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ÉPISEME 9 , ou *âîrT«, far les médailles.
On le trouve à la piaee de Vil fur quelques médailles
de Lipari ; fur une médaille d’Acmonia ,
en Phrygre, frappée en l'honneur de Néron»
( Neumann. )
EPISODE. Voye% le dictionnaire de littérature.
E P IS T A T E , commandant, celui qui commande,
qui a le gouvernement.
Epijlate. C e mot eft en ufage , quand on parle
de l’ancien gouvernement d'Athènes.
Uepijlate étoit un fénateur d'Athènes en jour de
"jpréfider. Les dix tribus d'Athènes, élifôient chacune
au fort, par an 3 cinquante fénateurs, qui
compofoient le fénat des cinq cents.. Chaque
tiib u , tour à tour, avoit la préféance, & la
cédoit fucceffiventent aux autres. Les cinquante
fénateurs, en fonctions fe nommoient prytanes ;
le lieu particulier où ils s'affembloient, prytanée ;
& le temps de leur exercice, ou de la prytanie,
duroit trente-cinq jours. Pendant les trente-cinq
jours, dix des cinquante prytanes préfidoient, par
femaine , fous le 'nom de proëdres 5 & celui des
proëdres, qui dans le cours de la femaine étoit
en jour de prélïder, s'appellent épijlate. On rie
pouvoit l’ être qu’ une fois en fa v ie , de peur
qu’on ne prît trop de goût à commander. Les
fénateurs des autres tribus rie laiifoient pas d'opiner
, félon le rang que le fort leur avoir donné,
mais lés prytanes convoquoient l'affemblée, les
proëdres en expofoient le fujer, Yépijlate de-
mandoit les avis. Il faut remarquer que de dix
proëdres de chaque femaine , i l n’y en avoit que
fept qui préfidoient chacun fon jour, & trois qui
ne le faifoient point, & n’étoient point èpijlates.
Les dix poëdres élifôient les fept èpijlates. Voye%
P r y t a n e .
C e nom , qui eft grec , vient d’ eVi , fu p e r&
de isnftt, Jlo. Un épijlate étoit celui qui étoit {ur
les autres, le chef des autres.
eV/st* r*isrou Mxtrtfê. Muratori ( 2025.2. ThefJ)
rapporte une infeription dreffée en l’honneur
d’un bibliothécaire d'Hadrien , qui prend le titre
de préfident du muféum d’Alexandrie.
é i i i s t i o e , domeftique. Surnom d e Jupiter.
E P IS TOM 1UM. Voyt{ R o b i n e t .
E P IS TU L 1S ( ab ). On trouve dans Muratori
ab epijhilis au g. , latinis aug. 3 Cafaris aug, ,
latinis augujtorum, grs.cu 3 gr&cis & latinis 3 &c9.
EIIITA4>ION. J T r d i * L T \
EPITA PHIUM . j Ly cnr8uc cP/Jttarck- tnh c-)
n’ a y oit permis de graver des épitaphes, que fur .
E PI
' les tombeaux dés citoyens morts à la guerre , St
des femmes mortes en couche.
Les re cueiis d'inferiptions antiques font remplis
d’épitaphes dont les unes étoient gravées fur
les tombeaux , d'autres fur des cippes ou petites
colonnes, rondes ou carrées, placées fur les fé-
pultures, d'autres enfin étoient Amplement écrites
en lettres rouges fur les tombeaux, ou fur les
murs du columbarium au-deffus des urnes. Cette
écriture rouge paroît fouvent dans les catacombes
fie fur les urnes de terre cuite qui renferment
les cendres 'de quelques étrufques.
On donnoit aufli le nom d'épitaphe aux vet's
que l’on chantoit en l'honneur des morts le jour
de leurs obsèques, & que l'on répétoit tous les
ans à pareil jour. On l'a pris depuis généralement
pour 1 infeription qu'on met fur les tombeaux,
tantôt en vers , tantôt en profe , pour conferver
la mémoire des défunts.
Les grecs mettoient Amplement le nom de celui
qui étoit mort, avec l'épithète bon homme 3 bonne
femme ÿ d'où vient l’expreflion xpvsov iroiuv, faire
bon, pour dire, faire mourir. Les athéniens mettoient
feulement le nom du mort, celui de fon
père, & celui de fa tribu. Les romains ajou^
toient au haut de leurs épitaphes : diis manibus.
Quelquefois les épitaphes étoient remplies de moralités
, accompagnées de pièces de Sculpture &
d'Architeélure , qui ne fervoient pas feulement
d'ornementaux tombeaux, mais encore d'inftruc-
tion à la poftéiité , par les allions illuftres qu’ elles
repréferttofent, & par les penfées morales qu’ elles
exprimôienr.
E P ITH AL AM E , poëme compofé à l’occa-
Aon d'un mariage 5 chant de noce, pour féliciter
des époux.
Le mot épithalatne vient du grec i7rt6ctxetpctov 9
& ce dernier , en ajoutant ao-fsec, Agriifîe chant
nuptial: B-aXapos en eft la véritable étymologie.
Or les grecs nommèrent a in fi leur chant nuptial
, parce qu'ils appelloient B-ûxctftos, l'appartement
de l'époux 5 & qu’après la folemnité du
feftin ; & lorfque les nouveaux mariés s'étoient
retirés, ils chantoient Yépithalame à la porte de
-eet appartement.
É P ITHRICADIES. Héfychius ne nous a con-
fervé de ces fêtes d'Apollon, que leur nom
feul.
E P ITR A G IE , furnom donné à Vénus, parce
qu'elle fe changea en chèvre.
Théfée étant près d'aller en Crète, pour tuer
le minotaure, fit des fàcr.'fices a Apollon & à
Vénus ; & l’oracle de Delphes lui ordonna de
prendre Vénus pour guide, & de lui immoler
E P O
une chèvre fur le bord de la m ê r , laquelle fut -!
changée en bouc , d’où vient le furnom Epitragia,
de rpuyos , hircus : aufti-tôt la déeffe lui apparut
fous la figure d ’ une chèvre.
É P ITR O PE , forte de juge, ou plutôt d’arbitre
que les chrétiens grecs, qui vivent fous
la domination des turcs, choifilfent dans plufieurs
villes, pour terminer les différends qui s'élèvent
entr'eux , & pour éviter de porter ces différends
devant les magiftrats turcs.
Il y a dans chaque ville divers épitropes, Spon
remarque dans fes voyages ,, qu'à Athènes il y
en a hu it, qui font pris des différentes paroiffes
& appelles vecchiardi-, c'eft-à-dire, vieillards.
Mais Athènes n’ert pas le feul endroit où il y
ait des épitropes : on en trouve dans toutes les
ifles de l'Archipel. Quelques auteurs latins du V e.
fiëcle appellent epitropi3 ceux qu'on appelloit plus
anciennement vi!lici3 & qu'on a dans la fuite
appelles vidâmes.
Dans des temps encore p lu s ré cu lé s , les grecs
employoient le terme ivirpoiros dans le même fens
que les latins employoient celui de procurator,
c'eft-à-dire que c e mot défîgnoit chez eux un
çommiffionnaire, ou l'intendant. Voye[ P r o c u r
a t o r .
Ainfi les commiffionnaires ^es provisions, dans
les armées des perfes, font appellés epitropi dans
Hérodote & 2Çénophon.-
EnoEi 3 faciebat, faifoît. C e mot accompagne
fouvent le nom d'un fculpteur , gravé fur des
monumens antiques. Il nous apprend ordinairement
que le fculpteur nommé a imaginé & exécuté
ce morceau de Sculpture. Cependant il s'eft trouvé
gravé fur des copies.
Deux ftatues de faty/es , trouvées près de Gen-
fano 3 fous le monticule appelle Monte Cagnolo,
étant de même grandeur, de même forme, enfin
Semblables en tout; toutes deux for.tdonc copiées
d'un même original, ou l’une, au moins, eft
la copie de l'autre ? Dans ces deux,cas, leurs
inferiptions nous montrent qu'on employoit l'ex-
preffion E n o IE 1 , f a c i e b a t , pour marquer
que l'on avoir copié des ftatues : ainfi cette ex-
prefljon n’indique pas toujours dans le fculpteur
quj i'a employée, l’auteur original de la ftatue
qufil dit avoir faite»,.
E P O N A y déeffe qui étoit chargée du foin
des chevaux. Il y en a qui la nomment Hippona.
Elle préfidoît aux haras & aux écuries. Gruter
( 87. 6. ) rapporte une infeription gravée à l'honneur
âJÉpona.
EPONGES. Les grecs & les romains, qui
E P O
ne couvroient pas de linge leurs tables à manger,
les lavoient & les effuyoient avec des éponges.
J II y avoit dans les amphithéâtres un endroit
retiré, deftiné aux befoins fecrets des gladiateurs.
Sénèque ( epijf. 70. ) raconte qu’un germain, condamné
à combattre jufqu’à la mort contre les
bêtes, fe retira dans cet endroit, & enfonça
dans fon gofier un bâton garni d’une éponge, deftiné
aux befoins des gladiateurs. Il ne trouva
que ce moyen d’échapper par une mort prompte
aux longs fupplices qui l'attendoient furl'arène.
É PO N YM E S , furnom des archontes d’A thènes.
On trouve fur les médailles des femmes qui
ont exercé cette charge. ( Neumann. )
L'Archontz-Éponyme donnoit fon nom à l’aa-
née ; ce que figmfie le furnom Eponyme.
E PO PE E , mère de Marathon.
ÉPOPÉE, père de Ny&imène.
ÉPOPTES. V o y e i M y s t è r e s .
É P O P T É S , furnom de Neptune. C e dieu
avoit près de Mégalopolis, en Arcadie, un temple
, avec une ftatue fous la dénomination d’o£-
fervateur3 tir071^0$.
Du temps de Paufanias, il ne reftoit de cette
ftatue que la tête feule* ( Arcadie. )
ÉPOQUE des médailles.
Les époques font les dates des années du règne
des princes ; ou de la durée des vilfès, foit depuis
leur fondation, foit depuis quelque événement
remarquable, d'où elles ont commencé de compter
leurs années. Ces époques donnent un grand mérite
aux médailles, à caufe qu'elles règlent sûrement
la chronologie ; ce qui fert beaucoup à éclaircir
les faits hiftoriq.ues C'eft avec leur fecours que
Vaillant a fi bien débrouillé toute l’hiftoire des
rois de Syrie, où les noms femblables des princes
[ font une grande confufion ; & c’ eft par-là que
le cardinal Noris, célèbre antiquaire du grand-
d u c , a fait tant de découvertes utiles dans fon
livre de épochis Syro-Macedonum.
I l eft vrai que fur ce point les grecs ont été
plus foigneux que les romains, & les derniers
fiècles plus exaéts que les premiers; en effet,
les médailles romaines ont rarement marqué d’au-
I tre époque que celle du confulat de l’empereur
l dont elles repréfentent la tête, & de la puiffance
de Tribun. O r , ni l’une, ni l’autre ne font affu-
: rées , parce qu’elles ne fuivent pas toujours
■ l’année di* règne de ce même prince, & que