
 
		9 6 8  E S P 
 foin d’argent,  &  qu’il lui foit dû beaucoup d’arrérages  
 ,  la facilité de payer  ces  arrérages  avec  moins  
 de poids  8c de titre,  en accélérera la rentrée :  cela  
 ne fouffre aucun doute ; mais il fuflifoit de diminuer  
 tant pour livre à ceux qui auroient payé leurs arrérages  
 dans un certain terme ,  &  dans la proportion  
 qu’on feréfoudroit à perdre, en cas d’augmentation  
 ce Yefpece. Ceux qui n’auroient pas d’argent en trouveraient  
 facilement, en partageant le bénéfice de la  
 remife ;  au lieu qu’en augmentant les efpeces,  il n’en  
 vient pas à  ceux qui  en manquent. Tout feroit relié  
 dans  fon ordre  naturel ; le peuple eût  été  foulagé,  
 &  le prince fecouru d’argent. 
 Si le prince  a des fonds dans fon thréfor,  &  qu’il  
 veuille rembourser  des fourniffeurs avec une  moindre  
 valeur, il fe trompe lui-même par deux raifons. 
 i° . Le  crédit accordé par les fourniffeurs ell ufu-  
 raire , en raifondes rifques qu’ils  courent :  c’elt une  
 vérité  d’expérience  de  tous  les  tems,  de  tous  les  
 pays.  / 
 2,°.  Ces fournifleurs doivent  eux-mêmes ;  recevant  
 moins,  ils  rembourferont moins :  & à qui ?  à  
 des ouvriers,  à des artilles,  aux  propriétaires  des  
 fruits de  la  terre. 
 La dépenfe étant augmentée, combien de familles  
 .privées de leur aifance ?  quel vuide dans la circulation  
 ,  dans  le payement  des  impôts  ,  qui n’en font  
 que  le fruit ! 
 Si c’ell pour diminuer  les  rentes fur  l’état,  c’efl  
 encore perdre,  puifque  les  nouveaux emprunts  fe  
 feront à des conditions plus dures ;  l’intérêt  de  l’argent  
 hauffant  pour  le  prince  ,  il  devient  plus  rare  
 dans lé Commerce : la circulation s’affoiblit, &  fans  
 circulation,  point  d’aifance chez  le  peuple.  Si  cependant  
 on fe  réfout à perdre la confiance &  à faire  
 une grande injuflice,  il ell encore moins dangereux  
 de diminuer l’intérêt des rentes dues par l’éjat,  que  
 de hauffer Ytfptce :  la  confulion  feroit  moins  générale  
 ; la défiance n’agiroit qu’entre l’état &  fes créanciers  
 ,   fans s’étendre  aux engagemens particuliers :  
 mais ni l’un ni l’autre n’ell utile. 
 .  ^ Conclulion : en fuppofant le prix des denrées hauf-  
 fé en proportion de l’argent, il en naît beaucoup de  
 defordres ;  pas un feul avantage réel pour le ro i, ni  
 pour le peuple. 
 Seconde fuppofition.  Le  prix  des  denrées  hauffe  
 dans une plus grande proportion que le numéraire. 
 ^Le mal fera évidemment le même que dans la première  
 hypothefe,  excepté que  les  rentiers  feront  
 plus malheureux,  &  confommeront encore moins.  
 Mais celle-ci a déplus  un  inconvénient  extérieur ;  
 car le fuperflu renchériffant,  il n’efl pas  fûr que  les  
 étrangers  continuent de  l’acheter :  du  moins  efl- il  
 confiant  qu’il  arrivera  quelque  révolution  dans  le  
 Commerce.  Or  ces révolutions  font  dans  un  état  
 commerçant, le même effet que chez les Négocians ;  
 elles l’enrichiffent ou l’appauvrifTent. Il s’en préfente  
 affez de naturelles ,  fans les provoquer &  multiplier  
 fes rifques. Il efl même un préjugé bien fondé,  
 pour croire que  le  commerce  étranger diminuera :  
 car l’argent fe foûtiendra cher, en raifon des motifs  
 de défiance qui font dans l’état ;  & les  denrées  augmentant  
 encore par elles-mêmes,  il efl évident  que  
 l’etat aura un defavantage  confidérable dans la concurrence  
 des autres peuples. 
 Avant de paffer à la troifieme  fuppofition, il faut  
 remarquer que l’expérience a prouvé que celle-ci efl  
 1 effet  véritable  des  augmentations  des monnoies,  
 non  pas  tout-d’un-coup, mais  fuccefîîvement.  Les  
 denrées  hauffant  continuellement,  les dépenfes  de  
 I état augmentent,  &c par la même raifon  le numéraire  
 des impôts.  Le peuple,  dont la recette  efl ordinairement  
 bornée au fimple  néceffaire  ,  quel que  
 M  le numéraire,  n’eft pas plus  riçhe  dans  un .cas 
 E  S  P 
 que dans  loutre :  il n’a jamais  de rembourfeirtenâ  à  
 faire ; &  s’il vient à payer  plus de numéraire  à  l’état  
 ,  en proportion de celui qü’il reçoit,  il efl réellement  
 plus pauvre. 
 Les obfervations deM. l’abbé de Saint-Pierre, &.  
 les comparaifons que fait M. Dutot, des revenus de  
 plufieurs de  nos  rois,  ne  biffent  aucun  doute  fur  
 cette vérité, que les denrées hauffent fucceflivement  
 dans une  plus  haute  proportion  que  la  monnoie  :  
 cependant examinons  la  troifieme  fuppofition  8c  
 voyons les effets qui réfultent de fon paffage. 
 Troifieme füppojition.  Le  prix des  denrées  n’augmente  
 pas proportionnellement avec l’argent. 
 C ’efl la plus favorable au  fyflème  de M. Melon.  
 Confidérons quelle aifance le peuple & l’état en  retirent  
 ; & ,   ce qui  efl  plus  important,  combien en  
 durent les effets.  Siippofons la journée des ouvriers  
 20  fous ;  la  dépenfe  néceffaire  à la  fubfiflance,  15  
 fous :  ce  feront 5 fous pour le fuperflu. 
 Suppofons l’augmentation numéraire  de moitié,  
 &   l’augmentation  du prix  des  denrées  d’un  quart ;  
 la  journée  montera  à  25  fous, qui ne  vaudront in-  
 trinféquement que  16 fous 8 den. fur l’ancien pié.La  
 dépenfe  nécèffaire  fera  de  18 fous  9  den. il  refiera  
 pour le fuperflu 6 fous 3 d. Mais  comme  les  denrées  
 ont augmenté  d’un  quart,  l’ouvrier n’achetera  pas  
 plus de chofes  qu’avec  les 5 f.  qu’il  avoit  coutume  
 de recevoir. 
 Ainfi de ce côté  l’ouvrier ou  le  peuple ne  gagne  
 point d’aifance :  la circulation ne gagne  rien.  
 Examinons la pofition du commerce  étranger.  
 Suppofons fon ancienne valeur de 48 ; les denrées,  
 ayant augmenté d’un quart, la nouvelle valeur fera  
 60. 
 Il n’efl point de nation-qui ne reçoive des denrées  
 des peuples auxquels elle vend :  c’efl l’excédent des.  
 exportations  fur les  importations,  qui  lui  procure  
 de nouvel argent. Évaluons les échanges en nature  
 aùx trpis quarts de l’ancienne valeur,  c’efl-à-dire à  
 36, le profit de la balance eût été  12.  Il efl évident  
 que l’étranger paye fes achats fur le pié  établi  dans  
 le pays du vendeur ; mais qu’il fe fait payer fes ventes  
 fur le pié établi chez lui,  c’efl-à-dire en poids &   
 en  titre. 
 Cela pofé, on achètera de l’étranger 54 ce qu’on  
 payoit  36.  Les  ventes  feront  69 :  la  balance  restera  
 6. 
 Elle  étoit  de  12  auparavant  ;  par  conféquent  la  
 circulation perd 6 ,  &c ces 6 n’équivaudront intrin-  
 féquement  qu’à 4 fur l ’ancien pié. 
 Par la même raifon,  tout ce que l’étranger devra  
 au  moment du  furhauffement,  fera  payé  la moitié  
 moins ;  &  ce qui leur fera dû,  coûtera la moitié  de  
 numéraire en-fus. Cette double perte pour les Négocians  
 en ruinera un grand nombre au profit des étran-.  
 gers ;  les faillites rendront l’argent rare &  cher :  enfin  
 l’etat aura perdu tout ce que l’étranger aura payé  
 de moins.  Ces objets feuls font de la plus grande imT  
 portance ;  car fi  l’état  ajoûte  l’incertitude  des  pror  
 priétés aux rifques naturels du Commerce, perfonne  
 ne fera tenté d’y  faire circuler fes capitaux ;  le  cré^  
 dit des Négocians fera foible, l’ufure s’en prévaudra :  
 jamais les intérêts ne bailleront,  &  jamais l’état  ne  
 jouira de tous les avantages qu’il a pour commercer,  
 On objectera  fans doute que  les prix  étant diminués  
 d’un quart,  les étrangers achèteront un  quart  
 de plus de denrées. 
 Si cela  arrive  ,  il efl évident  que  I’induflrie  fera  
 animée par cette nouvelle demande ;  que la circular  
 tion recevra une très-grande aélivité ; que la balance  
 numéraire fera 18,  puifque  la vente fera 72 ;  enfin,  
 que l’etat recevra autant de valeur intrinfeque qu’au-  
 paravant. Mais il  y  a plufieurs  obfervations  à  faire  
 fur cette  objection. 
 M 
 E S P 
 î °.  S’il efl vrai  de  dire  en  général,  comme  on  
 doit en convenir, que le bon-marché de la denrée en  
 procure un plus grand débit, il n’arrive pas toûjours  
 pour cela  que le débit s’accroiffe  dans une proportion  
 exaéte de la baiffe des prix. Outre  qu’il  efl  dès  
 denrées dont  la  confommation  efl bornée par elle-  
 même , le marchand qui les revend fait tout fon pof-  
 fible pour retenir  une partie du.bon  marché  à  fon  
 profit particulier. 
 20. L’argent fe foûtiendra cher par  la  diminution  
 de la confiance,  &  le grand nombre de faillites qu’aura  
 occafionné le paffage du furhauffement :  ainfi,  
 quoique  la main-d’oeuvre  &   les  denrées  n’ayent  
 hauffé que d’un  quart  en  numéraire,  il  efl  certain  
 que l’intérêt des avances  faites  par  les Négocians ,  
 fera de moitié plus fort  en numéraire ;  &  que  cette  
 moitié  en  fus du numéraire  de  l’intérêt,  doit  être  
 ajoûtée  au  furhauffement  des  denrées,  que  nous  
 avons fuppofé être d’un quart. 
 Si cet intérêt  étoit  de 6 pour £ ,  ce feroit un douzième  
 & demi en  fus.  Celui qui  poffédoit dans fon  
 commerce  100 liv. avant le furhauffement, fe trouvera  
 pofféder numérairement 150 livres. L’augmentation  
 des  denrées  étant  du  quart,  il  fembleroit  
 qu’avec ces  100liv.  on pourrait  commercer,fur  25  
 liv.  de  plus en denrées. 
 Mais  il faut obferver que  l’intérêt de 1 ço liv.  efl  
 9 liv.  à 6 pour £ ; ainfi il faut retrancher fur  150 liv.  
 à  raifon de cet intérêt,  .  .  .  .  .  -  .  o fiv. 
 R e f i e n t .................................................... 141 
 L’augmentation  du  prix  des  denrées  a  
 été du quart,  .  .  .  .  .  .  .  .  .  2y 
 ï 16  ' 
 Refie  donc  pour  16  livres  de  plus  en  denrées,  
 qu’on  n’en  avoit  avant  l’augmentation  des  efpeces.  
 Cependant comme l’intérêt de  ces  100 liv.  étoit de  
 6 pour £ également, il convient d’ajoûter 6  liv. aux  
 16 liv. ce qui en fera 22 liv. 
 Mais  le  plus  fort  numéraire  des  intérêts  a  évidemment  
 diminué 3  livres^ furies 25 livres  que  l’on  
 efpéroit  trouver  de  plus  en  denrées,  à  raifon  de  
 l ’inégalité du  furhauffement des denrées  en proportion  
 de celui des  efpeces. 
 Ce  calcul pourroit encore être pouffé  plus loin,  
 fi  l’on évalue  le bénéfice  du  commerçant,  qui  efl  
 toûjours  au moins du double de l’intérêt. 
 3 °. Toutes les manufactures où il entre des matières  
 étrangères,  haufferont  non-feulement  d’un  quart,  
 comme toutes  lés; autres  denrées,  mais  encore  de  
 l ’excédent du numéraire qu’on donnera de plus qu’au  
 para vant pour payer ces  matières, 
 40.  Si  Iè pays qui a  hauffé  fa monnoie  ,  tire  de  
 l ’étranger  une  partie  des  matières  néceffaires  à  la  
 .Navigation ,   fon  fret renchérira  d’autant en numéraire  
 ;  il faudra encore  y  ajoûter le plus  grand  numéraire  
 ,  &   à  raifon de  l’intérêt  de  l’argent,  &   à  
 raifon du prix des affûrances. Toutes ces augmentations  
 formeront une valeur intrinfeque qui  donnera  
 2a fupériorité dans cette partie effentielle, aux étrangers  
 qui payent l’argent moins cher. 
 50. Tout ce qui manquera à l’achat des étrangers  
 pour répondre à ce quart de diminution  fur le prix,  
 diminuera la  balance  intrinfeque  de  l’état.  Si  dans  
 l ’exemple propofé,  au lieu  d’exporter  72  on  n’exporte  
 que 66, la balance numéraire fera de  12,.côiri-  
 me auparavant ;  mais la balance intrinfeque ne fera  
 que  8. 
 6°. En fuppofant même le quart ëntîer d’accroiffe-  
 ment fur les ventes,  ce qui n’eft pas* vraisemblable  
 cependant,  il efl  clair,  fuivapt  la .remarque  dé M.  
 D u to t, que l’étranger n’aura  donné  aucun  équivalent  
 en échange. 
 70. Je conviens que l’état aura occupé plus d’fipm-  
 Totnt K, 
 ES P 9 6 9 
 mes : .c’efl un avantage très-réel ;  mais il faut recon-  
 noître auflî que les denrées hauffant fucceflivement,  
 comme l’experience l’a  toûjours vérifié,  les ventes  
 diminueront fucceflivement dans  la  même  proportion. 
   La  balance  diminuera  avec  elles  numérairement  
 &  intrinsèquement ;  &   fuivant  les  principes  
 établis  fur la  circulation,  le peuple fera  en peu  de  
 tems plus malheureux qu’il n’étoit : car fon occupation  
 diminuera ;  le nombre des lignes qui avoit,coû-  
 tume  d’entrer  en  concurrence  avec  les  denrées ,  
 n entrant  plus^  dans  le  commerce  ,  la  circulation  
 s affoiblira  ,  l’intérêt  de l’argent fe  foûtiendra  toû-  
 jours; Telle  1& vraie pierre de touche de la  prof-  
 perite  inferieure  d’un  état.  Je  veux  bien  compter  
 pour rien  le dérangement des fortunes particulières  
 & des familles,  puifque la maffe de ces fortunes ref*.  
 tera la meme dans  l’etat  ;  mais je demanderai  toûjours  
 s’il y  a moins de pauvres, s’il y  en aura moins  
 par  la  fuite,  parce que la  reffource  de  l’état peut  
 être mefurée fur leur nombre. 
 Je ne crois point qu’on m’accufe d’avoir difîimulé  
 les  raifons  favorables  à  l’opinion de M. Melon;  je.  
 les ai  cherchées  avec  foin,  parce  qu’il  ne me  pa-'  
 roiffoit pas naturel qu’un habile homme avançât un  
 fentiment  fans  1 avoir  médité.  J’avoue même  que  
 d’abord  j’ai  héfité ;  mais  les  fuites  pernicieufes &   
 prochaines  de  cet  embonpoint  paffager  du  corps  
 politique, m’ont intimement convaincu qu’il n’étoit  
 pas naturel ;  enfin que l’opération n’efl utile  en aucun  
 fens.  C’efl  ainfi  qu’en ont penfé Mun,  Locke >  
 & le célébré Law, qu’on peut prendre pour juges en  
 ces matières,  lorfque  leur avis  fe réunit.  Il ne  faut  
 pas s’imaginer que l’utilité 'des augmentations numéraires  
 n’ait  pû  fe  développer  que  parmi  nous,  à  
 moins que l’influence du climat ne change aufîi quel-  
 qu’e  chofe  dans la cdmbinaifon des nombres. 
 Enfin je ne me ferai point trompé,  fi malgré une  
 augmentation  de  denrée  à  raifon  de  l’aggrandiffe-  
 ment du royaume, malgré une augmentation de valeur  
 de  ï 50 millions dans nos- colonies,  la  balance  
 du  commerce  étranger  n’efl  pas  plus  confidérable  
 depuis vingt-trois ans, que de  1660  à  1683. 
 .  Nous  avons-évidemment gagné,  puifque  depuis  
 la derniere réforme il a été monnoyé près de  treize  
 cents  millions ;  mais  il  s’agit de favoir fi nous n’aurions  
 pas gagné davantage , en ças qu’on n’eût point  
 hauffé  les  monnoies ;  fi  l’on  verroit  en  Italie ,  en.  
 Allemagne ,  en HollandeTur-tout &  en Angleterre ,  
 pour des  centaines de millions de  vieilles monnoies  
 de Françe. 
 Jean de V î t  évalüoit  la balance  que la Hollande  
 payoit de fon tems à la France,  à  30 millions ,  qui  
 en feraient aujourd’hui plus  de  5 5.  Je fais que nous  
 avons étendu notre commerce :  mais  fans  compter  
 l’augmentation de nos terres &  l’amélioration de nos  
 colonies  ,  fuppofons  (ce  qui  n’efl pas)  que  nous  
 avons fait par nous-mêmes ou par d’autres peuples  ’  
 les trois quarts du commerce que la Hollande faifoit  
 pour  nous en  16 çç  ,  la  balance  avec  elle  devroit  
 refier d.e plus de treize millions ; en 1752 elle n’a été  
 que de huit., 
 V  Réglé  générale  à  laquelle  j’en  reviendrai  toûjours  
 ,  parce qu’elle  efl d’une application très-étendue  
 :  par-tout  où  l’intérêt  de  l’argent  fe  foutiënt  
 haut,  là circulation n’efl paslibre.  C’efl donc  aÿeb  
 jpeu  de fondement que M. Melon a comparé lei fur-  
 hauffemens  des monnoies,  même  fans  réformé  ni  
 refonte,  aux multiplications  des papiers  circulons.  
 Je regarde ces papiers comme un remede dangereux  
 par les  fuitês.qû’ijs entraînent^ mais ils fe  corrigent  
 en partié par la' diminution  des intérêts, &  donnent  
 au moins'les'fignes &  les effets d’une circulation intérieure,: 
  libre ôç durable. Ils,peuvent nuire un jour  
 à la richeffé de l ’état,  mais cônflamment  lé peuple  
 .  G G G g g ,g ; 
 I 
 I 
 €