i y. On tirera un moyen légitime de fufpicion
de la variation du règne des empereurs & des
xois, quand il paiTera pour confiant que leurs
années ne furent comptées que d'une feule époque.
16. Souvent on ne fauroit concilier les années
des empereurs .& des rois, qu'en comptant ,
pour la première année de leur règne , celle où
ils ont commencé à régner } en forte que l'entrée
de l'année civile faffe le commencement de leur
fécondé année de règne.
17. Pour concilier les dates des règnes, il faut
examiner fi les anciens parlent d'une année con>
mencée & incomplette, ou d’une année com-
plette & achevée.
18. Les argumens les plus forts contre la vérité
d'une charte , tirés de ce qu'il faudroit admettre
des variations dans les dates des princes, ne
forment ordinairement qu’une probabilité très-
légère 3 & fouvent même nulle.
19. Il ne faut pas faire grand fonds fur les
fautes des dates * foit de l ’incarnation, l'oit de
Findiôtion 3 foit du règne j lorfque ces erreurs ne
font que d’un ou deux ans, félon notre manière
de compter.
20. On ne doit pas pofer pour principe qu'il
y ait beaucoup de chartes fauffes, dont les notes
chronologiques foient vraies : il fuffit de dire
qu'il fe trouve quelques chartes de cette efpèce.
21. S'il s'agit de copies, & fur-tout d'imprimés
, il y a beaucoup de diplômes vrais, dont
les notes chronologiques font faufiés 5 s'il s'agit
d'originaux , on ne doit pas avancer qu’il y en
ait beaucoup, mais quelques-uns feulement.
22. Les additions des dates vraies ou faufifes,
fur-tout lorfqu’elles font d'un ufage poftérieur,
non feulement faites dans les copies, mais même
dans les originaux, ne doivent pas réduire ces
pièces au rang des chartes fauflés ou fuppofées.
23. Une charte ne doit pas être regardée
comme fufpecle, parce que la date efi citée
différemment par deux auteurs.
24. Une date marquée en chifre arabe dans
les imprimés, quoiqu'on ne fe fervît que dès
cfajfrcs romains, lorfque la pièce, où elle fe
trouve , fut drefîée, ne peut lui porter préjudice,
a moins que la conformité de la copie avec
l’original ne foit indubitable.
2y. Il ne faut pas rejetter des chartes pour
des dates inconnues de temps éloignés.
‘ 26- On auroit tort de s'inferire en faux contre
des titres du même lieu, ou du même temps,
qui varieraient dans leurs dates*.
27. « Il efi ordinaire de voir » rations dans les monumens les dpel ulsé gaèruetsh eanlttéi-- r”è gqluee sd e ceN poruins cinpee . bLaela nPç.o nGs erpmaso nà cfoanircel utu naue cnoe ntpreauirvee dnet cveesn ilré gqèuree sd eer rfeauurfsfa diree sd atrtoeps ,h qaub'ielellse s, ppeouu r ptooumr bnere dpaans sf ed etrso mfapueters déannos rmleeusr,s &fu ptproup- tations.
un 28fi.è cQleu,a nudn orony taruomuvee , unoen ceenr tadioneit dcaotne cdluanres iqnuf'éerleler qyu ’eéltloei tf ûta damloirfse 5f emulaei se ni lv ong’ueen. ;faut pas
ven2t9 . qSui' edne sc etrétaminosig nliaeguexs p&ré ciesn dc'aeurttaeiunrss ptermoups
oonu cdoem tmelelen çomita nli'aènren,e 'eo nd en ’el'nin cpaerunta tpioasn tdoeu jtoeullres lcéosn caléutrees, eqcuc'leénfi acfteisq uleiesu x& &c idvainlss, c eds.et emqpuse ltqouues efpèce qu'ils fuffent, portaffent cette date.
évi3d0e.m Lmeesn dt actoesn tarnaniroensç aàn tT dheifsl oéirpeo qcuoensf idaen treè gdnue tpeimècpess ,m dêomivee dnatn sê trleeu rrse jdeitftgéreasc,e s.& entraîner les
me3n1t. lS'hii flteosi rdea t&es lnese mcoonnturemdeinfesn itn dpuabs itfaobrlmese lldee
iln’acnotninquueisté., elles doivent être admifes quoique
pri3n2c.e sL ad andsi ffdéirfefénrceen s dedsi plôdmateess , dnu’ erfèt gnpea s duens motif fuffifant pour les rendre fufpe&es.
cha3r3t.e Roérgigléin faalue/ fep.a rLo'îetr r&eu rp daeros îtrdaa tetos ujdoaunrss uunnee preuve certaine de fauffeté.
34. Il ne faut pas .toujours regarder des chartes
comme fuppofées, parce que leurs dates fem-
blent fe contredire, & être contraires à celles
de quelque auteur contemporain.
C H A P I T R E IX .
Règles générales fu6r* les fouferiptions ou fignatures , fur les fceaux.
A r t i c l e , p r e m i e r .
Règles fur les fignatures,
la v1.é rLit'éo m, iniïii oàn ld'aeus tfhigennatitcuirteés dnees p ecuhta rntuesir,e m, ênmi àe toerfiigéiensa lepsa,r purnin cniopmalberme ednet qtéumanodi nesl,l eos uf ofcnetl léaets-.
2. Les aétes publics n'en font ni moins yrais,
ni moins authentiques , pour n'être lignes qu'avec,
des croix par un ou plufieurs des témooes.
5. Des chartes (ignées par des abfens, ne font
pas pour cela fufpeûes.
4. On ne doit pas rejetter les titres anciens,
pour avoir été fouferits par des perfonnes qui
n’étoient point encore au monde lorfqu'ils furent
expédiés.
f . Les diplômes originaux , qui portent les
fîgnatures de perfonnes certainement décédées
au temps de leur confection, doivent être regardes
comme fau x , ou falfifiés, ou interpolés.
6. Il efi très-peu de fignatures précédées de
fignum, dont l'écriture foit de la main de celui
dont efi la fignature.
le. s7 .f oDnte sr atCifhiéaretse,s .a.vprparieosu vpéeeusv eonut céonnofnircmeré eqsu 'edle
lleas mraeinnf edrems enint téaruecfîuénse os uf idgensa ttéumreos idnes ,l efuanr sf qauço’enl}
ou de qui que ce foit.
8. Les noms des perfonnes préfentes à la
confection des chartes, tiennent fouvent lieu
de fignatures depuis le VII. fiècle.
9• Pendant plufieurs fièclcs, la plupart des
grands, pour ne rien dire des eccléfiaftiques &
des prélats , ne favoient point écrire} ou s'il?
le favoient, ils ne. vouloient pas fe donner la
peine de ligner.
10. Une fignature n'eft pas toujours faufle ,
pour n'être point de la main de celui dont elle
porte le nom.
11. Les chanceliers n'ont pas ligné tous les
diplômes des rois de France de. la fécondé &
troifième race.
12. On ne peut légitimement oppofer les feings
ou monogrammes du même prince les uns aux
autres, à caufe de la diverfité dans leurs figurés,
ou dans leurs traits.
13. Les monogrammes des rois &. des empereurs
ne font pas faux, pour n'être point faits
en forme de croix.
14. Des originaux ne font pas fuppofés ,
parce qu’on n'y trouve pas les monogrammes
qu'ils annoncent, ou femblent annoncer.
aveicj . ceLlale sc oqmup’oanra irféovno qduees efing ndaotuurtees , vnéer itpaebulets, pmaory eranp dpeo rtf auauxx, ^nai nmcieênmse ddiep lvôiomleenst,e ofpuéfpreicri ounn.
dif*fé6r-e mLmees nmt êmleeusr sp enrofmonsn edsa nésc rilveeunrst qfuieglnqauteufroeiss. Voyez Mabillon, de re diplom. p. I J4.
div1e7r*f eSs ofuovrmenutl else s emn êfmoeusf erpievrafnotn. naDgee s reu fdeinptl odme. Ibid.
18. Les fignatures des enfans ne rendent nullement
fufpeCtes les anciennes chartes où elles
fe trouvent.
19. La diverfité des mains,., qui ont fait les
fignatures d’une charte antique dans les pays où
le droit romain étoit en vigueur, ne prouve-pas
qu’elle., foit des mains de ceux dont elle porte
lé nom.
20. La différence des écritures dans les fouferiptions
prouve ordinairement depuis le IX
fiècle, fur-tout dans les pays où l’on ne fuivoit
pas le droit romain, qu'elles font véritablement
de la main des foufïignés.
21. Des fouferiptions vicieufes par. des additions
, ou explications inférées même dans les
originaux,.ne doivent pas les faire rejetter.
A r t i c l e I I .
Règles générales fur les f ce aux,
1. Tout fceau d'une forme beaucoup plus récente
que la date du diplôme ne le comporte,
doit être mis au nombre des fceaux fuppofés.
2. Un diplôme donné par un de nos rois de
la première ou fécondé race, & fcellé avec un
anneau, repréfentant la tête de Bacchus, de Jupiter
ou de quelque autre divinité payenne, ne
doit pas pour cela devenir fufpeét,
3. Les images des fceaux, lorfqu’elles s’éloignent
trop de la forme de celles du même ordre
& du même temps ,, & lorfqu’elles ont trop de
reffemblance avec de plus récentes, doivent paffec
pour fufpe&es.
4. On ne doit pas traiter un diplôme de faux,
parce que fon fceau, repréfente un prince , un
évêque , un grand feigneur, d'une autre manière
qu'on ne le trouve dans d'autres fceaux, ou médailles,
ou monumens} ou parce qu’ il ne paroît
pas reffemblant au portrait qu'en aura laiffé
quelque auteur contemporain.
y. On doit tenir pourfufpeél un fceau , dont
la cire efi d'une couleur qui n'étoic pas en ufâge
au temps du diplôme fcellé.
6. Si l’on apperçoit une cire onélueufe, &
tant foit peu duétile, mife au dos. d'un ancien
fceau , ce .feroit une preuve qu'on l’auroit détachée
d'un diplôme pour la faire fervir à un autre.
7. La tranfpofition d’ un fceau d'une charte à
une autre , efi un moyen de faux légitime , mais
dont on peut s'affurer avec un peu d'attention.
8. Si l'on trouve un fceau de cire pendant à
une charte , dans le temps que l’ufage de fuf-
pendre cette forte de fceaux n'étoit pas encore
r e çu } ou fi le fceau efi appliqué fur la charte., F ff ij