
loco fimulacrum etti dedicatmn (fi. St eut locüm in
fut» figèrent eandeiam , candelabrum appellatur *
ita in quo ponerent Deum, nominal um delubrum.
Les anciens ctoienj: clans l’ ufage de confacrer
aux Dieux leurs vieilles armes ou celles qu'ils
avolesc enlevées aux ennemis* & de les fufpen-
dre aux piédeftaux des ftatues ou aux murs qui entouraient
ce^ ftatues, c'eft-à-dire , aux murs de
l’intérieur des temples.. O r , non? voyons Horace,
Suétone Se d’autres Écrivaius Romains appeler
délabra les murs auxquels on avoit fufpendu des
armes & des dépouilles. 11 eft donc évident que le
mot délabrant défignoit l’endroit le plus fecret*
le plus myftérieux des temples anciens. Horace
dit des temples de Carthage ( n i . Od. j. tS. ) :
. . . . . . Signa ego Punîcîs
Ajfixa delubris *. é* arma
Militibus fine code f dixit *
Dirçptd' vidi.
E t Suétone dit aufli du temple de Mars ( Vitsi. c.
c . .1. 1 ) t Striclum drvi Julii gladzum tenens * devra
ci um delubro Marris.
Ces diftinâions le perdirent dans la fuite * &
Ton employa indifféremment les mots templum*
delubrum * l'un pour l’autre.
Le delubrum d’Apollon etoit vers le portique
d’Oétavie * près du cirque Flammius C PHn-
x x x vt. 5 .) : Ad OciavU porticum Apollo Phi-
lijci Rhodii in delubro fiuo. La llatue etoit 1 ouvrage
de PhiîifcHs de Rhodes.
Le delubrum de Cn. Domitius * place dans la
neuvième région* renfermoit plufieurs ouvrages
du célèbre Scopas , tels que les ftatues de Neptune*
deTnétis* d’Achille* des Néréides* des Tritons
( P lin. x x x v t. y. ) : In maxima dignatione Cn.
Domiiii delubro in circo Flaminio Neptunus ipfie *
& Thetis & AchAtles.......
Le delubrum de Jupiter Stator * -placé dans la
région du cirque de Flaminins * par Macrobe
( Sat. n i . 4.) * étoit peut-être le meme que celui
de l’article précédent.
Le delubrum de Junon-Sofpita * placé dans la
dixième région * près du temple de la mere des
Dieux, avoit été dédié aux Calendes de Février.
Il n’exiftoit plus à l'époque où Ovide éçrivoit fes
Faftes ( il. 55O £
Principio menfis PhrygU contermina matri
Sofpita delubris dicitur aucta novis.
Hune ubi fiantyrillis * quarts > fiacrata IC.alen.dis *
Templa Dea ? Longo proeubuere die*
Rufus place le delubrum des Lares dans la huitième
région.
Le delubrum de Mars Gradivus. T emple.
Le delubrum de Minerve- Capita étoét. au bas du
Jdont-Coelius * nou loin de remplacement qu’oceupe
aujourd’hui l’églife de S^ Grégoire. Voyeç
Minerve. - . t ■ Il y avoit un delubrum dans le palais des Ce fars
(; Plin. xxxvi.. y. ).. .
Le delubrum de Vénus * placé dans la voie fa-
crée * eft compté par Marcellin entre les endroits
de Rome les plus dignes d’admiration.
Le delubrum de Vcfta étoit dans le Capitole.
Tacite parle de fon incendie^ Annal, xv. 41. i. )•
DÉLUGES de Deucalion & d’Qgygès ^oye^
leurs articles * & de plus celui de Xixutrus,
D ÈM A R CH EX AS IU S , c’eft-à-dife *. Tribu-
nitierz 3 nom du cinquième mois des Cypriots 8c
des Paphiens ( J uni us L. de anno & Menfibus. ) .
Dans les notes fur Bède * il eft pris potn le
fixième mois* 8c on l’appelle Diamarplexios C eft
une erreur * de même que le Diamarchefiagius du
Darium hifioricum Hcnrici Pantaleonis. Le Pere
Hardouin prétend qu’il faut dire
( Faor. Menol. p . 63.%
DÉMARCH1E. On appelait abfi différentes,
intendances partagées félon les quartiers de la
ville d’Athènes & des bourgs de l’Attique* à la
tête-defquels étaient des Magiftrats appelés Démarques';
te hpoi * peuples* & «p#« > Principauté.
'
DÉMARQUE *' Magiftrat * chef d’un peuple *.
c’eft-â-dire * d’une contrée de la campagne. Les;
Athéniens aivifoient la campagne en certaines; contrées*
qu’ils a p p e i o i e n t * demi *. c eft- à-dire
peuples. Ils établiftbient dans chacune de ces contrées
un Magiftrat appelé Avpaû%e.ï. , démarque * de
ùtftosx peuple * & de &jj0 * gouvernement. Le nom
du Magiftrat eft forme de ces deux mots.
DÉMÉNAGER. Voyei C hanger de raaifon.
DEMEN SUM. Voyei No u r r itu r e & Ra t
io n .
DEMET bR * \ nom _ue les Grecs donnoient
AHMHTHP * j . . , ,
à Cérès * 8c que l’on croit avoir ete mis pour
Géméter * mère de la Terre. Oeil auili le même que
Damater.
D EM E T R I J S , en Theffalie. AB.mhtkieom.'
Les médailles autonomes de cette ville lotit t
RR'R. en argent.
RR. en.hronze.
O. en or. , ; :
Leur type ordinaire eft une proue de vaifleau.
R i v i r i u i , en Aflyrie. AHMiiTEiEQN.
M. Combe attribue à cette ville deux médailles
antotiotnes de bronze , avec la. légende ci-délia.s.
DÉMÉTRIES, fêtes de C è ih ^nommées en
grec ûwurpi, félon lè témoignage d'Hëft'ctaus fe
(le Foiljix i. Onoma[î, i\ I . Ceux qui les. céle-
D E M
ferotent fe frappoient avec des fouets comptées
d'écorces d'arbres , 8c qu’on appelât Eafoldus
( Dccad. 12. Jeft. t- ) , citant le _livre
de Diodore de Sicile , dit que les dçmetnes le ce-
lébroient le jo du mois Mumchion. Il y avoir a
Athènes des fêtes de même nom, mltituees en
l'honneur de Démétrius Poliorcètes ( Athemt,
l. h .). C'étoient lés mêmes quenelles qu on nom-
moit auparavant Dionyfiennes . auxquelles elles
avoient fuccédé. Cette folemnité arrivoit le treizième
jour du mois Munychion , qui fut dans la
fuite appelé Démétrion [Plut, in Demetrw. Diod.
S i cul. L iS . Eufiath. Iliad. ).
DÉMÉTR1US 1 3 Poliorcètes, Roi de Macédoine.
AHMHTPIOT.
'Se s médailles font :
R. en argent.
O. en bronze.
Unique en or. . . . . .. Eckhel.
D emé trius II * Gonatas * fils d’Antigone,
Roi de Macédoine.
Ses médailles font :
C. en bronze.
O. en or..
O. en argent.
Démé trius I , Dieu* Philopator, Soter; Roi
àc Syrie, b a s ia e û z ahm h t pio ï.
Ses médailles font :
C. en argent.
C. en Bronze.
O. en or.
Démétrius II * Dieu * Philadelphe» Nicaear?
Roi de Syrie.
Ses médailles font :
C. en argent.
- C. en bronze.
O. en or.
D émétriüs TII, Philopator,, Evetgetes, Cal-
iîilicus ; Dieu , PhilometorSote r : Roi de Syrie.
Ses médailles avec les titres de Philopator ?
Ev.ergetes * Callinicus * font i
RRR. en bronze.
Ses médailles avec les titres de -Pieu j Philo-
metor , Soter 3 font :
RRRR. en argent.
• RRR. en bronze-
O. en or.
:DEMI-DENIER, monnoie ancienne de l'Egypte
& de.l'Alïe. CoycjiRÉBXiTE.
DEMI-DÉESSES. Tonte la Grèce étoit remplie
de demi-’Dieux & de temples , érigés en leur
honneur ; mais dans' toute l’hiftoire Grecque il
n’ eft fait mention que d’une feule derni - Déejfp.
Voye^Em ith Ée.
DEMI-DIEUX. On appeloit ailift les. Dieux du
ocoiül ordre j qui tiroient leur origine.des Dieux:
D-E M 3 59
tels étoiént les hommes illuftres de la.Grèce, Hercule
, Caftot & Poilux j Efculape, E nte, &c.
DEMI-MÉDIMNE, Trimodios, mefure Pythi-
que pour l’arpentage. Elle valoir, en mefure de
France , d'atpens, félon M. Paufton ( Métrologie).
Elle vitloit, en mefures anciennes,
3 hedles,
Ou 6 hémiheéleSo
Ou ioooo .coudées médiocres quarrees.
DÉMODOCUS. C’eft le nom de ce Chantre
q ui, dans Homère , chante en préfence d’Üiyife
& d’Alcinoiis les amours de Ma'rs & de Vénus.
Les Mufes, dit Homère, l'avoient privé de la
-vue, en lui donnant l'art de chanter.
On voit fur une pâte antique du cabinet de
Stofch un vieillard courbé fous le poids des an-
nées* avec une longue barbe * jouant de la lyre.
Winckelmann croit , avec raifon, y reconnoitre
Démocloque, le chantre du Roi Alcinoüs , dans
{ Odyff. 0. v. 63. 64.) le portrait de qui Homère
s'ellpeint lui-meme. Démodoque étant devenu parla
fl célèbre ,11 aura été fans doute un des fu;etï
favotis des anciens Artiftes. La même collection
.renferme une cornaline fur laquelle lin vieillard
eft affis, jouaui de la lyre ; derrière lui une femme
eft appuyée fur le do£ de fon fiége pour l'entendre.
D'après la conjeSure, expofée tout-à-l’ heure,
on ne peut trouver de difficulté à reconnoitre fur
ccttc piene le même (ujet * car tout s accorde
avec Homère. La Mufe * dit-il * aimoit Démodoque ç
T a» ts-tfï Mfivs'lqÙMve Pion Pà'/ct6bv re Kctxct tê.
Quem fiupra mûdum Mu fia dilexit * dédit veri
bonum malumque.
DÉMCENÈTE, étoipun habitant de l’Arcadie,
qui, ayant eu un jour la témérité de goûter de
la chair d'un enfant qu’on venoit d’immoler ï
Jupiter, dans le temple de ce Dieu, bâti fur le
Mont-Lycée , fut changé en loup. Il reprit fa
figure au bout de dix ans* & remporta un prix aux
jeux Olympiques.
DÉMOGORGON * Divinité ou Génie de U
Terre, comme fon nom grec le fignifie/C’écoics
difoit-on* un vieillard crafleux, couvert de mouffe ,
pâle 8c défiguré * qui habitoit dans les entrailles
de la terre. Il avoit pour compagnon l’Eternité 8c
le Chaos. S’ennuyant dans cette folitude * il fabriqua
une petite boule fur laquelle il s’afiît ; & s’étant
élevé en l’air, il environna toute la terre * &: forma
auffi le ciel. Il tira enfuitè de la terre de la boue
enflammée , qu’il envoya dans le ciel pour éclairer
le monde j ce qui forma le Soleil qu'il donna à la
Terre en mariage : de cette union fortirent le
Tartare * la Nuit * & c . On donnoit encore plusieurs
autres enfansà Démogorgon y lavoir* la Dif-
corde * Pan , les trois Parques, l’Erèbe. C’eft Bo-
i çaçe quj rapporte cette Théogonie, comme i avinC