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latins. C'étoit aufli un furnom de Jupiter. Voye%
Éleuthéries.
ÉLEUTHERNA , en Crète. EAET0 EPNAU2N.
Les médailles autonomes de cette ville font :
JR. en argent.
RR. en bronze.
O. en or.
Cette ville riales grecques ae nf aTiht ofnrnapeupre rd dee Ts ibmèérdea.,illes impéÉLEUTHÉROPOLIS
, dans la Paleftine, EAET0 EPOnOAIT{2N.
On a une médaille impériale grecque’ de cetre ville , frappée en l’honneur. de Julia Domna.
~réEfiLdoEitU aTuHx Oa,c conuomch emdeen sL ucine, déefle qui Eleutho 3 Illithyia ,
ucina. Ce nom ne fe trouve que dans' Pindare 5
( Oiymp. od. VI. ) où le fchol-iafte de ce poète
lui donne pour fynonime êite&oix, Illitkyia j ce qui montre qu‘Eleutho eft la même chofe que la déefle Illithyie ou Lucine. Aulli Pindare n'en parle-t-il que pour marquer qu'elle préfidoit aux couches. Ç'efl Apollon, félon lui, qui l’envoie a celle d'Evan.e , avec les parques. Le feholiafte creumrearr qàu ela qumeè rcee unne hfueut rpeuasx feenuflaemnteenmt penout,r mpraois
nenatcioornes ,p oduer bdeolnlense rq uà alli'teénsf.ant de nobles incliCe
mot vient d'èp#«^«« ou d'eAteS-«, verbe
inufité, qui lignifie je viens 3 parce que cette déefle étoit cenfée venir à propos pour fecourir les femmes
en couche, Ç’efl peut - être la mefure du vers qui a forcé le poète à créer ce mot, & à l'employer au lieu d’ILlithyia j car on ne voit apiollienutr sq.u '(i l Dfiuctt ioenn. Turféavgoeu,x . &) qu’il fe trouvât
E L IC A TO R E S .X T . . . . . jELICES i Les latins appelaient eUces
les grandes conduites d'eau, & êlicatores les infpeétions de ces conduites.
EL1C1VS 3 furnom latin de Jupiter. Voyei
J u piter .
-chÉanLfoInN oEu, à nl'oamir pqaurtei cluelsie rg raeucsx dtioflnenraoniednst. à la
ÉLIS, dans le Péloponnèfe. haeiûn.
# On a des médailles impériales grecques de cette ville , frappées en l’honneur d'Hadrien , de M. Aurèlej de Sévère a de Caracalla»
ELP
Pellerin en a publié une médaille de bronz#
autonome ,* avec la légende EAEIAI&N.
ELISE. Voyeç Didon.
ÉLISÉE. \ T, \a
ELISIEN. ƒ Fo* ‘ ï É1YSIEN’
ÉLISSA , divinité des carthaginois, qui hono-
roient fous ce nom leur fondatrice Didon. Voye[
D idon.
E L LOT ID E . \ t/- S H e l l o t i d e .
ELLOTIÉS ƒ Voye*- i H e l l o t i e s .
É LO É IM , Sanchoniaton, cité par Eufèbe, met
cette divinité au rang des grandes & des principales.
( Pr&par. evangel. )
ELOGIUM. \ t i • j
EAAonoN j Les *atins donnoient au mot
elogium une lignification beaucoup plus étendue,
& fouvent très-différente de celle que nous y avons attachée : ce mot lignifie quelquefoiscaufe ,
motif d’ un arrêt, chef d’accufatibn , mention
injurieufe. C'eft ainfi que > dans le droit écrit,
la raifon que le père apporte dans Ion teftament,
pour exhéréder fon fils, eft appellée elogium. Si
un fils fait dans fon teftament un éloge infamant
& injurieux de fon père, pour l’exhéréder,, le
teftament eft nul & invalide.
De plus, elogium étoit prefque fynonime à *titu~
lus, quand on partait des monurnens; & alors
il répondoit à notre mot générique, infeription.
Suetonev( Calig. c. 24. ) l’emploie dans ce fens :
très gladios 3 in necem fuam pr¶tos Marti ultori%
addito elogio , confecravit. Sous les ftatues des
. cochers du cirque, devenus célèbres , on gravoit
un elogium 3 qui apprenoit le nombre & l'efpèce
de leurs victoires. Elogium eft quelquefois une
épitaphe. ( Virgil Cul. n. 410. )
His tumulys fuper inferitur : tum fronte locatur
E lo g ium ...........
Lorfqu’un écrivain parle des femmes publiques,
elogium eft l’ affiche qui contenoit leurs noms &
le prix de leur proftitution. ( Tertull. dejpect. c*
17. ) S’il parle de l’ appel des juges aux empereurs,
elogium étoit l’accufarion renfermée dans
l'écrit qu'on leur préfentoit.
ÉLPE, fille du Cyclope Polyphème , fut en-
I levée, félon Diodore, par Ulyffe. Les leftrigons ,
>alliés de Polyphème , l’ arrachèrent, à Ulyfle , Ss
la rendirent à fon père. Voye[ P o l y p h è m e .
t E L PH ÉN O R , fils de Chalcudon, de la race
E L Y
de Mars , ( Homer. Odyf. 10. ) commandoit au 1
flège de Troye les belliqueux Abantes d Eubee, j
qu’il avoit amenés fur quarante vaiffeaux. Les !
fils de Théfée l'y accompagnèrent comme de amples
particuliers.
ELPIS , famien, bâtit dans Samos un temple
à Bacchus, qu'on appella Bacchus'a gueule béante ,
par aliufion à un événement .fingulier que Pline
raconte en ces termes : «= Elpis ayant aborde
« eu Afrique étant defeendu à terre, trouva
m un lion qui, la gueule béante, fembloit le
« menacer : il grimpa fur un arbre en invoquant
»’ Bacchus : ( car on'a ordinairement recours aux
» voeux quand l’efpérance s’évanouit.)Le lion qui
w^auroit pu facilement atteindre Elpis , ne courut
pas après lui > mais il vint à pas lents fe cou-
*> cher au pied de l'arbre, ouvrant toujours fa
03 grande gueule, non pour l’effrayer, mais plutôt
« pour l’exciter à compafiion. En voici la caufe :
33 mangeant avec trop d’avidité, un os s’étoit
>3 fiché entre fes dents, l’empêchoit de manger,
03 & il étoit fort tourmenté de la faim. Cet ani-
*> mal regardoit Elpis, qui demeuroit expofé à
»» fa fureur, s’il avoit voulu lui nuire, & il
3» fembloit le fupplier de lüi tendre une main
»3 officieufe. Elpis3 retenu par la peur, & plus
°3 encore par l’étonnement,, fut quelque tems
93 fans fe mouvoir î mais il defeendit enfin > alors,
»3 le lion s’approchant de lu i , lui préfentant fa
»3 gueule ouverte, il arracha l’os. 'On raconte,
»> ajoute Pline , que , pendant tout te temps que
“ le vaifleau d'Elpis demeura fur la côte , le lion
»> reconnoiflant ne manqua pas de lui apporter
» fouvent quelque pièce de gibier ^
Elpis , nom grec de l'efpérance. Voye[ Esp
é r a n c e .
É LU L , fixième mois des hébreux. Il répondoit
en partie au mois d’août, & en partie au mois
de feptembre.
ÉLYM E . Athénée penfe que la flûte appellée
de ce nom, n’étoit pas différente de la flûte
phrygienne. Il rapporte encore que Yélyme inventée
par les phrygiens, fuivant Juba, avoit
été furnommée Saiicalienne, à caufe de fa grof-
feur qui égaloit celle des fcytales des laconiens.
Voye1 Sc y t a l e .
Héfychius appelle élyme la partie de. la flûte
à laquelle tenoit la glotte.
Pollux dit que Yélyme étoit de buis.
' É L Y R U S , en Crète, ea y pion .
Les médailles autonomes de cette ville font ï
RR. en argent,
E L Y S°7
RRR. en bronze. Hunier.
. O. en or.
Leurs types ordinaires font ï
Une abeille.
Une tête de bélier.
Une chèvre.
ÉLISÉE , ou champs llyféts ; c’é to it, dans
la Théologie des anciens, la demeure des âmes
juftes après la mort. L à , dit Homere ( Oayjj. 4. )
les hommes mènent une vie douce & tranquille :
les neiges, les pluyes, les frimats n y defolent
jamais les campagnes : en tout temps on yje.pire
un air tempéré ; d'aimables zephirs qui s elevent
de l'Océan, rafraîchiffent continuellement cette
déücieufe contrée. L à , dit Virgile ,(.Æ n. 6. )
règne un air put, & une douce lumière elt répandue
furies campagnes: les habitans de ces lieux
ont leur foleil & leurs alites. Hefiqdedie Pindare
ajoutent que Saturne eft le fouverain des champs
êlyfées, qu'il y régné avec fa femme Khea, K
qu'il y fait régner le fiècle d'or, qui a ete U
court fur la terre. Homère & Vîrgile n y admet-
tent que des ieux innocens , & des occupations
dignes des héros qui les habitent. Dans le poete
grec, l'ombre d'Achille fait la guerre aux betes
féroces; & dans le poète latin, les héros troyens
s'y exercent à manier des chevaux, a faire des
armes, au combat de la lutte : les uns danfent,
les autres récitent des vers. Mais les poetes voluptueux
y font trouver des occupations & des
plaifirs plus conformes à leurs inclinations. En
quel endroit du monde étoit cette demeure fortunée5
Sur cet objet les anciens netoient point
du tout d'accord. Les uns placent les champs
élyfées au milieu des airs ; d’autres dans la lune
ou dans le foleil; d’autres dans le centre de la
terre ; Platon dit qu’ils font fous la terre, c elt-
à-dire, dans l'hémifphère de la terre diamétrale-
ment oppofé au nôtre, ou aux antipodes. Homère
les établit à l’extrémite de là terre i d autres
Veulent que ce foit dans tes lues del Océan,
qu’ ils appelloient fortunées, & que nous croyons
être- les Canaries, peu connues alors î enfin chez
quelques-uns c’étoit le charmant pays de la Be-
tique C aujourd’hui la Grenade ) ou les phéniciens
avoient fouvent voyage, & qu ils trou-
voient un pays admirable, arroféde fleuves, de
ruiffeaux & de fontaines, entrecoupé de plaines
charmantes, de bois & de bocages enchantés ;
les montagnes enfermant des mines d'or & d'argent
& la terre fourniffant abondamment tout
ce qui eft néceffaire à la vie. Comme ils ne con-
noiffoient rien de plus beau , Ils fouhaitèrent cl y
faire un éternel féjour, & fournirent peut-etre
aux grecs la première idée de leurs champs, eiy-
lèesi oa dit peut-être; car des favans ^rétendenc
S f f ij