lts é c ô tite s on t des dormons, c’eft-à-dire tin bout
de cordage fixe & arrêté.
Les dormons de‘s écoutes paffent dans Aine moque
dont l’eftrop eft amarré au premier hauban de mi-
faine de l’avant à la troifieme enfléchure ; le bout
s’engage dans l’eftrop de la poulie d’ecoute, qui a
un oeillet, après quoi on lui fait deux amarrages.
L’écoute paffe dans la derniere poulie, & enfuite par
un roiiet qui eft dans le bord, par le travers de l’échelle
, au-de flous de celui dè l’écoute de mifaine.
Un bout fait dormant à une boucle qui eft en avant
du roiiet en-dehors du vaiffeau. (Z )
D ormant , adj. c’eft un terme de Blafon qui fe dit
de la pofture d’un lion ou d’une autre bête, cjue l’on
met dans l’écu des armoiries dans l’attitude d un animal
qui dort. (V )
D ormant , (Art méckan. ) chaffis de bois fcellé
dans le mur, qui reçoit les ventaux des croifées ; &
dans une pompe les dormons, parleurs feuillures,
reçoivent le chaffis à couliffes de l’équipage des
corps de pompe , & fervent à les monter en-haut
pour les réparer. (Ä )
D ormant , (Géog. mod.) ville de la Champagne
en France ; elle eft fituée fur la Marne. Long. z t. z z .
lot. 49- 3 '
DORMILLÉOUSE, voye{ T orpille.
* DORMIR, v. n. état de l’homme, qui partage
toute fa vie avec l’état du fommeil, comme le jour
& la nuit partagent toute la durée. Voy. Sommeil.
D ormir , (Jurifpr.) ce terme eft ulité en cette
matière en plufieurs fens différens.
C ’eft une maxime en fait de mouvance féodale,
que tant que le vaffal dort le feigneur v eille, & que
tant que le feigneur dort le vaffal veille ; c’eft à-dire,
comme l’explique Y art. Gz de la coutume de Paris,
que le feigneur ne fait point les fruits liens avant
qu’il ait faifi, & qu’après la failie il gagne les fruits
îufqu’à ce que le vaffal ait fait fon devoir, en renouvelant
toutefois par le feigneur la faifie de trois ans
en trois ans.
On dit aufli en ftyle de palais, que quand la cour
fe leve le matin, elle dort l’après-aînée , pour dire
que quand elle a été obligée de lever l’audience du
matin plûtôt qu’à l’ordinaire, pour quelque cérémo-
monie ou affaire publique, il n’eft pas d’ufage qu’elle
entre de relevée.
On dit aufli en parlant d’un ufage pratiqué dans
certaines provinces , comme en Bretagne, laiffer
dormir fa nobleffe ; c’eft-à-dire que fans y déroger
pour toujours, elle demeure en fufpens, avec intention
de la reprendre au bout d’un certain tems ; ce
qui arrive lorfqu’un gentilhomme qui veut faire commerce
, déclare, pour ne pas perdre fa nobleffe ,
qu’il n’entend faire le commerce que pendant un certain
tems. Voye{ D érogeance , G entilhomme ,
No b l e , Noblesse. (A )
DORNEBOURG, ( Géog. mod.') ville de la haute
Saxe en Allemagne ; elle eft fituée fur le bord occidental
de la Sale.
DORNHAN owDORNHEIM, (Géog. mod.) ville
du duché de "Wirtemberg, dans la Forêt - noire en
Allemagne.
DORNOIK., (Géog. mod.') capitale du comté de
Susherlanden Écoffe. Long. 14. 10. lot. 5yi 58.
DORNST AT, (Géog. mod.) ville de Soüabe en
Allemagne ; elle eft au duché de Wirtemberg.
D O R O IR E à pâùferie, fub. m. en terme de Ver-
gettier; c’éft un faifeeau de foie de porc monté fur du
fer-blanc, du cuivre, ou autre matière fembiable.
Voy£{ Vartide PATISSERIE.
• ü DORON, f. m. (Hiß. anc.) mefiire des Grecs ;
c’eft ce que nous appelions un empan, ou la longueur
de l’extrémité du pouce à l’extrémité du petit
doigt ou du doigt du milieu.
DORON IC, doronicum, f. f. (Hiftoire nat. Botanique.
) genre de plante à fleur radiée, dont le difi-
que eft compofé de plufieurs fleurons. La couronne
eft formée par des demi-fleurons qui tiennent tous à
des embrions , & q u i font entourés par un calice
fait en forme de baflin découpé par les bords. Les
embrions deviennent dans la fuite des femences gar*
nies d’aigrettes, & attachées h la couche. Ajoutez
aux cara&eres de ce genre, que les fleurs paroiffent
avant les feuilles. Tournefort, infi. rei herb. Voyeç
Plante. (/)
D oronic , plante, (Médecine.) Doronicum majus
ojficinarum.
Cette plante croît fur les montagnes , en Suiffe
proche deGeneve , en Allemagne, en Provence,
en Languedoc, d’où on nous apporté fes racines fe-
ches & mondées de leurs fibres. Elles doivent être
choifies groffes comme de petites noifettes, charnues;
jaunâtres en-dehors , blanches en-dedans;
d’un goût douceâtre & aftringent : elles contiennent
beaucoup d'huile & de fel effentiel.
Elles font propres pour réfifter au venin, pour fortifier
le cerveau & le coeur, & pour chaffer par la
tranfpiration les humeurs peccantes.
On dit 'que Gefner périt pour avoir pris le matin
à jeun un peu de doronic. Matthiôle prétend qu’il n’a
rien de venimeux» Chambers.
D O R Q U E , voyei Épaulard.
DORSAL, f. m. (Anatom.) c’eft le nom que les
Anatomiftes ont donné particulièrement à deux muf-
cles, dont l’un eft appellé le grand dorfal, & l’autre
le long dorfal, à caule de leur fituation fur le dos.
Le grand DORSAL, latijjimus dorfi, eft un mufcle
ainfi nommé à caufe de fon étendue : il couvre pref-
que tout le dos.
Il vient de la partie poftérieure de la crête de l’os
des iles, des épines fupérieures de l’os facrum, de
toutes les épines des vertebres des lombes, & de
celles des fept ou huit vertebres inférieures du dos ,
des extrémités offeufes des quatre ou cinq dernieres
côtes. Il paffe enfuite fur l’angle inférieur de l’omoplate,
auquel il s’attache quelquefois par un plan de
fibres charnues, & va fe terminer avec le grand
rond par un fort & large tendon ou rebord qui répond
à la petite tubérofité de la tête de Y humérus ,
au moyen de quoi il tire le bras en-bas.
Ce mufcle eft nommé aufli torche-cul, parce qu’il
porte le bras vers l’anus. (L)
Le long D orsal , longifjimus dorfi, eft un mufcle
du dos, qui eft fi étroitement uni avec le facro-
lombaire, qu’on a de la peine à les diftinguer. Il
vient avec lui de la partie poftérieure de l’os des iles,
de l’osJacrum, & delà première vertebre des lombes.
Enfuite il s’avance en-haut le long du dos, & s’attache
en fon chemin par des tendons plats ou apo-
phyfes épineufes de la derniere vertebre du dos, des
cinq des lombes, & de la première de l’os facrum ;
& par fa partie inférieure, qui eft toute charnue, à
l’os facrum & à la groffe tubérofité de l’os des îles ,
en finiffant avec le facro-lombaire, à toutes les apo-
phyfes tranfverfes des vertebres lombaires. Enfuite
il s’attache par des plans plus ou moins charnus, entre
le condyle & l’angle de chaque côté. Voye^
C ô t e , & c.
Il fe détache de ce mufcle un plan de fibres qui
s’unit avec le digaftrique du cou. Voye{ D ig a str ique.
Le moyen D orsal , V. Sacro -lombaire. (L)
La glande D orsale eft placée environ vers la
cinquième vertebre du dos dans la poitrine ; elle eft
adhérente à la partie poftérieure de l’oefophage : elle
avoitété décrite par Véfale & d’autres anciens anatomiftes.
Cette glande varie, quant au volume ; elle
Tgft pour l’ôrdinaîre de la groffeur d’une amande :
elle ffft quelquefois fi petite, qu’à peine peut-on la
trouver : quelquefois on en remarque deux. (L)
Lesnerfs D orsaux font au nombre de douze paires
: ils ont cela de commun enfemble, que dès leut
fbrtie d’entre les vertebres du dos ils jettent deux
filets, au moyen defquels ils communiquent avec le
nerf intercôftal.
La première paire entre dans la compofition dès
nerfs brachiaux : les fix paires fuivantes vont tout
le long de la levre interne & inférieure des vraies
côtes, jufqn’au flerhum, & fe diftribuent aux muf-
cles intercoftaux, &c. la feptieme paire & lès cinq
dernieres paires fe diftribuent aux mufcles intercoftaux
& à ceux du bas-ventre. (L)
DORSESSHERT, (Géog. mod.) province d’Angleterre
, qui a Dorchefter pour capitale.
DORSTEN, (Géog. mod.) ville d’Allemagne au
cercle de Weftphalie : elle eft fituée fur la Lippe.
Long. 24. 38. lat. St. 38.
DORSTEN IA , f. f. (Hifi. nat. Botan.) genre de
plante dont le nom a été dérivé dé celui de Théo-
doric Dorfténius médecin allemand. La fleur des
plantes de ce genre eft monôpétale, irréguliere,
charnue, reffemblante à une patte d’oye. La fleur
devient un fruit charnu de la même figure, dans lequel
il y a plufieurs femences arrondies., & terminées
par un crochet pointu. Plumier, nova plant,
amer, gener. Voye^ PLANTE. ( I )
DORTMUND, (Géog. mod.) ville d’Allemagne
au cercle de Weftphalie î elle eft fituée fur l’Emfen
Long. a5. G. lat. Si. 30.
D ORTO IR, f. m. (Architect.) corps de logis Ample
, ou aile de bâtiment deftihée dans une maifon re-
ligieufe à contenir les cellules ou corridors qui les
dégagent. Les dortoirs doivent avoir des iffues coirt-
modes , & être diftribués de maniéré qu’à leurs extrémités
fbient placés de grands efcaliers bien éclairés,
doux & à repos, pour lajfacilité de la plupart
des perfonnes âgées ou infirmes qui ordinairement
habitent ces bafimens. Les dortoirs en général doivent
être placés au premier étage, pour plus defa-
ïubrité; ceux de l’abbaye de S. Denys, de S. Martin
des Champs, de S. Germain des Prés, &c. font fitués
ainfi, & peuvent fervir d’exemple & d’autorité en
pareille circonftance. Voye^ les dortoirs de l’abbaye
de Panthemont, Planches d'architecture. (P)
DORURE, f. f. (Art méckan.) c’eft l’art d’employer
l’or en feuilles & l’or moulu, & de l’appliquer
fur les métaux , le marbre , les pierres , le
bois & diverfes autres matières. Voyeç Or.
Cet art n’étoit point inconnu aux anciens, mais
ils ne l’ont jamais pouffé à la même perfe&ion que
les modernes.
Pline affure que l’on ne vit de dorure à Rome qu’a-
pres la deftruâion de Carthage , fous la cenfure de
Lucius Mummius , & que l’on commença pour lors
à dorer les^ plafonds des temples & des palais ; mais
que le capitole fut le premier endroit que l’on enrichit
de la forte. Il ajoute que le luxe monta à un fi
haut point, qu’il n’y eut point de citoyen dans la
fuite, fans en excepter les moins opulens, qui ne fît
dorer les murailles & les plafonds de fa maifon.
Us connoiffoient, comme nous, félon toute apparence,
la maniéré de battre l’or& de le réduire en
c a - CS ’ n?.a‘s B ne Porterent jamais cet art à la perfection
qu’il a atteint parmi nous', s’il èft v rai, comme
dit Pline, qu’ils ne tiroient d’une once d’or que
fept cents cinquante feuilles de quatre travers de
doigt en quatre. Il ajoûte, il eft v rai, que l’on pou-
Y01î îir®r un P*us grand nombre; que les plus
epaiffes etoient appellées bracleoepreeneftinoe, à caufe
que laftatue de la fortune à Pr énefte étoit dorée avec
Tome V,
cés fetiifles ; & lés plus minces , bracteoe quejloriceï
Voye^ Battre l’or.
LesDorènfsmodèrnes émployent des feuilles de différentes
épaifleurs ; mais iî y ën a de fi fines, qu’un
millier ne pèfe pas quatre où cinq drâgmes. On fe fert
des plus épaiffes pour dorer fur le fer & fur divers
autres métaux , & les autres pour dorer fur bois,
Mais nous avons un autre avantage fur les anciens
dans la maniéré d’appliquer l’or ; & le fecret de lâ
peinture à Phuile, découvert dans les derniers tems,
nous fournit les moyens de rendre notre dorure à
l’épreùvè des injures des tems, ce que les anciens né
pouvoient faire. Ils n’avoient d’autre fecret pour dorer
les corps qui ne pouvoient endurer le feu -, que le
blanc d’oeufs & la colle, qui ne fauroieht réfifter à
l’eau ; de forte qu’ilsbornoient la dorure aux endroits
qui étoient à couvert de l’humidité de l’air.
Les Grecs appelloient la compofition fur laquelle
ils appliquoient leur or dâns la dorure fur bois, leiico-
phoeum ou leucophorum. On nous la repréfente comme
une efpece de terre gluante qui fervoit vfaifem-
blablement à attacher l’or, & à lui faire endurer le
poli : mais les Antiquaires & les Naturaliftes ne s’accordent
point fur la nature de cette terre , ni fur fà
couleur, ni fur les ingrédiens dont elle étoit com-
pofée-.
Il y a différentes fortes de dorures parmi nous, fa-
voir la dorure à l’huile, la dorure en détrempe, & la
dorure au feu, qui eft propre aux métaux & pour les
livres.
Maniéré de dorer à l'huile. La bafe ou la màtiere
fur laquelle on applique l’or dans cette méthode j
n’eft autre chofe, fuivaht M. Félibien, que de l’or
couleur, c’eft-à-dire ce refte des couleurs qui tombé
dans les pinceliers ou godets dans iefquels les peintres
nettoyent leurs pinceaux. Cette matière qui eft
extrêmement graffe & gluante, ayant été broyée &
paffée par un linge, fert de fond poür y appliquer
l’or en feuille. Elle fe couche avec le pinceau comme
les vraies couleurs, après qu’on a encollé l’ouvrage,
& fi c’eft du bois, après lui avoir donné quelques
couches de blanc en détrempe.
Quelque bonne que puiffe être cette méthode, les
doreurs Anglois aiment mieux fe fervir d’un mélangé
d ocre jaune broyé avec de l’eau, qu’ils font féeher
fur une pierre à craie, après .quoi ils le broyent avec
une quantité convenable d’huile graffe & deflicca-
tive pour lui donner la confiftertce néceffaire.
Ils donnent quelques couches de cette compofition
à l’ouvrage qu’ils veulent dorer ; & lorfqu’elle eft
prefque feche, mais encore affez on&ueufe pour retenir
l ’or, ils étendent ies feuilles par-deffüS, foit entières,
foit coupées par morceaux; fe fervant pouï
les prendre de coton bien doux & bien cardé, ou
de la palette des doreurs en détrempe, oir même Amplement
du coûteau avec lequel on les a coupées,1
fuivant les parties de l’ouvrage que l ’on veut dorer,1
ou la largeur de l ’or qu ’on veut appliquer.
A mefure que l ’or eft pofé, on paffe par-deffuS
une broffe ou gros pinceau de poil très-dotix , 011 une
patte de lievre, pour l’attacher & comme l’incorporer
avec l’or couleur; & avec le même pincèau ou
un autre plus petit, on le ramende, s’il y a des caf-
fures, de la même maniéré qu’on le dira de la dorure
qui fe fait avec la colle.
C ’eft de la dorure à l’huile qiie l’on fe fert ordinairement
pour dorer les dômes & les comblés des
églifes, dés bafiliques, & des palais, & le s figures
de plâtre & de plomb qu’on veut expofer à l’air $£
aux injures du tems.
Dorure en détrempe. Quoique la dorure en détrempé
fe faffe avec plus de préparatifs, & pour ainfi dire
avec plus d ’art que la dorure à l’huile; il n’en eft pas
moins confiant qu’elle ne peut être employée en tant
H