
RRR. en M. B.
RRR. en P. B.
*- RRR R. en G. B. de colonie«.
RRR. en M. B.
RRRR. en G. B. grec.
Peut- être n’en e x i f t e - t - i l point en M. & P. B.
Émilien ( Alexandre ) tyran en Égypte ,
fous Gallien.
T iberius C estius Alexander Æmilianus
A ugustus.
Ses médailles font :
* G . en or & argent > celles d’ argent & de bronzé,
avec des légendes latines, rapportées dans le
catalogue de Mézabarba, font fufpeétes.
RRRR., en M. B. grec, ou approchant de cette
forme. Émilien eft repréfenté en bufte, ayant
1a tête ornée d’un diadème, & tournée de la
droite à la gauche. Il tient un bouclier, fur lequel
paroît un animal qui s’élapçe ; il y a au
'revers un aigle qui a les ailes déployées. Il étoit
de celte manière dans le cabinet de Beauvais.
EM IS A , dans la Syrie.
On a quelques médailles impériales grecques
de cette ville, félon le P. Haldoiiin.
Emisa, dans la Phoenicie.
EMICÛN. ICOAÛNIAC. Emifena colonU.
Cette colonie romaine a fait frapper des médailles
en l’honneur d’ Antôtiin, de Caracalla,
d’Élagabale, d’Alex. Sévère , deDomna.
EM ISS ION ES e quorum incirco, courfes de
chevaux dans le cirque.
ÉM ITHÉ E . Voyei Émithée.
EM M A IL LO TER . Voyei Berceau.
'e m o 'h e i o i .
Mafques ayant la barbe taillée en pointe , ou
en forme de coin, ccmme celle des pantalons
du théâtre italien.
EMMÊLES. Les fons emmêles étoient chezlgs
grecs ceux de la voix diftin&e, chantante & ap-
préciable qui peuvent donner une mélodie. .
EM M É L IE , danfe inventée, difôit-on , par
un des fuivâns de Bacchus, dans la conquête
des Indes. Elle reçut le nom de fon inventeur.
« \J emmélie étoit une danfe tragique , & e’ étoic
» la feule , parmi les danfes pacifiques , à laquelle
” Platon accordât fon fuffrage «. ( Mémoires de
L*académie des injcript. tom. I. )
Emmélie.
Meurfius dit pofitivêment, dans fon traité de
la danfe , que ce mot étoit non-feulement le nom
d’une danfe, mais encore celui de l’air; & il
prouve cette affertion par un paflagé d’Euftathius.
Pollux ( Onomafi. cap. 7. §. 1. de po'êtis ) met
Xemmélie au nombre des chants ou airs.
EMPEREUR ( Agathe de l1 ) . Voye1 A pothéose
d’Auguße.
Empereurs romains. On cherchera dans le
ditiion, d1économie politique , ce qui conftituoit leur
dignité?
Les empereurs romains paroiffent toujours fur
les monumens publics fans aucun" attribut de
monarque, mais comme les premiers de leurs
concitoyens, '& comme jouiffant dé privilèges
également diftribués, .tmvopoi. Les figures qui les
accompagnent, paroiffent être égales à leur maître ;
& celui-ci n’ eft diftingué des autres que par,l’action
principale que i’ artifte lui a donnée. Jamais
une figure qui préfente quelque chofe à un empereur
( TVinckel. hiß. de tart. IV. c. 3. ) ne pire
le genou0 fi l’on excepte les captifs ; & aucun
perfonnage ne leur parle la tête inclinée. Quoique
la flatterie allât très-loin à Rome, fous les
empereurs tyrans, puifque nous favons que le fénat
fe proflerna aux pieds de Tibère ( Sueton. Tiber•
c. 24. ) , nous dirons cependant à la gloire des
artiftes , qu’ils ont confervé long-temps fur leurs
ouvrages la dignité de l’homme dans la* capitale
du monde , comme ils avoient fait à Athènes,
dans le temps de fa fplendeur. Obfervez. que
l’on a excepté les captifs, en parlant des monumens
parvenus jufqu’ à nous : nous favons de
plus, que des rois ont donné volontairement
cette marque de foumiffron aux généraux romains.
Plutarque nous apprend ( Pompei. ) queTygrane,
roi d’Arménie , venoit de fon plein gré voir
Pompée. Etant arrivé à la porte du camp des
romains, defçendit de cheval, détacha fon épée
de dcffus fon épaule, & la remit aux deux licteurs
qui étoient allés à fa rencontre : lorfqu^il
parut devant Pompée, il dépofa la tiare à fes
pieds, & s’y proflerna lui-même.
Plufieurs ouvrages modernes nous font voir
combien peu on a été attentif à l’obfervation du
eôftume fur cet objet. Entré plufieurs exemple^
îl fuffira d’en rapporter un feul : c ’eft un bas- j
relief qui a été exécuté dans cefiècle, à Rome ,
pour la fontaine de Trévi , & qui repréfente
l ’archite&e offrant le plan de cet aqueduc à
Marcus Agrippa. Le fculpteur moderne , non
content d’avoir donné une longue barbe à cet
illuftre romain, contre la vérité des médailles &
des marbres, 'à placé l’archite&e ancien avec un
genou en terre.
Les empereurs, fous ce nom impofant, qui.,
djins fon origine , né fignifioit qu’un général,
s ’étant rendus maîtres de la république, réunirent
dans leurs perfonnes toutes les charges les plus
confidérables de l’état, & toutes les prééminences
affeétées aux différentes dignités : ils portèrent
la chlamyde couleur de pourpre, q u i, fuivant
Eutrope, ( lib. 9. ) défignoit l’empire ; d’autaés
veulent cependant qu’elle ait été donnée auffiaux
généraux, U empereur feul avoit les faifceaux,
qu’on portoit devant lui entourés de lauriers
( Hérodien , liv. 7. ) ; & lui feul avoit ( Tille-
mont^ hiß. des emp. tom. I I I . part. I. fo l' 180.)
dans - fa chambre une petite ftatue de la viétoire,
en or.- Muratori ( annali dTtaYia , tom. I. fo l 394.)
dit que c’étoit une flatue de la fortune. Hérodien
nous apprend encore , qu’on portoit du feu
devant les empereurs & les impératrices C Hérod.
liv. 1. liv. 1. liv. 7. )» diftinéfion que l’on ne
trouve point fur les monumens.
Comme les autres citoyens, les empereurs
n’employèrent pour leurs habits que la laine, le
coton, J e lin , & plus tard cette.efpèce de foie
-dont Pline fait mention. La véritable foie étoit
fi rare & fi chère du temps meme des empereurs',
que Marc-Aurèle ne voulut pas garder, &
Et vendre publiquement un habillement fabriqué
de cette matière. Auréiien ne voulut point que
fa femme achetât, au poids de l’or, un habit de
foie. Éiagaba’ie fut Je premier des empereurs qu’on
vit paroître en public, revêtu d’un habillement
tiffu de foie, fans mélange. C e ne fut que fous
le règne de Juftïnien qu’ on commença à cultiver
lès vers à foie en Italie, ou , pour mieux dire ,
en Europe.
Dès la fin de la république, les habillemens
des citoyens romains & de leurs chefs a voie ht
déjà beaucoup perdu de leur fimplicité. Un fiée le
après , Caligula affeéta de ne porter aucun habillement
de -fes ancêtres, ni c iv il, ni militaire.
Qn le voyoit fouvent vêtu d’une poenvla de pourpre
, ornée: de pierres précieufes 5 il portoit auffi
des habits à manches, des habits de foie , ou
la cÿclas , habit de femme, & des bracelets.
On étoit choqué de voir Néron ( Suetonius )
couvert d’une chlamyde à étoiles d’o r , qu’il
portoit far une tunique de pourpre. Qu’auroit-
pn dit alors du fafle de Dioclétien y qui porta
des perles jufques fur la çhauffure ( Eutroph,
lib. 9. ) ; qui exigea, comme les rois de Perle,
qu’on fe proflernât devant lui ? On blâma ouvertement
Conftantin, d’avoir ajouté des perles à
l'habit impérial : aufli ces ornemens étrangers
ne manquèrent pas d’altérer les formes. On vit
ces habillemens, fi nobles & fi élégans dans leur
première fimplicité, prendre un air bifarre &une
roideur, qui les rendirent bientôt méconnoiflables.
Voyez les médailles des empereurs de Conftanti-
nople. Plufieurs auteurs ont prétendu que Conftantin,
le premier, a toujours porté le diadème ; il
eft au moins- certain qu’il en changea la forme,
en y ajoutant des bandes qui croifent fur la
tête.
En un m o t, les bons empereurs, avant Dioclétien,
n’eurent dans leurs habillemens civils ou
militaires , d’autre diftinétion que la couleur de
pourpre ; & le nombre & la forme en étoient
les mêmes que pour ceux des citoyens aifés. Ils
ne portaient dans Rome que la tunique avec
la toge ; & ils ne prenoient- l’habit militaire,
c’eft-à-dire, la cuiraffe fur la tunique, les bottines
ouvertes, le paludamentum, le cafque, le
bouclier, la lance, & c . , que hors des murs de
Rome. Céfar étoit revêtu de la to g e , lorfqu’ il
fut affaffiné dans le fénat. Augufte portoit une
épée cachée fous fa toge le jour qu’il régla
la réforme des fénateurs. Sévère s’étant préfenté
aux portes de Rome , en habit militaire, fu-ivi
de toutes fes, troupes , defçendit de cheval, &
s’étant revêtu de la toge, il entra dans la ville
en habit civil.
Les généraux & les empereurs font communément
repréfentés armés comme les grecs, ayant
U paludamentum pour manteau.
E m p e r e u r s . Les noms de roi & à'empereur
ont été employés, l’un pour l’autre, dans le moyen
âge.' On a des monumens fur Iefque.is Dioclétien,
Conftantin & Charlemagne étant empereurs3
ne portent que le titre de rois. On a donné fou-
vent le titre d’augufte ou d’empereur. à Clovis ,
à Pépin , à plufieurs autres rois de la fécond®
race, & même de la troifième. Dans une charte
de Betton» évêque de Langres , datée de la 23e.
année du règne de Charlemagne , c’eft-à-dire
de l’an 791 , ce monarque eft appelle empereur.
O r , on fait qu’il ne parvint à la dignité impériale
que huit ou neuf ans après.
E mpereurs ( médailles des ). Voye\ I m p é r
i a l e s .
EMPIRES. On connoît dans l’hiftoire ancienne
quatre grandes monarchies, ou quatre grands
empires ; celui des babyloniens, chaldéens & affy-
\ riens ; celui des mèdes, ou dés perfes 5 Ytmpir*