
S S * E P I
Leurs médailles , qui font communes à tous
deux , font : •
RR. en bronze.
O. en or.
O . en argent.
ÉpiphANÈs. Prefque tous les rois de Syrie,
appelles .Antiochus 3 excepté les trois premiers,
ont porté ce furnom. Voye\ Syrie.
E P I P O N T I A , furnom de Vénus, qui exprime
fon origine tirée de la mer. V oy t\ V énus.
É P IP YRG ID E , ftatuequeles athéniens avoient
confàcrée à Hécate ; ou plutôt c étoit une
ftatue à trois corps, d’une hauteur extraordinaire,
femblable à une tour? ce que fignifie le
•mot compofé de , éV<, fur 3 & de y os, tour.
( Paufan. Corinth. ) ;
ÉPIPHI, onzième mois C o p te , qui répond
à juillet, mais qui commence cinq jours plutôt.
(.Antholog. gr&c. I. i . ep. 71 . ).
É P IR E . AIÏEIPSÎTAN.
Les médailles autonomes des habitans de cette
contrée font :
■ R. en argent.
R . en bronze.
O . en or.
Leurs types ordinaires font :
L ’ aigle pofé' fur un foudre.
Le foudre dans une couronne.
Ép ire.
Rois d’Épire, dont on a des médaillés :
Arisbas.
Alexandre, fils de Néoptolème.
Pyrrhus.
Alexandre I I , fils de Pyrrhus.
E P IR H E D IU M , chariot lourd & pèfsnt.
Juvenal en fait mention ( Sut. 8. v. 66. ) :
; ......... Trito ducunt epirhedia collo
Segnipedes , dignique molatn verfare nepotis.
ÉPISCAPHIES. Les rhodiens célébroient des
fêtes , qu’ ils appelloient les fêtes des barques 3 ou
les épifcdphies.
Épifciphie .vient de *V<, fu r '3 & de
barque.
E P I
ÉPISCÈNES. Les lacédémoniens célébroient
des fêtes qu’il appelloient les fêtes des tentes 3 ou
les épifcènes.
Epifcènes eft formé de l| | 3 fur3 & de
tente'.
E P IS C E N 1U M 3 galerie, ou colonnade placée
au-defius de la fcène , du théâtre proprement
dit. ( Vitruv. 2. 7. 5. ) .
E P I S C O P U S . ( 6 16. t. Thef. ) Muratori
rapporte une infcription, fur laquelle on lit le
nom d’un epifcopus de Nice. Ces epifcopi étoient
des infpeUeurs 3 ou magiftrats fubalteroes des colonies.
( Cicer, ad A ttic . lib. 7. epifi. 10. ) '
É P ISC IR E , forte de jeu des grecs, où on
employoit une balle. Les joueurs traçoient au
milieu du jeu une ligne , appellée fcyrus 3 fe fépa-
roient en deux bandes 5 & traçoient encore chacun
une ligne derrière eux, enfuite on pofoit la
balle fur la ligne du milieu. Les joueurs faifoient
tous leurs'efforts pour l’ attraper en courant, &
pour la jetter au-delà de la ligne tracée au bout
du jeu de leurs adverfaires. C e jeu étoit aufii
appelle î7rl%.atvos, promifcua3 & itpqÇiy-y, juvenilis.
( Poliuxj 1. 9. c. 7. ) Le jéfuite Bulengerus (de
lud. vet. c.i 14. ) dit que ce jeu étoit de l'on
temps fort à la mode à Florence.
ÉPISÈMES 3 y-ÔTTTTOi &
Le président Bouhier , dans fa diffcrtation fur
les anciennes lettres des grecs, reproche à Sca-
liger, à Saümaife, à Beveregïus, ( il auroit pu
leur joindre D. de Montfaucqn & bien d’autres),
d’avoir repréfenté par la lettre F Yépisème fiaü3
& . Yépisème x in n * par un 9 ainfi figuré j au lieu
qu’il falloit, à fon avis, rendre par cette dernière
lettre Yépisème fiaZ 3 & par. un q Yépisème
xÔKKa. Pour autorifer fa critique, il cite Marius.
ViCtorinus, qui dit que le Q a été en ufage chez
les grecs, & qu’il a celle de l’être, quoiqu’il
ait été confervé, dans leur alphabet auprès
du n . Au contraire, fuivant le même auteur,
le 5° des grecs- ( Bouhier avertit de lire 9 > eft
la marque de leur nombre VI. ViCtorinus ajoute
qu’ autrefois le C tenoit lieu du G. On difoit
lece pour lege. Cet ancien s’énonce ailleurs encore
plus précisément : F vero3 G & Q , in gr&cis
etiâm litteris fuijft & nunc ejfe. Scd G numèrum V I .
( Sic lege pro numéro V I . ) Q nonaginta fignificare 3
F autem 3 G-c. De là Bouhier conclut que mai à
propos on a exprimé par la lettre F le nombre
V I , qui devoit l’être par u n -G , & que cette,
dernière figure n’a pu être commune aux épisèmes
fiaZ Sc Kon-vct. Mais il n’a pas prouvé cette incompatibilité..
A la vérité, les ifithipov filaZ &
ont été différens dans leur origine : s’enfuit-il que
E P I
leur figure n’ait pas pu dégénérer > & meme
devenir femblable ?
Les favans repris par lemagiftrat, n’ont pas tout ■
à fait tort. En effet, la première figure de 1 p.ov
fim fut l’F , & celle du le Q. Mais ces
deux lettres prirent infenfiblement la meme forme,
à la faveur de l’addition & du retranchement
de quelques traits. Du refte, chez les latins,
dans les manuferits & .lés chartes du premier âge,
le. G vaut ordinairement V I , & répond par con-
féquent à Yépisème fiaZ, au lieu que dans les anciens
manuscrits grecs, 9 fignifie LX X X X . Le
manuferit grec 63 de la bibliothèque du roi,
en lettres onciales, pour marquer 90, emploie
ordinairement cette figure 9 , tandis qu’ il ne fe
Sert que d’une efpèce d’S pour Yépisème fi au. Ce
manuferit eft du IX e. fiècle, comme H eft aifé
de le prouver par les faints dont on y célèbre la
mémoire , quoique D. Bernard dé Montfaucon
lui accorde un fiècle de plus. Le beau manuferit ;
grec de l’ancien teftament de S. Germain-des-
Prés, écrit au V e. fiècle, en ufe continuellement
de même. C ’eft fur quoi l’on trouve un accord
parfait entre les manuferits grecs} du moins par
rapport aux plus anciens.
L ’ unîque avantage que lés grecs tirèrent conftam-
ment des épifémon3 fut de marquer les nombres.
Par fucceffion de temps, ils déplacèrent Yépife-
tnon Cf A ^ , pour le mettre à la fuite de 1*£2 î
& lui firent fignifier 900. Il a dans les manuferits
latins la ( T ) figure d’un T , dont on auroit rabattu
les deux côtés. C ’eft suffi la figure du T
funique, & de l’ancien T efpagnol.
De tous les chifres grecs le plus ufité chez les latins
fut Yépisème Qau3 qui a pris infenfiblement la figure
du 9 à queue. Il paroît fous cette forme dans
une infcription latine de l’ an 2-96 , dans les
manuferits & les diplômes du premier âge. Il eft
certain que chez les grecs il fignifie 90, parce
que la figure eft devenue avec le temps toute
femblable à celle de Yépisème xonva. Montrons
maintenant qu’il vaut ordinairement V I dans les
manuferits, & ]es chartes latines les plus antiques.
La célèbre collection des canons, renfermée
dans le manuferit 936 delà bibliothèque de Saint-
Germain-des-Prés , écrite au V I e.fiè c le , exprime
perpétuellement le nombre fix par un 9 * C ’eft
ce que nous avons remarqué après D. Mabillon ,
en parcourant les chifres qui diftinguent les canons
ou chapitres. Chaque fixième canon , & tpus
ceux où le nombre fix eft renfermé, comme 7 ,
8 , i(5, 26, 2,8 font écrits par 9 . C e caraélère,
pour fignifier f ix , eft ordinaire dans le tex te3 &
les capitules de Grégoire de T ou rs , ci-devant
de la cathédrale de Paris, & préfentement de
la bibliothèque du roi 5 & dans le beau manuferit
d’Origène de Saint-Germain-des-Près, fol. 72.
Ritter, dans fes prolégomènes furie code théoe
p i m
dofien , qu’ il à revu fur un très-ancien manuferit
de Wirsbourg, prouve que la note 9 y fignifie
VI. Le manuferit mérovingien . 1278 de Saint-
Germain-des-Prés , écrit à la fin du V IF . fiècle,
offre le même chifre dans les nombres 16, 17, 18,
19. Perfonne n’ ignore que la fête de Noël fe
célèbre le VIII des calendes de janvier. O r ,
dans le calendrier de C orbie/du V IIIe. fiècle,
elle eft ainfi annoncée : 9 II KL jan . Le pre-
mier chifre a donc ici la valeur de V I , & non
pas de V , comme D. Mabillon & Longuemare
l’ont d it, fans doute par pure inadvertance, &
fans le vouloir. Dans le martyrologe qu’ on trouve
à la fin du facramentaire de Gellone , écrit au
V IIIe. fiècle, le feptième jour des calendes eft ,
marqué par 9 I K L , & Yépisème gi^c eft: fréquemment
employé pour fignifier VI. Le manuferit
du roi 256, qui renferme les quatre évangiles
en latin, exprime le plus fouvent f ix par
V I ; mais .de temps en temps le même nombre
y eft marqué par 9- C e chifre eft fréquent dans
le commentaire de S. Jérôme fur les pfeaumes >
écrits au V I e. ou V IF . fiècle, & renfermé dans
le manuferit 2235 de la même bibliothèque.
Que Yépisème des grecs air conftamment la
valeur de fix dans les anciens a êtes publics,
c’ eft un fait démontré par la charte ou papier
de Ravenne, l’ an 444, publié par le marquis
Mafféi. C e favant reprend Gruter & Reinçfius,
d’avoir mal expliqué le 9 , qui- vaut V I dans
les inferiptions latines, & non pas V comme
ils l’ ont prétendu. La éonftitution d’un tuteur
fpécial, écrite en papier d’Égypte, long de fix
pieds, eft datée P. C . BafiLi V . C . anno X 9 ,
c’eft-à-dire, poft confulatum Bafili viri clarijjimi 3
anno X V I . La même date , écrite par Yépisème
g re c , paroît dans un autre papier du V I e. fiècle ,
gardé dans les archives métropolitaines de Ravenne.
D . Mabillon a fait graver un plaid original de
Childebert I I I , où la huitième année de fon règne
J eft e'erite avec; les chifres 9 I I , qui valent VIII.
C e favant Bénédiétin étoit perfuadé que cet épi-
: sème des grecs ceffa d’être en ulage chez les latins
après le V IIIe. fiècle. Néanmoins la table des
chifres , dreffée par W a lte r , fecrétaire des
archives électorales de fa majefté britannique,
offre quatre G , de différentes figures gothiques
du X IV e fiècle., dont chacun a la valeur de fix.
Mais ces chifres avoient déjà perdu leur ancienne
forme. Si elle reparoît dans les autres monumens
de France & d’Allemagne des X IV e. & X V e.
fiècles, ce n’ eft 'que pour fignifier cinq. On
trouve fouvent fur les médailles de l'empereur
Juftinien des 9-, qui défignent le même nombre
V ; mais c’ eft que les monétaires les ont confondus
avec les U à queues.
tique ( Cet article eft extrait de la nouvelle Diplomades
favans Bénédictins,)
A a a a ij