
V. Quelques cirïoaftances retranchées a en
prouvent pas non plus la fuppofition.
V I. L ’addition de quelque point capital dans
une pièce, ell un moyen ne faux 5 s’il n’eft pas
capital, le moyen ell nul.
V IL Le nom du lieu changé n’eft point une
preuve de faux.
V III. Le nom d’un lien reûifié ne l’eft pas
non plus.
IX . Une date qu’on a prétendu marquer plus
exactement, ne prouve pas qu’une pièce foit
iappofée.
X 7 On ne doit pas rejetter une pièce, parce
qu’on y aura inféré quelque circonftance hifto-
rique, qui rend la narration plus complette.
X I . Des notes anciennes inférées dans le texte ,r
ne prouvent pas qu’il foit falfifié.
X II. Des additions & des corrections très-
légères , qui ne tombent que fur peu d’endroits
d’une copie , ne font pas un moyen de faux füf-
fi-fant.
A r t i c l e I I I .
Réglés pour juger des originaux par les copies•
1. On peut communément juger du contenu
de l’original par les copies, du moins quant au
fond & à la fubftance.
2. La conformité des copies avec l’original
eft prouvée par leur reffemblance entr’elles, fi
elles n’ont pas été prifes les unes fur les autres ,
mais tirées , ou fur l’original même , ou fur des
copies authentiques, ou certainement exaâes.
3. Quand les prétendus défauts, qu’on impute
aux copies, & conféquemment aux chartes originales,
fe trouvent dans, une infinité de pièces
du même genre & du même temps, les unes &
les autres doivent être déchargées de tout foup-
çon, & reconnues à cet égard pour très-fincères.
Corollaire. On n’a pas befoin de recourir aux
titres originaux, pour s’affurer qu’en tel & tel
fiècle, tels & tels diplômes étoient revêtus de
certaines formalités, lorfqu’elles fe trouvent d’un
Ufage commun dans toutes ou la plupart de
leurs copies.
4. On ne doit point faire rejaillir fur l’original
les fautes des copies.
5. Un original non - repréfenté, peut être convaincu
de faux fur le feul vu des copies authentiques
, ou certainement tranfcrites avec exactitude
fur cet original, pourvu néanmoins que les
mêmes copies renferment des cara&ères hiftori-
ques qui ne puiffent s’ajufter avec cet original ^
& qu’on ne puilfe raifonnablcmeftt le compte des copiftes* mettre fur
im6p.o rUtannete sc opcioen tarue thl’ehnitfitqouiree, &pl einlees dufea gfeasu tdeus tfeamurposit,, rnein dreropirté ffeunfpteerC,t ntii n juofrtiigfiienra l,p arq ud’o’anu trnees copies authentiques ou plus exaCtes-.
ou7 .m êSmure daens.c iceonpnieess, rédcoenntt els’e xnaoCnt-iatuudthe ennt’ieqftu epsa ,s coerirgtianianuex,. on ne peut décider de la vérité des
vai8n.c rOe nu nnee ppeièuct eq uoerliqguineafloei sd jeu rfiaduiqxu efumr elnat fceounle
infpeCtion d’une copie authentique.
gin9a.l ,U sn’eil nco’epfite snûer qpuro’eullvee lruiie nf oict oncotrnef ourmn eo.riun
1o0.r igUinnael ,c ompaiies nfee upleromuevnet ncio nptoreu r e,l len-i mcêomntere, s’il paroît qu’elle n’ait pas été tirée de bonne foi.
att1e1in. teDse, cqeuse ldqéufeasu tdsé fnaeu tps rqouuev elnest croiepnie s cfoonietnret un original qui en eft exempt.
con1t2r.e Qlauqeuleqlulee oanu athlleèngtuieq udee s qfuoeu pfçooint s uléngei ticmopeise, eàl lel’ onreig idnoailt, - ps’aisl eôftt erf ulba fifltiabnetr.té d’avoir recours
des1 3.c oIpI inees fauufftiht epnatsiq du’easf5f eo&ne r ndee sp deouutt eesx cigoenrt rlea drerporiétf,e notaut ioqnu ’odne s aoitr ifgoinuarnuix cqounetr ’deaunxs, loeu ccaosn tdree elles, des moyens valides de fufpicion.
ont1 4é.t éS it irlé’oens inm’emfté dpioaitnetm aefnftu r' é& q ufaen sl esm acuovpaiiefes lfeoui rfsu fra ult’eosr igài nfaoln, doénf anvaen tpaegue.t rien conclure de
inc1o yn. teOftnab pleemuetn, ta pur imfeso ydeen. bdoen pnleu sfioeui rfsu rc ol’poireigsi ,
noaril g,i npaol,r telorr fuqnu ’jeulgleesm feonntt cteorutatiens dau’a cfucojertd .de cet
gin1a6l . par lOesn cnoep ipeesu, tq ujuagnedr ila yne’ecf tc peratsi tsuudre q ud’ee ll’
oriles,
aient été féparément prifes fur l’original.
re. n1f7e.r mUenr e pcluonpeiuer,s mfaêumtees.,a uftahnesn qtuiq’eulele, ,p oouur rfooii»t original fuffent fuppofés.
na1l,8 . dOonnt nlae cdoopiite p ao inétt ét evniidr impoéuer pfuefup edéel l’toermigpis
après qu’il a été dreffé.
déf1a9v.a nOtang ep deuest oprliugtiônat ujxu gfeurr làe' lv’auv adnetsa gceo pqiue’sa.u
peu2v0e. nLt efesr vviird àim déums, ontraeur tlrae sv écroitpéi edse sj uorriidgiiqnuauexs,.
21. Dans toute copie qui ne préfente que des
fautes légères , fi d’ailleurs fes formules & fes
faits hiftoriques conviennent à l’ original , ils,prouvent
en fa faveur, & doivent faire préfumer de
fa vérité.
22. Si à cès avantages fe joint l’authenticité de
îa copie, elle doit bannir tout foupçon contre
fon original.
2$. Lorfque l’autographe ne fubfifte phis,on
peut juger de fa vérité fur des copies, même
non-authentiques, pourvu qu’ elles foient remplies
dé faits hiftoriques, & qu elles foient du moins
anciennes de deux fiècles.
24. Pour vérifier là plupart des caractères qui
conviennent à chaque fiècle, on n’a befoin que
des feules copies imprimées.
Ar t i c l e IV.
Réglés fur les cartulaires | les copies & leur
autorité.
1. Les cartulaires, qui ne font autre chofeque
des recueils de pièces originales, méritent la
même créance que les titres originaux.
2. Les cartulaires collationnés par l’autorité
publique fur les originaux, doivent faire foi
comme eux.
3. Les copies authentiques, ou juridiques,
égalent en autorité les originaux.
_ Corollaire. Les titres & les privilèges renou
vellés par les puiffances, tiennent lieu d’originaux.
4. Les copies & les cartulaires anciens ont une
autorité indépendante de leur authenticité.
y. Une copie non-authentique, mais ancienne,
ne doit point être rejettée comme falfifiée ou
fauffe , fans des preuves formelles de falfification
ou de fuppofition.
6. Des cartulaires anciens, dont on connoît
l ’auteur pour incapable d’ impoftüre, ne doivent
pas être fufpedts, quoiqu’ils ne foient point
revêtus de l’autorité publique.
7. Les cartulaires en forme de chronique ,
méritent au moins la même créance que les
meilleurs hiftoriens.
8. Indépendamment des formes juridiques, les
cartulaires doivent faire preuve , pourvu qu’ils
foient antérieurs, foit aux loix ou coutumes qui
ordonnent de les collationner aux originaux, foit
aux différends qui obligent de les produire.
Corollaire. Les cartulaires, ni originaux, ni authentiques
, ni fort, anciens, ne doivent pas être
rejettes comme inutiles, fi ce n-eft qu’ils fuffent
cpoonftféurliteéusr.s au K tige , au fujet duquel ils -feroienc
lai9re.s Qduee llqa ume êdmifeie mcob-mlamncuen eanuttrée, pnleu fpireouursv ec aorrtduinairement,
ni leur fauffeté, ni leur falfification.
vés1 0e.n Lgerso sc a&rtu lfaainrse sa unceu ndeo ivdeifnlti npéatsi oêntr, eq ruéapnrdo iuls
renfermeroient quelques pièces fauflfes.
fon1t1 o. rLdi’neaxipréermieenncte f doértm eoxnatértes .que les cartulaires
en 1e2n. tLiear dpalunps alrets dceasr tourlaigiriensa.ux ont été tranfcrits
réc1e3n. s,L ense fmoênmt epso inpti èpcleuss, édteanndsu eless qucear dtualnasi rleess acnarctiuelnasi r,e sp ocuhrrvoun iqquuees c,e uoxu- cdi ens ea fboriéegnét sp odien tc daers
tulaires. '
pas1 4u. nLe erse fcfoepmibesla nacuet hpeanrtfiaqiutee s &p eriugvoeunrte unfe’a avvoeicr les originaux,
eft 1 sc.e nTféoeu tec ocnofpoierm dere fàfé el p’oarri gl'ianuatlo rdiatné sp utobulisq ulee s, points effentiels.
que1s6 .d iIflf èrne’netf t dpeass orraigrein qauuxe ddaenss cleosp ciehso faeust hmeonitnis
effentielles.
ne 1f7o.n tL peass faduetse sm doetisf s éfcurfifvifaainnss p, oouur dfaeisr ec orepjiefttetesr, les originaux ou les copies.
cop1i8é.s Iflo- ienn’etf tf auptaivs esf.ort extraordinaire quî des
pubCloiréoelsla iprea r I.d iOvenr s nec odmoipt iplaatse urerjse,t teàr lceasu cfhea rdteess feules fautes de dates.
fauCtiovreosll afiaren s IIê.t reU nfea ucffoep. ieL epse ucto paiveso imr adneus fcdraitteess b&re .irmompraiminé eXs I plèec hcehnitf rfeo uvaeranbt ee n2 f,a &ifa ndt ud uc nhoifmre* qaruaeb ed a2n sle ln’éocmribturree roJme acinh ifXreI . 1L1a rraeifffoenm ebnl ee fatu, nombre II.
que1f9o. isL eins ncoacretumlamireenst hdieftso rdiqauteess pfulubsf titcuoennntu qeuse là
celles qui le font moins.
des2 0c. oQpiufetelqs,u ee lnleosm nber eufofenst qpuree fqfouiee njta lmesa ifsa udteess preuves de fuppofition , ni de falfification.
tes2 1le. s Eclolepsi esn eq udio ievne nftc proasie mntê mreem prelinedsr.e fufpec-
rem22e.n tL êat rec oarrtutrpibtiuoéne dqeus’ àc olp’iigens onraen dcoe,i t ào rldai nnaéigligence,
ou à l’inadvertance des copiftes.