
par les charges fucceflives qu on lui donnoitj les
pertes que faifoit fon diamètre étoient à peu-
près en meme raifon que les accroiflemèns que
prenoit- fa longueur, 8c qu'après la rupture elle fe
reftitua exactement à fa longueur & groffeur premières.
On a fubftitué ces cordes aux relTorts des chaifes
de porte & d'autres voitures , 8c elles y ont très-
bien réuffi. ( Article de l'anci. Encyclopédie. )
Des cordes de cheveux. Les anciens ont auflî
fait filer des cordes de cheveux dans les circonf-
tances fàcheufes qui les y déterminoient. Les Car-
tlvaginoifes coupèrent leurs cheveux pour fournir,
des cordes aux machines de guerre qui en man-
quoient. Les femmes Romaines en firent autant
dans une extrémité femblable : maluerunt pudi-
citfime matrone, de for mai o capite , libéré vivere
cum maritis y quam hoftibus s integro décoré > fer-
vire. Je ne cite que ces deux exemples > entre un
grand nombre d'autres que j'omets , 8c dont je
ne ièrois qu’un éloge très-modéré rt je les rap-
portois j le facrifiçe des cheveux me paroiflant
fort au-deffous de ce que des femmes honnêtes
& courageu fes ont fait en tout temps & font encore
tousses jours.,( Cheval, de Jaucaurt. ) .
« La ceinture de corde que porte fur les reins
ohe Divinité Gauloife ( Rec. de Caylus n i . pl.
88. n. 2. ) préfente une rtngularité 5 mais elle,
droit en ufage dans la Gaule. 11 paroît par plusieurs
monumens que cette nation ne connoifloit
jien de plus délicat 5 on peut du moins en être,
perfuadé , puifquils faifoient de ces cordes^gvoC-
fières, la parure de leurs Dieux. *>
CORDIA , famille Romaine, dont on a des
médailles ;
RRR. en argent.
O. en bronze.
O. en or.
L e furnom de cette famille eft Rufus.
COR.DUBAy en Efpagne. C o r d u .
Les médailles autonomes de cette ville font:
RRRR. en bronze.. . ► . Flore£.........Hanter.
O. en or.
O- en argent.
CO R D U S , furnom de la famille Mu c i a . Le
mot cor dus défignoit l'animal ou le végétal dont
la naiiïance avoit été tardive , tels que fo-in
d'automne, ( Columel. v n . y ) les agneaux nés .
dans l’été , ( R lin. v in . 47. } & c -
CORE , mefure. Voye1 Cor.
CORÈBE étoit fils de Mygdalus, frère d’He—
cube y 8c appelé'pour cette raifon Mygdonides. Il
devint amoureux de fa confine Caflandre j 8c alla
à. Troye offrir du fecours à Priam, dans Pefpé-
rance d'époufer fa fille. La nuit du fac de Troye.,
ayant vu la Princerte arrachée du temple de Pal- :
las y les cheveux épars & les mains enchaînées» 1
il fe jeta fur fes ravifleurs» mais il fuccoftiba fo*ug
leurs coups.
Winckelmann ( Fier, de Stofch. n i e clajfe ,
n°. 338. ) croit reconnoître C&rebus tué par Péné-
lée» i° . fur une cornaline de cette colle&ion $
20. fur une pierré gravée du Marquis Lucatelli.,
où fe vo}*oit une troifième figure qui fe plonge
une épée dans les flancs j 30. fur un bas-relief de
la Villa Borghèfe. Mais il ne donne aucune raifon
qui ait pu le déterminer à cette explication v
CORÉES. Voyei Ko p a ia après Çg r a c in u s .
CORESUS. Hoyei C a l l irh o é .
CORFOU. Voye^ C o r c y r a .
CORICEE. Coriceum y pièce des gymnafesan-’
dens. Les Grammairiens ne conviennent pas de
la lignification prédfe de ce mot. Ceux qui le font
venir du mot grec , jeune fille , prétendent
que coriceum étoit le lieu où les jeunes filles s'exer-
çoient à la lutte & à la courfe. Quelques-uns le
font venir de , cheveux, 8c difent que c’étoit
un lieu deftirié à couper la barbe & les cheveux,
Mercuriah fans s'inquiéter de l'étymologie, dit
que c étoit un lieu où l ’on ferroit les habits de
ceux qui s’exerçoient dans les palertres, ou qui fe
baignoient. Baldus .dérive le mot coriceum du mot
grec xapaxas » qui lignifie bile ou éteu ; & dit que
c’étoit un .jeu de longue paume 8c de ballon»,
pièce néceflaire dans un gymnafe. Cette, explication
paroît préférable.
CORIE , les Arcadieris, dit Cicérorr, appe-
1 oient de ce nom. Minerve, fille de Jupiter 8c de
Coriphe , une des Océanides , 8c la regardoient.
comme inventrice des quadriges.
CORINTHE, Corintkus, ville de Grèce, dans
le PéloponnèTe ou. la- Morée, près de l lflhme,
ou de la langue de terre qui joint le Péloponnèfe
à la Grèce , entre le golfe de Lépante 8c celui
d’Enghia. Corinthe fut. fondée par Sifyphe , fils
d’É o ie , ou» félon Paterculus ( 7 . 1. c. y ) environ
cent ans après le fac de Troye» par Haletes*.
fils d’Hippotes, 8c le fixième des Héraclides , d e - ,
puis Hercule leur chef. Homère en parle,( lliad.
ïiv. i l . v. 57Q. )• Elle s'appela d'abord Épkyre 9.
dit Paterculus. On croit qu'ejle prit le nom Co rinthe
de Corinthe , fils de Marathon o u , félon
d’autres, de Pélops , qui la .rétablît.. G’était une
,des plus importantes villes de la Grèce. Elle eut
d’abord des Rois ; enfuke. élle fe fit république’.-
Lucius Mummius. la prit pour les Romains, 8c la
pilla l’année même , que Scipion détruifit Carthage,
c'eft-à-dire, l'an de Rome 607 y. 8c par
conféquent 147 avant Jefus-Chrift. Elle fubfifta^.
félon Paterculus, pendant 852ans. Le,feu,que Je
Confù.1 Mummius y fit meute ■>. fondit toutes le»
ftatues 8c les ouvrages de .clifférens méraujx qu'il y
avoit en très^grande. quantité » 8?. Ié mélange d e,
tous ces difiérens métaux fondus enfemble 3 produifit
Vairain de Corinthe, fi rare 8c fi eftîme chez
les anciens. Jules-Céfar la rétablit, 8c, du temps
de S. Paul elle étoit encore floriflante. Etienne dit
.qu'elle s’ert: appelée Epope , Pagps Ephyta., He- •
liopolis 8c Acrocorinthus. Ce dernier nom défignoit
proprement la citadelle, qui étoit fi élevée,
8c d'un accès fi pénible, qu'il avoit parte en proverbe
de dire .des chofes difficiles : Il n’eft: pas
permis à tout le monde d’aller a Corinthe. Non
-omnibus licet adiré Corintkum. C’étoît proche de
Corinthe que l’on célébroit les jeux Ifthmiques.
• Corinthe , en Achaïe. kopinquîn & kop
U ç.
Les médailles autonomes de cette ville font :
C . en argent. G. en bronre.
O. en or.
Son (ymbole eft Pégafe. —
Un trident. —
Un dauphin. —
La tête de Pallas. — La Chimère.
Devenue colonie Romaine , Coritke a fait frap- |
per des médailles latines avec ces légendes : Laus. JULL. CORINT. Laos Julia Corintkus. COL. JUL. AUG. .COR. Colonia Julia Auguftus Corintkus
y en l'honneur de Céfar avec Augufte ; de
M. Antoine, d’Augufte, de Julie, de Liv-ie , de
Caius avec Lucius , d’Agrippa jeune , d’Antonia ,
-de Tibèr-e » de Germanicus , de Claude, d’Agrip-
pirre jeune, de Néron , d’Oétavie , de Galba , de
.Domitien, de Plotine, d'Hadrien , de Sabine ,
d'Aelius, d’Antonin , de Fauftine mère, de M.
Aurèle,de Vérus, dç Lucille, de Commode, de
Sévère , de Domna , de Ca-racaUa, de Plautille , •;
de, G é ta , de Macrin, de Caligula , de Trajan ,
.d’Élagabale, d*Alex.-Sévère , de Gordien.
Les médailles de Corinthe ont été appelées quelquefois
des poulains , à caufe du Pégafe qui leur
fert de type , comme celles d’Athènes ont porté
le nom de chouettes par une raifon femblable. |
( lui. Pollue. Onomajl. )
CO R IN TH IA R IU S , fondeur ou cifeleur de
■ bronze de Corinthe. On trouve fur des inferip-
tions antiques, a Corinthiis faber (Muratori. 936.
TO. ) a vafis Corinthiis y ( ibid. 924. 12. ) 8c Co-
-rinthiar. Agrippe.
CORINTHIEN ( vafe & airain. ). Voyer
Bronze.
CORIÔLAN. Winckelmann (pag. x xm .d e la
préface de fes Monumenti inediti ) dit que l’on a
cru mal-à-propos reconnoître Coriolan éc fa mère
dans uoe peinture des Thermes de Titus. La
femme qui parle à Çoriolan,, bien loin d’être
vieille, comme devoit être fa mère, eft jeu rie ;
8c de plus, la fççne de cette peinture eft dans un
endroit fermé 3 contre la vérité de l'hiftoire de
Coriolan%
Le groupç d’w' honiimç nud , portant ui»
cafque 8c une épée, 8c d'une femme plus pethe
qui l’embrafte , placé dans la villa Borghèfe ,
avoit été pris auflî pour Coriolan 8c fa femme
Volumnia. Mais cette figure repréfente un héros
G re c } car les Romains habilloient leurs ftatues
contre l’ufage des Grecs, dont Pline a dit : Gr&ca
res efi nihil vclare, 8cc. On voit un deflîn de ce.
groupe dans le Thefaurus Antiq. Grec, de Grono-
vius y tom. tl. pl. ~jFi.
CORIOPSALÈS y furnom de Bacchus. Voye%
Sicyone.
CORITUS » Roi d’Étrurie, fut père de^ Jafius
8c de Dardanus. C'eft par lui que les Troyens »
félon les fables, étoient originaires d'Italie- Voye£
Darbanus , Ganimède.
CORIUMy la fondation ou le premier lit cTuti
ouvrage de maçonnerie.
CORNALINE. La véritable cornaline que les
vieux Auteurs François nomment carnéole ou cor-r
néoleyriz rien de-jaunâtre comme la fardoine^
avec laquelle on la confondoit autrefois.
Elle eft d’un beau rouge, qu’on ne peut mieux
comparer qu’à un morceau de chair fraîchement
• coupée. Dans chaque cornaline , cette couleur
prend des tons 8c des nuances différentes, depuis
le rouge le plus vif jùfqu’à celui qui, prefqu’en-
tièrement éteint, reflemble à la pelure d'oignon.
Cependant les cornalines les plus hautes en couleur,
de même que celles qui font les plus nettes,
celles pù l’on ne remarque aucun nuage, 8c qui
ne font point traverfées par des fils 18c des veines
qui les font paroître ondées , 8c qui augmentent
les difficultés du travail, font certainement les
plus belles , 8c ont toujours été préférées. On
nomme ces dernières cornalines■ de la vieille ro»
1 che y 8c nous apprenons de Pline qu'on les tiroit
anciennement d’un roc près de Babylone. Les
autres cornalines que la Bohême, la Sardaigne 8c
plufieurs autres endroits de l’Europe préfencent.*
font aflez communes j mais les parfaites , de
quelque lieu qu elles viennent, font recherchées,
8c il eft très- rare d’en trq.UYÇr d’yne certaine
étendue.
On ne peut pas confondre la cornaline avec le
jàfpe rouge, parce que la première eft demi-tranC-
parente, 8c que le fécond eft opaque. ..
CORNE d’-abondanoe j cornu copie , étoit Une
corne d’où fortoit en abondance tout ce que Ton
pouvoit fouhaiter, par un privilège que Jupiter
donna à fa nourrice Amalthée. Cette corne d’abondance
accompagne fouvent les images de Çérès,
de Bacchus, 8c des Héros qui ont procure l’abou-
dance aux hommes. On en met quelquefois deux
pour marquçr une abondance extraordinaire. C'eft
ainfi qu'on trouve quelquefois Mercure , tant
parce qu'il eft le Dieu des marchands 8c du !uq§e,
que parce que fon antre étpic plein de toutes