
4. Plus les fiècles ont été ignorans, moins
on doit exiger de pureté do ftyle & de régularité
de formules dans les aéfces publics.
y. II ne faut point chercher d* uniformité de
ftyle dans les anciens diplômes, par rapport à
l ’ ufage ou à l’omiflion de certains termes dans
le corps des aâes.
R è g l e s g é n é r a l e s .
t. Il ne faut pas rejetter des chartes, parce
qu’elles font en meilleur ftyle que ne le comporte
le fiècle auquel elles appartiennent.
2. Quand un fiècle ne fournit qu’un feul exemple
d'un .ufage devenu peu après affez ordinaire,
il ne faudroit pas le regarder pomme faux, ni
même comme fulpeél, s’il étoic juftifié par une j
-charte originale, ou quelqu'autre preuve équiva- j
lente.
3. Une formule unique, même dans des pièces j
non-authentiques & originales, n’eft: jaas toujours |
fufpeéte > mais elle ne le doit jamais être , quand
la Angularité vient de la nature de la pièce, ou
de certaines formalités qu’on ne doit pas s’attendre
à voir renouveller plufieurs fois.
4. Le petit nombre ou la rareté des chartes,
caraéfcérifées par certaines formules ou expreffions,
ne peut convaincre ces pièces de faux, ni les
rendre fufpe&es.
5. Un feul mot fuffit quelquefois pour rendre
très-fulpeéte la charte où il fe trouve, quand
il eft certain qu’ il n’étoit pas encore en ufage j
mais quelques mots qu’on conjecture feulement
s’éloigner du génie du fiècle auquel la pièce fe
rapporte, ne ûdfifemt pas pour la foupçonner de
fuppofition,
6. On ne doit pas rejetter comme faux ou
fufpe&s les titres d’un fiècle fort éloigné , quand
iis portent des claufes , ou qu’ils ufent de formules
ou de termes uniques dans ces fortes de
diplômes, s’ ils étoient alors employés , foitdans
d’autres ouvrages', fok dans des chartes differentes
, foit dans des pièces du même genre
chez des nations voifines.
Corollaire. Qn auroit tort de fufpefèer des
diplômes , dont quelques formules ne fe trouvent
point dans des chartes du même temps, lôrf-
qu’elles font très-communes dans d’autres pièces
du même fiècle.
7. Quand les formules font abandonnées au
caprice des particuliers, on ne peut rien conclure
à çet égard au désavantage d’un t it r e , de
fa diüèmblance avec un ou plufieurs autres aCfces
du même temps & de la même perfonne.
8. Une formule fingulière , & même unique
pour le temps où elle paroît, ne doit^ point du
tout être fufpeéte, fût-ce dans des pièces non-
authentiques, quand on la voit foutenue par plur-
fieurs exemples dans l’ intervalle d environ un
fiècle.
9. Des formules fingulières , exemple, dans refpaced’um fiècl ed,e dftoitnute iel se xdieft etorouitt turno iennot mfubfrpee édtee s t,i trfei st rofiosr to uc oqnufaitdréer afbielec,le sp aprlouis- tard elles étoient devenues d’un ufage ordinaire.
bre1 0d.e Lfoar mréuulneiso inn udfeit étoesu t,e csh, acouun de ’eunn pgraarntidc unloimer^, tdraoniss lo’uef pqaucaetr e dfeiè cdleesu xp lufsi ètcalerds ,d ’muna isu fdageve enuumes- vpaesr felels, eloxrifgqeur e, lraé pnaantudrreo idt ea ul a mpoiièncse f unre faf evreanbtlee des foupçons très-violens. *
for1m1a. liPtélusf iienutrrisn sèdqéufaeus,t sn ec opnrofiudvéeranbt lpesa s tdoaunjso ulerss fqeuuil s nein vpiéncchibelreomite npta rl aa ufucupnpso fidtieo nf eds ucna roarcigtèinreasl extrinsèques.
du 1f2t.y lLe eds ’umn oydeipnlsô dmee f a, uxc oomup daeré fuafvpeicc iodn’ a, uttirreess chartes de la même perfonne ou du meme fiecle y font fujets à bien des mépr-ifes.
tiqu11es. & réOcne nntees ,p qeuuet jpuagre rl eds efso rcmopuileess ,n olen f-tayulteh en&
les faits hiftoriques.
14. Si les formules d’une charte e’toient fi
monftrueufes, qu’ elles n’euflent pas meme de
rapport avec celles du fiècle auquel la piece fe
rapporteront, elle devroit paffer pour fuppofee.
15. S’il fe trouvoit qu’ en certain temps, en
certain pays, les formules d une -efpecc de diplôme
enflent été uniformes, ceux qui appar-
tiéndroient â cette clafie, & qui néanmoins
s’écarteroient de ces formules, feroient fufpeds.
1 6 . Les formules où l’on remarqaeroît des
termes qui n’auroient pas encore été inventés ,
ou qui ne feroient plus d’ ufage, mériteroient
d’être réprouvées auffi-bien que les chartes dans
lefquelles elles fe trouveroient.
cha1r7t.e Cq’ue’fetl luen er ernèfgelrem pee ud ess ûfrien,g du’loapriptéosf er aune coutume n’étoit pas encore établie , lorfqud’oonnt nlae peut le prouver que par des argumens négatifs.
fei1g8n.e uPrsa rcfée qlouuee ndte se upxr -ê mteê m, deess, opuri nfcee sl a&if idèenst odno nnne'erj i ddeo itg, rarinedns céolnocgleusr e daanus ldeéufrasv adniptalgôem edse, ; ces monumens. m
' 19, II ne faut pas fufpe&er des chartes, quoique
les noms des rois & des reines, dont elles
parlent , n’y fuient pas exprimés.
20. On ne fauroit fonder un moyen de faux ,
ni même de fufpicion contre des diplômes, où
les noms propres des mêmes perfonnes feroient
différemment écrits.
21. C e n’efè pas une raifôn pour former des
foupçons contre la vérité d’une lettre ou d’une
charte, parce: que les noms propres de ceux
qui les adrefieroient, ou à qui elles feroient
adreflees, ne fe trouveroient défignés que par
leur première lettre.
22.. Enoncer le rang que tient un pape, un
évêque, ou un prince parmi Tes prédécefleurs
de même nom, foit dans le corps du diplôme,
loit dans fes dates, ou fes fîgnatures , rien de
tout cela né fournit contre cette pièce un motif
légitime dç fufpicion.
23. Il n’eft pas rare qu’on croie avoir convaincu.
des titres de faux, parce qu’on les.attribue
â qui ils «’appartiennent pas.
24. Des chartes ne doivent' pas être rejertées
comme faufles , parce qu’on a bien ou mal rempli
des noms ou des mots qui n’y étoient originairement
marqués que par leur première lettre.
2*. Ni la confufion des chartes de donation &
de tradition, ni leur diftin&ion, ni la diverfité
de. la teneur de ces pièces, quoiqu’elles aient
le même objet , ne doivent les faire regarder
comme fauftés .
2<L Qupiqu’il ne foit point fait mention de
l’ abbé dans les chartes de donation-en faveur
des- monaftères, ces pièces n’en font pas moins
exemptes de fufpicion.
27. L’expreflion tune 3 ou tune temporis 3 employée
en parlant d'une perfonne préfente &
concourante aux. chartes, ne doit pas les faire
tejetter.
- - - - - - ---------- r — «j l
les actes les plus folemnels , pour fervir de règle
& ûe modèle à tous les autres, & prétendre
les réduire tous à'la même forme, fous peine
d’être déclarés faux.
C H A P I T R E VI I I .
Réglés générales fur les dates des D iplômes.
1. Le défaut total, ou l’omiflion entière des
dates dans les diplômes, n’ eft pas ordinairement
un moyen de faux, ni même de fufpicion. '
pas2. . leQs uaoéiqleuse pluebs lliocisx, oroùm laei nejosu rn ’&ap plero unvoamfl ednut Antiquïtés, Tome II.
icnocnofnuvî énnei epnas rodi’felxoiigenert pcoetitnet , fiol rym aaulirtoéi td dees gfirèacnldess oobùf él’rovne r.ne fe croyoit pas dans l’obligation de les
nir3e.n t Lnuesl mdaotyeesn gdéen, éfruaflpeisc i&on , unnii qpuaers lneeu r fgoénuér<
ralité, ni par leur unité.
com4.m Le’ odmui flliioenu , ddu’u njoeu ro u, dpul umfioeuisr s, ddee sl ’adnantéees ,, ln’eo nd otriot upvaes cfea idreé fafuuftp, eéter tous les diplômes où
dayte. sQ, uilo inq’uefet: pplouifnietu rdse ncohtiacretse sf odieen tq muiu noiens edne doive moins exiger.
pri6fe. s Lféesp arnéomteesn t lcehsr uonneosl odgesiq auuetsr est,o nuetepsr odfeuuifleens,t gfuurè rlea dfoel imdiotéy ednu dqeu efla ounx , pnui imfleê mceo mdep ftuefrp.icion ,
up7e .d aUten ef icnhgaurltieè ref e, ros’iitl céotonivta incue de faux par moralement impofli-
bétloe ieqnute all’oércsr ivda’uinn el ’euûnti feomrmpliotéy-é ein, voioul afbil ele.s dates
rap8p. oLrte sa vdeact ecse,l leds oqnut ’olne s obfofermrvuoliet s dann’so lnet f ienculel laeu qreunedl elnet ptrrèivsi-lfèugfep eqéuli, l efsu rr-etnofuetr mloerf qfuuet caecsc odradtée s, cMoanivsi efin nl’eénctr itpuarerf aidtee mle’onrti gài nuanl .fqiuècadler ep oaftvéercie ucre. cdhearnrtiee rp ofirètec lel,e &no mno,n i l panse afavuect pcaesl udio udtoenr t dlea la fuppofition de la pièce.
des9 .c oOpnie sn ec opneturet - rliae nv céorintéc ludrees dcehsa rdtaetse.s fautives
n’e1ft0 .p aUs nuen ee rrraeiufor n dafunfsl iflaan ted apteo udr else so rreiggianraduexr cpo. m2m21e * fulefp eèts. ( Voyez Mabillon, de re diplom. p. 26.2 , 2663 .t oDméef ednefse oedeusv drreosi tds ed eM l.’ aCbboacyhei dne,
S. Ouén, p. 173. )
cha1r1t.e Idl en ela sd’eantef urité gnraiennte cCohnrtirfelo .,1a vérité d’une
mê1m2e. s Lpersi nvcaersia, tinoen sp rdoaunvse lnets pdoaitnets l ad fua urèflgènteé ddeess diplômes où elles, fe trouvent.
époCqouroelsl adirees. Lrèeg. nfeysf têemft e led efse uvla rviaétriiotanbs led.ans les
Co1uv3e. nLt es dates du règne de nos rois varient entr’ elles.
de 1t4e.n iCr ’eufnt eu nceh arrèteg lep oturèrs -ffauujfeftete, àf oiulslu fpiorént eqxutee ' qduue rèfag ndea dte’ unn er oqiu adder eF rpaansc ea.vec la vraie époque , F ' f f