
DURNACUS 3 dans les Gaules. D orn âco s
| e D u rn a cu s .
Les médailles,autonomes de cette ville font:
RR. en argent.
O. en or.
O. en bronze.
Le type ordinaire eft un cavalier.
DUS. Voye\ D u is .
DU SLENS, nom que les gaulois donnoient à
certains démons, que les latins nommoient i'ncubi
oufauni3 & que les démonographes appellent com-.
numement incubes. Voyez Incubes»
Saïnt Auguftrn, dans Ton ouvrage de la cite de
D ieu, iiv. X V . ckap. X K IIl. alTure qu'il y avoir
à t ces fortes d'efprits, qui prenant la figure
d homme, fe rendoientfort importuns aux femmes,
dont ils abufoient quelquefois. Nous examinerons
fous le mot IN C U B E , ce qu'il faut penfer
de leur exiftence.
D U U M V IR , nom générique qui fe donnoitchez
les anciens romains à plufieurs magiftrats, commif-
faires, officiers, lorfqu il y en avoit deux pour la
meme fonction. Ainfi il y a eu prefque autant de
fortes de duumvirs qu il y a eu d'officiers chargés
deux enfemble de la même adminiftration. Il y eutdes
duumvirs prépofés à la conflruâion, à la répara- i
,rion, à la confervation des temples & des autels.
C'étoit le peuple qui les nommoit- Tarquin en
créa pour faire des facrifices, & pour la garde
des livres des fybilles , duumviri facrorum , & il
les tira du corps de la nobleffe . du des patriciens.
Ceux-ci étoient perpétuels, & la charge de duum-
vir leur étoit. donnée à vie. Ils étoient exempts |
de fervice à la guerre, & des charges impofées
aux citoyens ; & l'on ne pouvoit fans eux conful-
ter les oracles des fybilles. Cette charge dura
jufqua land e Rome 388. A lo rs , â la requête ’
de C . Licinius & de L. Sextius, tribuns du peuple,
le peuple les changea en décemvirs, c’eft-à-dire, 1
qu'au lieu de deux perfonnes on en commit dix i
pour avoir ce foin , & l'on ordonna que cette ■
compagnie ferait mi-partie des patriciens & des
plébéiens. Sylla augmenta leur nombre de cinq, :
& ils furent appelles quindecimvirs. C e nombre :
s'accrut encore beaucoup dans la fuite, & alla i
jufqu'a foixante, qui retinrent néanmoins le nom
de quindecimvirs. Enfin ils furent abojis fous l'em-
pire de Théodofe, avec d’autres relies des fu-
perllitions payennes. C'étoient donc des officiers,
qui confultoient les livres fybillins dans le befoin.
Vopifcus, dans la vie d'Aurélien , décrit les cé- ‘
rémonies qui s'obfervoient alors. On prioit les
duumvirs de vouloir ouvrir ces livres, & d'y chercher
les deftins de l'empire. On alloit au temple,
on feuillets» ces livres, on en tirait les vers
que 1 on croyoit avoir rapport aux affaires dont
u etoit queltion j on faifoit des 1 uftrations fur
Kome , & des facrifices : de jeunes enfans chan-
toient des vers : on faifoit auffi un amburbie &
un ambarvalle, c’eit-à-dire, une proceffion autour
,E ,l a vl|le , & une autre autour des campagnes.
(T i te -L .v e , liv. V. Iiv. VI- liv.XL I. Vopifcus)
L-aliguIa ne jugea pas indigne de lui d'être
nomme duumvir fur une monnoie de Carthage la
neuve. Le jeune Juba, accoutumé aux manières
des romains, prit le même titre.
Les duumvirs capitaux, capitales, furent auffi
appelles duumvirs perduel/ionis. C'étoit une ma-
gillrature extraordinaire, que 1 on ne créoit qu'en
certaines circonllances pour juger les crimes de
leze majellé. Les premiers duumvirs de cette ef-
pece furent ceux que l'on nomma pour juger
Horace, qui avoit tue fa foeur, après avoir vaincu
les curiaces.
A Rome & dans les villes municipales, les
duumvirs furnommés capitaux, étoient les juges
criminels, juges des affaires où i f alloit de la vie
“ d autres peines affliétives. On appelloit de leur
fentence au peuple, qui leul avoit droit de confirmer
le jugement de mort contre un citoyen.
Ils etoient tirés des décurions. Deux liéteurs
marchaient devant eux avec les faifceaux.
DU UM VIRS municipaux. Duumviri municipa-
‘ es$ L e s duumvirs tenoient dans les colonies le
meme rang, & avoient la même autorité que
a ,0,n^uls a Rome. Us étoient pris du corps
des decurions, & portoient la prétexte, ou toge
bordée de pourpre. Cette magiiïrature durait
cinq ans.
Vigenere compare les duumvirs municipaux à
nos échevins. Us étoient plutôt ce que font nos
baillifs & nos fénéchaux.
Il y avoit anffi a Rome des duumvirs qui étoient
les commiffaires de la Marine. Us avoient le foin
des vaiffeaux & des équipages, & c . Us furent
créés l'an y4a de Rome.
D U X . Voyr? D o c .
D Y C T E U S , nom d’ un des quatre chevaux
de Pluton. Vojeq A l a s t o r .
D Y D IM E , en Ionie, lieu célèbre par un
oracle d'Apollon. Licinius ayant deffem de recommencer
la guerre contre Conftantin , alla
confulter cet oracle, & en reçut pour réponfe
deux vers d'Homère, dont le fens ell : malheureux
vieillard , ce n efl point a toi à combattre contre les
jeunes gens, tu n1 as point de force, & ton âge
t’accable. Julien voulant remettre en honneur cet
oracle, qui étoit rout-à fait tombé, prit le titre
de prophète de l’oracle de Dydime,
DYM A CE ERU S. Muratori ( 613. 13. Thef.
infer.) Voye^ DlMACHÆRUS.
D Y N A j fille d’Evandre. Voye^ P a l l a s .
D YN A S TÆ j efpècede fouverains fubalternes,
dont les hiftoriens latins font quelquefois mention
après les rois.
DYRACH1UM 3 en Laconie. Aï p . AAKO.
Les médailles autonomes de cette ville font:
RRR R. en bronze. Pe/lerin.
O . en or. :
O , en argent.
D y r r a ch ium , en Ulyrie. a yp.
Le fymbole de cette yilîe eft le double quarré,
ou les prétendus jardins d’Alcinous.
Ses médailles autonomes font?
G» en argent.
R. en bronze.
O . en or.
On y trouve quelquefois, outre fon fymbole,
une vache qui allaite fon veau., ou un trépied.
Les rois de Dyrrachium , dont on a des médailles
, font Monùnius & Gentius.
On v-oit fur leurs médailles le quarré double,
fyrabole ordinaire de Dyrrachium.
DY SAR E S ou DIS A R E S , dieu des arabes
, dit Tertuilien ( apol. c. 24. Difares. ) Dans
l’édition de cet écrivain, faite par A id e , on lit
Diafares j mais c ’eft une faute. Etienne de Byzance
l’appelle Ax<ràpys, D ouf are s ; & dit qu il y
avoit en Arabie un rocher très - haut de fon
nom, Aacràpjj, Dufara. Il ajoute qu’il étoit honoré
des arabes & des dacharéniens, qui font
les mêmes que les nabathéniens. Car il y a une
faute dans Héfychius, lorfqu’il dit que les nabathéniens
honorent le dieu Doufares. Il faut lire
N«£<&Tw7a<.j au lieu de Mamarcuoi. G ’eft une remarque
de Thomas de Pénédo , dans fes obfervations
fur Etienne de Byzance ( p. 245. not. 92. ) Héfychius
aflure que Dufares étoit le même que
Denys , ou Bacchus, que l’on prétend n’être
autre chofe que le foleil.
Nicolaüs Loenfis, dans fes Mifcellanea 3 c roit,
après Marin le philofophe, que dans Tertuilien
il faut lire Thyandrites 3 ou comme Suidas , ©f«s
Aptisy au lieu de Dyfares. Denis Godefroy# &
après lui Voflius, trouvent encore Dyfares ou
Dufares dans un autre endroit de Tertuilien«
•'fl. II. adv' nation, c. 8. ) Varfutimam maurorum 9
obodane-dujjirem arabum ; ils prétendent, avec rai-
fon , qu’ il faut dire , obodan & duffarem arabum'.
La correftion eft très-heureufe. ( Vofßus3 de idol.
I. IL c. 8. p. 178. Seiden, de Mis fyr. f y n t .l l .
c. 4- P- 293* 294- )
D Y S T R E . Dyßrus , cinquième mois fyro-
macédonien , qui répond à mars en commençant
quatre jours plutôt. ( Chaßelain, Eusebe 3 hiß.
ecelef l. V III. c. $. & hiérolexicon de Macry. ) Le
Dyfire répondoit au mois de février chez les
macédoniens , les grecs d’A fie , à Ephèfé, à
Pergame , & c . , & au mois de mars chez les
macédoniens de Syrie , à G aze, chez les arabes
, orientaux. A T y r il étoit aufli le cinquième mois}
mais il répondoit au mois d’avril, & de même
dans la Lycie aufti-bien qu'à Sidon. C hez les
achéens c ’étoit le troifième mois, & il répondoit
à mars. ( Fabricii menolog. p, 42.44. 46.47. 48. )