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pâtifferie, des aflîettes, des ta (Te s , des cuillers
a bouche , de bronze} de plus, des cuillers à
bouche , d'ivoire & d'argent ; le cuilleron en ell
peu concave, & la fpatule porte un bouton à
l'extrémité.
On y a trouvé auffi des marmites à pieds fem-
blables aux nôtres, d autres marmites eh bronze,
avec un couvercle en dôme : fous la marmite , il
y a un gros cylindre creux, qui renrre dans le
vale , pour que le feu puifié le pénétrer en peu
de temps. Leur deflîn elt placé dans l'ouvrage de
M. de Fougeroux On a enfin trouvé, dans Her-
culanum , un pâté entier dans un four > des ca-
raffes de crytlal, des aiguières , des fceaux en
terre, pour faire rafraîchir le v in , &c. ,* mais
on n'y a point trouvé de fourchettes ni de petits
chandeliers propres à mettre de la bougie fur la
table. Ce dernier uffenfile étoit fuppléé chez les
Romains par les lampes.
Si l'on defire connoître la manière dont les
anciens compofoient les mets de leurs repas, &
d avoir une jufte idée de leur luxe de table, on
peut cojifulter , i ° . la Description que Pétrone
fait d'un feflin de Trimalcion, ç’eft-à-dire , du
cruel Néron : 2°. les OEuvres morales de Plutarque
, fes Propos de table , &c. où il décrit les
repas des.Lacedemoniens : 3 les P pi grammes de
Martial : 4°.Jul. Cefar Bulengerus Juliodunenfis,
de Conviviis , i/z-8°. Lugduni , 1624 :f?. Guidon
s Panciroli Rerum perditarum cum commenta-
riis Sdlmutk. Titulum de cibi capiendi modp vete-
fibus ufitdto : 6°. le petit z/z-12 que le fameux
Ecrivain de la \ ie des Papes a dédié au Cardinal
Roverella , fous ce titre : Bap. Platine. Cremo-
nenfis , de honeftâ Voluptate & Valetuding , libri
decem. Colonie , ex offt Eucharii Cervicorni, IJ37.
( Article du Chevalier de Jaucourt. )
CUISSARTS. Voyez B o t t in e s ouvertes.
CUISSE. Sur un vafe de terre cuite de Mengs ,
publié par Winkelmann ( Monum. inediti. n. 2c© ) ,
un jeune homme a une euijfe ceinte d'une bandelette.
CUIVRE. Voyez B r o n z e .
C u i v r e de Corinthe. Voye^ B r o n z e .
C u iV R E étamé , OU doublé d’argent• Voyez
C u is in e & D o u b l é .
CULEO, furnom de la famille T e r e n t ia .
CULEUS. Voye£ C ü l l e u s .
ÇUL IGNA ^ a f e à mettre du vin, félon Feftus,
foit coupe, foit amphore, &c.
CUL1N A . Ce mot quidïgnifioit ordinairement
Cuifine, defignoit auffi les lieux privés. C ü l in a ,
Jairina , dit la glofe d'Ifidore.
CUL1NAE. C’étoient des terreins dans les faux-
bourgs de Rome, ds Aînés a la fépulture des pau-
C U M vres ( Aggen. Urbic. de contr. agror. ad FronttH(
p. 60. ) C'étoit auffi l’endroit du bûcher des
morts, fur lequel on plaçoit les mets funèbres
que le feu devoir confumer avec le cadavre.
| Fefius |
CULLA ( Médailles de ) . Voyez C coelum.
CULLEU S, mefure des liquides ch ez les Ro^
mains. Voyez D o l iu m .
CULOTES. Sur la colonne Trajane,tous les
foldats & officiers Romains- portent des culotes
très-vifibles, & qui defeendent au-deffous du genou
Elles ne font point ferrées par une ligature
comme les chauffes des Barbares} mais elles finiffenç
infenfîblement fans bordures ni reliefs.
Voye[ CAMPESTRE , CHAUSSES & SüBLIGA»*
CULUM.
CULTER. Voyeç C h a r r u e & Soc.
CU LU L LU S , Vafe à boire d'une matière
commune, & dont on ne fe fervoit.que dans
les repas Amples faits avec des amis. Cette définition
explique les vers fuivans d’Horace ( Poet.
434 ) |
. . . . Regis dicuntur multts urgere eulullis,
E t torquere mero. . . . . , . , amie os.
CUMÆ , en Italie, k tm a iû n .
Les médailles autonomes de cette ville font î
R. en argent»
RR. en bronze.
O. en or.
Leur type ordinaire éft une coquiile, avec une
écreviffe de mer, ou un fer de lance.
CUMATILIS color. Cçtte couleur étoit II
même que le coeruleus color, c'eft-à-dire , le .
yerd-céladon des flots de la mer- Nonnius (xrr, /.)
en donne cette explication, & il ajoute que le
mot latin Cumatilis vient du mot grec fù>/uetr«^
flots. II rapporte enfuite cç vers d’un certain
Titenius Sétina ;
Et quem color cumatilis deceat.
CU MB A eft mis dans quelques glofes pou»
Cymba:
CUM E R UM , vafe ou panier', dans lequel
les Canailles portoient les inflrumens des facrifî-
ces. Les Canailles qui précédoient la mariée dans
les pompes nuptiales, portoient fés bijoux et les
chofts confacrées à fon ufage particulier dans un
panier, appelé ( félon F e flu s ) , Cumerum , &
que nous nommons aujourd'hui, la corbeille de
la mariée.
CUMES. Pour fes médailles, Voyez C om æ
CUMES, ville d’Italie, fituée à une demi-lieue
de BauJi trois Iieue$ de Naples 5 elle étoit
de
CU N
de la plus haute antiquité, ayant été bâtie même
avant Capoue, par des Grecs venus de l'île d'Eu-
bée ou Négrepont, fous la conduite de Phéricide,
environ 1000 ans ayant J. C.
La ville de Cumes, qui étoit fi ancienne & fi
célèbre, devint prefque déferte, quand Baies &
Pouzzol eurent attiré toute l’affluence des Romains}
du moins Juvénal nous la dépeint ainfi,
lorfqu'il dit ( Sat. 3. ) à Umbritius qu'il fait très-
bien de quitter Rome pour aller dans un pays
plus folitaire & moins infe&é de crimes que
ne l ’étoit la capitale :
Eaudo tamen vacuis , quod fiedemfigere Cumis,
Défi inet- atquè unum civem donare Sibillce.
C ’eft à Cumes qu'étoit l'entrée de la grotte de
la Sibille de ce nom.
Excîfium Euboicoe latus ingens rupis in antrumy
Quo lati ducunt aditus centum , ofiia centum.
On y voit en effet une grotte profonde, qui
femble fe diriger du côté de Baies, &• qui pouvoit
auffi communiquer à celle dont l'entrée elt fur le
bord du lac Averne : les éboulemens qui ont
fermé les paffagés, empêchent d’aller au-delà
de 100 toifes. On y trouve-un petit chemin étroit
qui conduit à pluneurs chambres, dont une pa- -
roît avoir été pavée en Mofaïque , revêtue de
(lue & ornée de peintures } on y montroit autrefois
les bains de la Sibylle , fon tombeau , & le
fiège où elle'avoit rendu fes oracles.
Une autre voûte d'environ 80 pieds de long,
& qui eftf garnie de niches, paroît avoir été un
lieu de fépulture , comme les catacombes de Naples.
Il y a- encore plufieurs autres chambres
fouterraines dans les environs de Cumes.
CUNAE. *)
CUNABULA. > Voyez B eRceA u .
CUNARIUS. y
CU N CT A T OR , glorieux furnom de Q. Fabius
Maximus, qui eft très-bien rendu en François
par le mot temporifeur.
CUNE CASdans les théâtres & les amphithéâtres.
C'étoit une portion de bancs ou lièges renfermée
entre deux chemins. Ces chemins commençoiènt
aux portiques extérieurs des amphithéâtres ,
convergeoient fenfiblement à caufe de la forme
ronde, & fe rejoignoient prefque fur le bord de
i’arêne ; de forte que la portion des gradins qu'ils
ifoloient reffetnbloit à un coin} de-là vint à
cette portion le nom cuneus. Aiigufte, dit Suétone
( C. 44 n. y. ) , affigna un cuneus particulier
à ceux qui avoient le droit de porter la
Î'rétexte : Pr&textatis afiignavit euneumfuum. Par
a même raifon le mot êxcuneàti défigfla les fpeçta-
te.urs , qui n’ayant pû trouver de place fur les
Antiquités , Tome IL
C U P *57
fîêges, fe teîioient debout dans les chemins. Apulée
a confervé ce mot (. Flor. p. 799 ) : Serus
adveniens amicis fuis annuit , lociun Jejfui imper-
tiunt, extimus quifque cxcuneati queruntur-
CUNINA D ea , Déeffe qui veilloit fur les
enfans pendant qu’ ils étoient au berceau, &r qui
rendoit de nul effet les enchantemens de leurs
envieux ( LaUanti. de falf. relig. 1. 20.).
Gruter ( 9 6. 9. The f i Inficript. ) rapporte l’inf-
cription fuivante:
CUNINAE. f e l ic i .
SACR.
CLAUDIA. HELPIS.
D. D.
K r n / f \ ^ a^ eau ordinairement à
tranfporter le v in , fait de bois, de forme ronde
& plus étroit vers le haut que vers le bas. C ’efl:
la défeription qu’en donne Hérodien ( v u t .
4. 9 .) . On s’en fervoit en guife de pontons
pour fabriquer un pont militaire ( Lucan. i r •
420. )
Namque ratem vacu& fiuftentant undique cup& ;
Quarum porreciis fitries conftricta catenis ,
Ordinibus geminis obliquas excipit alnos.
Le mot mis*, défigne dans Hefychius une eC-
pèce de navire.
CUPELLA , petite coupe.
CUPIDON. Voyez A m o u r .
C u p id o n marchant & jouant de la ly re ,
fur les médailles d’Orra.
CUPIENNIA. Famille romaine dont on a
des médailles.
RRR. en argent.
RRR. en Bronze.
O. en or.
CUPRA. On lit dans une infeription rapportée
.par Gruter ( 1 0 .16 .2.), Cu pr a D e a . Le Picenum,
dit le comte de Caylus, (Rec. n i . pag. 6 7 ) ,
étoit une partie de l’Italie, fituée entre l’Apennin
& la mer fupérieure ou adriatique, & à
laquelle répond aujourd’hui la marche d'Ancône.
Pomponius Mêla & Pline font mention de Cupra.
entre les villes du Picénum, fituées près de la
mer. Ptolomée en dillingue deux, Cupra mari-
tima & Cupra montana. Strabon nous apprend
que Cypra ou Cupra, étoit le nom que les
Etrufques donnoient à Jiinon : Une infeription
trouvée dans un lieu fitué près de l’embouchure
du fleuve Tefin , porte qu Adrien rétablit le
temple de cette Déeffe : TEMPLUM DEÆ
: CUPRÆ RESTITUIT. ( Lib. v in . ) Silius Ita-
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