
annuli gains, Plaute l'a employé pour défignef
Panneau d’un efclave. ( Trin. iv, 3. 7 .) ;
• ..................Satin in thertnopôlio
Condalium es oblitus.
CONDAMNES à mort, ou à quelques peines
graves. Ceux qui étoient condamnés chez les Romains
à l’efclavage, ne pouvoient jamais être
affranchis. Ceux qui étoient condamnés aux bêtes ,
ad bejbias damnati , étoient relevés de leur fen-
tence, quand ils avoient tué la bête féroce que
-l’on avoit lâchée fur eux. Mais s’ils étoient condamnés
\ être expofés aux bêtes, feris ou befiiis
objici , on en Iâchoit toujours contre-eux jufqn’à
ce qu’ils fuffent devenus leur proie. Il y avoit de
même une diftinétion entre ceux qui étoient condamnés
ad opus metalli, aiix travaux métallurgiques.
, & ceux qui l’étoient ad metallum , à l’ex-
tiaéiion des minerais. Les fers des premiers étoient
plus légersj & leur fort moins malheureux, puisqu'on
les condamnait ad metallum ', lorfqu’iîs
s’étoient fauvés de leurs atteliers. Les Jurifcon-
f lûtes étabüffoient encore une différence entre les
criminels condamnés ad ludum gladïàtorium , &
ceux qui l’étoîent ad gladiùm. Les féconds dévoient
périr dans l’ année, félon Ulpien , fous le
glaive des gladiateurs 5 mais les premiers n’étoient
obligés de combattre dans l’arène que pendant .
cinq ans ils obtenoient de plus lés mêmes ré-
compenfes que les gladiateurs volontaires, le radis
& le bonnet de la liberté. On leur donnoit le
rudis au bout de trois ans, & le bonnet à la fin
de leurs travaux.
‘ Tibère fit rendre un Senatus-Confulte qui fîxoit
l ’exécution des fentences criminelles , au dixième
jour après le prononcé { Tacit. Annal, n i . 51. 3.- )
On tripla depuis cet intervalle ( Cod. ix . 47; 20. ^
Le bourreau lio.it à Rome les mains des criminels
derrière leur dos , pour les conduire au fupplice,
& il relevoit leurs cheveux fur lé front, afin que S
rien ne pût les dérober à l’ignominie. Ils étoient
exécutés hors de Rome , dans un champ appelé
feftertium , auquel on arrivoit par la porte Mstia
ou Efquiline. Mais lorfque l’on craignoit que la
vue du criminel n’excitât quelque' fédition, on lui
faifoit trancher la tête par les Liéteurs dans la
prifon, ou on l'y étrangToît. Les cadavres des
plus grands criminels reliaient fans fépulture,
& devenoient la proie des animaux carnaflaers :
oh traita avec cette rigueur les relies de Tibérms-
Gracchus ( Valer. Maxim, iv . 7. 1.). Les parens
rachëtoient à prix d'argent les cadavres de cJiix
qui étoient coupables de moindres crimes. Mais
dans tous les cas il étoit défendu de porter dans
les funérailles les images des parens qui avoient
été condamnés à mort {Tacit. Annal, n i . 76, 4.)
CONDICERE ad coenam 's s’inviter à manger
chez quelqu’un. De-là fut appelé candi cia cee-na, <
un repas Simple & frugal,. que nous, nommons
trivialement, la fortune du pot.
CONDITORES faltionum. L’infcription fui-
_ vante a donné occafion de rechercher quel étoit
l ’emploi ou la dignité du conditor factionum :
1 e . POMPE 10 FUSCENO CONDITORI FACTIONIS
R u s s a t a e . On a cru d’abord que c'étôit le chef
ou le proteéteur d'une faélion du cirque ; mais il
a bien déchu lorfqu’on a trouvé le mot conditor
expliqué dans un ancien Lexicographe par ceux-ci
àxifjîTctç 'txTsov, c’elt-à-diré, celui qui frotte d’huile
les cochers ou leurs chevaux ( S aimas, in Pol-
lioni )
CONDYLE , mefure linéaire & itinéraire de
l’Afie'& dé l’Egypte.
Elle vaut un pouce & ~~z de France, félon M.
Pauéton»
Elle valoit en mefures anciennes des mêmes
S pays, 2 esbaa.
CONDYLEATIS , furnom de Diane , adorée
■ à CondyUis, en Arcadie.’ Ce furnom fut changé
dans la fuite en celui à’ Anafxo/Aniv, qui veut dire
étranglée, parce que des jeunes gens lui mirent
par pa-ffe-temps- une corde au cou j irrévérence
; qui les fit lapider par les Caphiens. Cette puni-
; tiori-déplut à la Déeffe, qui fit bleffer tontes les
i Caphiennés enceintes. L ’Oracle confeilla. à ces
j femmes de rendre les honneurs funèbres aux
[ jeunes gens, & d’appaifer leurs mânes.
CO N L AR RÉ AT ION. Cérémonie Romaine qui
; eonfiftoit à faire manger dans les mariages d’un-
; même pain au mari & à la femme, afin que leurs
| enfans puffent être élevés au facerdbce. Les Ro-
j mains l’appeloiervt confarréation , confarreatio. La
I confarréation étoit la plus relïgieufe des trois ma-
| nièresde contracter le mariage ufitées chez lès an-
I ciens Romains. Elle eonfiftoit en ce que le grand
: Pontife & le Flamine de Jupiter niliffoient, joi-
i gnoient, marioient l’homme & la femme avec
■ . du froment & un gâteau fa lé . C’eft ce qu’en dit
|; ServiuS fur le premier Livre des Géorgiques. Ul-
; pien ( Cap. 9. Init. ) nous apprend qu’on y offroit
’ un pain de pur froment, & que l’on prononçoit
une c e r ta in e formule en préfence de dix témoins.
Denys d’Halicarnaffe ajoute que le mari & la
femme mange o ien t d’un même pain de froment,
& qu’on en jetoit fur lès v ic tim e s . ( Titi-Livi.
t. p. p. 96S.).
Quand le mariage contracté par confarréation
fe rompoit, on appeloit ce divorce- dijfaréation.
Ce nom vient du gâteau falé, à farre & molâ
falsâ.
La confarréation tomba en défuétude fur la fin
de la république , comme on le voit «dans Tacite
: ( Annal, iv. r6. n. 2. ). Tibère voulant élire un
Flamine de Jupiter à la place de Servius Malu-
ginenfis, ne put trouver trois patriciens fils de
père & de mère fiancés par la confarréation, entre
Iefquels on devoir choiftr, Suivant l’ancien
ufia-ge 3 le Fl'arame de Jupiter. Peut-être 1* c cm farréation
ne tomba-t’elle en défuétude que pat la
répugnance qu’avoient les pères à voir leurs filles'
foui trait es par cette^cérénionie à leur puiffance ,
& mifes entièrement fou» celle des maris.
On voit fur plufieurs figures gravées antiques >
un homme & une femme debout, fe donnant la
main droite j -la femme .tient ordinairement trois
épis de blé 'dans la ma-rn gauche. Ces gravures
font fa-ns doute un type de la cérémonie du mariage
par la confarréation, qui étoit lé' plus ancien
rythe des Romains , & par le moyen de laquelle
vxor conveniebat in manum mariti ( Ulpian. fragm.
jx. I, ).
Nous voyons en effet dans ces figures l’air
grave Se religieux} celle de l’hommeeft vêtue de
long , togat-a, celle de la femme porte la ftola ,
& un manteau ou péplum rejeté fur les épaules.
Si celle-ci ne paroît pas avoir la tête enveloppée
de la Flammea nuptiale , qui étoit un ajuftement
jaune en ttfage dans la cérémonie des noces ( Plin.
lib. 11. x x i i . ) , nous y voyons du moins qu’elle
a les cheveux roulés & -relevés autour de la tête
comme Diane & comme la Victoire. C’étoit la
manière de fe eoëffer des vierges & des nouvelles
mariées. De plus, la femme donne la- main droite
à l’homme, ôc de la gauche elle tient les trois
épis de blé, & voilà la cérémonie religièufe énoncée
dans/le fameux palfage de Pline : Quia & in
facris nihil religiößus confarreationis vinculo erat :
Nov&que nu-pts, farreum pr&ferehant {lib. 18. n i . )
Le farreum, à la vérité, é to it, félon Feftus
(de Verb.fignif v. farreujti ) un gâteau, genus libi
ex farre faUum. D’un autre, côté les trois épi-s
peuvent également bien lignifier le farreum de
Pline y & marquer Telfentiel de la cérémonie >.
car le far rôti étoit de la plus ancienne inftitution,
& c’ étoit un aCte religieux des Romains de- rôtir
le far aux fêtes des Eornacalia, où on faifoit des
faerifîces à. la Déeffe Fornax ( Ibid-, r. F ornacalia.
P Un. loc. cit. il. Ovid. Faß. I. 2. ) & on- le rô-
tiffoit dans l’épi même ( Plin. L 18. x x xm .
Conf x. y.') Spicam fàrris tofii pifente pilo.
Quoi: qu’ il en fo k , ce type pouvant être celui
de la cérémonie du. mariage, par la confarréation,
il s’enfuit que les autres fymboles > repréfentés
fi fouvent fur les pierres gravées , c ’eft-à-dire , des
mains qui fe touchent avec des. épis de blés, en.
font égalèmeat les emblèmes.
CONFECTEUR. Gladiateur qui combattoit
©ontre les. bêtes, bifilaire, homme qui fe louoit
pour combattre les bêtes dans l’amphithéâtre
confieSior. Les Confefteurs étoient ainfi appelés a
conficiendis befiiis , parce qu’ils tuoient les bêtes.
V o y e ^ B e s t i a i r e . Les Grecs les appeloient
KctpaÇo'xot , c’eft-à-dire ,. kardis ,. défefpérés , téméraires
, qui s’expofentj-qui fe jettent dans le péril.
De-là les Latins avoient formé les motsparabolani
& parabolariï3 qu’on leur donnoitlaufti. Le premier
adopté par les. Chrétiens >. qui appelèrent çarabotant,
les valets qui fe eonfacroient au fer-
vice des hôpitaux, & s’expofoient ainfi à toutes
les maladies; Outre ces mots empruntés du grec
les Latins appeloient encore les Confecleurs en
leur langue , audaces, hardis , téméraires & co-
piata y du grec K07riaraé i Saumaife fur Tri belli us
' Pollio y dans, la vie de Gallien, c. 12. p. 285. c. de
l'IIifi. Aug. de l'édition de Paris , 162O. )
CONFECTORARIUS. Muratori ( 9^4. y.
Tkefi Infor„ ) rapporte l’infcription fuivanie :
L O C U S F O R T U N A T I
c o n f e c t o r a r i .
Il croit avec raifon que cet Artifte étoit un teîn*
turier en laines, appelé autrement confettor, &
non un chaircuitier, comme l’avoit penfé Gruter.
Voy^l C o n f e c t o r e s .
CONFECTGRES x teinturiers. Ce nom venoit
de lana confeüa3 laine teinte , comme nous l’apprenons
du Schaliafte de Juvénal ( Sac. x. 38. ) ;
Lanam confeBam pro infecta pofuit.
Confectores s-ris. On trouve ces mots dans-
une infeription. confervée à Séville ^chez îe Duc
d’Alcala,. où Spon l’avoit copiée ( Mifc.. Erudit.
Ant. fielt, v i.p . 221.). Cet antiquaire lésa traduits
par des ouvriers employés aux mines de cuivre.,,,.
Mais nous croyons qu’ils ont pu défigner plus
particulièrement ceux qui changcoient le cuivre,
rofètte en laiton,. & qui par-là teignoienten jaune-
( conficiebant ) le cuivre rouge.
CQ-NFICERE befiias ,, vel gladiatores> Voyeç
C o n f e c t e u r .
CoNFicere f erias Idtinas. Les Prêtres Romains
fe fervoient dans leur langue facréè de ce mot, au-
lieui de celui de p er fie er e ou. de claudere terminer.
CONGE: s a c r é lagene > mefure de capacité
pour les liquides, employée dans l’Afie & dans>
l’Égypte. Elle valoit, félon M. Pauéton, en me-
• fures de France, 2 pintes-& -jVoo» Elle valoit en
mefures anciennes des mêmes- p ays, 1 cab, & - „
ou 2 mares, ou 3, chénices, au 6 logs^ ou 12
mines.
C o n g e s a c r e , lagenon3, mefure d t capacité
pour les folîdes, employée dans l’Afie & dans
l’Égypte. Elle valoit,. félon M. Pauéton , en me-
fitres.de France :J jJ ~ de boiffeau. Elle valoit en
mefures anciennes des mêmes pays 1 cab & j-, ou
2 mares,, ou- 3 chénices, ou 6. iogs ou 12 hé-
mines.
C o n g e , mefure de capacité'pour les liqueurs
des anciens. Romains. Elle valoit , félon M.
Pauéton,. 3, pintes & de France. Elle valoit
en mefures du même peuple , 6 fextarius, ou 12
hémines , ou 24 quartarius, ou 48 acétabules,
ou 72 cyathes, ou 288 ligules.
Qil counoît deux conges antiques confervés