
Dextans , mefure linéaire des anciens Romains
i elle valoir 9 pouces *££5 de France. Elle
valoir, en me Cure au même peuple , 1 ? dodrans ,
Ou i 5 bes,
Ou 1 f ïeptanx,
Ou 1 I fexunx ,
Ou 2 quincunx,
Ou 2 i triens ,
Ou $ | quadrans ,
Ou y fextans ,
Ou 10.onces.'
D s x t a n s , mefure gromatique des anciens
Romains. Elle valoit 603 toiles quarrées & 73 de
France, félon M. PauCton. Elle valoir , en me-
fures du même peuple, 1 7 dodrans,
Ou 1 7 beffis,
Ou 1 -, feptunx,
Ou 1 | fexunx,
Ou 2 quincunx ,
Ou 2 * triens,
Ou 3 7 quadrans,
Ou 5 fextans,
Ou 10 onces.
D EX TR A L E ( IJîd. x ix . 3 1 . ) , bracelet qu’on
portoit au bras droit.
DEX TR AT JO , tour que l’on faifoit à droite.
C’étoit une efpèce de culte particulier que les
Romains rendoient à leurs Divinités. Voyez Adora
tion .
. D E X T R O CHERI U M. Voye- Bracelet.
C ’eft ainiî que Capitolin ( Maxim, e. 6. ) appelle
le bracelet de la femme de Maximin , qui ne pouvoir
mi fèrvir que d’anneau pour fon pouce : Pol-
lice ha vaflo , ut uxoris dextrocherio uteretur pro
annulo.
D. I. Muratori ( 71 . y. Tkef. Infer. ) rapporte
l’ inlcriptîon fuivante, dans laquelle il croit que
ces deux figles lignifient Des. Ifidi, ou Diana
invicli, ou Deo inviclo , c’eft-à-dire > Soli mitkra .*
D. J .
AELIDIUS
HERMES
V . S. L. M.
D I A ov D IE y ou D E A D I A , nom d ’une
Divinité des anciens. La DéefTe Dia étoit
honorée chez les Sicyoïiiens & chez les Philia-
fiens. Elle étoit auffi connue & honorée des Romains
, comme il paraît par le fragment des inf-
criptions des frères Arvales , qui fe voit dans
Gruter ( p. cxvir & fuiv. > où elle êfi nommée
D e a Dr a , cinq fois (p. e x x & exxr. ). On y lit
que les frères Arvales lui offroient des facrifices
folemnels , qu’elle avoir un bois facré fur le chemin
ou dans la campagne d’Italie, Viâ Campanâ,
à cinq itades de Rome, apud. lap. v ; que les arbres
de ce bois ayant été frappés de la foudre, on y fit
des luftrations & des lacrifices polir purger le
lieu j & qu’on en planta d’autres. Dans une autre
infeription rapportée par Gruter ( pag. c x x iv ) ,
on voit auffi qu’ il y avoit près de ce bois un temple,
ou une falle, ou un portique, foutenu de
quatre colonnes, Tctraftylon , dans lequel les
Prêtres s’alfembloient, & où ils tenoient leurs af-
femblées-
Quelques Auteurs modernes a {lurent que la
Déeflè Dia fut auffi honorée en Gaule ; qu’elle le
fut fur-tout des Vocontiens , qui l’adoroient particulièrement
dans leur ville principale , appelée
pour cette raifon Dia Vocontiorum, aujourd’hui
Die en Dauphiné, dont le nom s’eft formé de
Dia. Ils fondent cette opinion fur ce que l’on
trouva, il y a quelques années, à Die* l’infcrip-
tion d’un taurobole offert à la mère des Dieux:
Ma t r i D eum magnæ ideæ. Ils ajoutent que
l’on voit à Die y fur l’une des portes qui retient de
l’ancienne v ille, une tête de boeuf fculptée fur la
clef de la voûte au-dedans de la ville j & qu’il y a
encore plufieurs bas-reliefs dans la même ville où
font reprélentées des têtes de boeufs & de moutons
avec des inftrumens pour la culture de la
terre. Tout cela rend la conjecture alfez plau-
fibîe.
Du relie , on ne fait qu’elle étoit la DéefTe Dia.
Quelques-uns difentqne c’ étoit Hébé, Déeffe de
la JeunelTe, fans en donner de raifons. Un Docteur
en Droit de B â le , nommé Sébastien Fe fd r ,
habile antiquaire, croyoit que Dia étoit la même
qu’O p s , ou Cybèle. Sa conjecture étoit fondée fur
ce que Cybèle & Saturne fon mari paffoient pour
les inventeurs de la culture de la terre & des fruirs
& que les frères Arvales étoient, comme il paroît
par le monument cité plus haut, Prêtres de la
DéefTe Dia, & que ces Prêtres, ainfi que leur nom
femble l’indiquer, étoient les faciifkateurs & les
minillres des Dieux qui préfidoient aux biens de
la terre ou aux fruits de la terre. Mais par la même
raifon, on pourvoit direqueDiaferoit Cérès à qui
l’antiquité fabuleufe croyoit devoir l’invention
des blés. Il y a même plus; car les frères Arvales,
comme nous l’avons dit en fon lieu, étoient Prêtres
de Cérès & de Bacchus ; ils furent inftitués
pour offrir leurs facrifices , & non pour le culte
de Cybèle.
D IA , femme d’ Ixion, & mère de Pirithoüs»
Voye% ÏXION , PlRlTHOUS.
D IA B A TH R A , efpèce de chaufîiire des femmes
Grecques. Pollux , Feftus , Nevius , cité par
Varron , nomment cette chauffure fans la décrire..
Plaute fait auffi mention des cordonniers appelés
diabathrarii ( Auiu.1. 1 il. y. 39 ) •> Tans en dire
davantage. Nous Tommes forcés de les imiter.
DIABL1N TE S , dans les Gaules. D iaovlos*.
Les médailles autonomes de ce peuple font :
RRRR. en argent. . . , . Pelier in.
O. en bronze.
O. en or.
DIACRIENS, une des faCtions d’Athènes. II y
avoit quelquefois trois faCtions dans cette ville, 3c quelquefois elles étoient réduites à deux. Lorf-
qu’il s’en trouva trois , c’étoient les diucrii , les
pedii & les paralii : le nombre augmentoit fui-
vant qu’il fe trouvoit des chefs. Les diacrii demandaient
le gouvernement autocratique , c’eft-à-
dire , le gouvernement des nobles ou des per-
fonnes diftinguées dans la république. Telles font
aujourd’ hui les républiques de Venife & de Gènes.
Les pedii inclinoient pour la démocratie, c’eft-
a-dire , pour le gouvernement du peuple, ainfi
qu’ il fe pratique dans quelques cantons de la
Suifte , & comme il étoit d’ ufage à Stifcsbourg,
lorfqu’elle avoit le titre de ville impériale ; car
alors il falloit pour entrer dans la Magiftrature de
la ville, être né dans la roture ; un noble qui au-
roit voulu y entrer , étoit obligé de renoncer à la
noblefTe : c’eft ce qui s’y pratique encore aujourd’hui
pour la Magiftrature de la municipalité.
D IA C T O R U S , furnom de Mercure, qui exprime
la fonction principale de ce Dieu, d’être
le meffager ordinaire de Jupiter. AiuKT«fos, envoyé.
DIADEME des Rois. On a donné fauftement
te nom à l’ornement de tête propre aux DéefTes,
à Junon en particulier, & aux Reines, qui s’ élève
en pointe fur le devant. Winckelmànn ne connbif-
foit à Rome qu’une feule tête avec de la barbe, à
la villa Albani, prife pour celle de Maffiniffa, qui
portât .»un diadème femblable. Il feroit impoffible
qu’entre un fi grand nombre de têtes de Rois ou
d’Empereurs qui nous font parvenues , on n’en
trouvât qu’une avec l’ornement appelé improprement
diadème , s’il eut été l’attribut diftinétif de
la royauté. Ce véritable attribut étoit le bandeau
royal. Voyez ce
DIADUMENE, celui qui fe ceint le front avec
un bandeau. Un des plus beaux ouvrages du fculp-
teur Polyciète', étoit fon diadumène. « U eft probable
, dit Winckelmann ( Hifi. de VArt. liv. 6.
ch. 2. ) , que cette ftatue a été fouvent copiée, &
qu’une figure de la Villa Farnèfe a été faite au
moins d’après une copie du diadumène. C’eft une
figure nue, un peu au-delTous de la grandeur naturelle
; elle fe ceint le front d’une bande qui s’eft
confervée ( chofe remarquable ) ainfi que la main
qui attache cette bande. Une petite figure toute
femblable , exécutée de bas-relief fur une petite
urne funéraire qu’on voyoit il y a quelques années
à la villa Sinibaldi, portoit cette infeription :
D iad um eni. Sur des bafés de marbre fervant à Forter des Candélabres antiques , confervés dans
églife de Stc Agnès, hors des murs de Rome ,
ainfi que dans la villa Bcrghèfe , on voit foitir
d’un fond de feuillage artiftement fait, des amours
qui s’attachent des rubans autour du front.
DJADUMÉNIEN , fils de Macrin. M a r c u s
O p e l i u s A n t o n i n u s D i a d u m e n i a n u s C æ -
s a r .
Ses médailles font :
RRRR. en or.
H y en a une au cabinet du R o i, & une autre
ail cabinet de Stc Geneviève, que Madame, mère
de M. le Régenr, avoit achetée.
RR. en argent j RRR. au revers Vides militum•
R R R. en grand module, avec la tête radiée.
RR. en G. B. de coin Romain.
R. en M. B.
RRR. en G. B. de la colonie de Berithe-,
RR. en M. & P. B.
RRR. en G. B. grec.
R. en M. & P. B.
II paroît que Patin a connu une médaille grecque
de»M. B ., avec la tête du Diadumeni en d’un cô té ,
& celle de Macrin de l'autre. Vaillant a donné un
médaillon grec de bronze de ce Prince. La médaille
de G. B. , de la colonie de Laodicée, a
pour légende: m. op. antoninos. nob. c æ s . 5
8c au revers romæ. fel. Elle fait voir que
le jeune Philippe n’eft pas, comme on le croyoit,
le premier des fils d’Empereurs à qui le titre de
Nobilijjimus ait été donné. On a plufieurs médailles
de ce Prince frappée dans le même module
à Sidon..............RR.
Le furnom de Diaduménien lui fut donné ,
félon Lampvidè ( c. 4 .) , parce que la membrane,
appelée vulgairement coiffe , qui enveloppe fou-
vent la tête des enfans à leur nai(Tance, ferra tellement
la tête du fils de Macrin, qu’on ne put la
rompre. Voyez pour l’explication du mot Diaduménien
, celui de Diadumène , qui a la même lignification
générale.
D IÆ T A , falle à manger des Romains. Ale-
xandre-Sévère en conftruifit ( Lamprid. c.. 16. )
plufieurs dans le palais de Rome, & leur donna
le nom de fa mère Mammée , Di&ta Mammea.
DIÆ TA R I I ( Ulpian. I. 2. jfi nauta ) / ceux
qui étoient prépofés dans les navires aux falles-à-
manger, ou plus exactement, à la diftribution des
vivres.
DIÆTARCHUS Domus Aug. , Officier pré-
pofé à la garde de la falle à manger des Auguftes.
DIA LIES , facrifice que faifoit chez les anciens
le Dialïs. Voyez B^Ial is .
Ce n’étoît pas tellement une néceffité que les
Dial'tes fufTent offerts par le ftamen Dialis, que
d’autres ne puffent les offrir. On voit meme dans
Tacite ( ann. lia. n i . cap. lvitI .) que s’il etois
malade ou retenu par quelque fonction publique,
les Pontifes prenoient fa place.
DIALÏS F LAM EN , Prêtre de Jupiter à Rctnev