
iÿa D O L
cracher 3 ubinon licet defpuere, Le premier ( Varr.
de litige lat. I V i 32. ) étoit auprès de la grande
cloaque , & le refpeâ: qu'on lui portoit venoit
de deux traditions., l'une de ce qu'on y avoir
enterré des cadavres dans des vafes de terre
cuite , in d olio lis , & l’autre de ce que certains
objets religieux , qui avoient appartenu à Numa,
y étoient cachés.'
Le fécond endroit, appellé doliola ; étoit près
de la maifon du Flamine Quirinal ; c'étoit là que
les veftales, obligées de quitter Rome à l'arrivée
des gaulois, avoient enfoui des chofes facrées.
D O L IU M . Au lieu de nos tonneaux, les anciens
fe fervoient de vafes de terre cuite, appelles
d olia, ayant à peu près la forme d'une
citrouille î & ces dolia contenoient communément
dix-huit, amphora ; cette mefure eft écrire
fur un vaiffeau de cette efpèce, confervé dans
la villa Albani. C'eft de, cette forme qu'étoit
le tonneau qu'habitôit Diogène , & qu'il rouloit
de côté & d'autre pendant le liège de Corinthe.
L'orifice de ces vailfeaux eft d'environ un palme
de diamètre, fept pouces de France.
Voye^ Amphore, Diogène & T onneau.
D oljum , Culeus , Culleus, mefure de capacité
des anciens romains.
Elle valoit 619 pin,tes, & ^ de France.
Elle valoit en mefures du même peuple 9
.10 amphores,
o u , 40 urnes,
o u , 160 conges,
p u , 960 fextarius.
ou , 192.0 hémines.
ou , 3840 quartarius.
o u , ■ 7680 acétabules.
AOApN^ ƒ Héfychius défigne par ce mot des
lames de poignard cachées dans des bâtons. Suétone
s'en fert dans le même fens : ( Claud. c, 13.
72°. 3, ) reperti equefiris ordinis duo in publiço
cum dolone.
Tite - Livp emploie deux fois le mot dolo
( x x x n . 44. & x x x v ir . 3o r ) pour défigner
une efpèce de voile , que Suidas ( Ao^m ) appelle
la plus petite voile d'un navire. C'étoit peut-
être une de celles que l'on ajoutoi? quelquefois
aux autres, pour mieux pincer le vent,
D O L O N , fils du hérauît Eumédes, offre à Hector
d'aller de nuit au camp des grecs examiner
D O M
leur Quation & fonder leurs deffeins, à condition
qu'on lui donnera le magnifique char & les
chevaux immortels d’Achille j avantage qu'il préfère
à l'alliance royale qu’Hedtor lui avoit offerte.
Dolon 3 pour fe déguifer, fe couvre tout le corps
d'une peau de loup 5 & quand il eft près des
retranchemens des grecs, il imite la manière de
marcher des quadrupèdes, pour n'être point fuf-
peét 5 mais ce déguifement ne lui fert de rien , il
eft découvert par Diomède, qui le met à mort.
D O M A IN E , terres delà république romaine
prifes fur les ennemis , & dont le produit formoit
un fonds pour les befoins de l'état. Il en eft parlé
trop fouvent dans ,1'hiftoire romaine pour ri'en
pas faire ici un article.
Lorfque les romains avoient vaincus leurs ennemis
, ils avoient coutume de leur ôter une partie
de leur territoire; on affermoit quelquefois ces
terres au profit de l'état, & fouvent auffi on les
partageoirentre les pauvres citoyens, qui n'en
payoient a la république qu'un léger tribut. Ce
domaine public s’accrut avec la fortune de la république,
des dépouilles de tant d'états que les
romains conquirent dans les trois parties du monde.
Rome poffédoit des terres dans les différens cantons
de l’Italie, en Sicile, & dans les îles voifines,
en Efpagne, en Afrique , dans la Grèce , dans la.
Macédoine & dans toute l'Afie. En un mot,
on incorpora dans le domaine public le domaine
particulier de tant de villes libres & de royaumes,
dont-les romains avoient fait leurs conquêtes.
On en portoit le revenu & le produit dans l'épargne
: c'étoit-là le fond dont on tiroit la folde
des troupes, & avec lequel on fubvenoit ’à
toutes les dépenfes & à toutes les néceffités
publiques.
Céfar fut le premier qui ofa s'en emparer
pendant la guerre civile contre Pompée; il en
tira pour fon ufage quatre mille cent trente livres
d'or , & quatre -vingt mille livres d'argent. Dans
la fuite les empereurs imitèrent fon exemple, &
ne regardèrent plus le domaine public que comme
le leur.
DOME,
Qn ne peut pas affurer que le temple bâti à
Eleufis, par Periclès, ait eu une forme circulaire
; mais il eft certain ( Phitarch. Vendes )
qu'il étoit couronné par une coupale -& par une
efpèce de lanterne, quelque fût fa forme générale.
On voit cette lanterne & cette coupole fur
le tambour d4un temple quarré, repréfenté fur
le plus grand farcophage qu'on ait confervé de
.l'antiquité, & qui fe trouve dans la villa M oirani,
près la porte de Saint-Sébaftien à Rome .. Le
tambour, ou dôme, n'eft donc point une invention
moderne. DomsTicus
D O M
V O M E S T 1C U S , ■ )
D OM E S T IQ U E , >nom d’un officier de la
AOME2TIKOS, } cour des empereurs de
Conftantinople. Fabrot, dans fon gloffaire fur
Théophilaéte Simoccata , définit domefiique en
général, celui qu'on charge d'affaires importantes,
au, foin & à la fidélité duquel on les commet:
un confeiller : cujus fidei gravions alicujus rei cura
& foNicicudin.es committuntur : a confiliis. D'autres
difent que les grecs appelaient domefiiques ceux
que l’on appelloit comtes à Rome, & qu'ils fe
fervirent du nora de domefiique, fur tout depuis
que le nom de comte fut devenu un nom de
dignité, & qu'il ceffa d'être un nom d'officier
fervant auprès du prince. Ainfi l'on appellà domefiiques
tous ceux qui fervoient le Prince, qui
l'aidoient dans iadminiftration des affaires , tant
de fon palais & de juftice, que dans les affaires
eccléfiaftiques.
Dans le palais, il y avoit le grand domefiique,
ou le mégadomeftique, magnus domefiieus, me-
gadomefticus 3 que l'on appelloit auffi par excellence
le domefiique 3 'fimplement 8c tout court,
domefiieus : il fervoit l ’empereur à table , & faifoit
la charge de celui qu'on appelloit, en Occident,
dapifer, .& auquel a fuccédé le grand-maître de
la maifon du r o i, ou bien il étoit dans l'empire
d’O rient, ce qu'on appelloit i en Occident,
grand-fénéchal, major-dôme. Il commandoit auffi
l'armée de terre 5 de même que le grand duc ,
magnus dux, commandoit celle de mer.
Le domefiique delà table ,*•domefiieus menf& 3 étoit
un officier créé depuis, qui étoit au-deffous du
grand domefiique , Sc faifoit l'office de féné-
chal.
Le domefiique du revenu ou de la maifon de
l ’empereur, domefiieus reimdomefiicA 3 fut auffi créé
dans la fuite , Si faifoit la fonérion de d apifer,
ou grand-maître.de la maifon du prince..
Le domefiique des troupes d&. réferve , domef-
ticus fcholarum , autrement domefiique des légions ,
domefiieus legionum 3 étoit .l'officier qui commandoit
les troupes de réferve, appellées écoles palatines
, fchoU palatinA, C'étoient en Orient huit,
& en Occident fîx légions,, qui étoient toujours
de réferve pour recevoir & exécuter les ordres
de 1 empereur. Elles obéirent d'abord à l’un ou
à' l'autre des maîtres des offices , & enfuite au
grand domefiique , & puis au domefiique des écoles,
qu'on appelle auffi domefiique des nombres, domefiieus
numerorum. Il eft nommé quelquefois domefiique
& patrice des troupes de réferve. ( Joan.
Scy/itçer3 p. 82.7. Nicephore Çallifie , /. V I I . c0 î8;
y. V^HI. c. 2. N i cet as de Paphlagonie , vie d'I-
finace ).
Le domefiique des murs, domefiieus murorum ,
f f iù fu i t e s , Tonie 2 f
D O M 453
£toit celui qui avoit l'intendance de toutes les
fortifications.
Le domefiique des régions, c'eft-à-dire , de l’O -,
rient & de 1 Occident, domefiieus regionum ; c'étoit
celui qui avoit la charge de toutes les affaires
qui concernoient le public, dans lefquelles le public
avoit intérêt, à-peu-près comme ici un
avocat & un procureur-général, excepté qu’il fervoit
auprès du Prince, & non pas dans un tribunal
de juftice ; c'étoit le miniftre pour les affaires
du dedans de l’état. Anne Comnène dit domefi
tique d’Orient > domefiique d'Occident.
Le domefiique des icanates ou des cohortes
militaires, domefiieus. icanatorum ; cette charge fut
érigée par l'empereur Nicephore, en faveur de
fon petit-fils Nicetas, fils de Michel Rhangabé ,
& de fa fille, qui fut depuis patriarche de Conftantinople.
Plufieurs autres Officiers de guerre portoient
le nom de domefiique 3 qûi ne fignifioit rien autre
chofe que commandant-colonel. Le domfflïque de
la légion que l’on nommoit op'timates, c'étoit leur
commandant, domefiieus optimatum. Le domefiique
des ftateurs , fiatorum 3 fiator eft proprement celui
qui eft de fervice auprès d'un prince , qui
eft à fes côtés. Dans Anaftafe le bibliothécaire ,
il y a domefiieus ftratorum.
Le domefiique des légions d’Orient ou d'Oc-
ciîlent , domefiieus legionum Orientalium , Occi-,
dentalium ; £ toit le colonel - général de ce.s,
légions.
D o m e s t i q u e , nom d'un corps de troupes
dans l'empire romain. Pancirole croit que les do-
mefiiquei font les mêmes que l'on appelloit pro-
teftores, qui étoient principalement chargés de
garder la perfonne du prince , dans un degré
élevé au-deffus des prétoriens , & qui , fous les
empereurs chrétiens, avoient le privilège de porter
le grand étendard de la croix. On prétend qu'ils
étoient au nombre de 3^00 avant Juftinien , qui
y en ajouta encore 2coo. Ils étoient partagés
en diverfes bandes ou compagnies, que les latins
appelloient f e h o h , & dont quelques-unes ont été ,
dit-on, établies par Gordien. Les uns étoient
cavaliers & le$ autres fëntaffins.
Il y avoit un comte des domefiique s , dignité
que l'on trouve marquée fousEmilien , peut-être
pour la première fois. Elle fervit de dernier degré
à Dioclétien pour s'élever" à l'empire , & elle
eft devenue enfuite fort célèbre dans le quatrième
fiècle. Les comtes ou commandans des domefiiques
étoient fouvent des princes étrangers, Labiles
dans la guerre, que l'on envoyoit conduire des
armées contre les barbares,