
jÿ'Sf E T O
ces termes, fe font éloignés de ieurvraie lignification.
Ê TH O S É A , une des fept filles de Niobé, qui
périrent parles flèches de Diane. N io b é .
É T H R A , fille du fage Pithéus, roi de Tré-
xène , fut mariée fecrettement par fon pere a
É g é e , dont elle eut Thifée. Pendant fa groffeffe,
Pithéus, qui avoit des raifons/pour cacher 1 alliance
qu’il avoit faite avec. Égée, publia que
Neptune, la grande divinité de Trézène , ' étoit
devenu amoureux de fa fille > ce qui fit .pajfer,
dans la fuite, Théfée pour fils de ce dieu. La
fameufe Hélène ayant été enlevée dans fon enfance
par Théfée, fut laiflée fous la-garde d’Éthra,
dans la ville d’Aphidnès. Caftor & Pollux, irrités
dé l’enlèvement de leur foeur , coururent aux
armes, fe rendirent maîtres d’Aphidnès, en 1 ab-
fence de T h é fé e , & en ramenèrent Hélène, &
avec elle Éthra, qu’ils lui donnèrent pour efclave.
Ethra fuivit fa maîtrelfe dans fes diverfes aventures
, jufqu’à la prife de T roy es',' ©ù elle fut
reconnue par fon petit fils Démophoon , & délivrée
de l’efclavage. Voye%_ D é m o p h o o n ,
T h é s é e .
Éthra , femme d’Atlas, mère des Hyades »
étoit fille de Téthys & de l’Océan. *4
É T IE N N E , fils de Romain I. __
S T E P H A N U S A U G V S T Ü S .
Les, médailles & Étienne manquent.
E T N A , montagne de Sicile , .fameufe^ par les
forges que Vulcain'y avoit établies. d ou 1 on
appelloit ce dieu Éthnéus. Voye% Palices. ,
Etna ( médailles d’ ). V oy e^Æ tna.
. ÉTOFFES de p o il. Voye^ F e u t r e .
Étoffes de foie. Voye% Soie.
Étoffes de laine.' Voye% D r a p e r i e s ,
F e u t r e.
ÉTOFFES { } S By SSUS. .
Étoffes de lin . Voye^ T oile.
É t o f f e s à fleurs, de différëntes couleurs.
Les mots grecs peuvent être
traduits de ces deux manières. Les étoffes à fleurs,
ou de différentes couleurs , n'étoient employées
chez les grecs & les romains que par les femmes
E T O
& les efféminés. C ’ étoient le plus fouvent des
toiles de coton. Mais les orientaux en faifoient
un ufage général, & en particulier les perfes &
les indiens. Voye£ ÉTOFFES changeantes.
Etoffes rayées. Les barbares portoient feuls
des tuniques ou des manteaux d'étoffes rayées. Les
eunuques & les efclaves étant pour la plupart
barbares d’origine , confervoient les étoffes rayées
comme leur cara&ère diftinCtif. C ’eft ainfi que
paroît vêtu , dans les peintures de Térence,
confervées au Vatican, un grec déguifé en eunuque.
Étoffés changeantes.
Au fujet des étoffes changeantes , M. Lens
(Coftum.es') remarque que les anciens n’en ont
pas généralement atteint l’effet, comme on l’ap-
perçoit fur différentes peinturés encore exiftantes ,
u r la partie éclairée d’une étoffe eft exprimée
par une couleur, & la partie ombrée, entièrement
par une autre 5 ce qui eft contre la vérité}
car une étoffe changeante ne prend cette couleur
que fur les tournans des plis > félon l’incidence
& la réflexion de la lumière, ou fur des parties
les plus éclairées &: les mieux difpofées à réfléchir
les rayons. Cependant il eft vifible qu’on a
I voulu repréfenter des étoffes dé couleur changeante ,
‘ tiflues de fils de diverfes couleurs. Comme les
monumens atteftent l’exiftence des étoffes chan*
' géantes avant la connoiflance de la foie, on peut
donner ce nom aux tuniques grecques» défignées
par le m o i w-o/ki^oi, fans prétendre qu’elles aient
été de foie , ou mêlées de foie., comme Winçkel-
man ( hiftoire de l’A r t , tom. I. fol. 32. ) l’af-
fure »- en difant qu’il n’ y a point de couleur changeante
Pins un mélange de foie; Car il eft certain
que le poil de chèvre, le coton même, & le fin
lin ayant du luifant, produiront des^ couleurs
changeantes y fufientrelles d’ailleurs moins vives
que le changeant de la foie.
ÉTOILES ( le s ) fur les anciens monumens
font des fymboles dé la félicité, quelquefois aufli
de l’éternité. L'étoile qu’on voit fur les médailles
de Jules-Céfar, eft {'étoile de Vénus, dont il fe
difoit iflu $ ou bien c ’eft le fymbole de la déifir
cation. Voye1 Astres , N uit.
Sur deux ciftes de bronze, trouvées à Palef-
trine , Bacchus ( pierres de Stofck , I I e. claffe ,
n°. 1.5-99. ) Porte une longue tunique parfemée
d'étoiles , fymbole des orgies, fes fêtes nocturnes,
nodturni trieteria Bacchi. Les tuniques des
femmes, gravées -fur les monumens antiques ,
font quelquefois chargées d'étoiles en forme d’or-
nemens.
Junon porte une draperie flottante, femée
d'étoiles, fur une médaille de Samos. ( Spanheim.
E T R
cb f. in caW.ma.ch. hymn. Dian . v . 204* ) Sur une
améthyfte de la collection de Stofch, Efculape
a une étoile placée à fes côtés , pour défigner
qu’il étoit fils d’Apollon ou du Soleil. Cette planète
eft ordinairement repréfentée furies médailles
fous la forme d’une, étoile rayonnante.
L'étoile fert de type aux médailles de Corcyre,
des Opuntiens, de Pitané.
Elle y défigne communément l’horofcope de
la ville qui les a fait frapper, exprimé par
la planète, le ligne du zodiaque , ou par la conftel-
lation à laquelle elle eft jointe.
Elle repréfente fur les médailles d’Élagabale,
le foîeil dont cet empereur étoit prêtre.
É TO L IEN S . V oy ç i Æto liens.
É T O L U S , troîfième fils d’Endymion, fé retira
chez les -curères, & donna à leur pays le nom
d’Étoile. Voye£ ÉpÉÜs.
É TR A N G LE R . C e fupplice étoit chez les an-
ciens-le plus honteux de tous. Les grecs le mirent
rarement en ufage. Cependant UlyiTe, dansl’O-
dyflee, fit étrangler \es femmes de Pénélope ,
qui avoient mené une vie impudique pendant fon
abfence. On i\ étrangloit jamais en public les criminels
à Rome 5 ç’étoit toujours dans la prilon ,
& dans l’endroit de cette prifon , appelle tullia-
num. ( Salluft. bell. Catil. de. morte Lentuli. }
É TRENNES.
On rapporte l’origine des étrennes au temps
de .Romulus, & de Tatius, roi'des fabins, qui
régnèrent enfemble dans la ville de Rome. On
dit que Tatius, ayant reçu comme-un bon augure ,
des branches coupées dans un bois confacré à la
déefle* Strenua , déefle de la force , & qu’on lui
préfenta le premier jour de l’an, autorifa cette ;
coutume dans la fuite, & donna le nom de'ftrens,
à cés préfens, à caufe de cette déefle , qui
préfida depuis à la cérémonie des étrennes. Les
romains firent de ce jour un jour de fête,
qu’ils dédièrent au dieu Janus,qu’on repréfentoit
avec deux vifages, comme regardant l’année paflee
& celle où l’on entroit. C e jour-là on fe fouhaitoit
unê heureufe année les uns aux autres. Les pré-
fehs ordinaires étoient des figues , des dattes de
palmier, & du miel> & chacun envoyoit ces douceurs
à fes amis, pour leur témoigner qu’on leur
fouhaitoit une vie douce & agréable. Les figues
& les dattes étoient ordinairement couvertes de
feuilles d’or ; ce qui n’étoit pourtant que le pré-
fent des perfonnes moins riches. Les cliens, c’eft-
à-dire 3 ceux qui étoient fous la protection des
grands , portoient ces fortes d'étrennes à leurs
patrons, & y joignoient quelque pièce d’argent.
Sous Augufte 3 le peuple, les chevaliers & les
E T R ys
fénateurs lui préfentoient des étrennes ; & lorsqu'il
étoit abtènt, ils les portoient danslecapi-
tole. L’argent des étrennes étoit employé à acheter
des ftatues de quelques divinités. Tibère défendit
par un édit les étrennes, pafle le premier jour
de l’an , parce que le peuple s’occupoit de cette
cérémonie pendant huit jours. Caligula déclara
au peuple qu’il accepteroit celles qu’on lui pré-
fenteroit. Claude, fon fuccefleur, défendit qu’on
l ’importunât de ces préfens j mais cette coutume
fe conferva toujours parmi le peuple. Les grecs
empruntèrent des romains l'ufage de donner des
étrennes.
Fabriles Marcellæ æternam
felicitate.
Cette infeription, peinte en rouge fur une amphore
, deftinée à mettre des liqueurs, renferme
une acclamation & un fouirait, que font les
ouvriers en poterie à Marcella , leur patrone ou
leur protectrice, en lui offrant ce vafe de terre
cuite. Dans le dernier mot I’m eft fupprimée.
On a une infinité d’exemples du retranchement
de cette lettre a la fin des mots.
Ces fortes de préfens, ou d'étrennes , auxquels
on joignoit des voeux, fe faifoient aufli aux fêtées
fàturnales & dans les fêtes publiques. Le mot
fabriles fignifie ici .vafcularii , ftcliliarii3 urnamen-
tarii. On 11e trouve pointfabriles dans les bons auteurs
: il fent le flyle peu élégant du bas âge.
Le fouhait d’un bonheur éternel nous por-,
teroit à croire, que les voeux de ces artifans en
i vafes de terre cuite, s’adreffent à une dame chrétienne.
Ainfi il faut les rapporter au IV e. ou V e.
fiècle.'
« C e petit monument de terre cuite, dit le comte
de Caylus ( I V .p l . 87. n°. 3. ) , prouve l ’ufage
de ce compliment, & certifie que la manière de
s’en acquitter , étoit accompagnée d’un préfent,
fans que perfonne en fût exempt ; puifqu’ en effet
les pauvres remplifloient ce devoir , & s’en acquittaient
d’une manière proportionnée à leur
fortune : on lit fur cette terre cuite, dont la
forme & la grandeur font exactement rapportées
fur la planche :
A N N V M N O U V M F A V S T V M
F E L I C E M T I B I.
Je crois pouvoir avancer qu’on n’a point encore
rapporté de monument de cette efpèce :
celui ci do.it cependant avoir été très-multiplié
par l’ufage du peuple , par l’opération facile
de la terre cuite & du moule.
Depuis que cette planche eft gravée, j’ai reçu
de Rome un monument du même genre, & del a