
944 EE SS CC
J'tfoompu ± ^ ; -ï ^ ; • d
C e qu’on (/compte fur ce nombre.............. ... i
vj^e teins que le payement eft anticipé .
Ce qui refte après Ye/compte fait . r
$. Comme c’eft à exprimer t qu’on Te trouve ordinairement
le plus embarrafle, ce point demande
quelque éclairciflement, * eft proprement l’expofant
du rapport du terme cTefcompte au tems que le payement
a été anticipé , c’eft-à-dire celui-ci divifé par
celui-là. La fraûion fubfifte, lorfquele divifeur n’eft
pas Toûmultiple du dividende ; elle difparoît dans
l’autre ca s , qui eft le plus ordinaire. C’eft ce que les
exemples feront mieux entendre.
6. Pour avoir r9 faites d x i t : d : : a : ^ - 4 = <z X
D ’oii l’on tire. .■/'ixzdx*
( j t^ id x *
y . Premier-exemple. Un homme doit 1344 Pay a"
blés dans quatre ans; fon créancier offre de lui ef-
compter à raifon de 3 pour £ par an, s’il paye actuellement
; acceptant l’offre, que doit-il payer ?
f * = 1344 üv. 1
Faifant \ ƒ Z ^ ° ° S fu b f t itu a n t r = 13 44
C * = 7 ~ 4 J
X tÎt = 1344 X H = = n o o .
Le meme exemple retourné. Un homme qui devoit
1344 liv. exigibles dans un certain tems , s’acquitte
en payant actuellement 1 zoo liv. l'e/compte étant à
3 pour £ par an ; de combien d’années a-t-il anticipé
le payement?
Subftituant dans la quatrième formule, on trouve
t — 100 x 7 ^ — -7^ — 4*
8. Second exemple. Un homme doit zooo liv. payables
dans deux ans ; on offre de lui efeompter à raifon
de 5 pour £ par an, du jour qu’il pourra anticiper le
payement ; il paye au bout de fept mois : quelle femme
doit-il compter?
Le payement eft anticipé de deux ans—fept mois,
ou réduifant les années en mois de 24 — 7 = 17. Prenant
donc 17 pour numérateur de la fraCtion qui
ƒ «°. 5.) repréfente r, & lui donnant pour dénominateur
le terme à'e/compte un an aulîi réduit en mois,
on a / = T?.
* a =r 2000 liv-
Faifant donc \ ; Z | ° ° S & fubftituant
_ = i8 57iiv .
Le même exemple retourne. Un homme qui devoit
s.000 liv. payables dans deux ans, s’eft acquitté en
payant au bout de fept mois 1867 liv. ou ‘y-2-
iiv. à combien pour £ par an s’eft fait Ye/compte?
Subftituant dans la troifieme formule, on trouvé
(fous une expreffion que les fractions rendent né-
ceffairement un peu compliquée)
2 0 0 0 -4800-00 3 4 0 %
î = IOO X 480000 C/i~7~" = *00 X s V ù lo o o ƒ
Cf. La regie de change n’eft fouvent qu’une regie
dY ejeompte; & cela arrive lorfque le change fe prend
tn-dtdans de la femme principale. Un homme, par
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exemple, comptant -à ùn banquier, feus cétte condition,
une femme de 3000 livres, de combien ( le
change fuppofé à 3 pour § ) fera la lettre qu’il en recevra?
„ . . appliquant la formule ( 6c négligeant t
qui n’eft ici de nulle confidération), on trouve qu’elle
fera de 3000 X : =s 2912 liv. /zs t fe
banquier retenant pour fon droit 87 liv. 7^.
Xe même homme, s’il eût voulu que la lettre fût
de 3000 liv. en plein, eût dû compter 3090 liv. le
change montant alors à 90 liv.
Mais, demandera-t-on, pourquoi cette différence
? pourquoi l’intérêt étant le même, ajoûte-t-on
dans un cas 90 liv. 6c que dans l’autre on n’ôte que
87 liv. X’j ? la réponle eft bien limple, c’eft que
dans les deux cas on opéré fur deux femmes différentes.
Là ,ce font les intérêts de la femme même de
3000 liv. qu’on lui ajoûte ; ic i, les intérêts qu’on ôte
ne font pas ceux de 3000 liv. mais d’une femme
moindre qui y eft renfermée 6c confondue avec eux.
Cette femme même eft 2912 iiv. , dont les intérêts
à 3 pour £ produifent en effet 87 liv. ; en
forte que la femme 6c fes intérêts font enfemble
3000 liv.
Tout ceci, comme on vo it , n’eft que la réglé de
trois dirigée par Je jugement, 6c maniée avec un peu
de dextérité.
On ne connoît donc dans le Commerce qu’une
efpece d'e/compte ; c’eft celle qu’on vient de vo ir, 6c
qui correfpond à .l’intérêt /impie ; néanmoins comme
e/compter n’eft proprement, ainfi qu’on l’a déjà
obfervé, que féparerd’un capital un intérêt qui y
eft, ou du moins qü’on y fuppofe confondu, & que
l’intérêt eft de deux fortes, il femble qu’il doit y
avoir aufli deux efpeces d'e/compte, relatives chacune
à l’efpece d’intérêt qu’il eft queftion de démêler
d’avec le capital. En adoptant, fi l’on veut, cette
idée, nous avertiffons que le fuppiément qu’elle
femble exiger ( 6c qui n’eft guere que de pure cu-
riôfité) fe trouve à Yarticle Intérêt redoublé,
la fécondé des formules qu’on y voit n’ayant pour
objet que de retrouver une femme primitive confondue
avec les intérêts & les intérêts d’intérêts.
Nous y renvoyons donc pour éviter les redites.
Cet article ejl de M. RALLIER DES Ou RM ES , Con-
/eiller d'honneur au prijidial de Rennes.
En général Toit ^ l’intérêt d’une femme S dû au
bout d’un an, il eft évident qu’on devra au bout de
l’année S ( 1 + foit maintenant rie rapport d’un
tems quelconque à une année, il eft évident que dans
le cas de l’intérêt fimple (voyez Intérêt) , on devra
au bout du tems t la femme S ( 1 que dans
le cas de l’intérêt compofé on devra la femme S
( 1 -J- Or fi t = 1 , ces deux quantités font égales
; fi t > 1 , la fécondé eft plus grande que la première
, comme il eft aifé de le voir ; fi r < 1 , la première
eft plus grande que la fécondé. Soit à prélent
S ce qu’on doit, en e/comptant pour le tems t la femme
q , on aura S ( 1 + ) = q dans le premier cas,
dans le fécond. Donc, i°. fi /=
1 , Ye/compte eft le même dans le cas des deux intérêts.
20. Si t > 1 , la remife eft plus grande dans le
fécond cas que dans le premier ; c’eft le contraire,
fi t < 1. Ainfi quand on e/compte pour moins d’un
an, il eft avantageux à celui pour qui on e/compte de
fuppofer qu’il prête à intérêt compo/é ; c’eft le contraire
, fi on e/compte pour plus d’un an. C ’eft qu’en
général l’intérêt compofé eft favorable au créancier
pour les termes au-delà de Tannée , 6c au débiteur
pour les termes en-deçà. Voyez Intérêt.
On voit aufli que pour trouver Ye/compte de 100
liV.
E S C
Iiv. payables au bout d’un an, au denier 10, il faut
E S C 949
prendre
i .+ tô
- j r - = 951.4 f. 9 d. & non pas
9 51. comme l’on paye ordinairement. En effet il faute
aux yeux que 9Ç liv. au bout d’un an doivent produire
feulement 99 liv. 15 f. au den. 20, & non pas
aoo liv. M. Deparcieux a déjà fait cette remarque,
pag. 10 6c 11 de /on ejfai /ur les probabilités de la durée
de la vit humaine. La raifon arithmétique de cette
faufle opération, c’eft que les banquiers prennent
-°^;r pour la même chofe que 100 ( 1 — ^7 ) - or
j—r eft un peu plus grand que 1 — ~ , puifque 1
eft un peu plus grand que i — (O)
ESCOPE , f. f. (Marine.) c’eft un brin de bois
d’une très-médiocre groffeur, dont on fe fert à jetter
de l’eau de la mer le long du vaiffeau , pour le laver
& pour mouiller les voues ; il eft creufé par le bout
6c tient de la ligne droite 6c de la courbe, ayant
un manche affez long. (Q)
Es c o p e , Ec o p e , Es co u p e , f. f. ( Marine.)
c’eft une forte de petite pelle creufe, avec laquelle
on puife & on jette l’eau qui entre dans une chaloupe
ou dans un canot ; elle a le manche très-court,
6c il n’y en a que ce que la main peut empoigner,
« 2 ) ■ H |
ESCORTE , f. f. en terme de guerre, fe dit d’une
troupe qui. accompagne un officier ou un convoi
pour l’empêcher d’être pris par l ’ennemi. Voytz
C o nvoi.
_ Les efiortes doivent être proportionnées aux dif-
férens corps de troupes qu’elles peuvent avoir à
combattre. Si elles font à la fuite d’un.convoi, elles
doivent être partie à la tête, à la queue , 6c fur
les ailes ; elles doivent aufli envoyer des détache-
mens en avant & fur les ailes pour examiner s’il n’y
- a point quelques embufeades à craindre de la part
de l’ennemi. (Q) ESCORTE (droit (T") (Droitpublic & Hijloire.’) jus
conducendi ; c ’eft le droit qu’ont plufieurs princes
d’Allemagne à’e/corter moyennant une femme d’argent
les marchands qui voyagent avec leurs mar-
chandifes ; il y a des princes de l ’Empire qui ont le
droit d’e/corter même lur le territoire des autres. Ce
droit tire fon origine des tems oh l’Allemagne étoit
infeftée de tyrans & de brigands qui en rendoient
les routes peu fûres. Suivant les lois, celui qui a le
droit 8 e/corter fur le territoire d’un autre, a aufli celui
de punir les délits qui fe commettent fur la voie
publique ; & fi pour ce droit on joiiit du droit de
péage > vecligaly on eft tenu d’indemnifer des pertes
qu’op a fouffertes. f—)
ESCOT, f. m. (Marine.) C ’eft l’angle le plus bas
de la voile latine, qui eft triangulaire. (Z)
ESCOTS , f. m. pl. (Ardoi/icres.) C’eft ainfi que
l ’on appelle au fond de ces carrières des petits morceaux
d’ardoife qui font reftés attachés à un banc,
après qu’on en a féparé une grande piece, & qu’on
en détache enfuite pour être employés. Voyt^ l'art.
Ardoise. . . . *
ESCOUADE, f. f. dans VArt militaire, fe dit
d’un petit nombre de fantalfins ou de foldats à pié.
Une compagnie d’infanterie eft ordinairement divi-
fée en trois e/coüades ; ce mot n’eft en ufage que
parmi l’infanterie & non point dans la cavalerie.
On dit aufli, une e/coiiade de guet. (Q)
Escouade Brisée , c’eft dans l'Art militaire une
e/coüade compofée de foldats de différentes compagnies.
ESCOUSSOIR, voyez Echanvroir.
ESCRIME, f. f. L’art de fe défendre ou de fe
fervîr de l’épée pour blefler fon ennemi, ôc fe ga-
Tome K.
rantir foi-même de fes coups. Voy. Epée 5* Garde.'
Ue/crime eft un des exercices qu’on apprend dans
les académies, &c. Voyez Exerc ice , & A cadémie.
Le maître üe/crime s’appelle ordinairement
parmi nous, maître en /ait d'armes.
L’art de Ye/crime s’acquiert en faifant des armes
avec des fleurets appellés en latin rudes; c’eft pourquoi
on appelle l’eferime, gladiatura rudiaria. Voyez
G ladiateur.
On prétend que Ye/crime eft en fi haute eftime
dans les Indes orientales, qu’il n’eft permis qu’aux
princes & aux nobles de s’adonner à cet exercice.
Ils portent une marque ou une diftinâion fur leurs
armes qu’on nomme dans leur langue e/aru, que
les rois eux-mêmes leur donnent avec beaucoup de
cérémonie, de même que les marques de diftinâion
de nos ordres de chevalerie.
Montaigne nous apprend que de fon tems toute
la nobleffe évitoit avec foin la réputation de fa-
voir faire des armes, comme une chofe capable de
corrompre les bonnes moeurs. Voyez Diü. de Trévoux
& Chambers.
Le mot e/crime nous donne en général l’idée de
combat entre deux perfonnes ; il défigne fur-tout
le combat de l’épée , qui eft fi familier aux François,
qu’ils en ont fait une fcience qui a fes principes
& fes réglés. Le maître d'e/crime commence par rompre
le corps aux différentes attitudes qu’il doit af-
fedler, pour rendre les articulations faciles, & donner
de la foupleffe dans les mouvemens ; enfuite il apprend
à exécuter les mouvemens du bras 6c fur-tout
de la main, qui portent les coups à l’ennemi ou qui
tendent à éloigner les fiens ; les premiers fe nomment
bottes, les féconds parades : il enfeigne enfuite à
mêler ces mouvemens pour tromper l’ennemi par
de fauflès attaques, ce qu’on nomme /tintes ; enfin
il vous apprend à vous fervir à propos des feintes
& des parades. Cette partie de l’art s’appelle a(fauty
& eft vraiment l’image d’un combat. Voici en abré-,
gé les élémens de Ye/crime.
Dans la première attitude dans laquelle on fe dif-
pofe à recevoir fon ennemi ou à fe lancer fur lui,
le combattant doit avoir fon pié gauchè fermement
appuyé fur la terre, & tounlé de façon à favorifer
la marche ordinaire, le pié droit tourné de façon
à favorifer une marche fur le c ô t é : le s deux piés
par ce moyen forment un angle droit ouvert par
les pointes des fouliers, & ils doivent être à trois,
quatre ou cinq femelles l’un de l’autre difpofés fur
la même ligne ; de forte cependant que fi o n v e u t
faire paflerle pié droit derrière le gauchè , les deux
talons ne puiflent fe choquer.
Les deux genoux doivent être un peu pliés, contre
le principe de plufieurs qui font feulement plier la
jambe gauche 6c font roidir la droite.
Le baflin dans l’attitude que j ’adopte étant également
fléchi fur les deux os fémur, l’équilibre fera
gardé, toutes les parties feront dans l'état de foupleffe
convenable, & les impulfions données fe communiqueront
& plus facilement , 6c plus rapidement.
Le tronc doit tomber à plomb fur le baflin ; il
doit être effacé 6c fuivre dans fa direâion le pié
droit : la tête doit fe mouvoir librement fur le tronc ,
fans fe pancher d’aucun côté ; la vûe doit fe fixer
au moins autant fur les mouvemens de l ’adverfaire
que fur fes yeux.
Le bras droit ou le bras armé doit être étendu de
façon à conferver une liberté entière dans les mouvemens
des articles : ce précepte eft de la derniere
conféquence, 6c fort oppofé à celui de plufieurs
maîtres qui font roidir le bras & le font tendre le
plus qu’ils peuvent ; méthode çondamnable ; car le
combattant exécute fes mouvemens par les rotations
D D D d d d