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ErxYTPLAi ç «lIes&‘emm?s Brec<lues*
qui portoient l’eau luftrale aux funérailles, & qui
ailoient faire des libations de cette eau , ou de
v in , furies tombeaux.
Leur norri étoit formé du' mot %ÙTpet, vafe :
& l’eau verfée fur le tombeau s’appelloit-#7r<>v^M«,
ou £««é, ou ■ x.vr'k«,. Sur les farcophages des garçons
, ce font de jeunes hommes qui font représentés
répandant Tenu des libations ; ce font des
filles qui rendent les mêmes honneurs aux mânes
des jeunes perfonnes de leur fexe. Mais ceux
qui avoient perdu la vie avant d’être'Tortis de
ï’enfance, n’avoient point de part aux libations
religieufes.
ÉG O PH A G E , furnom de Junon. Héréule,
après s’être vengé de fes ennemis , bâtit un temple
à Junon , dans Lacédémone, ' parce qu’il ne
l ’avoit pas trouvée contraire à là vengeance ,
& lui immola une chèvre , d’où elle priflè fur-
nom d'Egopkage p c’eft-à-dire , mange -, qhèvre.
V. Hipocoon»
ÉGOPHORE. Quelques auteurs donnent ce
corn à la Junon Ég&phage.
ÉGOS PO T AM O S (médailles de'):r.ÆGps^.
É G O U T . V . CipAQUE. jj S
EGREG/JTZ7S. ^ $ous je ^as-empire on appelloit
êgregïi des' ôfEcïers du prince, que ce
nom, ou plutôt la dignité app.ellée egregiatus,
plaçoit au-deifous dts'perfeûijfbni. Il en eft fait
mention plufîeurs fois dans le code Théodofien ,
dans Cafliodore ( Var.. 1.. 4. ) &c. Les privilèges
des egregii étoiènt ( /. f i . G de qu&fiïbn. ) de ne
" pouvoir être appliqués à la quefhpn, ni punis
des mêmes fupplrces? que Tes plébéiens. L'egre-
giatus étoit ordinairement accordé à ceux qui
avoient eu l’adminiftration des grandes provinces,
qui avoient exercé les charges & les emplois du
palais impérial> & aux c&faridni. •n '
E G Y P TE . _
« Le D e lta , qui eft prefque toujours c#,*qij§
les anciens ont entepdu par. le mot Egypte, peut
être confrdéré comme fun:! ;Fë!£teiirr‘de:;Jcëncîé de
quinze cents ftades nautiques dé!ràyon-, & r foùs1
tendu par un arc de .feize cents ftades, en forte,
que fa fuperficie s’évalue à,i ,192,45:041ade?sq.ÿar-
rés , fai Tant 6, 5 $7^600 arpens de Fràùçê , â raifon
de 5 Ars arpens pour un ftade ; maiÿparce -qtiedes
deux branches du fleuve, appellées l’uneâgathos
doemon, & l’ autre atribiticos , qui font les côtés,du
ie&eur, & interceptent le Dé lia, font confidérablement
arquées & rentrantes, que le Delta ïen-
ferme plufîeurs grands lacs, & eft entrecoupé d’une
infinité de canaux, on peut déduire de l’étendue
précédente un bon tiers , & ne compter que
4,2$9,0,00arpens, égaux à 28,000^000 de nichebi,
phadanos ou arouces, que Hancélida, géographe
ancien, affigne à la baffe Egypte. L ’Heptanome
& la Thébaïde forment une longue lrfière de ter-
rein refferré entre des montagnes & des plaines
de fable fur les deux rivages du *Nil. Sa largeur
la plus étroite eft , félon Hérodote, entre les montagnes
d’Arabie & de L ybie, où elle,n’a pas plus
de 200ftades: ailleurs cette largeurpafferarement
$00 ftades, félon Strabon. Prenant, une largeur
moyenne de 250 ftades , & admettant avec Hérodote
que la longueur de cette lifière, depuis
le fommet du Delta jufqu’ à Syène foit de 4200
ftades, nous aurons fa fuperficie de 1,050^00
ftadès .'quarrés , qtii valent j.',722;,:5,0a arpens »
en forte que la baffe Egypte, l’Heptanome & la
Thébaïde contiendront enfemble 9,961,500. arpens
»k I .
«Séfoftris dîvifa autrefois tout ce pays entre
les habitans ; il donna à chacun une égale portion
de terre , ne s’en réfervant rien pour , lui :
il chargea, chaque poftefleur de lui payer tous
les ans un certain tribut qu’il régla. E t 1 fi l’héritage
de quelqu’ un étoit endommagé ou diminue,
par le débordement du fleuve, on alloit: trouver
îe roi, on lui expofoit ce qui étoit arrivé , & aufli*
tôt'il envoyoit fur les lieux dés experts qui Var-
pentoient le 'terrein , afin de reconnaître de combien
il étoit diminué, & de ne faire payer le
tribut qu’à proportion de ce qui en étoit refté ».
« I l n’y a point de peuple fur la terre à qui-
les ;bleds & les fruits coûtent moins de travaiL
qu’aux égyptiens* Ils n’ont point la peine de
mener une charrue -, de fillonner la terre.,
ni de lui donner aucune des Façons qu’ exige
ailleurs la culture. Mais quand le fleuve s’eft de
lui-même répandu fur les campagnes, & qu’il s’en
eft retiré après les avoir engraiffées de fon limon
alors chacun enfemence fon. champ ; & pour recouvrir
je grain, on lâche des pourceaux, qui
foulent la terre en y marchant. Ainfi ils attendent
, en repos le’ temps de la moifïbn $ & quand ce
temps eft venu, il fe fervent de même de ces
. animaux poür fouler lé grain & lé faire . fortir
des épis ; de forte qu’ils n’ont d’autre peine que
de le nettoyer & de le ferrer. Les égyptiens cultivent;
l’ojyra , qui eft la zea ( le riz ) , 8c ils en
font du pain ou des gâteaux. Ils ufent d’une boiffon
qui^ftefaité avec de l’orge, car;il n’ÿ a point
deoyigries en Egypte. Voilà ce que. nous apprend
Irîérodote'de la culture en Egypte 3 dont quelques
uns des procédés ne paroiffent ni raifon.-
nâbles j nicfoyables».., ' -
. « Le N i l , qui.tient lieu de laboureur eh EgyPte
.( P/in. lib. X f l l î . , cap. x v i u . ) , commence
:à fe déborder ver4s ’le.folftice d’é té , ou vers la
pleine lune, qui en eft le plus proçhe. La crue
des j eaux.. fe , fait d’abord ayec ienteuve lle eft
véhémente & impétueufe durant, le temps que
le foleil eft dans le. ligne du lion,’ elle fe rallentit
au palfage du foleil dans la vierge;.elle cefle entièrement
lorfque le foleil eft dans la balance. Si
l’afcenfion des eaux n’excède pas douze coudées
( vingt pieds de roi j& demi ) , la. famine eft certaine
; ii eh eft de même fi elle excède feize coudées,.
( 27 pieds f ). Les eaux mettent d’autant pluscde
temps à fe retirer que l’inondation a été plus
ponlidérable, ce qui oblige à différer le temps
des femailles. On çroyoit communément que bu-
fage du pays, étoit de répandre lafemençe aufli-;
tôt après la retraite.des eaux, & de.lâcher en-
fuite des porcs qui l’enfou.iftoientenla foulant avec
les pieds : & Pline ne répugne pas à croire que,
dans les temps les plus reculés, cette méthode ^jt,
été pratiquée1 dans .les terres- très-,hurnides &
boueufes. Il n’en coûte encore guère plus de,
tnvail aujourd’hui pour enfemençer ces .terres ;
mais au moins eft-il certain qu’on les laboure légèrement
après avoir répandu la femence dans le
limon que je fleuve a dépofé. Cette operation
fe fait vers le commencement de novembre ( décembre
). âienfuite quelques laboureurs fe'donnent
la peine d’extirper les mauvaifes herbes du bled
en le fardant , la plupart au moins négligeant
cette pratique, ne vont revoir leurs champs que
la faucille à la main, ce qui fe fait vers la fin de
mars ( d’avril ). La moifïbn eft entièrement faite
avant le mois de mai ( de juin ). Comme le fond
du terrein n’eft que du gravier, & que le grain
n’eft enterré que dans le limon,, le chaume ne
s’élève jamais à la hauteur d’ une coudée ( z c pouces
& demi ). La récolte eft par-tout abondante ;
le bled qui croît dans les marais d'Egypte, c’efLà-
dire, dans le Delta & les lieux voifins, eft d’une
qualité inférieure à celui qui vient dans la Thé^
baïde ».
« Le récit de Strabon difFèr^jbar quelques cir-
conftances de celui de Pline. VEgypte eft, dit-il,
très-fertile de fa nature'; les eaux du Nil y dé-
pofent un limon qui la fertilifent merveiîlëufe-
ment, & lui fait produire une prodigieufe quantité
de bleds & de toutes fortes de fruits. Plus
le débordement des eaux de ce fleuve eft con-
fidérable, plus il y a de terres arrofées; mais_ .au
défaut de crues naturelles, les habitans ont trouvé
le moyen de faire arrofer autant .de terres dans
les moindres débordemens que dans les plus grands,
ce qu’ils obtiennent par le mbyen des réfervoirs
& des digues. Avant le temps, où Pétronius fût
gouverneur d'Egypte pour les romains , la plus
grande-fertilité avoit lieu fi les crues étoient de
quatorze coudées $ fi elles nétoieot q.uç de huit
coudées, i la difett'e & la favnïne ie faifoient fel>
tir; mais par les foins de Pétronius, Torique.les.
eaux s’élevoient à douze coudées feulement, il
y avoit une grande. abondance de bleds & de
fruits ; & lorsqu’ elles ne s’élevoient qu à huit
coudées, perfonne n’étoic incommodé de la fa--
mine. Lorfque le Nil fe déborde, toutes les
campagnes font inondées ; il ne refte que les habitations
.qui font placées fur des collines, ou
fur des terrafles conftruites pour cela. Les grandes
villes, les villages & les hameaux femblent alors
comme des ifles, éparfes fur la fuperficie des eaux.
L’ inondation arrive l’ été & dure quarante jours.
Après-ce. temps les eaux baiffant peu à peu , les
terres fe découvrent & fe Cèchent dans l’intervalle
deToixante jours; & plus l’émerfion fe fait
avec célérité, plutôt on laboure & l ’on enfemence
les terres, principalement dans les cantons
les plus.hauts,&■ les plus expofés aux ardeurs du
foleil. Les rives du Nil, au midi du Delta , font
fubmergées de la même manière ; cependant, il
y a.un efpace de quatre mille ftades où rle N il
ne fort point de fon baflin. Au refie , il n’y a
de terres inondées oue celles qui font fituées fut
les deux bords du fleuve, & dont l’érendue eft
rarement .de trois cents ftades de part & d’autre
• de fon 1 lit. Cétte longue lifière, qui borde le
Nil des deux côté s , avec le Delta , font proprement
la partie habitable de VEgypte =».
ï «, Les terres en Egypte rendent cent pour un y
félon Pline ( lib. X V I I I . cap. X . ) . Ammien Marcellin
( lib. X X I I . ) dit que dans les années
où le Nil monte à feize coudées, les terres rapportent
près de foixante-dix pour un : jadta femen-
; tes in loco pinguis cefpitis cwn augmento fcr'e fep-
tuagefimo renafeuntur. Ces deux obfervations peuvent,
être également exa&es, Dans certains lieux y
les terres pro.duifent cent, & dans d’autres foixante-
dix pour un. Le même canton peut aufli produire
une année cent pour un, tandis que l’année
fui vante ii ne produira que foixante-dix. Prenons
le moindre produit pour le cqurant, & fuppo-
■ fons que la terre rende foixante-dix pour un , un-
arpent de France rendra fur ce pied plus de trente-
fix feptiers de b led, femence prélevée, & pourra»
nourrir au moins quinze perfonnes dans ces climats
chauds , où Ton confomme moins de pain
que dans les pays froids. Les terres font renoi*-
vellées & en quelque forte rajeunies tous les ans
par le limon gras qu’y dépofent les eaux ; ces
terres font donc reftibles. Je fuppofe qu’on en
mette la moitié en bled, & le refte en autres productions
& pâturages , l'Egypte à ce compte pourvoit
avoir une population de près de trente-deux
millions d’habitans > & je n’entends par YEgypte
que le Delta ». >
» « On peut fiippofer ces terres, foit qu’on les
emploie à produite du bled > foit qu’ on les en>