
CYSICUS , Roi de Cyfique ou Cyzique , dans
la petite Myfie, reçut chez lui les Argonautes
très-favorablement ; & après leur avoir fourni
toute forte de rafraïchiffemens , 8c les avoir
comblés de préfens, les laifla partir. Mais un vent
contraire les ayant obligés de relâcher pendant la
mut dans le même port , Cyfique croyant que
c*étoit fes ennemis qui venoient le furprendre,
alla attaquer les Argonautes , & dans le combat
fut tué par Jafon même , qui eut beaucoup de
legret de fa mort, 8c lui fit de magnifiques funérailles.
Apollonius 8c Valerius Flaccus racontent
cette fable dans leurs poëines fur les Argonautes.
CYTHERE , ifle de l’Archipel, aujourd’hui
Cérigo, vis-à-vis de Crète. Héfïode dit que Vénus
ayant été produite de l’écume de la mer , fut portée
d’abord à cette ifle fur une conque marine :.
c’eft pourquoi Cythere lui étoit particulièrement
confacrée > 8c le temple qu’elle y avoir pafloit
pour le plus ancien de tous ceux que la Grèce lui
avoit confacrés.
CYTHEREA , fumom donné à V én u s, de
Fille de Cythere.
CYTHFRÉUS , furnom donné à Cupidon ,
comme au fils de Vénus, Déeffe de Cythere.
CYTHÉRIÀDES , furnom des Grâces qui ac-
compagnoient Vénus 5 elles étoient honorées à
Cythere.
CYTRÉRON. Voyez Cithéron.
CYTHÉRONIUS , furnom de Jupiter* Voyez
J UN O N.
CYTHÉRUS, rivière de Péloponèfe en Elidé.'
Paufanias met à fa fource un temple cohfacré aux
Nymphes Ionides, 8c ajoute que les malades qui
fe lavoient dans la fontaine du temple , en for-
toient parfaitement guéris» Voyez Ionides
C Y T H N U S s ifle. k yqni.
Les médailles autonomes de cette ville font S
RRRR. en argent- . . . . . Pellerin.
RRR. en bronze.
O. en or.
Leur type ordinaire eft une lyre-
CYZICENES, monnoie ancienne de l’Egypté
8c de l’Afie. Voyez Darique.
Cyzicènes 3 faîons à manger très-riches 3 appelés
ainfi chez les Grecs, de Cyzique 3 Yille célèbre
par la magnificence des bâtimens.
CYZIQUE 3 dans la Myfie. kyzikhnqn.
Le fypibole de cette ville eft une tête de lioJS
de profil.
Ses médailles autonomes font:
RRR. e» or. . . . . . Pc lier in•
RRR. en argent.
C. en bronze.
Leurs types ordinaires font :
Une tête de lion.
Un trépied.
Le capricorne.
Deux poiflbns.
On a des médailles Impériales grecques de cett^
ville frappées fous l’autorité de fes Préteurs, en
l’honneur de la plupart des Auguftes, depuis 1s
premier jufqu’à Claude Gothique.
D
D D
P our. expliquer les abréviations & les figles
qui commencent par un ou plufieurs D, il faut
confulter les articles Abréviations , Consulaires
( médailles ) , Légendes 8c Villes
( médailles de peuples 8c de ).
D. Le Dictionnaire de Grammaire 8c de Littérature
fait connoître fuffifamment les obfervations
grammaticales relatives à l’ufage 8c à la prononciation
du D chez les Romains. Je n’en rappelle
ici qu’une feule à caufe de fon utilité journalière
pour la leCture des médailles 8c des inscriptions.
Le D qui eft à la fin de la légende d’une très-
ancienne monnoie frappée fous le nom du peuple
latin ( latinod') 3 quoiqu’il fût alors fournis aux
Romains , étoit ordinairement ajouté par les anciens
à la fin des mots terminés par des voyelles,
cpmme il paroît dans ce qui nous refte de la colonne
roftralede Duillius.Ony lit maxumodpour maximo3pugnandod3ipoVLVpugnando3pondodz>
QUïpondo3
81 c. C’ell ainfi qu’Horace a dit ( n i . od. 14 .1 1 . )
............................... , Maled ominatis
P a r cite verbis.
Au lieu de male ominatis.
La lettre D étoit-elle numérale chez les Romains
; 8c fi elle ne l’étoit pas chez eux , à quelle
époque l’eft-elle devenue chez les modernes ?
C’eft vers l’année iyc-o, c’e ft-à -d ire , depuis
l’ufage général de l’imprimerie. Les Imprimeurs
voyant que les Romains formoient la lettre numérale
M à peu-près comme dans l’écriture onciale ,
ainfi CID , imaginèrent de former cinq cens, moi- 1
tié de mille, par un caraCbère qui fût la mokie du
fien, c ’eft-à-dire 3 par ID. Pour aller plus vite , ils
rapprochoient de l’ I le C retourné, 8c ils en firent
un D. Cette lettre étant devenue numérale, fit
naître le vers fuivant, dans laquelle A eft fuppofé
ctre aufli numéral, contre l’ufage des Romains
anciens :
Liitera D velut A quingentos fignificalit,
En mettant une barre fur le D de cette maniéré,
D"* on lui donne une valeur décuple, 8c il vaut
linq. mille.
. Les deux obfervations fuivantes prouvent invinciblement
que le D n’étoit pas numéral avant
15° °. .
On lit fur une vitre de l’églife de S. Pierre z
Aire ce vêts chronographique, qui marque l'annee
10(14 ! b i s fepteM prebendas tv aaidvme dediflt*
Il y a dans ce vers quatre D qui n’entrent point
dans le calcul. Cette lettre n’étoit point encore
numérale au temps de la bataille de Montlhéri,
donnée en 1 4 6 ; , comme on le voit par cet autre
chronographe François, qui déligne cette année-
ià : à Cheval. , it Cheval, gendarmes a Cheval. Le
D n’étoit pas encore numéral en 1485 , comme
l’Auteur d’une dilTertation analytique fur les chro-
nographes le prouve par une pièce de ce genre
faite fous Charles VIII. , , .
D , diplomatique. Les favans Bénédiétins au*
teurs de la Nouvelle Diplomatique , divifent les
D des médailles , des marbres & des manuferits
en neuf grandes fériés.
Les angles du D diftinguent communément fa
première férié. Ses lettres ont régulièrement au
moins deux côtés droits.
Cette première férié a neuf divifions. Le plus
long vers la droite ; a ', vers la gauche ; 5«, en A ;
4e, trapézoïde ; je , quarré, ou polygone irrégulier
; 6e , triangle , dont quelques côtés peuvenc
déborder ; -je, terminés par une courbe. Les deux
premières divifions remontent à la plus haute antiquité.
La ze defeend jufqu’au X K fiècle. Les
autres ne defeendent pas au-delà du ixe fiècle.
Le ne grande férié nous offre des D aigus,
pour la plupart d’une haute antiquité. Les D en
forme de B nous viennent d’Efpagne, & s'élèvent
au v u e fiècle. 1 ' fous-férie peu aigus s 1= reflèm-
blaos aux B , ou feulement aigus pat le haut ; je
par le bas, fouvent avec extenfion d'un bout de
la panfe ; 4 ' en pointe par le bas, & un peu recourbés
par le haut de la halle vers la gauche ;
ce, en pointe inférieure,' avec prolongation du
bout de la panfe, pour l’ordinaire un peu courbé
dans fon excédent.
La me férié contient des D. majufcules ordinaires.
Quand.les deux lignes fupérieure & inférieure
qui doivent commencer ie demi-cercle, font
plutôt droites que rondes, c’eft un indice du fiècle
d’Augufte ou des temps voifins. A ces traits la
ire divifion de la 1 (K férié fefait reconnoître. Les
fuivantes defeendent à peine au moyen âge. l e ,
D perlés, à hafte terminée en croiffant, & c . Je ,
contournés, renverfés ; 4 c , prolongés par les
extenfions du montant ou de la panfe.
Les D de la iv«-férié s’ouvrent en deffbus ;
tels font ceux de la i>e divifion: ou en-deffus ; &
tels font ceux de la z=, ou leur hafte eft prolongée
vers le haut, comme dans la Je. Ces D