c e droit, niais on les reçoit dans des places Inférieur
e s , & ils avancent félon les ^venemens, les occa-
iions ;& leur habileté.
E sto c , ( Anmilit. ) c’ eftainfi qu’on exprime
Souvent lapointe d’un fabre ou d’une épée. Frapper
■ J’eJIoc, e ’eft pointer ou pouffer l’épée ou le labre
pour le faire entrer par la pointe ; & frapper de taille,
c’eft fabrer ou donner des coups avec le tranchant
du fabre ou de l’épée. Dans les différens exercices
>des foldats romains , « on leur montroit, dit Vege-
» c e , principalement à pointer : avec quelque for-
» ce qu’un coup de tranchant fort appuyé, il tuera-
» rement, parce que les armes défenfives & les os
-» l’empêchent de pénétrer ; tandis que la pointe, en-
» foncée feulement de deux doigts , fait fouvent
»unehleffure mortelle. D ’ailleurs il n’eft pas poffi-
» ble de donner im coup de fabre fans découvrir le
» bras & le côté droit ; an lieu qu’on peut pointer,
=» fans donner de jour à fon ennemi , & le per-
» cer avant qu’il voye venir l’épée ». Nouv. trad. de
■ Fegcce , par M. de Sigrais. ( Q ) Esto C , (Corn, de bois.y On dit une coupe à blanc-
ejtoc , quand on abat tous les arbres d’une forêt,
fans en réferver aucun. Estocade o u Botte , (Efcrime.y eft un coup de
pointe quelconque qu’on allonge à l’ennemi.
On peut terminer une efocadé de cinq façons,
dedans les armes, dehors les armes , deffus les armes
, fous les armes , & en flar.conade.
* ESTOIRE ou ASTEROTES, f. f. terme de Pêche,
ttlrté danslereffort de l’amirauté de Bayonne,eft une
forte de filet qu’on peut rapporter à l’efpece des
brètellieres.
Le rêt. que les pêcheurs Tillotiers ( compagnie de
Pêcheurs de Bayonne)nommenta/?m>/e ou rêt à plier y
eft un filet travaillé comme les tramaux de dreige ;
il a environ une braffe & demie de chûte, & cinquante
à foixante braffes de long ; il fe tend par fond
comme les bretellieres, ou flettes tramaillées à la
mer des Pêcheurs hauts & bas Normands ; & la manoeuvre
de la Pêche eft la même que celle qui fe fait
avec le rêt de trente mailles ; il fert pour prendre le
poiffon plat, & les Pêcheurs s’en fervent en-dedans
le boucaut dans la riviere, & hors la barre à la mer ;
le calibre de ce tramail eft le même que l’ordonnance
de 1681 permet pour la dreige à la mer : ainli
ic’eft vm tramail fédentaire , qui a les hameaux ou
l ’émail de neuf pouces en quarré, & la toile, nappe
, ou rêt du milieu, de 21 lignes en quarré,; -
ESTOMAC , 2T0MAXÔ2 , ventriculus , en Anatomie
y eft une partie creufe, membraneufe, & organique
de l’animal, qui eft deftinée à recevoir la nourriture
après la déglutition -, & à la convertir en chyle.
Voye^ Nourriture , Digestion , Chyle ,
&c. -
Il eft d’iine forme longue ; quelques - uns le comparent
à une citrouille ; d’autres à une mufette. Il
eft litué dans la région épigaftrique , un peu plus
panché du côté gauche que du côté droit. Sa partie
fupérieure eft jointe au diaphragme & au petit épiploon
; fa partie inférieure au grand épiploon le
côté droit au duodénum , & le côté gauche à la rat-
te. Le cartilage xiphoide répond prefqu’à la partie
moyenne de Yejlomac , il a deux orifices ; un à chaque
extrémité. L’orifice gauche eft appellé proprement
ç-opciKcçy de ç-opa., bouche ; on le nommé’ aufti
Ka.pS'iet : il fe joint à l’oefophage, dont il eft en quelque
façon une continuation. C ’eft par cet orifice
que les alimens entrent dans Yejlomac , où étant digérés,
ils montent obliquement au pylore, ou vers
l ’orifice droit qui eft joint au premier des inteftins.
L'tjlomac eft courbé ; il fe forme en : confëquence
•deux arcs-entre ces deux orifices , un plus grand ,
convexe, tourné vers la partie inférieure, lorfque
Yejlomac eft vuide , & en-devant, lorfqu’il eft reffl-’
pli ; l’autre plus petit, fupérieur, concave, fitué entre
les deux orifices. Les vifeeres , voifins de Vejlo* '
mat y font la faite à gauche , le foie à droite, 8t
le pancréas derrière & inférieurement. Voye{Foye,
Ratte , Pancréas , OEsophage & Pylore.
Vejlomac eft compofé de quatre membranes ou enveloppes
; la première & la plus intérieure, eft formée
de fibres courtes , qui font fituées perpendicu-'
lairement au-deffus des fibres de l’enveloppe voili?
ne , & peuvent être manifeftement apperçues vers
le pylore quand Yejlomac èft tendu par la nourriture
, ces fibres deviennent épaiffes & courtes : tandis
qu’elles s ’efforcent de fe rétablir dans leur état,
par leur élafticité naturelle, elles contra&ent la ca.-
Vité de Yejlomac , & lui font broyer & expulfer les
alimens. Cette enveloppe eft plus large que les autres
, & eft remplie de plis & de rides , principalement
vers le pylore : ces plis arrêtent le ch yle, 8c
l’empêchent de fortir de Yejlomac, avant que d etre
fuffifamment digéré. Il y a dans cette enveloppe un
grand nombre de petites glandes qui féparent une
liqueur , qui humette toute la cavité de Yejlomac , &
aide à la cottion des alimens : c’eft pourquoi cette
enveloppe eft nommée tunique glanduléufe.
La fécondé tunique eft plus mince & plus délicate
; elle eft tout-à-fait nerveufe ; d’un fentimenc
exquis , & fe nomme tunique nerveufe.
La troifieme eft mufculaire , & compofée de fibres
droites & circulaires ; celles qui font droites ,
avancent fur la partie fupérieure de Yejlomac, entre
l’orifice fupérieur & l’inférieur ; & celles qui font
circulaires, vont obliquement depuis la partie fupérieure
de Yejlomac, jufqu’au fond. Les plus intérieures
de ces fibres defeendent vers le côté droit, &
les plus extérieures, vers le côté gauche : de forte
que par leur afrion, les deux extrémités de Yejlomac'
Ibnt attirées vers le milieu, & le tout eft également'
contraûé : c’eft par leur contrafîio.n & leur mouvement
continuel, que l’attrition 8c la digeftion des
alimens fe fait bien.
Toutes ces membranes font unies entr’elles par
un tiffu cellulaire , que quelques - uns ont regardé,
comme des membranes particulières^
Un grand nombre de vaiffeaux fe rendent à Yejlo*
mac , & ils viennent de différens troncs , afin qu’aucune
preflion ne pût intercepter le cours des li—*
queurs qu’ils renferment ; ce qui feroit très-aifément
arrivé, s’il n’y avoit eu qu’un feul tronc : toutes-fes'
artères viennent en général de la coeliaqüe : la coronaire
ftomachique eft une branche de la coeliaque 9
fe diftribue entre les. deux orifices le long du petit
arc ; la gaftrique droite vient de l’hépatique, fe porte
le long du grand arc à droite , & s’anaftomofe’
avec la gaftrique gauche qui vient de la fphérique ,
& qui fe termine le long du grand arc à gauche ; les
veines fuivent à-peu-près la même dire&ion, 8c fe
Vuident dans des branches de la veine-porte ventrale.
La huitième paire de nerfs envoyé à Yejlomac deux
branches conlidérables, qui s’étendent autour dé
l’orifice fupérieur, 8c qui font fort fenfibles; c’eft
delà aufti que naît la grande fimpathie qu’il y a entre
Yejlomac, la tête, & le coeur ; ce qui a fait croire
à Van - Helmont que l’ame a fon fiége à l’orifice fupérieur
de Yejlomac.
Quant au mouvement de Yejlomac, le dotteur
Pitt nous apprend dans les Tranfaclions philofophi-
ques, qu’en difféquant un chien , il a trouvé que le
mouvement périftaltique des boyaux avoit, de même
, lieu dans Yejlomac ; le pylore, qu’on trouve
pour l’ordinaire aufti haut que le diaphragme , tom-
boit à chaque ondulation au-deffous du fond de
Yejlomac ; de maniéré qu’il pouvoir remarquer clairement
un refferrement dans le milieu de Yejlomac 9
H E SS
à chaque mouvement en en pabhr dé comprimer tout ce q- ulia éit,o tiet lr qenuf’ielr méreo idt acnas- !
fa cavité. Ces moiivemensS,sdit- il, étoient auflt re--
euliers qu’aucun qu’Wïi puiffe appercevoir dans les,
inteftins ; & ïlfajoûte qu’il a fait la meme.ioblerva-.-
tion dans trdis autres chiens ;jgoii on peut conclu-'
re finement que cela fe trouve dans tous.
r isLtesu a.ntiimq.auukx. .q ui. r.u. minent, ont quatre ejtomacmm cependant on remarque que quelques-uns de ceux
qui en ont quatre en Europe, n’en ont que deux en
Afrique ; apparemment à caufe que les herbes ü A-
frique font plus nourriffantes. Voyt{ Ruminant.
Les cifeaux qui fe no.urriffent ordinairement de.
e'raines qùi font couvertes d’une peau dure , ont un
efp'ece i ’eflomac qu’on appelle ja b o t , qui rit com-
pofé de quatre grandsmufcles en-dehors, & d une
membrane dure & calleufe an-dedans : ceux qui vivent
de chair , comme les aigles , les vautours , G*c.
11’en ont qu’un. Voyt{ Carnivore , Granivore,
&c. Quant à,HaSion de jÿjfipmac , ?àyci D iges-
Lscomac ,■ (jnciladies dt l ). Les fonctions de cet
organe font trés-nombieufes & très-variées ; elles:
font par conféquent fufceptibles .de différentes) le-.
tioCneslilïeÆs.diïeq liaïM pr'ÿedm ière efpece dépendent des.v.i'c"e'U»t
de ce viieere , en tant qu’il eft regardé comme le
feifétg aeb .odlei ld’aapnps éltit des alimens & de la boiffon , qui ’anorexie , & diminue dans la dyfore-
dx iéeg ooûut l’diénparpapvééte dnacnes & l ale fdaéingro cûatn, ionue a&p oljeùsi c ou le envies , c’eft-à.-dire H pkd & le maiadn. Voye^P.aim , Anorexie,
DYsorexie, Afositie 6- Envie.
Les maladies- dé Ycjloirttic de la fécondé.- efpece ,
regardent là coaion, en tant qu’elle dépend principalement
de l’aBion du ventricule ; ainli lorfque les
alimens, qui y font.contenus, ne font pas digérés,
ou lorfqu’ils ne le font que lentement & avec peine
, ou qu’ils, changent de nature, & contraûent dés
qualités quisne font point convenables..au chyle: ,
préparé d’une maniere naturelle ; ces différens vf-
. ces conftituent des maladies de 1 ejiomaç., qui font
r apfpfit, ou le défaut de digeftion ; la dyfp.pfu ,.a-d la digeftion difficile , douloureufe ; la bradypcpjic , ou la digeftion trop rallentie ; & la diapthpç/ fm la
digeftion faite avec corruption : il a été traité de
chacune de fes affeaions. en fon lieu, oit à \amch D igestion, Apeesie , D yspepsxe, Bra-
DYPEPS1E, & Diapthore. La trop, prompte dige,
fdléioen c eofmt rmaree omne vnti cuene, emllaél .acdoinef.t;i ltouref cqeu,’.«enll eoenf ta prepgelÿle%
la Lboeus limmaiela, doieus fdaidmte jeloxmceuffci vdee. la/t'rwoifieFmaeim.ef.pe.ee ,
regardent Æâion de ce vifeere , tentant à- qxpulier
les matières éontenues dans fa cavité : telles, font
le hoquet I la naufée , le vomiffement, le chçlera,
le rot • la lienterie eft aufti de cette efpece , en tant
nn’elle dépend du vice de Vejlomae, comme de celui
des inteftins. roye^ Hoquet , Naosée , Vomissement
Croeera-morbus , Rot & Lienterie.
Les maladies du ventricule de la quatrième efpece
dépendent des vices qui gffeaent fpécialem.ent
les'parties qui entrent dans lacompofition de fa fubr
fiance •..iùnli comme il reçoit un grand, nombre de
nerfs iqui fe diftribuent dans fes membranes , 4 eft
doüé-'d’un fentimenttrès,ex.quis ; ce qui le rendtrès-
fdueffcoepnt iobrlief idcee. fduopuélreieuur r, i fucer-tttoe ufto rdtaen sd laefsf eean.vpinro enf?t
ce qu’on appelle la cvdialgil.<XL\ardw dcJtomac.
aataw— i compofe de. yameaux de tous les
Bceinflraemsii-q tea'tfot piraers ,c oannfxé.q*ube.nctè sf,uRjentx aflulxc e.e^ts|g,,o.ràgleamSRe.nns-
grene , âux obftruftions, à l’oedeine j au. skirrhe :-
c’eft: de ces dernieres maladies , qui ne font pas dif-.-
tinguées par des noms particuliers, dont il convient
de donner fuccintement l’hiftoire fous cet article.
De Yinjlammation de Vejlomac, Toute forte d’engorgement
de vaiffeaux , dans quelque partie du
corps que ce foit, augmente fon volume, & y forme
une tumeur; ainfi l’engorgement inflammatoire
en produit toujours une dans la partie de 1 cjlomac,
où il a fon fiége ; mais elle n’eft fenlible au-dehors ,
que lorfqu’elle eft dans la partie anterieure : il eft.
rare qu’il foit entièrement enflammé dans toute l’e-.
tendue, tant interne qu’externe de fes membranes;
il ne l’eft ordinairement qu’extérieurement, ou intérieurement
dans une partie plus ou moins grande de.
fa fubftance. r
Lorfque l’inflammation eft formée , le malade rel-
fent dans la région épigaftrique une douleur fixe continue,
pungitive, avec un fentiment.de pefanteur ,
qui ne peut être calmée par l’application d’aucun re-,
mede approprié ; elle eft accompagnée d’une fievre,
très-aiguë, d’une chaleur très-ardènte , & d une foif
très-pteflante ; & la douleur eft augmentée f au mo-.
ment même de l’entrée des alimens dans Vejlomac r
foit foiides, foit liquides ; elle fe fait alors plus particulièrement
fentir dans le point où eft 1 inflammation
, & les matières reçues dans fa capacité, ne
tardent pas à en être expulfées par un vomiffement
très-douloureux , ou par .une prompte & fatigante-
déje&ion , à moins que l’engorgement inflammatoire
ne s’étende au cardia & au pylore , & ne ferme
ces deux orifices: lehocquet fe joint à tous ces fy mp-
tomes, & rend la douleur encore plus aigue ; le malade
fe plaint d’une anxiété continuelle , & paroît
être d’une inquiétui4e extrême , par les frequentes
agitations de fon corps ; li l’inflammation affefte tout
le ventricule , il ne?trouve pas une fituatipn ou il
ne reffente une douleur très^yive dans toute 1? région
épigaftrique, li ce n’eft que la furface externe :
la douleur fe fait plus fentir pendant la digeftion;
pendant que les fibres de Yejlomac fe contractent pour
preffer'les matières çontenues, & enfuite les expulfer
de fa capacité, le malade prend, dans ce cas, les
alimens néceffaires avec moins de peine,. que lorfque
c’eft la furface interne qui eft enflammée, parce
que celle-ci eft expofée au contaCt de ce qui eft
dans le viieere, ce qui la rend par conféquent extrêmement
fufceptible d’irritation , 8c renouvelle^ la
douleur d’une maniéré infupportable : lorfque c eft
ïa partie antérieure qui e j.le,.fiége -de 2’inflamma-
marion , ellc fe mâriifefte par la tumeur qui eft fen-
fible au toucher, & même quelquefois à la vue dans
l’étendue des parties contenantes du bas-ventre, qui
terminent le devant de la région épigaftrique.: cette
partie eft aufti d’une fi grande fenfibilité, que le malade
ne peut rien fupporter qui la prefle, ôc .même
qui la touche, comme les couvertures du lit. Le ma-,
lade fouffre davantage » étant couché fur le dos » lorfque
l’affe&ion eft dans, la partie poftérieure : il ne fe
couche qu’avec plus de douleur fur les parties latérales
, li elles font affeêfées ; d’ailleurs le malade dif-
tingue par lui-même fi elles font le fiége du m al,
& l’indique par fon rapport : fi l’inflammatibn tient
plus de la nature de l’érélÿpele que du phlegmon,
les fymptomes font tous plus violens ;, mais la tumeur
& le fentiment de pefanteur de la p^tie affecr
tée , font moins conlidérables : lorfque 1 inflammation
eft fort étendue, & que la maladie eft confe-
quemment fort grande., il furvient de frequentes défaillances
; le malade éprouve de conftantes infom-
nies, 8c tombe fouyent,dans le déliré, ^ , . ,
Avec tous ces lignes :, ou a de la pemè à diftin-
guer l’inflammation de Yejlomac d’avec l’inflammation
d’une partie voiûne, qui y a beaucoup de rap-
! ■