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prendre fon effor ; il fe contente de Voler près de
la terre , 8c habite élément qui eft le plus contraire
au feu.
Cygnus , ou Cycnus , fils d’Hyriès. Voye£
? article fuivant.
CYGNUS. « Il y a eu j dit M. Rabaudde Saint-
Eftienne , fîx Princes Cygnus j quatre d’entre-eux
ont été métamorphofés en cygnes. Je m'arrête lin
moment ici , parce que j’ y trouve une preuve de
ce que j’ai avancé , qu’une conftellation a fourni
fouvent à plufîeurs hiftoires. La raifon en eft que
chaque peuple fit la fienne ; que pour chaque peuple
3 une ou plufîeurs conftellations furent leurs
premiers Rois, leurs héros 3 leurs demi-dieux 3
leurs protecteurs, auxquels on drefta des autels.
Cet ufage vehoit des Egyptiens- qui 3 dans chaque
ville 8c dans chaque tribu , adoroient l’animal
célefte ou le perfonnage allégorique, le Décan
qui préfidoit à cette ville 8c à cette tribu. La mythologie
grecque n’eft au fond que la mythologie
Égyptienne tranfplantée. Les Dieux font Égyptiens,
& font pris dans le zodiaque où courent
les planètes. Les premiers Rois d’Égypte & les
premiers Rois de la Grèce font dans le ciel ; les
Grecs adoptèrent fes fables , en traduifant les
noms Égyptiens en leur langue ; 8c la collection
de toutes ces hiftoires a formé la mythologie. On
ne doit pas être furpris fi tant de perfonnages pris
fur la même tapifferie, font parens les uns des autres
, 8c fi chaque peuple ayant fes figures allégoriques
dans ces temples, nous avons un fi grand
nombre d’hiftoires toutes femblables- »
ce Quant au Cygnus , parent de Phaéton, qui
mourut de chagrin en voyant la chute déplorable
du cocher ,• comme le cocher tombe dans YÉridan ,
Zc que le Pô avoit ce nom, on dit que Cygnus
avoit régné en Lombardie , pays arrofé par YEri-
dan. Un autre Cygnus , fils de Mars, eut le malheur
d’avoir à combattre contre Hercule. Le
héros, monté fur le cheval Arion , fils de Neptune
, en devint aifément vainqueur. Cette fable
eft tirée du voifinage de ces trois conftellations.
boréales , le cygne , le petit cheval, 8c Hercule
agenouillé, armé de fa maffue, 8c couvert de fa
peau de lion. »
cc II -y eut un autre Cygnus qui combattit avec
beaucoup de valeur contre Achille-, lors de la
guerre de Troye. Il étoit invulnérable: en vain
Achille l’accable de fes dards; ils ne font que l’effleurer.
Enfin le héros le jette par terre ; il lui
prefle le cou de fes genoux robuftes, & l’étouffe.
Achille alloit le dépouiller, mais il ne trouva que
des armes vuides, 8c Cygnus s’envola métamor-
phofé en cygne. Celui-ci étoit fils d’Apollon. »
cc Que dirai-jede celui qui régnoit en Theflalie,
dans Te beau vallon de Tempé , fur les bords du
lac Hyries? Hyries étoit fon père. Cygnus, jeune
homme valeureux , avoit dompté des oifeaux 3 un
lion furieux, un taureau farouche 5 il demande
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une récompenfe : on la lui refufe ; il fe précipite
dans la mer , 8c il eft changé en cygne. Eft ce par
hafard que cette fable s’accorde avec l’hiftoire du
c ie l, où le cygne, en fe levant, fait difparoître
fucceflivement le taureau , le lion, le vautour 8c
Y aigle , 8c finit par fe précipiter lui-même dans la
mer ?» .
CYLINDRE. Pline, décrivant une pierre pré-
cieufe que l’on avoit coutume de prifer pour fa
longueur, dit que pour cette raifon les Artiftes
aimoient mieux la tailler en cylindre, que fou£
la forme ordinaire des pierres gravées (37. 5. ) .
On trouve encore plufîeurs de ces cylindres dans
les collections de pierres antiques 5 mais la plupart
ont été gravés par les anciens PerfeS. Pourquoi
affeétoient-ils cette forme particulière ?
CYLINDUS, fils de Phrixus*8c de Calciope-
Voye1 Calciope.
CYLLABARUS, amant de la femme de Diomède.
La fable dit que Vénus ; pour fe venger de
ce que Diomède avoit ofé l ’attaquer & la bleffer
à la main, infpira à fa femme de l’amour pour
Cyllabarus , jeune Argien ; enforte que , pendant
que Diomède combattoit au fiége de Troye, fa
femme lui étoit infidelle à Argos. Ôn dit que Cyllabarus
étoit fi puiffant, que Diomède n’ofa pas
revenir chez lui , 8c s’alla établir ailleurs. Voye%
Diomède. ( Servius in Virgil.').
C Y L L A R E , étoit le plus beau des Centaures,
8c mari d’Hylonome, la plus belle des femelles
de cette efpèce. Cyllare fut tué dans le combat
des Lapithes contre les Centaures ; 8c Hylonome
fe tua de défefpoir du même trait qui avoit percé
fon mari. Ovide ( Metam. liv. 12. ) fait une description
très-agréable de leur beauté 8c de leurs
amours.
, Cyllarus fut auffi un cheval de Pollux, célèbre
dans l’antiquité.
C YL LËNE , mont d’Arcadie, qui prit fon
nom de Cylléne , fille d’Élatus , Roi d’Arcadie.
D’autres, au contraire , veulent que ce fut de la
montagne Cylléne que cette Princeffe , prodige
d’èfprit 8c de beauté, prit fon nom. Quoi qu’il
en fo it, cette montagne eft fameufe chez les
Poètes, parce que ce fut-là que Mercure fut conçu
de Jupiter 8c de Màïa. C’eft pour cela qu’ ils l’appellent
fi fou vent Cyllénien, Cyllenius. Hornius
( Hift. Philol. I. 1. c. 7. ) ne croit pas cependant
que cette épithète de Mercure vienne de-là. IMa
dérive du mot hébreu chelil, qui fîgnifie parfait,
CYMBALA. ^
CYMBALES, f Cet inftrument de mufîque
CYMBALUM. Jeft défigné plus fouvent par
KYMBAA0 2 . }
le pluriel cymbala , que par le fingulier cymbalum ;
ce qui le.fait diftinguer du tympanum , notre tambour
de bafque. D’ailleurs 3 la matière des pre-
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jnières étoit l’airain ; 8c des peaux d animaux for-
moient le fécond, comme on le voit dans ce vers
de Stace ( Thebaid, 8. 221. ) î
. . . . . Gemina sra fçnant , Idsaque terga»
Il eft plus aifé de confondre les cymbala avec
les crotales ou caftagnettes. C’eft pourquoi j al
décrit avec foin les différentes efpèces de caftagnettes
à leur article général, auquel je renvoie le
Leéteur. J’infiftçrai feulement ici fur la différence
qui étoit entre leurs formes 8c celle des cymbales
que je vais déterminer.
Les cymbales étoient rondes, concaves, &
reffcmbloient à des efpèces de coupes ; de là vint
qu’on appela cymbale un bafïin , un vafe-a-boife ,
un cafque même, 8cc. ( Catull. l x i i i . 29. ) :
Leve tympanum remugit, cava cymbala recrepant.
Et Properce ( iv. 7. 6. ) :
Qua numéro f i file s , quaqut&ra 'rotunda Cyleles.
La forme ronde 8c demi - fphérique des deux
cymbales eft encore mieux annoncée par leur com-
paraifon avec la feuille de la planté appelée cotylédon
, ou nombril de Vénus ( Scribon. larg. comp.
55. j. Toutes ces autorités prouvent que les cymbales
des anciens étoient de la meme forme que
les cymbales des mufiques militaires modernes.v
^.Les différentes manières de tenir les cymbales ,
les'partagent entrois efpèces. i p. On voit fur les
monumens antiques des cymbales 3 a la convexité
defquelles eft fixée une pointe ou un manche droit,
que le joueur empoignoit, afin de pouvoir frapper
une cymbale contre l’autre. Cette première efpece
a pu facilement être confondue dans 1 explication
des monumens, avec le bonnet des Flamines, appelé
apex ( Voye£ ce mot ) a caufe^ de Ja reflem-
blance de leurs formes. 2°. Une petite anfe ou um
petit anneau fixé fur la convexité des cymbales,
fervoit à les tenir, en y paffant le pouce de chaque
main. 3*. Quelques cymbales avoient un manche
fixé à leur convexité , par le moyen duquel
on les faifoit retentir en les frappant l’une fur
l’autre. L’addition du manche faifoit reffembler
ces cymbales à des bouteilles plattes, phiaU par-
vijfimA , comme les appelle Raban Maure ( Comment.
in Judith. ) , 8c à des cuiffes, coxendicibus ,
comme les appelle Pline ( lib. 25. c. ult. ). ^
L ’ufage des cymbales dont il eft parle le plus
fouvent dans les anciens Écrivains, étoit celui
qu’on en faifoit dans les myftères de Cybele &
dans les Bacchanales. Tite-Live ( lib. 39* 8* ) dit
même expreffément que les Romains ne connurent
les cymbales qu’avec les myftères facrés dont les
Étrufques apportèrent à Rome la connoiffance.
Ce fage Hiftorien ajoute que le^ motif pour lequel
on faifoit dans les orgies yeligieufes un û grand
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bruit avec 1 ts cymbales & les tambours de bafque ,
étoit d’empêcher qu’on n’entendît les cris & les
plaintes de ceux que l’on affaffinoit, ou a qui Ion
faifoit violence : Occulebat vim , quod pr& uluLa-
"tibus tympanorum , & cymbalorum ftrepitu nulla vox
quiritantium inter ftupra & cédés exaudin poterat.
Properce, qui n’eft pas auffi veridique que i îte-
L iv e , dit que Bacchus apporta les cymbales en
Italie Ci i l. 16. 1 .) :
| Hic ubi mortales dextra chm quereret urbes
Cymbala Thebano concrepuere deo.
Nous avons vü plus haut Properce appeler les
cymbales , ara rotunda Cybeles , parce qu on rai-*
foit honneur de leur invention a cette Deelie«
De-là vint qu’on la repréfenta fouvent fur les
monumens avec des cymbales auprès d’elle, comme
fon attribut diftiniftif. Au refte , fans chercher
quel en fut l’inventeur, nous dirons que les peuples
chez qui on célébroit de toute antiquité les
myftères facrés, furent les plus habiles joueurs de
cymbales : tels- furent les habitans du Mont-iaa
: en Crète , les Corybantes 8c les Curètes, ha.bi-
tans de la même ifie, les Telchiniens, peuple de
Rhodes , 8c les Samothracés en particulier.
L ’horreur qu’ infpiroit à Rome aux. gens fages
la licence des Bacchanales, s’étendit jufqu’aux inf-
trumens qui retentiffoient dans ces orgies. Cicéron
reproche à Pifon ( /z°. 20& 22. ) Tufage des
cymbales , qu’on ne voyoit hors des fetes reli-
gieufes que dans ies mains des hommes mous 8c
efféminés.
C YM B IUM 3 coupe qui reffembloit à un navire,
cymbe 3 dit Eeftus.
CYME , en Æolie. kymaiûn & kymaioic. .
Les médailles autonomes de cette ville font :
RR. en argent.
C. en bronze.
O. en or.
Leurs types ordinaires font :
Un cheval entier ou à mi-corps.
Un vafe à anfe. k
Cette ville a fait frapper, fous l’autorité de fes
Préteurs, des médailles grecques en l’honneur
d’Antonin, de Commode , de Maxime, de Gordien
Pie , de Tranquilline , de Valérien., de Gal-
iien, de Sàlonine, de Sabine, de Né ron, de
Sévère, d’Alex.TSévère.
CYMODOCE, une des Nymphes que Virgile
; donne pour compagnes à Cyrène, mère d’Ariftée.
Le nom de cette Nymphe de la mer, ainfi que
•ceux des trois fuivantes, a pour racine le mot
Kvpci, q u i, en grec, défigne Y onde.
CYMODOCÉE 3 une des Nymphes qui durent
leur naiffance à Cybèle, lorfqu’elle transforma les
vaififeaux d’Énée en Nymphes de la mer: c’eft ella