
e x p l i c a t i o n
Des Abréviations qui expriment la rareté des Médailles.
R R R R , que cette M édaille eft unique ,
ou d ’une rareté extrêm e.
G B , déligrîe le grand bronze.
M B , le m oyen bronze.
PB ,'le petit bronze.
O n obfervera que la colleétion entière
des M édailles de PeÜerin eft réunie au cabin
et du R o i, la fuite des im périales d ’argent
de l’abbé R o th e lin , à celui du roi- d ’E fpagne;
que les pierres gravées du baron de Stofch
appartiennent aujourd’hui au roi de P ru d e , Sc q u e le roi d e Naples vient de réunir a fa
colleéfcion des antiques de Pom peia Sc d ’Her-
eulanum 3 toutce qui étoit renferm é à R om e
dans les palais Farnèfe Sc Farnejina , & dans
la V illa-Farnèfe.
L e- Z éro fignifie que la tête , ou la
M édaille d o n t on parlé , 11e fe trouve point
e n tel m é ta l, ou en tel m odule.
G , que la M édaille eft com m une , Sc n ’a
d e valeur (fur tout en bronze ) q u ’a proportion
de fa confervation*
R , que la M édaille eft ra r e , 6c qu’elle
eft d ’un plus grand prix qu’une M édaille
com m une.
R R , que c*eft une M éd aille prédeufe j
q u ’elle vaut le double , Sc fouvent davantage,
d ’une M édaille délignée par une feule R .
R R R , que cette M édaille eft d ’une grande
rareté, 8c q u ’elle m anque fouvent dans des
çolleéfcions nom breufes.
C H L C H L
Les articles Chlæîta , Chlænula , Chlain'a , XAAINA , L æ n a 3 Ch laine , fe trouvent a la fin
■ du vremier Foluffte. (T ^»jHLÂMYDE iXkupvi. C’étoit un manteau que
les militaires portoient fur leur cuirafle ou fur
leur tunique. Us l’ attachoient fuc l ’épaule., &
quelquefois fur l’eftomac avec un bouton. Suidas
dit que Numa-Pompilius en fut l’inventeur. Mais
il feroit plus exad de dire qu’il en introduifit
i ufage chez les Romains^ s car on voit par les
monumens que les Grecs en portoient de fem-
blables par-deffus leur armure. Les Romains l ’appelèrent
paiudamentum > pour Tordre équeftre ,
pour les généraux , pour les empereurs j & fegum
pour les foidats. Héfychius le dit expreffément
du Jàgum : XXufevt---- - • -rû b ruyqhïas hey'^evov.
ray*?. Quant au paiudamentum 3 les Grecs qui
ont écrit l’hiftoire romaine., le délignent ordinairement
par le mot yM/ùx.
ce Au rapport de'Strabon, dit Winckelmann,
la cklamyde etoit plutôt ovale que ronde : c’étoit
en general .un vêtement des gens de guerre ( StraL
l \ 2- P; 1J9-)* Elle couvroit l’épaule gauche ; pour
uen eue pas embarrafîé en marchant, on la
portoit courte, Sc on l’attachoït fur l ’épaule gau-
Antiquités , Tome £
che. Plus d’une ftatue nous prouve que ce manteau
étoit de forme ovale ou ronde > mais celle
qui nous le montre le plus clairement, eft une
figure plus -grande que nature, placée dans le
jardin du pape au mont Quirinal. Ce manteau a
été donné communément aux figures héroïques ;
il eft même fîngufièrement affeélé à Caftor Sc à
Pollux , qui le portent déployé fur les épaules,
& attaché avec un noeud fur la poitrine : cof-
tume qu’Elien, dans Suidas,, dit être un trait
cara&ériftique des Diofcures, ainfi que je l’ai
expliqué dans mes monumens d’antiquité. C’eft '
dans cette vue que Platon dit à Ariftippe : ce H
5* n’appartient qu’à toi de porter la cklamyde Sc
>3les haillons, 3= pour défigner fon indifférence
dans^ 1 élévation Sc dans l’abaiifement. Chez les
Athéniens, la cklamyde étoit auffi un vêtement
des jeunes gens ( Lucian Amor. p. 904. ) , c’eft-à-
dire , de ceux qui, depuis l’âge de dix-huit jufqu’à
celui; vingt ans ,' étoîent prépofés à ta garde
de la. ville , :Sc qui fe formoient par ce fervice à
l’art de la guerre (Artemidor,Omirocfit. 1. 1. c. $b.),