
.iSo D I N
D IM IX I , lampe à deux mèches, dont on fe
fer voit pour éclairer les thermes.
}■ ^-s ^ ars & de Ténus ,
félon Héfiode ( Theogon. v. 934. ) qui en fait un
portrait femblable à celui de Mars. Aupos en grec
iïgnifie terreur.
DINDYME , femme de Méôn, Roi de L ydie,
fut mère de Cybèle, félon Diodorc.
DINDYMÈNE 3 furnom de Cybèle 3 pris, ou
de Dyndime 3 fo mère, ou d'une montagne de Phry-
gie 3 appelé Dindymus 3 où elle étoit honorée.
Elle avoit auffi fous ce nom un temple à Magnéfïe,
dont la fille de Thémiftocle avoit été Prêtrefle.
V o y e^ C yb è le ,
AEiimo.Nr -A renailfance des Lettres, les
Philologues qui s'appliquèrent à l'étude des langues
grecque 8c latine 3 8c à la traduction des Auteurs
anciens., furent partagés fur la queftion fui-
vante : les anciens ont-ils eu vers le milieu du jour
un repas femblable au dîné des modernes , 8c difilin
ét de la Cæna, ou repas du foir ? Entre les paf-
fages que chacun d’eux rapportoit pour étayer fon
opinion 3 il en eft un qui, bien entendu , les eût
conciliés tous , 8c que je vais employer dans
■ cette vue.
Cicéron dit dans fies Tufculanes ( Qusft. v .)
que Platon étant venu en Italie 3 fut étonné d’en
voir les habitans faire deux repas chaque jour.
Cette furprife du philofophe Grec nous feroit
croire que fies compatriotes n’en faifoient qu’ un 3
en cela, ils fe çonduifoient comme les habitans
des contrées orientales voifines de la Grèce. Ce repas
du foir étoit regardé comme unique , parce
que c’étoit le feul qui fût compofé de mets folides
é c fucculens 3 tandis que le déjeûner, c’eft-à-dire,
3a nourriture que l’on prenoit le matin ou à midi,
é to it , cherJej fens fobres, très-léger 8c peu fubf-
tantiel. Alexandre-C G*«nd pailoic dans5 ce feus ,
lorfqti’ il difoit que le meilleur açprêt pour le repas
du foir, étoit un déjeûné tres-léger. Le foup
e r , éopiro» 3 ou repas unique des gens fobres, n’a-
voit lieu en Grèce que le foir, comme on peut le
conclure de plufieurs paffages des écrivains anciens
, 8c du 8e chapitre du dix-feptrème Livre
d ’Aulu-Gelle : Pkilofophus Taurus accipiebat nos
Athenis plerumque ad id diei , ubi jam vefperaverat y
id enim eft tempus iftic csnandi frequens. Il n’y .étoit
donc pas queftron du dîner , h~irvov, c’eft-à-dire ,
d’un repas fubftantrel fait dans le jour 8c avant le
fouper, lorfqu’il s’agiffoit de gens fobres , de
philofophes tels que Platon, ou de perfonnes opulentes
qui ne faifoient aucun travail fatiguant.
L ’acratifme , qui étoit alors appelé ecp/<rov ( Voyeç
ces mots ) ou le déjeûner , leur fuffifoit pour fe
foutenir jufqu’au fouper.
Il n’en étoit pas de même en Grèce des foldats.
D I N
des ouvriers j des hommes de peine, 8cc. Les fatfc
gués qu’ils éprouvoient dans l’exercice des arts
mécaniques, les obligeoient à prendre de la nourriture
trois fois par jour. Athénée ( lib. 1. c. 9 &
10. ) le dit expreffément. Pour le prouver, il cite
des vers d’Homère 8c d’Efchyle, qui font mention
pour les foldats du déjeûné, du dîné 8c du foupé *
Apiçct, hÎ7cy«, è'cp-not uiputrcn iplret : j’airéglépour
les foldats & les chefs que j’ai établis, dit Pala-
mède ( dans ce vers d’Efchyle cité par Athénée )
trois repas par jour. Athénée ajoute que 1 tfiîné fe
faifoit vers le milieu du jour : â'unvov h ,
0 v)(aus ècpiçov 3 & que lui 8c fes cqnvives l’appeloient
du même nom que les déjeûners : c’étoit fans doute
parce qu’il en tenoit lieu aux gens ' fobres ou
opulens.
La furprife de Platon, rapportée au commencement
de cet article, annonce que les Romains
faifoient à fon arrivée en Italie deux forts repas.
Celui du foir s’appeloit coena , le foupé , & l’autre
prandium ou le dîné. Le dîné tenoit lieu de
déjeûné aux gens fobres ou opulens. Sénèque dit
précisément que le lien confîftoit en pain 8c en
figues de l’efpèce appelée caries, ( Epift. 84 .& 87. >.
Auffi ajoute-til qu’il le prenoit fans table , fine
menfia prandium , 8c qu’il ne quittoit même pas
alors fes tablettes, nufquam fine pugillaribus. Horace
dit d’un femblable dîné ( Sat. 16. ) :
Pranfius non avide, quantum interpella inani
Ventre diem durare.........................................
Ceux des Romains qui étoient adonnés aux pial»
firs de la table, 8c qui vivaient dans la molleffe,
faifoient autant de dépenfes 8c d’apprêts pour le
dîné que pour le foupé. Tels étoient ces Saliens
dont Claude, rendant la juftice dans le forum d*Au>-
gufte , fentit le dîné ( Suet. c. 32,. ) iéius nidore
prandii, qu’il alla fur le champ partager fans achever
l’audience. Tel étoit l’odieux Verrès, dont
Cicéron peint fi vivement les excès en tout genre
'Ç'VejT,j 19. ). Quid ego iftius prandia , & coenas
commémoriez ?
# Alexandte-Sévère ( Lamprid. c. 30. ) n’obfervoit
rien de fixe -po ur fes. repas. Souvent au fortir du
bajn il buvoit du la it, du vin doux , mangeoit du
pain & des oeufs ; ce déjeûné ne Pempêchoit pas
dê dîner : Atque hi.$ refetius aliquando prandium
inibat, aliquando ciburq, ufque ad c ce nam différé bat
fouvent auffi il ne prenoit aucune nourriture de.
toute la journée jufqu’au foupé.
Midi, ouïe commencement de la v n e heure.,
étoit l’heure du dîné au temps des Empereurs.
Suétone le dit, en parlant de Caügula ( c. y8../z. 1. )
Non0 Kal. Februarii horâ q,:iafi feptimâ ,, cunéiatus
an ad prandium furgeret, ma,-cefcente adhuc, ftomacho
pridiani cibi onere. L ’ Empereur Claude avoit
un goût fi effréné pour les combats du cirque>
qu’il y accouroit dès la pointe du jour , & qu’il y
prenoit même fon repas à midi, iorfqu’on renr
d 1 o
Voyoit les fpe&ateurs pour leur donner le temps
de dîner ( c. 34. n. 6. ). Beftiariis meridianifque
adeà deleSlabatur, ut a prima luce ad fpectaculum
defeenderet, & meridie dimiffo ad prandium populo
perfederet.
D IO , nom que portoit Cérès lorfqu’elle régnoit
en Sicile.
DIOBQLE , monnoîe grecque , valant deux
©boles. Voye^ O b o l e .
DIOCÉSARÉE, de Galilée, jadis Sepphoris.
A io k a i .
Pèllerin a reftitué à cette ville une médaille impériale
grecque d’Antonin , que Vaillant avoit attribuée
à la Diocéfarée de Cappadoce. Celle de
Galilée en avoit fait frapper auffi en l’honneur
d’Antonin, de Caracalla.
D io c é s a r é e , dans la Cappadoce. A io k a i -
c a p e ia c .
Cette ville a fait frapper ùne. médaille impériale
grecque en l’honneur d’Antonin, félon Vaillant
; mais Pellerin l’a rellituée à la Diocéfarée de
Galilée.
D io c é s a r é e , en Cilîcie. a io k a i c a p e & n .
3 On a unexmédaille impériale grecque de cette
fille frappée en l’honneur de Philippe fils.
D io c é s a r é e , en Phrygie. a io k a i c a p e iq n .
Vaillant lui attribue des médailles impériales
grecques frappées en l’honneur de Commode, de
Sévère.
DIOCÈSE. Le mot diocefe eft grec, & il figni-
fioit autrefois un gouvernement, ou préfecture
compofée de plufieurs provinces.
C’eft Conftantin qui divifa l’empire en Diôcéfes.
Il ne le partagea qu’en quatre, qui furent le Diocefe
d’Italie, le Diocefe d’Illyrie , celui d’Orient,
& celui d’Afrique. Cependant long-temps avant
Conftantin, Strabon, qui écrivoit fous Tibère,
dit ( l. x i i i . p. 432. ) que les Romains avoient
divifé l’Afie en Diôcéfes ,* & il fe plaint de la con-
fufion que cela mettoit dans la géographie, parce
qu’ils ne divifoient point l’Afie par peuples , mais
par Diôcéfes, dans chacun defquels il y avoit un
tribunal particulier où l’on rendoit la juftice. Confi
tantin fut donc feulementl’inftituteur de ces grands
Diôcéfes qui comprenoient plufieurs métropoles
& plufieurs gouvernemens ; au lieu que les Dio-
céfes ne comprenoient auparavant qu’ une jurif-
diCfeion, un diftriCt, ou le pays qui reftortiflbit à
un même tribunal', comme on l’apprend de cet
endroit de Strabon, de Cicéron ( l. m . ep. ad famil.
ep. 9. & l. x iu . ep. 6y. ). Ainfi, une province comprit
d’abord plufieurs Diôcéfes, 8c dans la fuite
un Diocéfe comprit plufieurs provinces. Le Prefet
du Prétoire commandoit à plufieurs Diôcéfes.
L ’empire Romain étoit divifé en x ili Diôcéfes ou Préfectures. Il y en avoit même x i v , fi Ton compte
D I O 381
le Diocéfe de Rome 8c les villes fuburbicaires. Ces
X iy Diôcéfes contenoient 120 provinces. Chaque
province avoit un Proconful qui demeuroit dans
la capitale ou métropole, 8c chaque Diocéfe un
Vicaire de l’Empire, qui réfidoit dans la' principale
ville de fon diftriCt.
DIOCLÉES. «c Fêtes établies à Mégare par AI-
cathoüs, fils de Pelops, en l’honneur.de D'ucLés,
Roi de Mégare , félon le Schoiiafte de Pindare
( Olymp. od. 13. fub fin. ). Il en eft fait mention
dans Théocrite ( Idyl. 12. v. 17. ). Ce poète ,
après avoir loué les Mégariens de'ce qu’ils ont
reçu Diodes avec plus d’honneur que les autres
étrangers, ajoute qu’au commencement du printemps,
de jeunes garçons fe difputoient la victoire
dans le combat du baifer, auprès de fon tombeau.
Un ancien Schoiiafte de Théocrite' nous apprend
l’origine de cet ufagé , en difant que ce Dioclés 3
qui aimoit beaucoup les jeunes garçons, s’étant
enfui d’Athènes pour fe retirer à Mégare', fit des
merveilles dans un certain combat 3 8c qu’en couvrant
de fon bouclier un de fes favoris , il le
fauva, en perdant lui-même la vie 3 que les Mégariens
lui firent des funérailles magnifiques, l’ho-
norèrent comme un héros , 8c inftituèrent en fon
honneur un combat où étoient admis les plus
beaux garçons pour difputer le prix du baifer. Le
prix confîftoit en une couronne que l’on donnoit
a celui qui favoit donner de meilleure grâce le
plus doux baifer. ( Extrait du D i et. de Trévoux ,
édit, de 1771. )..
DIOCLETIEN. Caius V alerius D ioclje-
T I A N US A U G U S TU S .
Ses médailles font ;
RR. en or.
Celles qui ont fes Confulats font plus rares 3 ofl
les trouve jufqu’au feptième: il y a en outre nombre
de revers très-rares.
RRR. en médaillon d’or. Il eft au cabinet du
Roi.
R. en argent. Il y a Res revers RR.
RR. en médaillons de bronze.
C. en M. B. à quelques revers près qui font utî
peu rares. ,
RR. en M. B. ou petits médaillons d’Égypte.
C. en P. B. Latin 8c d’Égypte.
ERE DE DIOCLÉTIEN ou DES MARTYRS.
« L’élévation de 'Dioclétien à l’empire ne fut
pas feulement l’époque de la réforme que les
Alexandrins firent ( comme nous le difons à
l’ article de Y Ere eccléfiaftique d’Alexandrie. Voye%
ce mot) à Y Ere du monde , qu’ ils avoient adoptée 5
elle le fut encore d’une Ere nouvelle qu’ils imaginèrent
, 8c à laquelle ils donnèrent le nom de
ce Prince. Celle-ci changea dans la fuite de dénomination
, 8c fut appelée Y Ere des Martyrs,
afin de perpétuer le fouvenir de la crue!le perfé-
çurion que Dioclétien excita contre les chrétiens*