Uft
^3° E N C
*vifé qu'en partie ; -cette divlfion s’appelle ime encoche,
On fait avec la carne du marteau une citco-
'■ che au fer; -on fait avec le 'tranchant du couteau ,
une encoùhe au bois. dJencocIù -devient une elpece
ti’arrêt.
ENCOCHÉ , adj. en terme de Blafon , fe dit du
trait qui eft fur-un arc, foit que celui-ci ioit bandé
ou non.
L’archet coup.é d’or 6c de gueules, à -deux arcs
•tendus & encochés de l’un à l’antre.
ENCOCHER, v. aft. ( Vannier. ) c’eft planter
des chevilles dans les trous qu’on a pratiqués au
fond de tout vaiffeau qui doit être fait d’ofier, 6c
oii les chevilles font deltinées à ferrer & à foùtenir
les-©fiers.
E ^ C O C U R E , (Marine. ) Voye{ ENCOQUURE.
ENCOGNURE , f. f. en Architecture, fe dit autant
des coins principaux d’un bâtiment, que de
ceux de fes avant-corps ; & lorfqùe ces avant-corps
font flanqués de pilaftres, on les nomme antes ,
voyei Antes. (P)
* ENCOLLER, v. aû. terme commun à plufieurs
artilles.,-aux manufacturiers en foie, laine, fil, eo-
' ton, &c.-aux doreurs ; c’e ft, chez les premiers, donner
un apprêt de gomme ou de colle ; chez les féconds
, c ’eft placer une couche de la matière qui
doit fervird’affiette à l’or.
Encoller, terme de Doreur, préparation qu’oh
donne au bois dont on veut fe fer.vir pour dorer ; ce
qui fe fait en y appliquant une ou plufieurs couches
de la colle préparée pour cet effet. On l’employe
îou:e-bouillante, parce qu’elle pénétré mieux ; on
i’affoiblitavec un peu d’eau fi elle eft trop forte ; &
on la-couche avec une broffe de poil de fanglier, en
adôuciffant, -fi c’eft un ouvrage uni. S’il y a de la
fculptùre, on met la colle en tapant avec la broffe,
ce qui s’appelle encoller. Voyez l ’article D orure.
Dut. de-Û'rev.
En co ller, terme de Tijferand, &c. c’eft gommer
ou enduire de colle ; les Tifferands encollent le
fil de leurs chaînes, c’eft-à-dire la frotentavec une
compofition de gomme , ou de colle pour la rendre
plus ferme. Voyei T isserand.
* ENCOLPE, f. f. (Hijl. eccl.) mot formé de
fv & de xaX-Breç, fur le fein j petite boîte qui conte-
noit quelque relique de faint, 6c qu’on portoit fuf-
pendue à fon cou.
ENCOLURE, f. f. {Man. Maréchall.) partie du
corps du cheval qui répond à celle que dans l’homme
nous défignons par le terme de cou.
Elle donne à l’animal dans fon avant-main , des
grâces, de la beauté & de l’agrément, lorfqu’elle
monte dès fa fortie du garrot ; qu’elle s’élev.ejufqifà
la tête en diminuant imperceptiblement, 6c en fe
contournant à mefure qu’elle en approche, & que fa,
partie inférieure delcend jufqu’au poitrail en forme
de talud-.’
Idencolureeft dite & appellée faujfe, lorfque cette
même partie -inférieure ne montre aucune obliquité,
& tombe à-plomb; renverfée , quand le '.contour ,,
l’arc ou la rondeur fe trouvent en-deffous:; & penchante
, fi fa partie fupérieure tombe 6c fe deverfe- :
d’un côté Ou d’un autre.
Les encolures renverfées font femblables à celles des
cerfs ; elles ne partent point directement du garrot
ëlles femblent naître d’une efpece d’enfoncement i
vulgairement nommé coup de hache , & ne donnent
pas moins au cheval la, facilité de s’armer ou de s’en- j
eapuchonnet, que pelles qui font trop rouées, ç’eft- :
à-dire dont la rondeur à leur partie fupérieure eft, '
trop ■ confidérable & trop marquée^ ; ...
' Les encolures penchantes font ordinairement trop -
chargéeside chair près de la crinière , où elles der. •
Ttoient être tranchantes , & c ’eft le poids de. cette I
E N C chair qui occasionne leur deverfement & leur chute.’
Nous voyons ce défaut dans la plupart des chevaux
entiers d’un certain-âge. .
:Quant à l’épaiffeur & à la longueur de cette partie
, on doit defirer avec le total de la maqcuh’ienlele. s foient en proportibn Voyeç Proportions.
Sa bonne ou mauvaife conformation décide des
qualités que l’on recherche dans, le cheval. Uenco-
lure eft-elle molle & effilée ? fa fbibleffe influe telle-,
ment fur fa bouche, que l’animal ne pourra foùtenir
un appui ferme ; il bégayera fans ceffe, il battra fréquemment
à la main : eft-elle courte, épaiffe & chargée?
il pefera inévitablement, & il fera infiniment
plus difficile de l’amener au pli dans lequelon voudra
le mettre. Les barbes, les jumens & les chevaux d’Efi
pagne nous font communément fouhaiter un peu plus
d epaiffeur dans leur encolure ; celle de ces derniers
diminue vifiblement à mefure qu’ils yieilliffent.
Les premières leçons que l’on doit donner à tout
cheval que l’on entreprend, ne tendent véritablement
qu’à le déterminer 6c à le réfoudre. Vainement
néanmoins auroit-il acquis l’habitude d’embraffer le
terrein franchement .& fans contrainte , fi l’on ne
s attache enfuite a le dénoiier entièrement, en mettant
infenfiblement en jeu toutes fes parties, 6c en
les follicitant à tous les mouvemens qui leur font
poffibles. Les moyens de les accomplir ont été accordes
a l’animal par la nature même ; mais elle a pour
ainfi dire réfervé à l’exercice & à l’art, le droit de
lui en procurer la liberté 6c la facilité, 6c c’eft cette
liberté & cette facilité qui conftituent ce que nous
appelions proprement la foupleffe.
Il fuffit de confidérer d’une part la proximité de
Vencolure & de la tête du cheval, 6c de l’autre les
attaches 6c les ufages des mufcles divers qui concourent
à leurs avions, pour être convaincu de leur
étroite correfpondance& de leur intimité mutuelle
& réciproque. On ne voit prefqu’aucun de ces inf-
trumens deftinés à abaiffer, à fléchir, à étendre, à
élever, à mouvoir latéralement 6c femi-circulaire-
ment la tête , qui ne fe propagent 6c qui n’aboutif-
fent par l’upe de leurs extrémités dans une multitude
de points différens du cou du cheval ; j ’en apperçois
même plufieurs de ce même cou qui, lorfqu’ils en
opèrent l’extenfion, contribuent en même tems à
certains mouvemens de la tête. Dans cet état, il
n’eft pas permis de douter que l’aptitude & l’aifance
avec lefquelles ¥ encolure fe prêtera dans tous les fens
divers, aideront incontëftablement à la jufte pofi-
tion de cette partie, à la franchife & à la fureté de
la bouche, & conféquemment à l’exàCte précifion
des effets des renes.
De toutes les portions extérieures & mobiles du
corps de l’animal, Y encolure eft auffi la première que
nous devons tenter d’affouplir. Je dis la première;
car tout homme digne du nom d'homme de cheval,
doit être perfuadé par l’expérience autant que par la
théorie, de rindifpenfablenéceffité d’opérer fuccef-
fivement 6c féparément fur chacune d’eilés. La plupart
des déréglemens & des defordres auxquels nombre
de chevaux s’abandonnent, n’ont d’autre fource
en effet que rindifcrétiom^çla profonde ignorance
du cavalier qui agit indifféremment, fans diftinc-
tion fans choix, fans ordre §£:.fans mefure, 6c qui
confondant toutes les parties enfemble , exige.,d’elles
une union & une, harmonie dont elles ne peuvent
être parfaitement capables qu’autant qu’elles y
ont été préalablement difppfées.& préparées en particulier;
6c que la.foupleffe clés unes 6c des,autres a
prévenu l’accord dans lequel il^s’cfforce inutilement
de les mettre.
Suppofons d’abord qtf enfuite des différentes opérationsd’une
main également fèrme, douce & aélive
le cavalier foît déjà parvenu, dans une allure Iran-
E N C
quille & en quelque maniéré écoutée, à déterminer
Y encolure y félon fa nature de l’animal, à des mouvemens
de flexion ou d’extenfion, tels qu’il a dû les lui
fuggérer pour commencer à fe placer, & pour re-
connoître l’appui ( voÿe^ Placer- , voye[ Tête) ,
il ne me reftera à examiner ici que les moyens de
confommer l’ouvrage, & d’affouplir entièrement
cette partie, en lui imprimant les autres aâions qui
lui font permifes, c’eft-à-dire en la dirigeant dans le
fens. des flexions latérales, qui ne font autre chofe
que ce que nous entendons dans nos manèges par le
terme de plis.
Ces aâions imprimées par la voie de la force, lorf-
qu’on employé à cet égard le caveçon, n’en demandent
aucune de la part du cavalier, qui pour y parvenir
n’a recours qu’à la puiffance de la bride ; elles
ne doivent être produites au contraire que conféquemment
à la îubtilité & au tempérament de la
main fa vante qui travaille, & nous avons dès-lors
l’avantage, non-feulement d’infpirer à l’animal une
forte de goût pour le pli auquel nous l’invitons, mais
de l’amener enfin à une pofition régulière, agréable,
& très - différente d’une attitude toûjours fauffe ,
quand elle n’eft dûe qu’à la contrainte & à la violence.
Il eft certain que les effets des renes portés fur le
champ jufqu’au point d’opérer le mouvement latéral
dont il s’agit, falfifieroient par une impreflion trop
v iv e , l’appui que ce même mouvement juftement &
peu-à-peu incité, facilite & perfectionne, & excite-
roient le cheval à fe roidir ou à ne céder qu’impar-
faitement. Ils ne doivent donc point fe manifefter d’abord
au-delà de la tête ; & tout ce que l’on doit en
defirer & en attendre dans les commeneemens, fe
borne à mouvoir cette partie ; de maniéré que fans
abandonner la ligne perpendiculaire qu’elle décrit,
& fans fauffer cette ligne' par l’obliquité la plus le-
gere, elle puiffe être détournée de côté & d’autre,
6c fixée de façon que l’animal foit libre dans fa marche
d’entrevoir le dedans.
• Son intelligence une fois frappée du fouhait & de
la volonté du cavalier, *6c l’habitude de cheminer
ainfi étant acquife, il eft tems que ces mêmes effets
s’exercent fur Y encolure déjà émûe, s’il m’eft permis
d’ufer de cette expreflîon, par la première aftion
confentie ; mais fi l’on vouloit, auffi-tôt après ce
çonfentement gagné, vaincre tout-à-coup encore
l’inflexibilité du cou, en négligeant inconfidérément
d’obferver les degrés divers par lefquels on doit fuc-
ceffivement paffer pour le conduire au période de
foupleffe auquel il importe néceffairement de le réfoudre,
il n’eft pas douteux que l’on s’expoferoit également
à la réfiftance de l’animal, & même à la perte
totale du fruit de la première opération.
Il feroit affez difficile de déterminer en général la
mefure précife du pli à fuggérer, parce qu’elle varie
félon la ftru&ure des chevatix , 6c félon la conformation
de Y encolure. Elle peut être néanmoins connue
relativement à chacun d’eux en particulier ; car
il eft confiant que dès que l’effet de la main du cavalier
qui agit avec connoiffance & enfuivant les gradations
, c’eft-à-dire en augmentant toûjours imperceptiblement
la flexion, fe tranfmet jufque fur l’épaule
& l’entreprend, cette mefure eft outre-paffée.
11 faut cependant faire attention à la direction de
la rene qui opéré.
Imaginons, pour nous rendre plus intelligibles,
que notre intention eft de plier la tête ou Y encolure à
droite ; la rene de ce côté doit effeftuer le pli. i° . J’en
proportionnerai la force au plus ou moins de fenfi-
bilité de l’animal : z°. dès que je m’apperçevrai que
la réfiftance eft à un certain point, je céderai, pour
reprendre auffi-tôt après que j’aurai rendu, afin de ne
pas endommager la bouche par une oppofition indif-
E N C 631
crete : 30. j’accompagnerai l ’aétion de ma main,s’il en
eft befoin, d’une légère aétion de ma jambe droite,
q u i, en chaffant la partie droite de l’arriere-main
feulement en-avant, & non de cô té , invitera l’animal
à fe prêter avec plus d’aifance : 40. je tempérerai
l’effet de ma rene droite par l’effet de ma rene
gauche, que je modérerai de maniéré qu’elle ne nuife
point à mon deffein ; 6c je ne la laifferai point abfo-
lument oifive, dans la crainte que la puiffance de la
première n’étant point contre-balancée, elle ne détermine^
la tête dans le fens oblique & défectueux
dont j ai parle : e f. la direction de cette même rene
gauche fera mixte ; ç’eft - à - dire qu’en même tems
que je lui imprimerai une foible tenfion, par le port
infenfible de ma main à moi, je la croiferai imperceptiblement
du côté de dedans, pour maintenir
d’une part, ainfi que je viens de le dire, la tête dans
fon à-plomb, & pour aider à féconder de l’autre le
port de cette même partie 6c de Y encolure à droite :
6°. enfin la direction de ma rene droite fera telle,
que dans fa tenfion elle répondra toûjours, dans le
plan incliné qu’elle décrit, directement à la branche
qu’elle meut, fans fe détourner de la ligne , ou fans
être croifée ; parce que dès que l’animal eft dans le
p li, pour peu qu’elle foit portée en - dehors , elle
opéré fur fon épaule, & ne le met pas moins dans
une fujétion qui le révolte , fi le cou n’eft point fuf-
fifamment afloupli, qu’une flexion trop exceffive 6c
trop outrée.
Quelqu’efficaces que foient les unes 6c les autres
des aides que je viens de détailler, il s’agit néanmoins
de diftinguer encore celles qui conviennent
aux diverfes efpeces de chevaux. Ceux qui fe plient
avec le plus de facilité, communément s’encapuchonnent
; onlesdefarmera en éloignant la main du corps,
&par le moyen des deux repes enfemble.il en eft d’autres
, 8c le nombre en eft confidérable, qui dans cette
attitude pefent ou tirent, s’abaiffent fur le devant, ou
portent bas. Le premier de ces défauts eft le plus fou-
vent oeçafionné par le cavalier, qui ne ceffe détenir
le cheval affervi, tandis qu’il devroit toûjours rendre
fubtilement auffi-tôt qu’il l’a foûmis au pli ; 6c
reprendre doucement & moëlleufement, au moment
où l’animal tente d’en fortir : c’eft très-fréquemment
auffi la contrainte de la main, plûtôt que la contrainte
de la fituation dans laquelle, lorfque nous foulageons
favammentles barres, le cheval femble même fe
plaire, qui fait naître en lui l’averfion & la répugnance
qu’il témoigne pour cette a&ion. Les chevaux qui
portent bas, doivent être travaillés fur les lignes droites,
& peu exercés fur les cercles ; 6c l’onpeut encore
imputer au cavalier cette pofition defagréable, puif-
qu’il étoit en fon pouvoir de s’y oppofer 6c de la
prévenir, en dirigeant l’effet de fes renes en-avant,
& en relevant l ’animal par le fecours & par l’aftion
répétée de celle de dehors.Enfin il en eft qui montrent
beaucoup plus de liberté à une main qu’à l’autre :
ceux-là demandent un travail plus confiant fur la
main qui leur eft plus difficile.
Du refte je ne prononcerai point ici entre les
écuyers qui prétendent qu’il fuffit d’amener le bout
du nez du cheval en-dedans , 6c ceux qui foûtien-
nent que le pli ne fauroit être trop confidérable. Les
premiers font fans doute peu éclairés fur les avantages
qui réfultent de la foupleffe de Y encolure, & n e
devroient pas ignorer que qui peut le plus, peut le
moins; & les féconds n’ont jamais apparemment connu
ce milieu fi difficile à faifir en toutes chofes , 6c
d’où dépendent dans notre art la jufteffe, la fineffe,
6c la grâce de l’exécution, (e)
ENCOMBOMATE, f. m. (.Antiq.) forte d’habit
blanc à l’ufage des jeunes filles. Les uns prétendent
qu’il n’étoit porté que par les efclaves : d’autres le
confondent avec l’etple, Jlola,