for uneb«uterone (vO T BouTEROiXE) .pour 3on- ?
ner aux calottes la profondeur neceflaire, & y graver
le deffein du tas. Emboutir , terme de Ferblantier;^^. faire prendre
à un morceau de fer-blanc , taillé en rond, la
forme d’une demi-boule, comme., par exemple, les
couvercles des caffetieres, des lampes, des poivrières
, &c. ce qui fe fait en frappant avec les marteaux
propres aux diiférens ouvrages (voye^ les figures,
Flanc, du Ferblantier'). Le premier eft un marteau a
emboutir; le fécond, le marteau à emboutir en boudin;
le troilieme, le marteau à emboutir en pointe de
-diamant. Emboutir , (Orfév.) c’eft enfoncer au marteau
ou à la bouterolle, dans des dés de bois, de fer.,-ou
de cuivre, les pièces d’orfèvrerie deftinees à la re-
trainte,ou qui doivent avoir une forme convexe ou
-concave. . A
EMBRANCHEMENT, f. m. ( Charpenterie.) c eft
c e qui lie les empanons avec le coyer.
EMBRAQUER, v . a &. {Marine,) c’eft mettre ou
tirer une corde à force d e bras dans un vaiffeau. (Z )
* EMBRASÉ , adj. (Gramm.) un corps eft embrafé
'lorfque le .feu dont il eft pénétré dans toute fa fubf-
tance, eft fenfible pour les yeux à fa furface, mais
ne paroît plus s’étendre au-delà. Voici prefque tous
les degrés par lefquels un corps combuftible peut
paffer, depuis fon ignition ou le moment auquel le
feu lui a été appliqué, jufqu’au moment ou^il eft
confumé. Il étoit froid, il devient chaud, brûlant,
ardent, enflammé, embrafé, confumé. Tant qu’on
en peut fupporter le toucher, il eft chaud; il eû bru-
lant, quand on ne peut plus le toucher fans-reflentir
de la douleur ; il eft ardent, lorfque le feu dont il eft
pénétré s’eft rendu fenfible aux yeux, par une couleur
rouge qu’on remarque à fa furface ; il eft enflammé}
lorfque le feu dont il eft pénétré s’élance & fe
rend fenfible aux yeux au-delà de fa furface; il eft
embrafé, lorfque le feu a eefle de s’élancer & de fe
rendre fenfible aux yeux au-delà de fa furface, &
qu’il en paroît feulement pénétré dans toute fa fubf-
tance, à-peu-près comme dans le cas oii il n’étoit
qu’ardent; il eft confitmè, lorfqu’il n’en refte plus que
de la cendre. L’acception du fubftantif embrafemtnt,
n’eft pas exactement la même que celle du participe
embrafé : on dit un corps embrafé, quel que foit ce
corps, grand ou petit ; mais on ne dit pas Vembrafc-
ment d’un petit corps : embrafement porte avec foi une
grande idée, celle d’une maffe confidérable de matières
allumées.
EMBRASSADE, EMBRASSEMENT, fynon. Je
penferois que Vembraffade eft l’aâion vive des bras,
qu’on jette au cou de quelqu’un en démonftration
d’amitié. Ce mot va plus à l’empreffement extérieur
qu’aux fentimens de l’ame, & défigne plutôt l’aâion
brufque des bras que la cordialité. Les marquis oi-
fifs, dit Saint-Evréniond, payent le monde en em-
braffadis; c’eft pourquoi le Mifantrope dans Molière
f déclare qu’il ne hait rien tant que ces affables
donneurs tfembrajfadts frivoles.
Embrafement, lignifie Vaction d’embraffer, de quelque
caufe qu’elle parte. Aufli l’on dit également dé
faints embrajfernens & des embraffemens malhonnêtes,
de tendres & de faux embraffemens,
Les embraffemens qu’on fe faifoit à Rome dans
la place publique, n’étoient, ainfi que parmi nous,
qu’un commerce de vaines bienféances, où la bonne
foi ne regnoit pas davantage. Cette maniéré ordinaire
de fe faluer, devint à la fin fi incommode par
lé nombre de gens dont on n’ofoit refufer les embraffemens,
que Tibere les défendit par un édit. Cependant
cette défenfe plus ridicule que Vembraffade, ne
fubfifta pas long tems, puifque Marqal fe plaint en:
core de cette coutume comme d’une étrange vexation.
Article de M. le Chevalier DE Ja ü COVRT.
EMBRASSÉ, adj. en-termes de Blafon , fe dit d’un
écu parti, coupé ou tranché d’une feule émanchure,
qui s’étend d?un flanc à Fautre.
Domantz, en Allemagne-, d’argent, embraffé de
gueules. Embrasser un cheval. {Manège.) Expreflion
affez ufitée parmi ceux qui, lans connoiffance des
principes-de notre art, décident des difpofitions re-
quifes pour y faire des progrès, & croyent pouvoir
en juger par l’mfpe&ion feule de la taille : un homme
tris-grand ernbraffe beaucoup mieux un cheval qu'un autre.
Tel eft le principe fur lequel ils étayent & fondent
leurs prédirions , prefque toûjours démenties
par l’évenement ; car il eft très-rare que celui qui
ne fera que d’une taille médiocre, ne l’emporte pas,
foit du côté de la fermeté 8c de la tenue, foit du
côté de la fineffe & de la précifion.
Quelques-uns s’expriment encore ainfi, en parlant
d’un cavalier qui ferre médiocrement les cuijfes, & qui
tient fes jambes très-pris du ventre de fon cheval. L idee
de la lignification du mot embraffèr feroit peut-être
plus nette, s’ils difoient que le cavalier ne peut parfaitement
bien embrajfer fon cheval qu’autant que les
cuiffes font exactement tournées, 8c que le tronc
porte véritablement fur l’enfourchure. Voye%_ Position.
Les auteurs du dictionnaire de Trévoux femblent
n’adopter ce mot que dans le cas où un cheval maniant
fur Us voiles, fait de grands pas & ernbraffe bien
du terrein ; c'efi le contraire de battre la poudre, qui fe
dit lorfque le cheval ne fort prefque point de fa place.
En premier lieu, l’expreffion à'embrajfer le terrein
n’eft point reftrainte aux feules voltes, ni aux feuls
changeffiens de main : nous l’employons pour defi-
gner un cheval déterminé par le droit ; ce cheval em-
braffe franchement & librement le terrein qu il découvre
devant lui. En fécond lieu, on ne doit pas croire que
le cheval foit contraint fur les voltes pour embraffer
bien du terrein, de faire de grands pas : ce bien du.
terrein ne confifte que dans Fefpace néceffaire pour
que le cheval ne fe retréciffe point ( voye{ Rétrécir),
& qu’il avance toûjours infenfiblement à chaque
tems ; car fi ce bien du terrein etoit indéfini &
n’étoit point limité, il s’enfuivroit que l’animal fauf-
feroit les lignes qu’il doit décrire, & s’élargiroit trop.
( Voye^ Elargir. ) Quant aux grands pas defirés
pàr les auteurs de ce vocabulaire, comme tout cheval
qui manie, doit indifpenfablement obferver une
cadence jufte, il ne s’agit point de l’immenfe étendue
de fa marche 8c de fon aCtion qui doit être foû-
tenue & mefurée fans être preffée ; d’ailleurs en fai-
fant des pas aufli grands, il ne feroit pas poflible que
l’animal travaillât avec grâce, d’autant plus que tous
ceux dont nous ne modérons pas les mouvemens,
fe jettent toûjours 8c fe précipitent fur les épaules.
Ajoûtons encore que f i, lorfcp’ils chevalent, nous
les obligions à croifer, pour ainfi dire, de maniéré à
porter la jambe qui paffe fur l’autre, fort en-dedans
du terrein qu’ils doivent embraffer, celle qui fe trou-
vèroit deffous auroit une peine extrême à fe dégager,
la pofition de l’animal feroit très-incertaine,
& il s’entableroit inconteftablement à l’effet d’éviter
fa chûte. Enfin, c'efi le contraire de battre la poudre ,
qui fe dit lorfque le cheval ne fort prefque point de fa
place. L’expreflion de battre la poudre, n’a point la
fignification qu’on lui donne ici ; par elle nous désignons
un cheval qui trépigne, c’eft-à-dire, un cheval
qui étant retenu en une feule 8c même place, 6c
ayant beaucoup d’ardeur, fait de vains efforts pour
en fortir, 8c fe remue fans ceffe 8c avec plus ou
moins de vivacité, mais le mouvement de fes jambes
ne part alors qu’iropçrceptiblement de fes épaules,
& paroît ne dériver que du genou ; car s’il étoit tel
que toute l’extrémité fut dans une agitation fenfible,
l’animal ne battroit pas la poudre Sc ne trépigneroit
pa s , mais il piafferoit. Nombre de chevaux, foit par
ardeur, foit par molleffe, trépignent 6c battent la
poufliere dans les piliers, au lieu d’y piaffer. Voyeç Piliers. C ’en eft affez de ces définitions pour indiquer
le véritable fens du mot embraffer, &pour fau-
ver des efprits trop crédules des erreurs dans lef-
quellesils pourroient tomber, en fe perfuadant que
de certains écrivains n’ignorent rien, par la feule
raifon qu’ils parlent de tout, {e)
• EMBRASSER, terme d'Aiguilletier; c’eft entourer
près de fon extrémité un ruban de fil, de laine ou de
foie, avec un petit morceau de laiton ou d’argent,
que Fon ploie fur le ruban, au moyen de l’enclume
crenée {fg.première.) 8c du marteau (fig. 2. Fl. de
l 'Aiguilletier) enforte que le morceau de laiton forme
un anneau ou frette qui ernbraffe le ruban ou cordon
; on éfile enfuite la partie du ruban ou cordon
qui paffe outre l’anneau qu’on appelle fer à embrajfer,
ce qui fe fait pour les premiers, en retirant les fils de
trame, enforte qu’il ne refte plus que ceux de la
chaine pour les féconds, en démêlant les fils qui
compofent le cordon.
EM B R A S S E U R , f. m. ( Fonderie des Canons.)
Les Fondeurs appellent ainfi un certain morceau de
fer qui ernbraffe en effet comme avec deux mains les
tourillons de la piece de canon, lorfqu’on l’éieve dans
le chaflis de l’aléfoir pour aggrandir fon calibre. V. Aléser , AlÉSOIR. Dict. de Trévoux.
EMBR ASSURE, f. f. en Architecture, eft un chaflis
de fer qui fe met au-deffous du plinte 6c larmier du
plus haut d’une cheminée pour empêcher qu’elle ne
s’écarte ; embraffure fe dit aufli d’un morceau , de fer
dont on entoure une poutre pour l’empêcher d’éclater.
(P ) Embrassüre, (Fonderie.) Les Fondeurs appellent
ainfi plufieurs barres de fer bandées avec des moufles
8c des clavettes, avec lefquelles on enferme tous
les murs des galeries par leur pourtour. Voye^ Fonderie
, & les figures de la PL. de la fonderie des figures
équefires.
EMBRASEMENT, f. m. (Menuiferie.) c’eft une
partie de lambris qui couvre l’épaiffeur des murs des
croifées 8c des portes.
EMBRASURE, f. f. en Architecture, élargiffement
d’une fenêtre ou porte en-dedans du mur. Elle fert
à donner plus de jeu pour ouvrir les fenêtres, les guichets
, volets, &c. ou pour fe procurer le plus de
jour qu’il eft poflible quand les murs font fort épais.;
on pratique quelquefois des embrafures en-dehors.
( P ) . . EMBRASU RES, f. f. pl. en. terme de Fortification,
font des ouvertures qu’on fait dans le parapet de la
place, ou dans l’épaulement des batteries, pour tirer
le canon.
Les embrafures font ouvertes de deux pies 8c demi
du côté de la place, de deux piés à leur plus étroit,
& de neuf pies du côté de la campagne. Cette partie
eft plus large que fon oppofée, afin que le canon
puiffe découvrir à droite 6c à gauche le terrein vis-
à-vis lequel il eft placé. La partie du parapet com-
prife entre deux embrafures fe nomme merlon. Il doit
y avoir dix-huit piés du milieu d’une embrafure au
milieu de celle qui la fuit. L5embrafure différé du créneau
, en ce que celui-ci eft une ouverture pour tirer
le fufil, 6c que l ’autre eft deftinée au canon.
On appelle quelquefois l’embrafure , canonnière $
8c le creneau, meurtrière.
La hauteur de l'embrafure eft ordinairement du
côté intérieur du parapet de deux piés & demi ou
trois piés. Elle va un peu en talud vers le côté extérieur
du. parapet, afin de découvrir le terrein op-
Tome r .
pofé le plus près qu’il eft poflible du lieu où elle eft
conftruite. (Q )
EMBREVEMENT, f. m. en terme de Charpente, eft
l’entaille que Fon pratique dans une piece de bois
pour y retenir le bout d’une autre piece qui en porte
une troifieme, pour donner plus de force au tenon.
EMBROCATION , f. f. terme de Chirurgie, efpe-
ce d’onftion ou d’arrofement qu’on fait fur une partie
avec des huiles, des baumes, des onguens, &c.
Après1 l’opération de la taille ou du bubonocelle, on
fait fur le bas-ventre du malade une embrocation avec
l’huile rofat tiede, on applique une grande compref-
fe nommée ventriere qu’on recouvre d’une flanelle
trempée dans une déco&ion émolliente. On fait des
embrocations avec l’onguent de ftyrax fur les taches
ou échymofes dès feorbutiques, &c. Embrocation
fe prend aufli pour le remede deftiné à appliquer de
la maniéré ci-deflîts, (T )
EMBROCHER, v. aft. (Cuifine.) c’eft traverfer
d’une broche. Il faut pour qu’une piece foit bien embrochée,
que quand la broche eft placée horifontale-
ment, 6c qu’elle tourne fur elle-même, le poids qui
eft d’un côté de la broche, foit toûjours égal au poids
qui eft de l’autre côté , fans quoi la broche tourne-
roit fur elle-même inégalement, 8c par des façades
qui ébranleroient la piece 6c qui la feroient tourner
lur la broche. Pour obvier à ces inconvéniens, on a
des broches qui font percées d’ouvertures carrées,
dans le milieu de leur longueur 6c fur leur côté plat ;
on paffe à-travers la piece embrochée 6c par ces trous ,
une autre petite broche qui fixe la piece fur la grande
broche, 8c qui l’empêche à la vérité de tourner
fur cette grande broche , mais non de faire tourner
cette grande broche inégalement ; l’accélération du
mouvement fe trouvant toûjours du même côté,
il s’enfuit que la piece eft prefque toûjours mal-cuite
, quand elle a été mal embrochée.
EMBROUILLER les voiles , (Marine.) terme
impropre dont on fe fert quelquefois pour dire car-
quer ou ferler les voiles. Ce mot vient de celui de
breüils dont quelques marins fe fervent pour dire targues.
(Z )
EMBRUMÉ, adj. (Mariné.) Tems embrumé, c’eft-
à-dire que le tems eft chargé d’un brouillard affez
épais pour empêcher de voir au-tour du vaiffeau.
Terre embrumée, c’eft-à-dire couverte d’un brouillard
qui a empêché delà bien reconnoître. (Z )
EMBRUN ou AMBRUN , (Géog. mod.) ville du
Dauphiné en France, elle eft fituée proche de la
Durance fur un rocher efearpé. Long. 24d 9 ' o " ,
lat. 44d 34/ o ,/.
EMBRYON, f. m. (Phyf. ) Ce mot vient de tV;
dans, 8c de fipveiy, croître, pulluler ; c’eft le nom que les
médecins grecs ont donné au fétus , parce qu’il eft
renfermé & prend accroiflement dans la matrice :
on n’eft pas d’accord fur le tems pendant lequel on
peut le défigner de ce nom. Quelques-uns tels que
Marcellus, lib. de foeturdhominis, prétendent qu’il lui
convient pendant tout le tems qu’il eft contenu dans
ce vifeere : d’autres tels que Drelincourt, périoch.
g 5 , n’employent le terme $ embryon que pour exprimer
les ruaimens du corps d’un animal renfermés
dans un oeuf dont le placenta n’a pas encore jetté des
racines, pour l’implanter dans la matrice; 8c dès
que le placenta y eft attaché, ils donnent à l’animalcule
le nom de fétus : Boerhaave Infl. med. phyjio-
log. & M. Fizes, profeffeur de Montpellier, de ho--
minis generali exercitatione , n’employent aufli le terme
d’embryon, que pour l’animalcule dont l’accroif-
fement commence dans la matrice ; dès qu’il eft bien
développé, ils l’appellent conftamment fétus, & ne
fe fervent plus du mot embryon, quoiqu’ils employent
celui de fétus comme fynonyme à'embiyon,tk appela