
che , dans un trône d’architeêhire gothique. ■»
« Charles Y, debout dans un champ femé de lys ^
en habits longs, tenant le fceptre de la droite,
la main de juftice de fa gauche > en. habits courts,
fous un portique gothique , tenant un fabre de la
droite, & la main de juftice de la gauche.Quelque-
foisil eft affis, ayant à fes côtés deux dauphins,
le fceptre feulement dans la droite. On le voit à
cheval, le fabre à la main, avec des ornemens chargés
de lys, ou de lys &, de dauphins, & par le
bas découpés. Tous ces Rois font de face.... Ils
portent des couronnes ouvertes fe-mblables. >? *
« Sous Charles V, on voit des écus écartelés de
deux fleurs de lys & de deux dauphins. »
« Ce Prince, repréfenté à la porte des Grands
Auguftins, n’eft couronné que de trefles. Un favant
en a très-mal conclu que les fleurs de lys ne fe
mettoient point encore aux couronnes. »
« Philippe d’Évrçux, Roi de Navarre, mort en
1343, & la Reine Jeanne fon époufe, morte en
1349, font repréfentés dans l'églife des Dominicains
de Paris de la rue S. Jacques, avec des couronnes
qui reffemblent à un mortier de Prélident. »
ç* Charles V I, debout au milieu d’un champ,
femé de fleurs de lys, ayant le fceptre dans la
droite, & la main de jullice dans la gauche, ou
affis dans un liège dont les bras s’élèvent avec
deux têtes , l’une de dragon , l’autre humaine ,
ayant à fes côtés deux écuflons aux trois fleurs de
lys , le fabre dans la droite & une efpèce de bâton ,
furmonté d’un globe, d’où fort une flamme en
croix.... Deux lions fous fes pies. »
«Henri, Roi d’Angleterre, eft repréfenté comme
Roi de France dans un vaifleau, tenant de la droite
une épée, & de la gauche un écu écartelé de trois
fleurs de lys & de trois léopards , ou armé de
toutes pièces àçheval, le fabre à la main, portant
des habits & des ornemens femés de fleurs de
Jy$j § ■ *
« Louis XI eft 3 mi-corps, tenant un fabre de
la droite. »
« La planche l x y du troiftème tome des mo-
numens de la Monarchie Françoife, repréfente
Charles-le-Hardi, dernier Duc de Bourgogne,
portant une couronne fermée par le haut ; aucun de
nos Rois de la troiftème race ne l’avoir portée de
la forte. »'
« Louis XII, de profil en bufte , eft Je premier
de fa race qui porte fur fes monnaies une couronne
clofe chargée de trefles. Il regarde vers la droite. »
» Anne de Bretagne, fur un trône tenant une
épée de la droite, & un fceptre feuille de la gauche,
affife fur un trône fait en chaife avec deux
pavillons à fes côtés. Louis, comme Duc d’Orléans
, eft repréfenté de profil & en bufte avec
un bonnet. Comme Roi, fa couronne eft, par le
bas,ornée de fleurs de lys, alternativement avec
des perles , ou fous-perles. Au fommet de la couronne
une perle ou une fleur de lys : le cercle par
le bas eft orné de perles. Quelquefois il regarde
▼ ers la gauche. Affis, il a deux lions fous fes pieds 1
il tient de la droite le fceptre , & de la gauche
la main de juftice. On voit d’un côté du trône
une tête d’animal ou de dragon de feu , & alors
la couronne n’eft point fermée. Le champ eft
vuide. »
« François Ier, en bufte & en barbe, regarde
vers la droite. Le fommet de la couronne eft terminé
par des fleurs de lys, La couronne eft fermée
par des bandes. »
« L’éculfon de fleurs de lys commence auffi à
être clos, mais il ne l’eft pas toujours. François Ict
eft auffi à demi-corps ou de face,, avec une couronne
ouverte, le fabre dans la droite, & le fceptre
dans la gauche, ou à demi-corps de profil vers la
gauche, le fabre à la main, tenant un écuflon de
la gauche. Sa couronne eft ouverte. »
« Henri I I , de profil, tourné vers la droite,
ou portant une couronne clofe entremêlée de perles
Amples ou triples, ou une couronne de laurier ,
ou même la tête nue. La couronne de l’écuffon eft
toujours fermée..»
»François II & Marie fe regardant en bufte ;
une couronne fur leurs deux têtes , élevée &
clofe. »
« Charles IX, couronné de laurier avec une
frai fe pliée, regardant vers la gauche.»
cc Henri III couronné de laurier, regardant vers
fa droite. »
« Charles X regardant vers fa gauche, avec un
collet tel que le portent encore' les Prêtres de
l’Oratoire, & la couronne fermée fur fa barrette
de Cardinal. »
« Henri IV regardant vers la droite , couronné
de laurier. »
« Louis XIII de même avec une mouftache. »
« Louis XIV couronné de laurier, ou en perruque
fans laurier , & en couronne fermée. »
( Article de la Nouvelle Diplomatique. )
koypotpooos , proteéfceur des adolefcens. On
donnoit ce nom ( Eufiath. ad lliad. •*•. p. 1403. )
à Apollon, lorfque les jeunes garçons lui faifoient
hommage de leur première chevelure. Voye%
Cheveux.
COURSE DU CIRQUE. Ces courfes faifoient
la partie principale des jeux qu’on y célébroit,
Voyer Cirque. Elle fe faifoient ou fur des chars
{Voye^ Chars) , ou fur des chevaux, ou même
à pied. La courfe des chevaux & des chariots com-
mençoit chez les Romains à la ligne blanche
(JLinea alba\ j on s’avançoit vers les bornes avec le
plus de vîteflè qu’il fe pouvoit : c’étoit l’écueil de
la plupart des çoncurrens. On faifoit fept fois de
fuite le tour de \z fpina ,• celui qui achevoit Iç
premier le feptième tour, remportoit la vi&oire &
le prix propofé. Ces courfes étoient des efpèces de
défis entre plufieurs faélions, 8c quelquefois entre
des particuliers, 11 falloit éviter de fe trop approcher
des bornes, de crainte de s’y brifer & de
s’en trop éloigner, de peur que l’adverfaire ne
pafsât entre le char & la borne. A chaque tour de
là même courfe, des gens prépofes plaçoient un
oeuf fur des colonnes deftinées à cet ufage , &
autant de dauphins fur d’autres ; de fofte qu a la
fin de la courfe entière, il y avoit fept dauphins &
fept oeufs placés à la vue des fpeélateurs. Les
Grecs n’ont pas été auffi conftans que les Romains
dans'le nombre des tours fixés pour une
courfe. Homère n’en compte qu’un > Pindare ,
douze j Sophocle, fix ou fept. Quant au nombre
des millions ( mijfus ) il y en avoit chez les Romains
jufqu’à vingt-quatre > c’étoient comme autant
de parties différentes : plus anciennement leur
nombre étôit de vingt-cinq. Du coté des carceres
on avoit élevé des balcons, d’où l’on donnoit le
lignai 3 d’abord en élevant une torche allumée 5
& dans les temps poftérièurs, en jetant une nappe :
c’étoit la prérogative des Confuls, &. en leur
abfence , des Préteurs. On immola quelquefois 3
Mars’ le meilleur cheval. Le vainqueur recevoit
pour prix ,_de l’or, de l’argent, des couronnes ,
des vetemehs & des chevaux. » Voici (dit.l’ancienne
Encyclopédie ) une difficulté très-réelle
• fur les courfes : fi l’on partoit de la même ligne ,
comme tous les Auteurs le fuppofent, il eft évident
que ceux qui occupoient une des extrémités
de la ligne, avoient un chemin beaucoup plus.con-
fidérable à faire que ceux qui occupoient l’autre
extrémité ; & que la différence des chemins s’aug-
mentoit encore par le nombre des tours. » Notre
article, Cirque de Caracalla, fournit une réponfe
viétorieufe à cette difficulté. Après les courfes des
chevaux & des chariots, commençoient les courfes
à pied, où celui qui avoit le plutôt atteint la
borne en courant, remportoit le prix.
Course publique;c’étoient,fous les'Empereurs
de Conftanfinople, des voitures & des chevaux
placés à des Rations réglées pour l’ufagegratuit
des gens de la Cour qui voyageoient dans l’Empire.
Lorfque Conftantin appela les Evêques au
Concile de Nicée, il leur fit donner fur toutes
les routes Pufage des voitures publiques , curfum
publicurh ou vecluram publicam.
COURSE extraordinaire , curfus clabularis 8t
■ eurfus velox , étoit une courfe des plus rapides;
que le code ne permettoit ( 1. 61. ) qu’a'ti feul
Préfet du Prétoire. Elle prenoit fon_ nom de la
voiture , clabulare , qui la caraélerifoit.
COURTISANES. Les courdfaûes femblent avoir
été en honneur chez les Grecs plus que chez les
Romains. Tout le monde connoît les deux Afpa-
fies, dont l’une donnoit des leçons de politique
& d'éloquence à Socrate, même ; Phryné , qui
offrit de rebâtir à fes dépens la ville de Thèbes,
détruite par Alexandre, afin que fes débauches
ferviffent ainfi en quelque manière à réparer le
mal fait par le conquérant ; Lais, qui infpira de
J’amour à tant de Philofophes, à Diogène même,
Antiquités , Tome II,
qu’elle rendit heureux, à Arifiippe , qui difoit
d'elle J je pofsède Laïs, mais hais ne me pofs'cde
pas ; enfin la célèbre Léontium., qui-écrivit fur
la philofophiè, & qui fut aimée d’Epicure 8c de
fes Difciples.
Solon établit à Athènes, fous la protection des
loix j des lieux où les eourtifanes le- raffem-
bloient > comme nous l'apprenons d'un ancien
Poète cité par Athénée ( Deipn. lit. x u t . ) -, 8c
fon intention fut d'exempter de réproches les
jeunes gens qui s’y rendroient. Nous voyons dans
Horace Caton le Cenfeur tenir le même langage
: ( Satin, lib. I . Sat. i l. v. 31. ) à un Chevalier Rb-
main. C'étoit auprès du Pitée & dans le quartier
des gens de met, que les eourtifanes Athéniennes
choififloient ordinairement leur habitation. Elles
fe rendoîent auffi fouvent au Céramique , a un
endroit public appelé Scirus , & au vieux marché
dans les environs du temple de Vénus-popu-
laire, que Solon leur avoit affigné pour l'exercice
de leurhontêufe profeffion.
La ville de Grèce la plus célèbre par la beauté 3
les' grâces & les richeffes de fes eourtifanes étoic
Corinthe. Sa fltuation fur les deux mers en faifoit
'le centre du commerce'de l'Univers entier j 8c les
riches négociant de toutes les nations y apport
e n t leur or & leurs vices. Les eourtifanes Corinthiennes
mettoient à leurs faveurs un prix proportionné
à l'opulence de. ces étrangers : ce qui
fit naître un ■ proverbe grec rendu ainfi par Horace
:
Non suivis hominum contingit adiré Corinthum.
Strabon (lib. v in . ) dit que de fon temps il y
avoit encore plus de mille Corinthiennes entretenues
dans un temple de Vénus. dont elles fai-
foient la richede, en proftituant à fon profit leurs
appas fi renommés.
Les eourtifanes Grecques fe faifoient remarquer
par des robes d'étoffes-à-fleurs ; luxe qui les
diftinguoit des femmes honnêtes.
Domitien voulant auffi. établir à Rome une.dif-
tinâion entre les femmes de bonnes moeurs & les
eourtifanes (Suetoit. c. 8. n. g. ) , défendit à celles-
ci l'ufage des litières. Leur baffe cxtvaffion aurait
dû leur infpirer cette retenue; car Tibère avoit
interdit par de févères loix ( Tacit. Annal, i l.
8y. I. ) l'exercice de cette vile profeffion aux Romaines
dont le grand-père j ou le père j ou le
mari avoit été. Chevalier.
Les Édiles infcrivqient fur un regiftre légal les
viftitnes de l’incontinence publique ; Ëc ils con-
damnoient à des amendes ou à l'exil les courti-
fanes dont le nom n’y étoit pas confïgné (. Livii x .
31. & X’xr. 2. ).
On reconnoiffoit dans les rues de Rome les
eourtifanes au manteau léger 8c étroit qu’elles
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