
on voit dans les anciens qu’elle eut divers noms
fuccefilfs. ( bayer , qui a recueilli les divers noms
des confie Hâtions, appelle celle-ci, beftia , therion,
& la flèche pofée près de fon pied. Il n’y a
pas, une de ces circonftances qui ne foit efien-
tielle «.
hofliola j fe r a , qUadrupes , panthera 3 equus mafeu-
lusyletna. ( Bayer i Uninomet?;id) ». près de l’autei,
dit Aratits , on voit une bête féroce ( I hêrion ) }
c ’dfc Aei nom que lui donnèrent les anciens. Cette
cite -elt voifine du centaure , & dans les peinturés ,
o ’après Hygin, le centaure la fai fit} c’e n , d foit-
on , une viélime qu’ il immole fur l’autel. Ger-
manicus-Géfar dit à peu près la même chofe.
C ’eft cette bête farouche qui va être l’objet du
travail d’Hercule. La reunion des circonitances
prouvera qu’elle eft le fanglier. ».
« Les deux centaures tiennent au milieu d’ eux
la bête féroce 8e l’autel : l’ un eft le fagittaire,
l ’autre le centaure Ckiron» .
Le fagittaire porte avec lui des circonftances
reu». rquables : lorfque t épaule du. centaure 3 dit
Aratusi fera également éloignée de l'Orient & de
l ’Occident ( dans le Méridien), elle fera couverte
d'une petite nuée , d’ une Népkélé. Il dit encore :
fous les pieds de devant du fagittaire , on voit
tourner deux couronnes circulaires. Nos planifphè-
resn’en mettent qu’ une. J’obferverai, en pafiànt,
que cette couronne eft nommée par quelques-
uns Ixion ; en forte que le centaure a fur fa tête'
« Hercule reçoit ordre d’Euryfthée d’aller
combattre le fanglier. ( C e combat allégorique
d’Hercule lui eft preferit en automne , dans la
fai fon des vendanges : ,& voilà pourquoi le
fanglier , qui ravage les vignes, étoit aulfi la
viétime facrifiée fur l’autel par le centaure, qui
la perce de fa lance. Hercule3 pour obéir à £u-
ryiihée , alla de Rendre chez Pholus le centaure :
celui-ci le reçut fort bien , & voulut d’abord lui
préparer du gibier 3 mais Hercule preifé mangea
les viandes toutes crues. Ayant enfuite demandé
à boire, le centaure ouvrit un baril3 dont l’odeur
exquife attira les' autres centaures. Il s’éleva un
grand combat, durant lequel Nuée, mère de
Pholus , fit tomber une groliè pluie pour fecourir
fon fils. Hercule battit les centaures, & les pourlai
vit jufqu'au cap Malée ( jufqu’ à la mer où les
allies fe couchent. ) Mais une flèche du héros
ayant atteint Ckiron au genou, celui-ci .grièvement
blelîé, fut fe cacher dans la grotte. Hercule
vainqueur, étonné que fa flèche aitblefléChiron ,
veut la manier, elle tombe fur le pied de Pholus y
8z cette avanture a fait placer la flèche parmi lés
aftres^i •
Jsephele, & a fes pieds Ix io n , qui tourne j ce
qui rappelle fur le champ, que la fable raconte
que les centaures étoient nés à'Ixion & de ATé-
phélé m.
É R YM A N TH E , fils d’Apollon. Vénus, le
rendit aveugle , pour l’avoir vue entrer nue au
bain j fortant des bras d'Adonis. Voye^ A d o n i s .
« Nos globes ne dépeignent point une fléché, ÉR YNNIS . Voyei É r i n n y s . '
qui etoit deffinée par les anciens au pied du centaure.
Germanicus-Célar dit qu’elle eft compoféë
de quatre étoiles, & qu’ elle fut mife dans les
É R Y TH IE , une des quatre Hefpérides. ■
allies à la place que je viens de dire. Enfin, ce E R Y T H R Æ 3 Ionie, e p y q p a iï în & e p t .
centaure eft nommé Chiron , Crotus, ou Croton3
Euménés3 Semivir , Hiprotés ». Les médailles autonomes de cette ville font :
RR. en bronze.'
cc L ’autre centaure eft nommé atiflî Chiron ;
fes autres noms principaux font Pholus 3 Fer 3 - R. en argent. _
Semifer 3 Minotaurus. Il eft peint armé d’ une lance
entourée de pampres , dont il fe fert pour immoler
l’animal qui ravage les vignes : il a un 'baril
pendu au bras, & i l . porte du gibier fur fon
épaule » v ; ; ,
Seu presdatn à Jy Ivis portât yfeu dona propinqüa
Placatura deos, cultor J avis admqveî aras.
Hic erit ïlle pms Ckïro ytutijjimus omnes
O. en or.
On y voit ordinairement la tête d’Herçule 8c
une chouette.
Cette ville a fait frapper, foüs l’autorité de
fes préteurs , dés médailles' impériales, grecques
en rhormeur d’Augufte, de Trajah , d’Élagabale,
d’Alex.-Sévère , de Marnée , d’Oétacile , de Va-
lérien, de Tranquilline fans nom , de Claude.
Inter pubigenas, & magni -do3or AchiUis.
( Aratus Gerrrv. )
« Dans ce tableaü aftronomiqUe font peints
une bête féroce, le centaure Pholus avec fa
lance, fon baril & fon gibier 3 le fagittaire, ou Chiron
, avec fon arc tendu , Ya nuée fur répaiil.e;,
E r y t h r æ , en ■ Crète, a r .
M. Combe attribue, une médaille autonome
de bronze, du cabinet d'liutiterV3 avec les deux
lettres ci-delfus „ & un raifin 3 ïErythr& de Crète.
E r y t h r 'æ , eh Béotie.
On avoit attribué mal à propos,à cette ville de§
E R Y
médailles autonomes , que Pellerin a reftitueesa
Erythra, d'Ionie. Il s’ eft appuyé fur les types de
la tête d’Hercule , & des chouettes que 1 ôn y
voit conftamment. • WS '*• V- I ®; •
ER Y THR ÉE , ou Érythréenne ; c’ eft la première
des quatre fibylles d’Élien , & la cinquième
des dix citées par Varroii. Apollodore A* Erythrée
rapporte qu’elle étoit fa compatriote ( c ’elt-
à-dire, d’une ville d’Ionie ) qu’ elle prédit aux
grecs , lorfqu’ils allaient affi.eger Troy e , que cette
ville périroit , & qu’Homère écriroit dés faulfe-
tés. y^oye^ Hérophile 3 Sibylles.
ÉR Y THR ÉEN furnom, donné à Hercule ,
d’un temple qu’ il avoit à Erythrée, eh Achaïe.
La liaiue du dieu étoit placée fur une efpèçe de
radeau j à caufe d’une tradition des évythéens,
qui difoient qu’elle fut ainfi apportée dé T y r par
mer. Ils ajoutent * dit Paufanias, ( A ch aic.) que
le radeau entré dans la mer Ionienne , s’ arrêta au
promontoire de Junon, à moitié chemin, d’É/y-
thrée 3 à Chip. D ’au (h loin que ceux à’Erythrée
& de CHio apperçurent ’ la ftatue de ce: dieu
tous voulurent avoir l’honneur de la tirer à bord ,
,& s’y employèrent de toutes leurs forces. Un
pêcheur àlErythrée , nommé Phormion 3 qui avoit
perdu la vue', fut averti en fonge que, fi les
femmes èrythréenhes vouloient couper leurs cheveux
& en faire une corde 3 elles ameneroient
le radeau fans peine. Aucune des femmes d’Erythrée
, ne voulut déférer au fonge ; mais des
femmes thraciennes, qui fervoient à Erythrée ,
quoique nées libres 3 facrifièrent leur chevelure :
par ce moyen, les érythréens eurent la ftatue du
dieu en leur poffefiion ; & pour récompenfer le
z.èlè de ces thraciennes, ils .ordonnèrent qu’ elles
feroient les feules femmes qui auroîent la liberté
d’entrer dans le temple d’Hercule. Ceux de cette
ville 3 continue Paufanias, montrent encore aujourd’hui
cette corde faite de cheveux, & la
confervent foigneufement. A l’égard du pêcheur,
ils aflurent qu’il recouvra la vue, & en jouit le
relie de fes jours.
ÉR Y THR ÉU S ; c’eft le nom d’un des chevaux
du foleil, félon Fulgence le mythologue. Ery-
thréus 3 ou le Rouge, d it- il, fon nom vient du
lever du foleil, oâ les rayons font rougeâtres.
Voye-^ A c t é o n , Lampos & Philogéus.
É R Y X , en Sicile, efykeisln.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRRR. en bronze.
O. en or.
RR. en argent.
É r y x , fils de Butés & de Vénus, fut roi
E S B y?»
d,’un canton de la Sicile, appelle de fon nom-
Érycie , ou étoit la ville de Drépane. Se croyart
invincible au pugilat, ou combat du celle , il
défioit tout le monde à cet exercice, & tuoit
toujours le vaincû. Il ofa s’ attaquer à Hercule,
qui venoit d’arriver en Sicile avec les boeurs de
Gérion. Les conditions du combat furent qüe,
fi Hercule étoit terrafië, fes boeufs appartien-
droient à Éryxj & fi celui-ci etoit vaincu, Hercule
devoit relier maître du pays. Eryx fut tue
dans, le combat. On ne fait à quel t i t re Virgile
lui donne le nom de dieu , & lui fait offrir des
facrifices. ï ( Æneid. lib. y. ) .
ÉSAQUE étoit fils de Prîam & d’Alexirhoë ,
une des nymphes du mont Ida , fille du neuve
Cédrène , félon Ovide > o u , fuivant quelques
manuferits de ce . poète , du fleuve Granique.
C e jeune prince, fans ambition, haiffoit le ftjour
des villes & de la cour, & ne fe plaifoit qu a
la campagne & dans les forets. Touche des
charmes de la belle Hefpérie, il foupiroit pour
elle, & la cherchoit par - tout l’ayant un jour
rencontrée fur lès bords du fleuve Cedrene, il
voulut l’approcher , mais là nymphe prit au|ïi-tôt
la fuite j & fe fèntant pourfuivîe', elle hâta fa
coùrfe : malheureufement un ferpent l’ayant piquée
' au pied, elle cefia en même - temps de •
courir & de vivre. Efaque dëfefpéré de cet accident
,' fe précipita du haut d’un rocher dans la
mer. Thétis , touchée de Ton malheur, le foutint
dans fa chûte , & le changea en plongeon.
Apollodore racoate autrement l’hfftoire A ‘Efa-
qiie il. lui donne poiir mère Arisba, fille du
devin Mérope , & : première femme de .Priam,
& lui fait époufer Stérope, qu’il eut le malheur
de perdre fort jeune}; il. fut fi , afflige de cette
perte, q ue, de défefpoir, il fe précipita dans
la mer. .Priam ayant répudié Arisba, pour époufer
Hécube , Efaque voyant fa belle-mère groffe de
fon fécond fils, prédit à fon père, que cet enfant
caufero.it un jour la ruine de fa famille &
de fa patrie } ce. fut fur cette prédiétion ^ue
Paris, fut expofé au mont Ida. On ajoute qu’Eftique.
avoit dit à fon père, qu’ il falloit faire mourir
la mère & l’enfant qui venoit de naître ce jour-là j
& que Priam, informé que C illa , femme de Thi-
mætos, étoit ce jour-là accouchée d’un fils, la
fit mourir avec fon enfant, croyant _ôar-Ià pou-
-, voir éviter l’effet de la prédiélion. Êfaqûe avoir
appris de fon grand-père Mérope, à connoîire
l’avenir , dit le. même auteur, 8e laiffa dans fa
famille les principes de fon a r t , dont Hélènus
& Caffaiidre, fes frère 8e foeur, profitèrent dans
la fuite.
i - E SBÂ A , daétyle , travers de doigt.
Mefure linéaire 8e itinéraire de l’Afie 8e de