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cophtique dfiotn , qui veut dire forcé s courage ou
puijfance. Pythagore, qui avoit puifé fes.connoif-
iances chez les prêtres de l’Egypte , appeloit
Hercule ( Jambl. vit. Pytkag. c. 28. edit. Kufi. )
la puiffance de la nature , rw vct(*t)v t»s (pumas*
Cette explication du nom d’Hercule égyptien eft
confirmée par Macrobe, qui étoit très-verfé dans
les antiquités de l'Egypte ( Satura, lib. 1. c. 20.) .*
Sacratijjima & augufiijfima Ægyptii Herculem religions
venerantur 3 ultraque memoriam , que apud
illos rétro Longijfima efi 3 ut carentem initio co-
lunt. Ipfè crtditur & gigantes interemijfe , cum cce.lo
propugnaret 3 quafi vir tus deorum._
CHONIDAS 3 gouverneur du jeune Théfé.e,
mérita j par Tes talens & fon application à former
ce jeune prince, que les Athéniens l’honoraffent
comme un demi - dieu. Ils lui immoloie.nt tous
les ans un bélier, le jour qui précédoit la fête
de Théfée j honorant, avec raifon , dit Plutarque
, la mémoire de celui qui. avoit formé leur
héros.
CHORAGIUM. Ce mot avoit chez les Romains
trois acceptions,, relatives au théâtre &
aux choeurs.
Vitruve appelle ckoragium un lieu placé près
du théâtre, où l’on renfermoit les habits, les
décorations , les inftr.umens de mufique, & où
l ’on difpofoit quelquefois des choeurs de mufî-
ciens ( lib. v.. 9. ).
Dans ce paffage de Pline (36. 15 .) : Sed &
reliquus appa.ra.tus Attalica vefie , tabuiis pictis.3
cet croque choragio fuit , on voit que ckoragium
exprime la pompe des habits & des décorations
fournis, par le choragus.
Apulée ‘ a employé plufieurs fois le mot cho-
ragitim, pour défigner les funérailles d’une jeune
fille ( iv . p. 138.) :.Jam feralium nuptiarum mi-
ferrima virgini ckoragium firuitur ,• & Eulgence
lui donne expreffément- ce fens- ( Expof Prifc.
Serai. § . 3 6 .) Ckoragium virginale finus vdcatur,.
Cette acception eft venue fans doute du choeur
de.filles, qui fuivoient, en pleurant, le corps de I
leur jeune compagne* /
CHORAGUS. Voye% Chorege. ’
CHORAULE, Xopctv?ws , cKoraula, celui qui:
jouoit de la flûte'avec les choeurs. Diomède le
Grammairien: ( riƒ. p. 489. Edit. Putfck.) dit.
que dans l’origine de là comédie , les choraules
jouoient dans la comédie } mais que par là fuite
ils jouèrent feuls , comme faifoient lespythau--
les. & les pantomimes. Ce fut alors que le cko-
raule fut accompagné d’un choeur- auquel il pré-
fidoit , & qui étoit compofé de fépt. chanteurs,
félon .Hygin. (Fab. 2.73. ) :.Pythaules3i qui pytia.
cantaverat y. feptem• kabuit pallîatos. 3 qui voce-
cflXLtavermt, unde. pofiea appdlatus efi çfiorau- MR ' '
CHO
CHOREGE. )
CHORAGUS. > Si l’on en croit Athénée,'.
xophtos. 3
( lib. x iv .) les choreges n’étoient pas ceux qui
faifoient la dépenfe des fpedtacles & de la mufique,
mais ceux qui conduifoient les choeurs, qui
dirigeoient la mufique , & qui veilloient a 1 ob-
fervation des anciens principes de la mufique ;
en un m o t , leurs fondions auroient été les
mêmes que celles du muficien qui-bat la mefiire
dans nosorcheftres, & qui les conduit. On trouve
cependant le nom de chorege donné le plus fou-
vent à celui qui préfidoit à*la dépenfe des fpec-
tacles, foit qu’il la fit de fon propre bien, foit
qu’il eût reçu des magiftrats les fommes néceftaires..
Plaute a employé deux fois le mot ckoragus dans
ce fens.. I°. (in Perfa. I. 3 . 78.) •*.
TO. Ornatam adduce lepide in peregrinum
modum. .
SA. Illêtv ornamenta ? TO. abs ckorago fiimiio fi
Dure debet : pr&benda Ædiles locavcrant•
2*. (Trinumnius, iv . 2. 16.) :
Jpfe ornamenta a ckorago hec fumpjit fuo pen*
culo,.
Dans ce fens les fonctions du chorege répondoient
à celles d’un directeur d’opéra.
On trouve dans une infeription, rapportée par-
Muratori, ces mots : choragus pyrrhichæ.
Ils défigne-nt un chopege de la première efpece
| c’eft-à- dire, celui qui conduifoit les danfeurs de
la pyrrhique*.
CHORÉGRAPHIE , art d'écrire , ou de noter
la danje. On n’en trouve aucune trace dans les.
écrivains anciens. Thoinet Arbéau eft le premier
qui en ait traité , dans un ouvrage imprimé
à, Langres , en 1588 , intitulé Orchéfogra—
phie.
CHOREION j air de dànfe des anciens , cité
par Meùrfius..
GHORION , nom dé la mufique grecque ,
qui fe chantoit en l’honneur de la mère des.
dieux, & qui j difoit-onj.fut inventé par Olympe .
Phrygien. - i
CIIORIQL’ E ; efpece de flûte dont on accom-
pagnoit les dithyrambes.
CHOROBATIE. Voye^ le diûionnaire des ma^
thématiques.
CHQRO C ITHJRISTÆ , fÿmphoniftès quia
jouoientt.de la lyre plufieurs. enfemble (Sert.
Domit. 4.10. ) : Certabant etiam prtur citharxdo»
chqpocitkarift&..
C HQRODIDASCAJLE m a t e du choeur
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qui.bat la mefure, qui conduit la danfe & le
chant } les Latins l’appeloient pr¢or. Ses
fonctions font exprimées dans le poème fécu-
taire d’Horace 1
Virginum prime , puerïque clans-
Patribus orti, .
Lesbium fervate pedem , meique
Pollicis ilium.-
CHOU , hrajjlca. Les égyptiens commençoient
leurs repas par les choux ,• & ils furent imités
en cela par "les Grecs & les Romains, qui attri-
buoient à cette plante la. propriété de prévenir
l ’ivrefte. De-Ià vint fans doute que l’on regarda
les choux comme les ennemis de la vigne. Pline
nous apprend que Chryfippe, Dieuchès, Pythagore
& Caton avoient compofé des traités fur
Je chou-
CHOUETTE. Philoftrate (vit. Apollon, i l. 9.)
dit que les Egyptiens repréfentoient Minerve fous
la forme d’une chouette y auffi cet oifeau étoit-il
révéré à Sais, ou Minerve étoit honorée d’un
culte particulier, fous le nom de Nei'th. Il n eft
pas étonnant d’après cela que les Athéniens ,
dévoués au culte de Minerve,, aient eu du ref-
peét pour la chouette. C’eft pourquoi les augures
que l’on tiroitde l’apparition de cet oifeau facré à.
Athènes, étoient toujours favorables. Thémifto-
cle tenant confeil fur le pont de fon vaifleau,
& trouvant tous les chefs, fes collègues, d’ un
avis oppofé au fien, vit une chouette voler à la
droite du navire & fe pofer fur le mât. Il en
prit occafion d’exhorter les • chefs à Cuivre
fon avis & à livrer le combat } ils le firent &
remportèrent, la vidoire (Plutarch. in Themif-
tocle. ),.
Dans (Pàutres contrées l’apparition de la
chouette étoit regardée comme‘un mauvais augure
( Ælian.. Hifi. Anim. xv. c. y.9,). Le roi Pyrrhus
ayant vu une chouette fe poler fur la dance qu’il
teno.iü, prédit, à-ce aue l’on difoit,.la.morthon.-
feufe qui l’attendois a- Argos»
Hiéron prêtant ferment dans la milice de
Syracule , un aigle fe pofa fur fon bouclier, &
une ' chouette fur fa lance. On conjedura qu’il
feroit un jour célèbre- pour £a bravoure , pour
fa prudence, & qu’il monteroitfur lé trône (Jufiin.
lib. /ƒ/.)• La chouette étoit donc d’un bon augure i
en Sicile. Elle l'étoit déjà du tems dé la- guerre
de Troy e, félon Euftathe (in lliad. k . v. 274.),.
pour ceux, qui tendoient des embûches aux autres
} car Homère dit que Minerve envoya une’
chouette , qui voloit à la droite de Diomède &
d’Ulyfle,. lorfqu’ils entrèrent de nuit dans le
camp des Troyens , pour reconnoître leurs forcées.
Chouette fur es médailles ( une ) eft lé
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| fymboîe d’Athènes <k de fes colonies. On la voit
auffi fur des médailles de Lacdicée de Syrie ?
des Azetini , de Cala&a , d’Hierapytna , de
Lacédémone ,. de Peir-a ( Hun ter) 3. de Pepare-
thus , de Tarente , de Tauromenium , de Tiati,.
de Valentia en Italie , de V e lia, de Melos,. de
Miletopolis, de Nea , de Tégea en- Crète.-
On-: avoit confacré à Minerve la- chouette 3,
parce qu’elle voit dans:les- ténèbres, & que Tott-
en avoit fait,.à eaufe de cette propriété, le-fym--
bole de la fageflfe & de la prudence. C’eft pourquoi
on la voit placée-fur les monumens aux pieds*
de Minerve, quelquefois fur fa-lance, & le plus*
fouvent fur fon cafque.
La chouette pofée fur un' autel défignoît
félon le P. Jobert, que Néron, à qui appartient
cette médaille, avoit célébré les jeux dé Minerve
appelés^ Quinquatria. Mars il pàroît fingulier que
Ton ait voulu conferver fur une médaille ht
mémoire d’une célébration- de fêtes , qui reve-
noient à Rome deux fois chaque année. Le baron
de la Baftieannoit mieux y reconnoître un facri-
fice particulier offert par Néron à Minerve, pour
s’acquitter d’un voeu dont l’hiftoire ne nous a-
pas confervé le fouvenir. Nous croyons' donner
de ce type une explication plus naturelle,, en y
. reconnoiffant un fymbole de l'a fagefle , que la
baffe flatterie accordoit à cet empereur. C'eft
ainfi que fur une médaille de Conftantin, le même-
type eft accompagné de la légende : sa p ien t ia
principis PR.oyidentissimi }■ que Ton voit
‘fùr une médaille de Trajan, publiée par Seguin,
une chouette placée fur la colonne de ce prince.
Quant aux chouettes des médailles d’Athènes,-
elles y font le fymbole de fa protectrice Minerve $■
& les vafes fur lefquels elles y font pofées ,
défîgnent, à ce que l’on prétend , l’invention^
. des vafes de terre dont les Athéniens fe glori-
fioiént.
On n’a formé encore que des conjectures peu
fàtisfâifantes fur la chouette à deux corps, réunis-:
à une feule tête:, qui fe trouve fur quelques médailles
grecques.
GH0 H Sm e fu r e grecque de capacité.. Elle;
valoit en mefure de France 2 pintes &
M. Pauèton.
Elle valoit en.mefures grecques î: 6 xeftés,.
Ou 12 cotyles,
Ou 48 oxybaphon
Ou 72 cyathes.
C hous. Foyc^ Cous.
CHRESES, V
CHRESIS % > une des parties dé Tancienn^ XPHSHS-, 3
Mélopée,. Elle apprend au compofiteur à mettre
un tel arrangement dans la fuite des fons, qu’il;
eu xeiukc une bonne modulation & une mélodie