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ceux qu*il appelle en général frondées 3 ou fron-
daïques ( Onom. lib. iv. cap. 10. ) C’étoit un
a*r de flû te, & à en juger par Ton nom , il
uevoit fervir aux Curètes 3 ou prêtres de Gy bêle :
, Revoit auffi être compofé de notes longues &
ega.es 3 puifqu on le met au nombre des Spondaï-
«jues.
CURIA. Voye-% CURIE.
LU R I ALE S , ou Décurions. C’étoient les
magiitrats des villes de province, q u i, préfîdés
par les Duumvirs, en formoient la municipalité.
(C . Ijïdor. ix . 4. J Curiales iidem & Decuriones.
Et aicli Curiales 3 .quia civilia munera procurant &
exfequentur.
Curial es défîgnoit les membres de la même
Curie.
C u r i a l e s défîgnoit aufli les bas-officiers , ou
les ferviteurs de chaque Curie.
CURI A T A Comitia. Voye^ COMICES.
CURIATIA. Famille Romaine dont on a de*
médailles.
RR.- en argent.
R. en Bronze.
O. en or.
Le îurnom de cette famille eft T rigemixus.
CURIE, > . £ -
CURIA 3 5 Portlon dune tribu chez les.anciens
Romains.
Romuîus divifa le peuple Romain en trois tribus
, qui formèrent trente curies3 parce que chaque
tribu fut comDofée de dix curies 3 c’eft-à-dire de
mu e hommes. Les cérémonies des fêtes fe fai-
foient dans un lieu fâcré, deftiné à chaque curie,
dont le Prêtre ou le Sacrificateur s’appela Curion3
afacris curandis 3 parce qu’il avoit foin des fâcri-
nces. Le peuple s’affembloit par curies dans la
partie du Forum appelée Comitium , pour y décider
toutes les affaires de la République. Il ne
fe prenoit aucune réfolution , foit pour la paix,
foit pour la guerre que dans ces aftemblées. C’eft-Ià
qu on créoit les Rois, qu’on élifoit les Magiitrats
& le s Prêtres, qu’onétabliffoitdes loix, & qu’on
adminiftroit la juftice. Le R o i, de concert avec le
Sénat, convoquoit ces aflfemblées , décidoit
par un fénatus confulte du jour qu’on devoir les
tenir, & des matières qu’on y devoit traiter. Il
falloit un fécond fénatus-confulte pour confirmer
e t qui y avoit été arrêté. Le Prince ou le premier
Magiftrat préfidoit à ces aftemblées , qui étoient
toujours précédées par des aufpices & par des
facrifices, dont les Praticiens étoient les feuls
jniniftres.
Les curies ^ fubfîftèrent avec toutes leurs prérogatives
jufqu a Servius TuLius , qui, ayant trouvé
par fon dénombrement la République accrue d’ un
très-grand nombre de citoyens capables de porter
les armes , les partagea en fîx claftes generales ,
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& compofa chaque claffe d’un nombre plus ou
moins grand de centuries. Il établit en même
temps , & du confentement de la nation , qu’on
recueilleroit à l’avenir les fuffrages par centuries,
ail-lieu qu’ils fe corilptoient auparavant par têtes.
Depuis lors les aftemblées par curie ne fe firent
guère que pour élire les Flàmines, c’eft-à-dire
les Prêtres de Jupiter, de Mars , de Romuîus j
comme auffi pour l’éleétion du grand Curion 8c
de quelque Magiftrat fubalterne. De cette manière
les affaires importantes de la République ne fe
décidèrent plus d’ordinaire que par centuries.
V o y e ^ C o m i c e s .
Cependant le peuple chercha toujours à former
par curies les afîemblées qu’on avoit coutume de
former par centuries , & à former auffi par tribus
( ce qui leur donnoit encore plus d’avantage)';,
les afTemblées qui fe fail oient par curies. Ainfî
quand on établit, en faveur des Plébéiens, les
nouvelles Magiftratures de Tribuns 8c d’édiles ,
le peuple voulut s’aftembler par curie pour les
nommer j & quand fa puiffance fut encore mieux
affermie, il obtint de ne les nommer que dans une
affemblee par tribus ( Chev. de Jaücourt. ). .
C u r i e , édifice.
Le nom. de curie fut donné à l’endroit particulier
où le Sénat avoit coutume de s’affembler.
1 a toujours que ce lieu fût ifolé , 8c qu’il
eut été folemnellement confacré par les rites 3c
les cérémonies des Augures. L ’hiftoire fait mention
de trois curies célèbres, ou lieux d’affem-
^ ee.s .du Sénat : la curie Calabre , bâtie , fùivanc
l’opinion .commune, par Romulus ; h'curie Hof-
tilienne, par Tullius Hoftilius, & la curie Pompéienne
, -par Pompée le Grand.
C étoit fur le mont Capitolin , près du Temple
de Jupiter, qu’étoit bâtie la curie C a l a b r e ,
ainfî nommée , parce que le Pontife , après y
avoir obfervé la nouvelle lune de châqûe mois,
aftembloit le peuple , & lui annonçoit, Calabaty
les jours des calendes & des nones, La Curie Calabre
étoit un temple dédié à Junon-Lune.
La Curie Hoftiliènne, où les Sénateurs s’af-
fembloient le plus communément, étoit placée,'
fuivant Nardini, près du lieu où eft aujourd’hui
le grenier public de Rome j mais cette conjecture
n eft pas goûtée de ceux qui la placent fur le
mont Coelius. On montoit à la Curie Hoftilienne
par plufîeurs degrés. Sÿlla l'embellit & la réparai
Elle périt par les flammes , îorfqüe le corps dé'
Publius Clodiu’s , Tribun du Peuple , cet ennemi
implacable de Cicéron , y fut expofé 8c brûlé , ‘
apres avoir été tué par Milon. Cet incendie fut'
fi violent, que plufîeurs ftatues de bronze fe:
trouvèrent liquéfiées ( Dio. x i. p. 143. ). Céfar
aysnt depuis bâti dans ce même lieu une nouvelle'
Curie,elle fut appelee Curie Julienne, & achevée
après fa mort par Augufte.
La Curie -Pompéienne fut bâtie par Pompée ,
près "du lieu où l’on voit aujourd’hui l’églife de
C U R
S. André delk Vallé , 8c à côté du magnifique
théâtre qu’il avoit fait conftruire à R-pme, l’an
699 de fa fondation. Il vouloit que, pour la commodité
du peuple & pour celle du Sénat, on pût,
en attendant les fpedlacîes , s’aiïembler dans ce
lieu. C’eft celui où Céfar fut tué j & pour lors
le pèule réduifit en cendres la Curie. Pompéienne.
La Curie de Marcellus: fut confacrée à ce jeune
Prince par OCtavie , dans les portiques de fon
nom 3 placés dans la 9e région.
La Curie d'OCtavie étoit placée hors de la
porte Carmentale, au commencement de la 9c région
( Plia, x x xv i. y.).
Cicéron 1. 17 .) parle d’une Curie
des Salieris, bâtie fur le mont Palatin.
L ’ancienne Curie, Cm la vêtus , étoit probablement
la Curie d'Hoftilius, une dés plus anciennes
de Rome.
Les nouvelles Curies étpient placées dans la
v ille , près de la porte Capène. Fcftus en fait
mention ( Nardini Rom.veu i l . I .) . '
Les vieilles Curies etoier.t placées dans le quartier
des Canna, où eft aujourd’hui S. Pierre-aux-r
Liens, ( Tacit. Annal, x i i . 24, 3. )
CURIEUX. Voye^ Curiosi. .
CURIO , furnom de la famille ScRibonià.
CURION, )
CURIONIA , > Curion, Chef & Prêtre
C U R IO N IU M , )
d’une Curie, Curiq. Romuîus divifa le peuple
Romain eutroisTribus & en trente Curies , dont
chacune etidrit de cent hommes. Il donna à chaque
Curie Un C h e f, qui étoit Je Prêtre de cette-
Curie , & qu’on appela Curion , Curio 8c F lumen
Curia.lis. Il faifoit les.facrifices dé la Curie,
qui s’appeloient Curionies, Curionia.. Sa Curie
lui donnait quelques fommes d’argent pour remplir
ce deyoir. Cett,e penfion pu c.es appointemens
s appeloiént Curionium.
Chaque Tribu choifîftbit fon Curion ; & tous
ces Curions particuliers avoient un fupérieur. & ,
un Chef, un Curion général, qui efoit à la.tête
du corps des Curions , & qui gouvernoit les autres
: on 1 appelait grand Curion , Curio maximus.
Celui-ci étoit élu par toutes les Curies afîemblées
dans les Comices- Curiatu. Godwin (. Antiq. Rom.
I. il. fecl. 1. c. y. ) feul affine qu’il y avoit deux
Curions dans châque Curie.
On appeloit auffi Curions certains crieurs publics,
qui dans les jeux & IesTpeâacles lifoient
les requêtes des Comédiens adreflees au peuple, 8c les édits desPrinces (Plin. epïft.iv. 7.)., Scrip-
fit publiée , ut e Cumonibus eligeretur. vocalijjimus
ali qui s ex ipjts , qui legeret eum populo.
•CURIOSI, Officiers de l’Empire Romain fous
les Empereurs du moyen âge. Les Curio f i étoient
des gens cbmmis pour empêcher les fraudes & malversations
3 =• fur- totit en ce qui regardoit les poftés
C U R 2îjf
& les Voitures publiques , & pour donner avis à
la Cour de tout ce qui fe paftbit dans les provinces.,
ce qui les- rendoit redoutables , & leur
donnoit^ moyen dé faire beaucoup plus de mal
qu ils n en empêchoient j c’eft pourquoi Hono-
rius les cafta fur les côtes de Dalmatie , l’an 415
de J. C; Oh les appeloit Curiofi , du mot Cura 3
foin , ^ quoi curis agendis & evectionibus cursus
puhlici infpiciendis operam durent. Ce nom revient
a peu-près à ce que nous appellerions Contrôleurs
des Pofies. Ils étoient encore chargés de donner
avis aux Juges des crimes qui fe commettoient,
a ce qu’il paroït par le code ( L . t. de Curiofis.).
Tertullien eft le premier qui en ait parlé ( L. de
Fugâ in perfiec.
CURIS. Les Sabins honoraient Junon fous ce
nom 3 & la repréfentoient une.lance à la main ,
parce q u e , dans leur langue , 'Curis défîgnoit
une lance. Feftus nous a confervé cette étymologie.
CURMI 3 1 Tr
KOÏPMI.. 5 Uoyei B ie r e . Diofconde ( lib. 2.
; e‘ I fb>. ) dit que le curmi, ou la bière , eft nui?
fîble aux nerfs , qu’elle ciufe des maux de tê te ,
8c qu’elle èngéndre de mauvaifès humeurs.
CURRODREPANUS. Àpt?rctvi}3 en grec 3 défîgne
une faulx , 8c currodrepanus , en latin , un char-
armé-de-faulx. Un ancien Ecrivain Latin ( de
Rebus bellicis) dit que les Romains firent fabriquer
ces chars pour combattre les Parthes : hu-
jufmodi pugnacis vekiculi genus reperit P art hic a
Apugn& necejfitas. La différence qu’il y avoit entre
les currodrepani 8c les chars armés-de-fanlx des
anciens peuples de l’A fîe c o h fîfto it dans la mobilité
des lames tranchantes , que l’on plioit oii
dreffôit à volonté. Ce mécanifme s’exécutoit au
moyen de cordes dirigées, par deux Cavaliers ,
q u i, montés fur les chevaux, conduifoient le
char vuide au travers des rangs ennemis ( S.chejfer
de re vehicul. il. I y . )
CURSOLAIRES. Voye£ E c h i n a d e s .
CURSOR. Voye£ C o u r e u r .
CURSOR1A , navire léger j tel que les fîoops
& les corvettes modernes ( Sidon. epift. 1. y. ).
CU R T IA , famille Romaine dont on a des médailles.
RRR. en argent.
RR. en. bronze.
O. en or.
CURTIUS ( M. ). On voit fur ( Muf. Florent/
t. 2 tab. l x i t . n. 3.) une calcédoine du Cabinet
de l’Empereur à Florence , un homme à cheval,
courant au grand galop, auprès de qui s’élève
de terre un objet mal exprimé , qui ferpente, 8c
qu’on a pris pour un véritable ferpent. Malgré
la préfence au reptile.,. Gori a expliqué cette