ont la figure de b minu feules. Rarement s’abaif-
fent-ils au-deffous du îxe fiècîe.
Les D en forme de P , Q , O , 8cc. donnent la
Ve férié. Ses deux premières fous-fériés font marquées
au coin de la plus haute antiquité. L'une a
fa haüe à-peu-près droite , 8c l’autre courbée.
Elles' engendrent au moyen âge la 3e petite
fuite, dont les montans excèdent haut 8c bas j
c’elt le th Anglo-"Saxon, fouvënt (1) employé
fous les Rois Mérovingiens & Wifigoths, durant
les v ie 8c v u e ficelés.} 4« en Q 5 je en O , avec
un point central} 6e, préfqûe en coeur des bas
temps 5 7« , du moyen âge , à pàrifè détachée de
la haftè." * ’
La v i e férié en entier doit être reléguée au
bas temps, ire divifion, D Semblables à deux C
tournes à contre-fens} 2e, courbés en-défi us, aux
fùpëriêur de la panfe 5 3e , gra-
ar. une trâyerfe, horizontale,
préfente; dés ;D majufeuies à
moins nâr le bout
dues cm coupés p
La 'v ile férié
queue , notablement prolongée- en-défi us. 1 Détachée
au môntam, k fôiivent abaifiée 5 i ° . courbée
au-defliis.} 30. . s’élevant obliquement. Il eft
peu .de ces D. qui ne {oient antérieurs âu x* fiècîe.
Dé la v iiié font dérivés, ou plutôt c'.eft en elle
que font renfermés les D onciaux" ou ronds, Sc ies
curfifs des derniers temps. i Q. S'élevant par.
une queue plus droite que courbe , ils ne s’âbail-
fent pas au- deiTous du vn re fiècîe 5 2^. en'C tournés
à rebours, renfermés entre le v e & le Xie;
3®. encore anciens; tiennent toujours du C contourné
} 40. peu différens de nos d curfifs } 50. à
queue courbée en défius 5' 6°. à panfe fermée ,
relativement à ceux de là ire & 3e divifion 5 7°.
modernes, à panfe circulaire, furmontés de leur
queue j 8°. gothiques, anguleux-oü polygones.
La ixe comprend le d petit romain 5 i° . en forme,
d a ,* :2<?. femblabie à nos d d’impri-mérie. H
5'en trouve dans des inferiptioné d u iv e fièclé.
D A C E , îvakIa 8c D a c ia .
Cette contrée, réduite en' Province Romaine.,
a fait frapper dés médailles Impériales grecques
en l’honneur de Trajan.
Cette province •a fair frapper des médailles latines
en l’honneur de Philippe père , d’©tacrié ,
de Philippe fils", de frajan-Dèce* d'Herenniùs,
d’Hôftîlien , de Treb. GalluS ,' d'Emilien'V de
Gallien, de Valérien père.
Là Date eit reprêiêntée fur les médaillés en habit
dé femme , portant un javelot avec line tête
d'âne, marque de fa valeur. Lés anciens avoient
fait l'honneur à cet animal de l’appeler
; indomptable 8c on Lavoir dro ifidans
l’Orient pour la monture des Princes. Quelquefois
la Dace tient une tête de boeuf ou de cheval , à
catîfe dès trompettes paphlagonierinçs dont le
fon apprbehoit fort du cri de ces animaux. Elle
eft d'autres fois afiîfe fur une cotte d’armes, avec
(1) Le Blanc , mongôieî d’Efp. Çi de Pagofeert.
une. palme 8c une enieigne, pour défigner la valeur
de fon peuple.
. ^ 4 q QIJ£ ^ Les Daces furent gouvernés-pai;
leurs Rois particuliers jufqu’ à la fin du premier
fiècîe de notre ère. Le dernier fut Décébale, que
Trajan vainquit. Cette-victoire lui acquit le nom
de -Dacique, que nous lui voyons prendre fur fes
médailles à la feptième année de fa puiftance Tri-
bimitienne , l’année d’avant fon v e Confulat.
Imp. Gæs. Nerva T r a ja n o s A ug» G erm .
Dacicüs P. M. T r . P.- v i l . Imp. m l . Cos. ml*
Des. V. P. P dans Mezzabarba , p. 1 Ji.
DACTYLE , travers de doigt ; mefure linéaire
du Péloponèfe, de l’A ttiqué, dë la Sicile, de la
grande Grèce.
Elle valoit, en mefure de France, Jfooà de
pouce , félon là Métrologie de M. Paillon.
Dactyle ,. travers de doigt; mefure linéaire
de la Phocide , de i’ïliyrie., de la Theftaliey de la
Macédoine, delà Thrace, des Phocéens en Afie,
8c de Marfeille en Gaule.
Elle valoit-jî/feo de pouce de France, félon la
Mé trologie de M.;Ps u. on.
Dactyle , travers de doigt,; mefure linéairq 8c
itinéraire de l’Afie 8c de l’Egypte. Voye^ Es b a a .
Da c t y r r / efpèée de tlanfe grecque fort -en
ufage chez les Athlètes, dit Hëfychius.. . ;
Dactyle. Il compofoit avec i’iambé"la .quatrième
partie du Nome Py thien, fuivant Sïràbon."'
Dactyles. La conformité des cérémonies
religieufes , 8c le voifinagé , ont concouru
à faire confondre les Cabires avec les Dactyles.
Oh a même cru que ces derniers n’étoient
qu’ uiie portion des: premiers '-(Serai?. /.- x. p.J iTOi
quoiqu’on les ait regardés comme originaires
de Crète. La fource de cette erreur eft le fur nom
d’ Idëens , qui leur venoi't du mont Ida,eh Phry- r, & non de la montagne du même nom, qui
treuvoit dans Tifle^de Crète , où les D a Sty le s
ne furent jamais établis. L ’autorité de Sophocle
Schol. Apoll. Rhod. I. 1, v 1 1 2 6 ) , d’Ephorç
ÇDiod;f.L 64..) , de Strabon ( l. x. p.
'de Dibd'ofo de li'çiié (7/ù: v.-f: 64. ) ;■ 8c de SaTnt
Clément d’ Alexandrie ( Strom. /. 1 , p* 36è';ùj,• hè
permet pas de révoquer e.n doute ce que j ’avance.
A fiez fifmbldbîes asH JdBgl’èursde l’Artiê-riq-uevces
Dactyles de l’Afie cherchèrent d’abord à fe rendre
nécefiairesên exerçant, chez-un peuplé fauvage,
la Médecine, ils y etoient déVenUS'fi-habiles, que
leur nom défigna long-temps en Grece ceux qui
-proféffoienYcêt art'^'Hè'sy-àh. in‘V'où. Aotxiï.vXioç-}.
L ’incendie dès forêts dft'hfon't Ida; leur ayant découvert
des mineVde fer- ( Clénient Alex. Seront,
l, j. p. 420. ) , ils ehfe'ighèrént a le travailler
( Afarm. Oxçn. epoeh ïl.ty .du moins-unô tradition
générale leur j^tribuoit cette 'invention , dont
l ’époque étoit fixée fous le régné de Pandion ,
Roi d’Athènes , 1432 ans avant J. C. ( Ibid.. ).
On ajoutoit que l’invention de 1 airain leur etoit
encore due .( Diod. /. v. x . 64* )• l-^e pareils
fervices ne pouvpient manquer de leur attirer
une confidération qu’ils augmentoient par le
moyen des preftiges 8c des enchantemens. Anfil
pafioient-ils pour d’infignes enchanteurs, fuivatit
Phérécide 8c l’Auteur du Poème de la Phoronide
( Schol. Apoll. Rhod. I. 1. v. 1126. ) .
Ce fut par ce dernier moyen que les Dactyles
fe rendirent recommandablesnon-feulement
aux peuples de Phrygie , mais encore aux ha'oi-
tans de Samothrace. Diodore de Sicile raconte
qu’ils causèrent à ceux-ci la plus grande furprife
en leur montrant l’effet de leurs enchantemens
, 8c la manière dont ils s’en fervoient dans,
les initiations 8c les myItères. Cet Hiftorien
ajoute qu’Orphée lui-même devint leur difciple,
8c apprit.d’eux ces cérémonies {Diod. /. v . 1.
64. Elles dévoient être peu differentes de cefi.es
des Jongleurs ou Devins fauvages , dont l’initiation
confifte en des pratiques fimples, fur-tout
en des épreuves plus ou moins fortes, exigées
des afpirans. Les conquêtes de Séfoftris dans
l’Afie 8c dans la Thrace, y répandirent le cuite
égyptien. Les Cabires 8c les DaByles ne purent
éviter de s’y conformer , 8c d’adopter même
une nouvelle doctrine.
Jufqu’alors les Dactyles , comme le relie des
Pélafges, avoient adoré le ciel 8c la terre.. Couronnés,
de branches de chênes, ils facrifioient
à cette dernière fous le nom de Rhée 5 c’cft
pourquoi ils pafsèrent pour les Paredres, ou afiil-
tans de la Mère des Dieux (. Apoll. Argon. I. 1.
v. 1 123-2y. Demetr. Sceps , & Ménard ap, Schol.
in H. £.). Leurs Autels n’ étoienfr que des pierres
amoncelées fans art , auprès defqueiies ils fe raf-
fembloient pour honorer Kelmis, le grand Dem-
nameneus 8c le puiflant A cmon/ ( Schol. Apoll.
Rhod. I. 1 , v. 1 12 ..) , q u i, dans la fuite, furent
pris pour des DaSlyles , comme les Divinités de
Samothrace l ’avoientété pour des Cabires. L’explication
s’eft fervi du genre mafcidin, parce que le Ciel
8c la ferre étoient repréfentes l'un 8c l’autre
dans les myftères cabiriques, avec la marque
des deux fexes, comme on le voit d,ans Varron-,
On lit dans le Lexique d’Hefychius, que ICel-
mis~ étoit également le nom d’un Dactyle Idéen,
8c celui d’un enfant. Kelmas fignifioit la peatr
d’un faon. Ces mots étoient donc relatifs à la
tendre jeunefîe de Cadmille de Samothrace, 8c
de YIacchus d’Eleufis, repréfentant tous deux
YHorus d’Egypte.. Comme eux , Kelmis en aura,
été l’image. Cette conjecture a d’autant plus de
fondement, que dans les autres noms que Pau-
I fanias donne aux Dactyles ( Eliac. 1. c. v i t . ) ,
' on trouve ceux de Jafion , c’eft i’ Iacchus des
Crétois 5 de Priape ( Lucian. de Saltat. §. 21. ) ,
à caufe du Phallus- qui lui étoit confacré 3 enfin
de Poeonius, ce même Iacchus, c’eft-à-dire ,
Dionyfius ( Hefyck. in h. v. ) , fuivant les profanes.
de ces trois noms fert à le prouver.'
Dans l’ ancien langage des Grecs , Acmon figni-
fioit le Ciel ( Hefych. 8c Etym. Magn. in h. v. )>
Le mot Damnameneus fubfifte en partie dans
ceux de Damna , nom que portoit Céres a Epi-
daure ( Herpd. L v. c. Lxxxri. ) , 8c de Domna ,
qu’avoic Proferpihe àCvzique ( P c lier in > Recueil
des Médailles, t. n ï . pl. 132. ). Cette ville éroit
peu éloignée du mont Ida , féjour des Dactyles^
où- ils honoroieht la Terre , en lui donnant vrai-
femblablement l’épithète de Damna ou de Damt-
namenea , puiiTante, laquelle fe trouve dans le
fragment de la Phoronide. On fait que.les Poètes
anciens mettoient quelquefois un genre pour
l’autre ( V^id.Thèon. adArat. v. 19 , Peiit-^
être encore que l’Auteur de ce dernier Ouvrage
Hercule. 8c Epimède ne font entrés dans
cette nomenclature, que pour défigner la force
8c la prudence , ^qualités d’Acmon , le Ciel. Idas
8c Acéfidas font 'd e fimples épithètes ou fur-
noms relatifs aux lieux qu habitoiént les Dactyles.
Ce ne fut qu’à l’époque de l’introdu&ion du
culte étranger, que Kelmis prit place parmi les
Divinités Daityliques , comme Cadmille parmi
celles de Samothrace.
A cette époque enduccédn une troifième , celle?
de l’apothéofe. Acmon , Damnameneus & Kelmis
forent alors regardés , fuivant Stéfimbrote dans
fon livre fur les Myfteres ( Etymol. Màgn. in v.
• iJV/or) /"comme fils de Jupiter 8c de la Nymphe
Ida, parce que ce Dieu ayant ordonné à fes nourriciers
de jeter derrière eux de la poufiiere'du mont
Ida , il en naquit les Dactyles Idéens. Cette fable
allégorique ,, qu’on expliquoit aux initiés , n'etoit.
~pas la feule. Une fécondé faifoit naître tes mêmes
DaSlyles de l’impofition, des mains .d’Ops ou dô;
la ferre fur le mont Ida , lqrfque cette Dée-fie
alla fe 'réfugier dans Tille de-Crète {piomed. de.
Orat. & part, Orat. p. 474. ) . L ’àllégo.ic eft fon-
fible : en reconnoifiance de leur invention., ks-
premiers/nabitans de l’ Ida parvinrent .dans la fuite
aux honneurs divins (Diod. L v- 1 64. ) , 8c
finirent par être regardés comme des Lares ou
Divinités particulières j mais, leur culte ne fut jamais
aufti étendu que celui des Cabires métamor-
. phofés en Diofcprides, à.caufe, fons doute, du crédit
qu’àvoient déjà ces derniers." Le fort des Dac~
1 tyles reffembla davantage à celui des Curètes
L( Hefiod. ap.- S trait. L x. p. 32J. ). Voye^ Cü-
RITES , CoRYBÀ NT ES & IDEEHS.
( Cet article eft tiré des Recherches fur les
Myfteres du Paganifme, dé M. le Baron de'Ste/
Croix ).
DACTYLIOMANCIE forte de divinarion
qui fe faifoit par le moyen de quelques anneaux
; fondus fous l’afped de certaines .co.nftellatiaas /