
ttjje &* l'autorité abfolue, fans choquer le peuple.,
rendant qu’on la célébroit , ce Prince avoir coutume
de remettre au Peuple toute l’autorité, que
le Peuple, rempli de joie , & charmé par cette
offre , lui rendoit aufli-tôt.
DÉCENQE, frère de Magnence.
Magnus Decentius C æsar , poftea Au-
«USTUS.
Ses médailles font :
RR. en or.
RRR. en argent.
RRRR. en petit médaillon d'argent : au revers,
Principi Juventutis.
RR. en médaillons de B.
C. en M. B . , excepté celles fur lefquelles il a
le nom d'Augufius.
C. en P. B.
Il porté > fur la plupart de fes médailles, le titre
de très-vaillant Ce far.
D E C E R IS , ■ ) . . . . .
A e kh P12 j navire qui a voit dix rameurs
fnr chaque rame , ou dix rangs de rames de chaque
côté.
D E C IM A U X ,
DÉCIME I c e it nom dune des trois
Parques; car les DéelTes que l’on appeloit communément
Clotko , Lâche(is & Atropos , félon
Varron & Cæfellius Vindex ( cité par Aulu-Gelle,
/. n i . c. 16 ) , fe nommoient None, Décime &
Morte : Parque , a partu, c’eft-à-drre de l’enfantement
, où commençoit leur empire fur la vie
de chaque homme ; None & Décime , à caufe
des neuf & dix mois que l’enfant eft dans le feîn
de fa mère , comme Varron l’explique.
Dé cime étoit encore le nom que les Grecs
donnoient au dixième jour après la naiflance ,
auquel on impofoit un nom à l’enfant ; ils appe-
loient auffi Décime Aixam , le facrifice qu’ils fai-
foient en même temps.
Décime , mefure de capacité, employée dans
l'Egypte & dans l’AÏIe. Voye^ Gomor.
Décimer. Les Romains ufoient de cette peine
envers les foldats qui avoient abandonné leur
porte , ou excité quelque émeute dans le camp,
ou qui s’étoient comportés lâchement dans le
combat. Le Général âflembîoit toutes les troupes :
le Tribun lui amenoit les coupables , & leur reprochoit
leur lâcheté & leur perfidie en préfence
de toute l’armée ; en fuite -, mettant leurs no ms -
dans une urne ou dans un éafque, il en tirent
c inq , dix ou vingt > fuivant leur nombre ; & le
cinquième, le dixième ou le vingtième paflbit
par le fil de l’épée > le refte étoit fauvé.
DE C IU S MUS. Ce généreux Romain étoit
monté fur. un cou r tie r lo r fq u il fe dévoua pour
fa patrie , en fe précipitant au milieu des efea-
Arons. Que l’on évalué, d’apaès cette réflexion 3
l’explication qui a été donnée d’ une pierre gravée
du Cabinet de Stefanoni. On y voit un guerrier
nud, n’ayant que le cafque & le bouclier, api
puyant le genou droit fur un autel, & près la,
s’enfoncer une épée dans les flancs. On a pris cet
Ajax , fils de Télamon, pour Decius JSfus.
DÉCLAMATION. Cet article appartient ex-
clufivement au Di&ionnaire de Littérature &
de Grammaire.
DÉCLARATION de guerre. Voyez le Diction*
nuire de l'Art militaire , & FÉCIALES.
DÉCOLLER. Voyei Décapiter.
DÉCORATION. Voye^ Cl a vu s , Anneau,
Brasselet, Collier, Ch e v a l , &c.
Décoration intérieure des édifices romains.
Nous avons donné, à l’article Chambre , leur
ftruéture , d’après.Winkelmann. Ce Savant nous
peindra auffi leur décoration intérieure.
ce Avant la découverte d’Hercufânum, on avoit
pu déj à fe former une idée des décorations âzs chambres
, parce qu’on en avoit vu dans les tombeaux,
dont l’intérieur s’eft trouvé reffemblerà l’intérieur
des maifons d’Herculanum, de Refîna, de Stabia ,
de Pbmpeji. L’ ornement ordinaire des chambres
y confilîe dans l’enduit des murs & dans les
petits tableaux qui y font peints, repréfentant
des payfages, des figures d’homme, des animaux,
des fruits & des bambochades ; car ancien-
ment ces peintures tenoient. lieu de tapilferies
( Plutarch. A le 16. p. 3.65. I. 21. ed. H. Stepk. ). »
« Les Peintres de cette efpèce s’appeloient,
chez les Anciens , panoÿpcttyoi , c’ert-à-dire, Peintres
de petites chofes ( Salmas. in Spartian. p. 23.
A .) . » g
cc Sous la voûte des chambres ( d’autres avoient
des plafonds de fc>°is ) régnoit une petite corniche
en {tue, laquelle s’avançoit en faillie de deux oit
trois doigts, & elle étoit ou unie, ou bien ornée
de feuillages. Cette corniche coupait la partie
fupérieure de la porte, laquelle, fuivant les
règles de l’Architecture, devoir avoir trois cinquièmes
de la hauteur de la chambre ; & de cette
manière, la chambre fe trouvoit coupée tout an».
tour en deux parties. La partie fupérieure, laquelle
fervoit comme de frîfe à la partie d’en-bas, étoit
à celle-ci comme deux font à trois. L’efpace au-
deflus & au-deffous de la corniche étoit partagé
en compartimens ou panneaux, lefcfuels étoient
plus hauts que larges, & avoient ordinairement
ia largeur de la porte, laquelle formoit elle-même
un de ces compartimens r il y en avoit d’autres
plus petits , ronds au quarrés , dans lefquels on
peignoit une figure ou un payfage- Au-deflus delà
corniche il y/avoit la même divifion , mais de
manière cependant que les compartimens en
éwicat plus forges que longs;, on y peigpoit d’aiLleurs
auffi des payfages. des marines ou fujets
femblables. >» . • ' ,. . ,
« On voit une muraille divifee & décor êe de cette
manière dans la galerie des tableaux a Portici.
C ’eft un morceau de plus de vingt palmes de
long ( 15 pieds 4 pouces ) fur quatorie ( 9 pieds
4 pouces) de large. Cette muraille a , comme
nous l’avons d it, des panneaux au-defious & au-
defliis de la corniche, laquelle eft enrichie de
feuillages. Des trois compartimens d’en- b as ,
celui du milieu eft plus large que celui, des côtes :
le premier eft encadré en jaune , & les autres en
joiige- Entre ces panneaux, il y a des raies noires
avec des grotefques peints avec elegance. Au
milieu des panneaux , on voit des payfages fur
des fonds rouges ou jaunes. Au-deflus de la corniche
ï devost être toujours la même, & il falloit qu elles
eufient chacune cinq différentes entrées, -trois en
face , deux fur les ailes. L'entrée du milieu étoit
toujours celle du principal Aéteur : ainfi, dans la
fcène tragique , c’étoit ordinairement la porte
d’un palais ; celles qui étoient à droite 8^ a gauche
, il y a quatre autres panneaux, dont deux
tombent fur le panneaii du milieu d en-bas : fur
l ’un eft repréfenté un amas de médaillés fur une
table, avec du papier, des tablettes, une ecritpi'rè
& une plume; fur l’autre, on voit des poiflons &
d’autres comeftibles. » n i *
« En 1724, on découvrit, fur le mont Palatin ,
une grande falle, de quarante pieds de lon g,
laquelle étoit entièrement peinte. Les. colonnes,
de ces peintures étoient auffi grêles , & aulii
extraordinairement longues que celles des tableaux
de Portici. Les figures & les autres objets repre-
fentés fur les murs de cette falle , furent enleves
& envoyés à Parme’, & ces tableaux paflerent
enfuite à Naples avec les autres raretés du cabinet,
Farnèfe. Mais, comme tous ces objets re.fterent
encaifles & renfermés pendant vingt-quatre ans ,
toutes les peintures ont été gatees^ par la pouf-
lîère ; & l’on ne voit plus aujourd’h u i, a Capo
di Monte, à Naples, où fe trouve ce cabinet,
que les morceaux nuds des murs fur lefquels
ces objets étoient peints. Il ne sert conferve
qu’une feule herma ou caryatide, de.moitié grandeur
naturelle »
Décorations de Théâtre.
Décorations , ornemens d’un théâtre , qui
fervent à repréfenter le lieu où l’on fuppofe que
fe pafle l’amon dramatique.
Les Anciens avoient trois fortes de pièces ; comiques
, tragiques & fatyriques : ils avoient auffi
trois fortes de fcènes , c’eft-à-dire, des décorations
pour ces trojs différer s genres. Les tragiques re-
préfentoient toujours de grands batimens, avec
des colonnes des ftâtues & autres ornemens convenables.
Les comiques repréfentoient des édifices
particuliers , avec des toits & de (impies
croifées, comme on en voit communément dans
les villes ; & les fatyriques, quelques maifons
ruftiques-, avec des arbres, des rochers-, & les
autres objets que l’on trouve ordinairement a la
campagne. ., .
Ces trois fcènes pouvoient etre variées de plu-
fictirs manières 5 mais la difpofition générale en
, étoient deftinées aux Aéteurs qui jouoient
les féconds rôles ; & les deux autres, qui etoient
fur les côtés, fervoient, l’une a ceux qui arn-
voient de la campagne, & l’autre, a ceux qui
venoient du port ou de la place publique. C étoit'
à-peu-près la même chofe dans la fcène comique.
Le bâtiment le plus confidérable étoit au milieu ;
celui du côté droit étoit un peu moins élevé ; &
celui qui étoit à gauche reprefentoit ordinairement
une hôtellerie. Mais , dans la piec.e faty-.
tique , il y avoit toujours un antre aty milieu ,
quelque méchante cabane à droite , & a gauche
un vieux temple ruiné , ou quelque payfage.^
On ne fait pas précifément fur quoi ces décorations
étoient peintes ; mais il eft certain que la
perfpeélive y étoit obférvee : car Vitruve ( liy.
v in .) remarque que les règles en furent inventées
& mifes en pratique dès le temps d Efcby>e , pat
un Peintre nommé Agatarchus, qui en laifla
même un Traité. ' .
Quant aux changemens de theatre, Servius nous
apprend qu’ils fe faifoient, ou par des feuilles
tournantes, verfatiles , qui changement en _un
inftant la face de la fcène , ou par des cnaflis „
conduliiles , qui fe tiroient de part & d au tre,'
comme ceux de nos théâtres. Mais il ajoute qu oiv
levoit la toile à chacun de ces changemens; il y
a apparence qu’ils ne fe faifoient pas encore 11
promptement que les nôtres (les Anciens levoient
la toile pour fermer le théâtre, & la laifloienc
tomber pour le découvrir.,)- D’ailleurs , comme
les ailes de la fcène, fur lefquelles la toile portoit,
n’avançoient que de la huitième partie de fa longueur
, ces décorations , qui tournoient derrière
la to ile , ne pouvoient avoir au plus que- cette
largeur pour leur circonférence r ainfi rl falloit
qu’il y en eût au moins dix feuilles fur la feene >
huit de face, & deux en ailes ; & comme chacune
de ces feuilles devoir fournir trois changemens ^ il
falloir néceffairement qu’elles fuffent doubles, &
difpofées de manière qu’en demeurant p tees fur
elles - mêmes . elles formaffent une des trois
fcènes ; & qu’en fe tournant enfuite tes unes tur
les autres , de droite à gauche, ou de gauene a
droite, elles'form-aflent les deux autres ; ce qui
ne fe pouvoir faire qu’en portant, de deux- etx
deux, fur un point fixe commun, c eu-a-dire *
en tournant toutes les dix fur cinq pivots places
fous les trois portes de la feene & dans les- ceus
angles de ces retours ( Boindin, fur les Theatre*
, des Anciens. Mém. de l’ Académie des B e l l e s - Lettres
y t. î . ) • ,
Les décorations tournantes formoient cmeunc
nu piitine triangulaiif «jui tournoir fur des p rotr»