
dans la fureur contre Domuien on avoit aufli
renverfé & brifé cette .ftatue. La tête détachée
fut trouvée beaucoup plus avant fous terre , &
par cela même beaucoup mieux confervée. Cette
ftatue , que le cardinal Alexandre Albani a fait
rertaurer, fe voit aujourd'hui avec plufieurs autres
ftatues impériales, fous le grand portique de fa
ibaifon de campagne ».
P O M IT IL L E ( Flavie ) femme de Vefpafîen.
D i v a D o m i t i l l a A u g u s t a,
Les médailles font :
RRR R. en or.
R R R . en argent.
Unique en médaillon d’argent fourré & latin,
dans un cabinet de Paris.
R . en G, B. fa tête n’.y eft pas.
RRR. en P. B. grec d'Égypte.
, D O M 1 T I U S D O M 1 T 1 A N U S , tyran en
Egypte fous Dioclétien.
X . D o m i t i u s D o m j t i a n u s A u g u s t u s .
Ses médailles font :
O . en ors on n'eft pas affurë d'en avoir en
argent.
RR. en M. B. latin.
RRRR. en petits médaillons, ou M. B. d'É-
gypte.
Le P. Banduri en rapporte une médaille d’argent
; mais elle n'eft pas. certaine. [
D O M N A ( Julia ). Voyez JuLIA.
D O M U S. Voyez M a i s o n .
D O N A T A 3 époufe de Poftume.
J uzia D o sâ t à- A u-gustaI
Ses médailles > telles qu'on les rapporte, font?
RRRR. en or î elles repréfentenf d'un côté
la tête de Julia Donata, & au revers les tetes
des deux Poftumes en regards , avec la légende 3
SALUS PROVINCIARUM.
On ne connoît point dé véritables médailles
de cette princefle , quoique Banduri en ait parle«
D O N A T IK * 7^ } Le dona,!f “ oit !e don
qu’on faifoit aux troupes à l'armée, comme le
congiaire étoit celui qu’on faifoit au peuple. Sau-
maife, dans fes notes fur l'endroit où Lamprî-
dius ( vie d'Elagabale') dit qu'Elagabale fit un
donatif de trois pièces d'or par tête , c'eft à
dire, à chaque foldat, remarque que c'étoit la
fomme ordinaire & légitime du donatif. Gafaubon
( dans fes notes fur la vie de Pertinax par Capitolin)
raconte que Pertinax promit jufqu'à
trois mille deniers en donatif à chaque foldat ;
c'eft à peu près deux mille cinq cents livres de
notre monnoie. Le même auteur écrit que le
donatif légitime montoit jufqu'à vingt mille deniers
i qu'on n'avoit guère coutume d'en donner
moins, fur tout aux foldats prétoriens > que. les
centurions avoient le double, & que les tribuns
& les commandans avoient deux fois autant.
Capitolin (dans la vie d’Antonjn P ie , ) parle en
effet d'un donatif devingt mille deniers, promis
à chaque foldat du^amp prétorien. (Notes de
Cafaubon fur cet auteur & fur Suétone dans
Jules )*
DO N S militaires ( dona militari a. y*
Voici une épitaphe confervée à Rome z dans
la maifon de Carlo Giorgi , & trouvé près de
Nettuno.
. R. E Q V I T . R O M . . | ; . . g | 7 g . / . g g . X V I R
. L I T I B . I V D I C . Q V A E S . | . R . P R O V 1 N C I A E
. R E T A E . ET. ' C Y R E N A R . . . . . M P. Y E S P A S I A N I
. AECARIS. A VG. LIG . X. PRETENS. . . . DONlS. MILITARIBVS*
. b . im p . V e s p a s ia n o . C a e s a r . . . . . . T . C a i s a r e . A y g . F.
, ELLO. I VDAlCO. CORONA. MYRAL1 VA1LARI. AYREA. HAST1S. PVRIS.
. EXILLIS. DVOBVS.'TR. PL.PR. LEG. PROVINC. PONTI. Et . BITHYNÏAE*
. A E C I N I A . A . F. L A R G A V X O R. E T
. R C IA . A . F, P R I S C I L L A . F I L I A . F E C E R V N T .
Elle fait l'énumération de prefque tous les
dons militaires que les généraux donnoient pour
récoïnpenfe aux foldats qui s'étoient diftingués
par quelqu'endroit. Pour les connoître tous, il
faut joindre à ceux-ci les colliers , torques , les
anneaux que l’on portoit au bras, armilU3 les
phalera 3 & enfin la double ou triple paie.
Lorfqu’un général triomphoit, il les diftribuoit
à fes troupes dans le cirque de Fiaminius.
On les portoit attachées à des piques devant
le cadavre du mort dans les funérailles.
D O R A , ville de Phoenicie. A&pieûn 8c Aûpa
8c A&PEITON & AÛPITEITON.
Ses médailles autonomes font :
RR. en bronze.
O. en or.
O . en argent.
Cette ville a fait frapp’ér des médailles impériales
grecques, avec fon époque , en l'honneur
de Vefpafîen, de Trajan, d'Hadrien.
D O R C A D E . La chèvre fauvage, ou la gazelle,
appellée Dorcade 3 étoit révérée à Coptos,
On montroit des dorcades dans les jeux a
Rome , & les fpeCtateurs fecouant tous à la. fois ;
leurs toges, s'amufoîent à les effrayer & à les
faire courir de tout côté. Martial fan mention
de cet amufement puéril en parlant d une Dorcade
± dont. on devoit faire préfent à un enfant
pour i’amufèr. [ I . 1 3.,5>B ) . ,
Delictum parvo dorj.abis dorcadd nato : :
Jaclatis folet hanc miitère turba togis.
DORER. Voyez Dorure.
DO R IEN . On attribue l'invention du mode
dorien à Thamiris de Thrace, qui ayant eu le
malheur de défier lés mufes & detrre vaincu,
fut privé par elles ,de la lyre & dés yeux. Pollux
( Onomaft. I. IV . ch. ,10 ) dit que l'harmonie do-
'■ rïenhe eft au nombre de celles dontl fe fervent
les joueurs de flûtes. Probablement harmonie fi-
• gnifie ici autant -que mode. X ^ ^ .M ode. Peut-
■ etrè encore que Pollux en ten d ic ip ar; harmonie
autant que genre; ce qui peut donner du poids à
• cetfè conjecture , c'eft que dans la même phrâfei
; il pa*le d'une harmonie fmthonique -y qu'Ariftide
:Quiritilien parle de fix genres anciens, parmi; lefquels
fe trouvent le dorien, lephrygien , le ionien ,
& le lydien , qui font aufli dans Pollux 3 8c qu'il,
n'y a pas eût de mode jïnthonique , au lieu qu'il
, y avoit un genre fmthonique.
Le mode dorien étoit un des plus anciens modes
de la. Mufique dès grecs , & c'étoit le plus grave
ou le plus bas de ceux qu'on a depuis appelles
authentiques : on pourroit repréfenter fa fondamentale
par notre C — f o l— ut.
Le caraCtère de ce mode étoit férieux & grave ,
mais d'une gravité tempérée , ce qui le rendoil
propre pour la guerre & pour les fujets de religion.
Platon regarde la majeftédu mode dorien Comme
très-propre à conferver les bonnes moeurs, &
c'eft pour cela qu'il en permet l'ufage dans fa
république. Il s'appelloit dorien, parce que enfichez
les peuples de ce nom qu'il avoit d’abord
été en ufage.
DORIPE , femme d’Anius. Voyez Anius.
DORIS , fille de l’Océan 8c de T hé tis , époufa
fon frère Né ré e , & fut mère de cinquante N é réides.
C'eft une des divinités de la mer. Voyez
N érée. ■ :
D oris eft aufli une des cinquante Ne'réïdes.
ÙORMITIO. <- es mots ^ fisnent des
épitaphes de chrétiens, qui les employoient à
la place de mortuus & de mors. En voici quelques
exemples tirés du recueil de Fabretti ( f , 552. )
p | C T O R A
Q U A E ‘V I
X I T A N N O S
X Y I I I. E T M.
Y I I 1 I. D E P . D I E
1 D Y S. O C T . D O R
X I T , IN PACE.