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àeigts/&: qui alloit en le rétréciffint du pied vers
la terre. On en voie fur plufîeurs monumens antiques
, & notamment fur un bas-relief de la ville
Panfili, a Melpomène fur un tombeau du Capi-
to'e , 8c à une ftatue de la ville Borghèfe, qui
repréfente suffi la Mufe Tragique.
Les héros paroilfoient conftamment fur les
théâtres avec la maffue 8c les grands cothurnes que
le philofophe Ménippe affeétoit de porter toujours
à la ville & à la campagne. L'ampleur des habits
des Aéteurs cachoit cette difformité , qui étoit né-
ceffitée par la grandeur des théâtres.
COTHURNI militares. Les jambesf i t l'A le xandre
de Portici font garnies de bottines ou de cothurnes
lacés ( cothurni militares') , ainfi qu’on en
voit à quelques {rames d'Empereurs repréfentes
armés.
C O T I (SUM , en Phrygie. Ko t ia ieû n .
Les Médailles autonomes de cette ville font:
RR. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
Cette ville a fait frapper , fous l’autorité de fes
Archontes, des médailles Impériales grecques en
l ’honneur de Claude , d’Agrippine jeune , de Domina
, de M. Aurèle 3 de Commode , de Plautille,
d’Alexandre - Sévère 3 de Maximin, de Philippe
père, de Volufien , de Valérien, de Gallien , de
Caracalla , de Matidie , de Trajan , de Domna,
de Maçrin , de Maxime.
' COTOGNINO. V oy e i Al b â t r e .
COTON ( fil & étoffe de ). Voye^ Byssus.
Coton ( papier de ). te On a vraifemblablement
(ainfi que l’a l’oupçonné’Maffei) indifféremment
appliqué le terme de papier à celui de coton 3
comme à celui de Papyrus. Ce foupçon paroîtroit
mieux fondé, f i , reftreint aux temps plus ré- •
sens que le. x m e fiècle, il avoir pour objet le '
papier de chiffe & celui de coton. Mais avant
cette époque, & même depuis en Orient, le dernier
étoit caraclérifé par des dénominations propres
( Glojf. med. <3 injim. Grec. Pal&ograph. p. ï j
& feq. ) & qui ne laiffoient aucune reffource à
l ’équivoque. Il étoit en effet appelé fouvent
char ta 3 (Mém. de C Acad, des Infer. tom. 9 , in-12,
p . .323. 32G. PaUograpk. p. 19. ) & fouvent bom-
bicina ou bombacina , par les uns cuthunea , & par
d ’autres damafeena. D, Bernard de Montfaucon
prétend qu’il fut inventé au ix e fiècle ( Mém. de
l ’Acad. ibid. ) , quoique le plus ancien manuferit
de ce papier qu’il eût trouvé dans la bibliothèque
du Roi avec une date, ne foit que du milieu du
x i e. Mais il en connoiffoit -d’autres {pag, 324. )
qui n’étoient point poftérieursau x c. Nous croyons
auffi en avoir vu du même temps. Rocchùs,
Pyrrhus ( Sicilia facrq, lib, 4. p. 91. 92. ) ôt D. B.
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de Montfaucon parlent de chartes en papier de
coton du commencement du x n e fiècle. »
ce Ce papier fe multiplia beaucoup parmi les
Grecs depuis le I X e & fur-tout depuis le commencement
du x n e fiècle 5 mais il n’eût jamais
autant de cours parmi les Latins. 11 étoit moins
rare toutefois en Italie , & particulièrement dans
les contrées où l’on parloit encore Grec, & où
l’on étoit en grand commerce avec les Grecs,
comme en Sicile, au royaume de Naples & dans
l ’état de Venife. Auffi rencontre-t'on dans les
royaumes de Naples & de Sicile bien des titres en
papier de coton, & fur-tout des diplômes accordés
par les Princes Normands. Mais on n’en çon-
noît point d’antérieur à la fin du x ie fiècle. En
général l’ ufage du papier de coton n’eft devenu
ordinaire chez les Grecs mêmes que depuis le
commencement du xm e fiècle. Avant cc terme ,
le parchemin eut toujours la plus grande vogue
dans les manufçrits, ainfi que dans les chartes.
Mais David Cafley , qui a mis au jour en 1734 le
catalogue des manuferits du Roi d’Angleterre,
ne paroît guère au fait de l’origine du papier de
coton , quand il avance dans fa préface (pag. 14. )
qu’il fut trouvé au x ie fiècle, & qu*alors l ufage
du papier d’écorce fut aboli », Nouvelle Diplor
matique.
ÇOTTA 3 furnom de la famille A u r é l i a .
COTTA.BE , Angularité d on t, au rapport
d’Athénée , les anciens Poètes faifoient une fréquente
mention dans leurs chanfons. C’étoit ou
le refte de la boiflon, ou le prix de celui qui avoit le
mieux bu, ou plus ordinairement un amufement
paffé de la Sicile en Grèce, qui confiftoit à renverfer
du vin avec certaines circonftances auxquelles on
attachoit du plaifir. Les principales étoient de
jeter en l’ air ce qui reftoit dans la coupe après
qu’on avoit bu j mais à le jeter la main renverfée
de façon qu’il retentît fur le parquet ou dans un
vafe deftiné à le recevoir , & difpofé dé la manière
fui van te. On enfouçoit un long bâton en
terre, on en plaçoit un autre à fon extrémité,
fur laquelle il faifoit équilibre ; on accrochoit
aux extrémités de celui-ci deux plats de balance 5
on mettoit fous ces plats deux féaux, &. dans
ces féaux deux petites figures de bronze. Quand
on avoit vuidé fa coupe jufqu’à une certaine han-
teur fixéè, on fe plaçoit à quelque diftançe de
cette machine que nous venons de décrire, & on
tâchoit de jeter le refte de fa coupe dans un des
plats de la balance. S’il en tomboit dans le plat
-autant qu’ il en falloit pour le faire pancher , en
forte qu’il frappât la tête de la figure de bronze
qui étoit deffous, 8c que le coup s’entendît, on
avoit gagné, finon on avoit perdu. Cet 'amufement
étoit accompagné de enanfons. Les Siciliens,
qui en çppjçnt les inventeurs, avoiçnt des
lieux publies pour s’y exercer. Ils donnoient J'ç
nom de 'atax, U â la liqueur lancée 8c au bruit
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qu’elle faifoit en rètôtttbant. Les Grecs , qui
s’étoient entêtés du cottabe 3 auguroient bien ou j
mal du fuccès de leurs amours , par la manière
dont il leur réuffiffoit.
Le cottabe fe pratîquoit plus Amplement chez
les Romains. Celui des convives qui vouloir obtenir
un préfage" relatif à fes amours, vuidoit
prelqu’entièrement fa coupe , & la tenant enfuite
à'arrière-main, il lançoit au plancher le refte de
la liqueur. 11 auguroit enfuite bien ou mal de fes
amours, felon la nature du bruit que faifoit cette
liqueur en retombant fur le pavé. (JPlin. x iv . 11 . )
Contra bibendi fallacias , nihil ad elidendum in
pavimentis fonum ex vino reliquijfe.
Une troifième efpèce de cottabe ©u de cottabif-
me confiftoit à faire nager de petites coupes fur
un grand vafe plein d’eau, 8c de jeter de loin fur
ces coupes le refte du vin qu*on avoit bu. Plus on
faifoit chavirer de petites coupes, plus le préfage
étoit heureux.
COT TE D'ARMES , habillement militaire
qu’on mettoit par-deffus la cuiraffe, . comme un
ornement pour diftinguer les différens partis ,
& le foldàt du général. On Tappeloit chez
les anciens çk-lamys-, O U paludamentum 3 ou fa-
gum. C’étoit une draperie ouverte de tous côtés,
& qui s’attachoit fur J’épaule droite avec une
boucle ou ardillon. Maerobe rapporte que les anciens
comparoient la . mappemonde à une cotte
d'armes. Plutarque dit qu’Alexandre-le-Grand vit
avec plaifir le plan que les Architectes a voient fait
de la ville d’Alexandrie, parce qu’elle avoit la
figure d’une cotte d’armes Macédonienne. Ce qui
prouve encore que le s cottes d‘anq.es chez les Romains
, ainfi que chez les Grecs , n’étoient
qu’une draperie non fermée, c’eft que Néron,
au rapport de Suétone, s’en fervoit pour berner
faire fauter en l’air ceux qu’il rencontrait la
nuit dans les rues.
Un autre paffage du: même Auteur-(Vie d’ O thon)
détermine encore plus- précifément la- forme de
la .cotte d’armes des Romains. Cét Écrivain , après
avoir dit qu’ un Centurion nommé Cornélius ,
étant.venu à Rome demander le Confulat pour,
fon Général, voyant que fes follicitations étoient
înfruCtueufes leva fa cotte d’armes, 8c montrant
la garde de fon épée : « Voilà de quoi vous porter
M à m accorder ma demande. » Rejeélo fagulo j:
oftendens gladii capulum 3. non dubitàffe in curia
dicere 3.hic faciet f i vos non feceritis. On voir par
ces paroles que la cotte d’armes eouvroit les armes
de cet Officier,. 8c qu’il' fut obligé de la relever
pour montrer fon épée, ce qui ne peut pas convenir
à la-cuiraffe. Ces fortes d’armes, comme les
écharpes des modernes, fervoient à diftinguer les.
foldats de chaque parti ; celles des Émpereurs 8c
des Généraux d’armées fé nom-moient paludamen.-
ium y 8c; «elles des bas- officiers 8c des. foldats
fagum» Les: hauts: officiers en &Yoient de- fort ion-
C O T »xf
gués 8c de fort riches ; mais le Général étoit le
feul qui eût le privilège d’en porter une de pourpre;
il la prenoit en fortant de la ville , & il la
quirtoit avant que d’y rentrer.
A l’égard des fayons ou cottes d*armes des Germains
, ils ne leur venoient que jufqu’aux hanches.
C’étoit une efpèce de manteau qui derfeen-
dôit jufqu’aux hanches , & qui étoit attaché par-
devant ayeç un§ aeraffe ou une petite çhçyüle.
Les François , quoiqu’originaires de la Germanie,
avoient coutume de porter ces manteaux
plus longs. Le Moine de S. Gai dit que c’étoit un
manteau qui defeendoit par-devant & par-derrière‘
jufqu’ à terre , & qui par les côtés touchoit
à peine les genoux. Dans la fuite, la cotte d’armes
des Gaulois , qui étoit beaucoup plus courte ,
devint à la mode, comme plus propre pour la
guerre, au rapport du même Auteur. Quelques
fiècles après, Charlemagne rétablit l’ancien ufage.
Il paroît que fous Louis-Ie-Débonnaire, on étoit-
revenu à la cotie d’armes des Gaulois ; mais dahs-
les guerres continuelles que fes fucceffeürs- eurent
à foutenir, la mode changea encore ; & comme-
alors la plupart des militaires étoient continuellement
à cheval , non - feulement la cotte d’armes
couvrit tous leurs habits, mais leur magnificence
fe renferma dans cet habillement militaire , qu’ils
faifoient ordinairement de drap d’or & d’argent»
& de riches fourrures d’hermines, de martres z é -
'belines, de gris, de noir, & autres pannes qu’on
peignoit même de différentes couleurs. Marc Vel-
r fer ( lib. iv. Rer. Au g. ) prétend que les héraults
d’armes ont emprunté de ces cottes d’armes les
métaux, les couleurs & les pannes qui erftrent
dans la corapofition des armoiries.
Quoi qu’il en foit, les héraüîts d’armes portent
feul aujourd’hui ce vêtement, que -Nicod dit être
appelé auffi tunique ; fur quoi il rapporte ces mots
de Guaguin, au couronnement du Roi d’armes z
Mont-joie portera la tunique ou cotte d’armes dit
: Roi... Au refte, les cottes d’armes 8e les bannières
n’étoient permifies qu’aux Chevaliers & aux: anciens
nobles. ( Recueil de VAcad, des B elles-Le u:*
tom. ix . f ,
COTTO.. Voye^ C o t y t t o ..
COTTUS, fils du Ciel & de la Terre , & frère
de Briarée & de Gygés,.avoit,.comme eux, cent
bras 8e cinquante têtes ; il fut auffi relégué avec:
eux au fond du Tartare, aux extrémités de la.
terre. ( Hejjqd.. Theogan. v,. 147,, 8e PaUpfmt,.
C. 20. )
C OTU RNIUM vas. \
G UTTURN IUM vas. V Ce vafè reffèmblbic:
GUTTUS. >
à une poire, 8e n’avoit qu’un petit trou par lequel!
©n verfoit la liqueur- goutte à goutte,, fouvent:
même en fecouant le vafe. De-là.;vinrent les- dif-
féxens noms garnis > &s . On s’en fe$y.oik gouç