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laquelle [’ époux & Yépoufe buvoient après avoir
fait des libations. Il peut y avoir eu ailleurs
d'autres formalités, foit avant, foit après le mariage.
On accompagnoit Yépoufe avec des torches}
elles étoient au nombre de cinq chez les romains.
La torche nuptiale étoit portée par la mère de
Yépoufe t ou par une de fes proches à fon défaut.
Les parens & les amis la conduifoient, au fon des
inftrumens , à la maifon de fon époux. La maifon
étoit ornée de branches de lauriers & de feftons.
Epouses romaines. :
Uépoufe ( Petronius & Taciti annales II b. ïy )
avoit la tête couverte d’un voile appellé fiammeum.
( Voyer un bas-relief du palais Juftiniani. ) La
forme de ce voile eft douteufe, le mot velamen
étant générique. Pline ( f ié . 12. cap. 8. ) dit
qu’anciennement le fiammeum étoit de couleur
jaune ; par le mot anciennement, il faut entendre
que cet ufage d'employer la couleur jaune ex if-
toit plus du temps de Pline.
Selon Solérius, cette couleur fut remplacée
par le blanc & par le pourpre. ( Solerius de pileo-,
c&terifque capitis tegminibus, éic. fol. io j . )
Les cheveux de la nouvelle mariée étoient partagés
( Plutarchus ) ce jour-là avec la pointe d’un
javelot, en mémoire des combats livrés lors de
l'enlèvement des fabines. L 'époufe portoît une I
couronne (Valère-Maxime ) de verveine, & étoit ;
conduite chez Y époux, précédée de cinq torches
de bois, félon Pline ( lib. 16. cap. 1 8 . ) , une
defquelles étoit diftinguée comme la principale.
La maifon étoit ornée en dehors de guirlandes
& de feftons.
E P P IA , famille romaine dont on a des médailles
»
RRR . en argent.
RRR . en, bronze.
O . en or.
E P R IA , famille romaine dont on a des médailles.
‘
R R R R . en bronze.
O . en or.
O. en argent.
E P T A PH O N E , nom d'un portique delà ville
d’Olympie > dans lequel on avoit ménagé un
écho, qui répétoit la voix fept fois de fuite. Il
y a grande apparence que l’ écho fe trouva là
par hafard, & qu'enfuite les grecs, grands charlatans
, en firent honneur à l'art de l'architeCte.
e q u
E P TO N IE , mère de Tmolus. V. T môlus.
E P ULARES. Les romains donnoient ce nom
aux citoyens que l'on invitoit au repas Lacté.
É PU LO N S , miniftres facrés, établis chez les
romains, pour préparer les feftins facrés dans les
joursJolemnels ; ces feftins n'étoient que pour
les dieux. Les épulons avoient le privilège déporter
la robe bordée de pourpre, comme les pontifes,
& d'être exempts de donner leurs filles pour
être veftales. Ils furent établis l'an de Rome 558.
( Liv.lib. 33.41. ) Leur nombre varia. Us, furent
d'abord trois, puis fep t, enfuite dix*
E P U L U M 3 repas facré des romains. Foyeç
Repas.
É P Y T U S , fils d'Hippothoüs. Voyei Ogoa.
É p y t u s * fille "de Mérope, fuivant Paufanias.
" Ép y tu s , père de Lyncée. Voye^ Hippius.
ÉQUESTRE ( l'ordre J étoit l’ordre des che-*
valiers. Voye1 C hevaliers.
Equestre. Il y avoit à Rome une ftatue -
équefire de la Fortune ; ce qui la fit appeller la
Fortune équefire. Sur les bords de j ’AItis^à Olym-
pie, on voyait les autels de Jttnon équefire, de
Neptune équefire , de Mars équefire., & de M inerve
équefire. ( P au fan. lib. y. ) Muratori ( Thef.
infer. 616. 2 ) rapporte une infeription dans laquelle
il eft fait mention d'un jeu, agon} célébré
en l'honneur dé Jupiter équefire.
EQTJESTRIA. On défignoit par ce mot les
quatorze gradins de l'amphithéâtre, affeCtés à
l'ordre équefire par Rofcius Otho. Les écrivains1
latins ont défigné quelquefois "par le feul mot
quatuordecîm, ces gradins qui diftinguoient les
chevaliers du fénat & du peuple. ( SeneCé benefic.
I. ; r c. y.)\
É Q U IR IE S , nom d'une fête de l'ancienne
Rome.
Equiria. Les équiries étoient la fête des chevaliers.
Elle fe célébroit par des courfes de chevaux.
Varron &. Ovide en parlent, celui-ci dans
fes faftes, L. IL V. 8 5-75 & celui-là dans fon
V e. L . de lingu. L. Varron ditqü'on la célébroit
dans le champ de Mars, & Ovide marque que
c'étoit le 27e. jour de février. Feftus ajoute qu’elle
fut inftituée par Romulus à l'honneur dé Mars.
Les équiries s’appelloient autrement jeux eut ules,
ludi curules. O vid e, dans fes faftes, L . III. V.
5 1 7 , parle encore d'autresv équiries, qui fe célé-
i broient
E Q U
■ broient quinze jours plus tard,. U veille des Ides
de mars, c'eft-à-dire, le 14 de ce mois,
bord du T ib r e , à l ’endroit où eft _aujourd hui
la place Navone, & non dans un cirque particulier
, comme quelques auteurs l'ont imagine.
Lorfque le Tibre inondoit le champ de Mars t
on célébroit les équiries fur le mont Coelius.
Ovide ( Eafi. III. y 2 i . ) ;
Qui tarnen efecta f i forte teneBitur unda,
Co'èlius excipiet pulverulentus equos.
É Q U IT A T IO N . L ’hiftorique de cet article
fe trouve dans le dictionnaire hiftorique.
Sur une pierre gravée du baron de Stofch,
©n voie un cheval qui porte en avant les deux
jambes du même côté. C'eft ainfi que marchent
les chevaux de Caftor & de Pollux au capitole}
lés quatre chevaux antiques de bronze » qui font
fur le portail de l'églife de S. Marc à Venife, jj
& le cheval de la ftatue équefire de Nonius Baibus j
à Portici. On a donné la même allure aux chevaux
dans quelques ouvrages faits vers le temps
de la renaiftance des arts s tels font entr'autres
les figures équeftres de deux capitaines de la
république de Florence, qui font peintes au dôme
. de cette ville.
C e n’étoit pourtant pas la manière confiante de
faire marcher les chevaux des anciens. Le cheval
de bronze de Marc-Aurèle, le cheval du même
empereur, en bas-relief, à l'arc de triomphe qui
porte fon nom , tous ces chevaux portent en avant
une jambe de devant & une jambe de derîière
des côtés oppofés, comme les loix de la Mé-
chanique y obligent tous les animaux, afin qu'ils
marchent avec fermeté & sûreté.
On trouve fur plufîeurs pierres gravées des
cavaliers qui montent à cheval du côté droit :
ainfi ce ne feroit point une faute que feroit un
artifte, fi dans un fujet des temps héroïques il
plaçoit des cavaliers vers le côté bas du montoir.
Les cavaliers, dans les jeux publics, fe ferroient
le corps avec des bandelettes, pour foutenir la
vîteffe de la courfe. On voit diftinCfcement ces
bandelettes fur une calcédoine de Stofch.
On favoit que les anciens ne fe fervoient pas
d’étrier} mais on ignoroit comment ils y fup-
pléoient. Winckelmann nous l’a montré d'après
une pierre gravée du baron de S tofch, fur laquelle
on voit un cavalier qui monte à cheval, mettant
fon pied droit fur un crampon, placé à une
certaine hauteur de terre vers le bas de fa pique.
Cette pierre éclaircit en même-temps un paffage
de Xénophon ( de equitatu c. 7. $. 1. ) qui
avoit toujours été mal interprêté. Il dit que
Je cavalier voulant monter à cheval, doit
«Antiquités , Tome H.
E R A 1
empoigner de la main gauche les branches du mors}
mais qu'il doit obferver de ne pas les faifir
» avec trop.de roideur, de peur qu'étant obligé/
» ou de fe prendre aux crins pour s’élever, ou
» de s'élancer de la pique pour monter, il ne
» faffe remuer le cheval ». ,
Monter à cheval à l'aide de la pique , fe dit
én grec àiro éopcrfoç ù.'kh.tsyio'm, qu’il ne faut pas
confondre avec eVï Bopv. Cette phrafe étoit une
(.expreflion militaire} eV< dipv iîgnifioit un
mouvement à la droite, que l'on appelloit ainfi
i caufe de la pique tenue de cette main, ka/w
i%l eurêrtiï'u fignifioit la manoeuvre à la gauche ;
car on portoit le bouclier de cette main.
É Q U IT É , nom d'une divinité.
. Æ qui tas. Martianus- Capella, L. II. n’en fait
qu’une de Thémis & de Y Equité. Confeiilère &
miniftre de.Jupiter, elle porte une balance en,
main, & des épis de blé en l'autre. Pindare,
'Ode 13 , des olympioniques, dit qu'Eunomie ,
Dicé & la Paix font filles de Y Equité. Et Germa-
nicus Céfar , dans fa traduction du poème d'A-
ratus , dit qu’Héfiode la fait fille de Jupiter &
de Thémis; qu’elle s'appel!oit premièrement Jufia,
puis Jufiitia, & que Nigidius l’appelle virginem
jufiam, five/ aquitatem , qui n’eft autre, dit-il,
que cette Érigone, qui eft placée dans le zodiaque
entre le lion & la balance.
E Q U U L E lTS. Voyei C hevalet.
E R A DÆ , dans l’Attique. ErAA.
Les médailles autonomes de cette ville font t
RRRR. en bronze.
O . en or.
O . en argent.
hpaia , fêtes qui étoient inftituées en l’honneur
de Junon. Il en eft fait mention fur une médaille
de Philippe , père, frappée à T y r , publiée
| par Pellerin.
É R A N A R Q U E , nom d’office chez les grecs :
celui qui préfidoit aux aumônes des pauvres.
Eranarcka. Quand quelqu'un chez 'les grecs étoit
réduit à l’indigence, qu'il étoit captif, ou qu'il
avoit une fille nubile, à laquelle il ne pouvoit
trouver d'établiftement, faute de bien, il y avoit
un magiftrat, ou officier public, qui faifoit une
affemblée d'amis, & les taxoit chacun fes facultés
> pour fubvenir à la néceftité de celui qu'on
en vouloit tirer. C e t officier s'appelloit Eranarquet
du mot grec , aumône, contribution ; &
commandement, intendance. C 'e fi ce que nous
apprend Cornélius Nepos, dans la v ied ’Epamiv
oondas, c. y.
B b b b