
7 C L A
étoit employé fréquemment à Carthage. C eft
pourquoi Plaute y fait une allufion direéte dans
fon pænulus ( v . 2. 6 y . ) :
Sub cratim uti jubeas fefe fupponi , atque eo
Lapides imponi multos , ut fefe neces.
Les Romains les imitèrent (Tir. Livi. f î 1; & -
j y . 50.). Les lâches & les infâmes périffoient
aufli fous la claie chez les Germains (Tacit. Germ.
c. h . n. 2.) ; Ignavos & imbelles , & corpore
infâmes coeno , ac palu.de , injelia infup tr craie,
mergunt,
CLARA (D idta) , fille de Didier-Julien.
Didia Cl a r a Augusta.
Ses médailles font :
RRR. en or.
RRR. en argent. -
RR. en G. B.
O. en M. B.
furnom d’Apollon , qui avoir
un bois facré, un temple & un oracle à Claros,
en Ionie, près de Colophon. Koyey Claros.
CLARIGATIO.
CLARIGATION.
j A n d r o l e p s i e . O. 1 TS
D N .j Foy‘
CLAR1SSIMAT.
[MAT. ■ )
CLARISS1ME
IME. > Clarijjimas fut un titre
CLARISSIML...•JMUS. j J
d'honneur très-fréquent fous le bas-empire. Le
clarijjimat avoitété inconnu aux Romains du tems
de la république. On commença à nommer un fé-
nateur V. C. vir clarifmus, fous Tibère ; car le
jurifconfulte C. Cafliiis-Longinus(Z.cg. i . §■ Pen.de
Origine J tir if.') appelle à cette époque, pour la première
fois , claras perfonas , les filles & les femmes
des fénateurs. Ælius-Marcianus-, qui écrivoit fur
la jurifprudênce fous le règne d'Antonin - Pie ,
appelle les fénateurs clariffmos virus. Le même
empereur donne le titre de clariflimus (Leg. 3. C.
de kis qui not. infam. ) aux proconfuls. Les con-
fuls jouirent. à plus forte raifon, du dariflimat.
On l’érendit enfuite aux gouverneurs, aux cor-
‘reSeurs & aux préfidens des provinces, excepté
celui de Dalmatie, qui étoit appelé perfettifimus ,
aux comtes du fécond ordre & aux confulaires.
On le voit fouvent exprimé dans les infcriptions
par ces deux figles V . C.
CLARO S , ville d’ Ionie, confacrée à Apollon,
que l’ on y honorait d’un culte particulier. Le
temple & l’oracle qu’il avoit dans cette v ille ,
lui firent donner le furnom clarien ou clariùs.
Quelques écrivains les dérivent cependant de l’ifle
de Claros , dans la mer E gée, où Apollon avoit
aufli un temple célèbre.
Manto , difoit-on , fille du devin Tirefias,
C L A
avoit bâti la ville de Claros , après la prife de
Thèbes, fa patrie , par les Epigones. Eue ne
celfa d’y pleurer la defiruétion de Thebes, ne les
larmes firent naître la fontaine de Claros , ainu
appelée du mot grec «We/v , pleurer. On a it
aufli que cette ville prit fon nom du mot Jort,
xxif, , , & en dorique «Xép.r, parce qu elle échut
à Apollon par le fort. Tacite nous a-fait con-
noître la manière dont le dieu rendoit fes oracles
à Claros ( Annal, lib. i l . c. 54.). Ce n’étoit point
une femme, comme à Delphes, c’étoit un pr.etre
ifnorant, & ne fachant pas même lire , que 1 on
choififfoit pour cette' fonftion dans certaines
familles de la ville de Milet. On lui apprenoit
les noms & le nombre des confultans ; apres
les avoir entendus, il fe retirait dans une
caverne, buvoit de l’eau de la fontaine formée
par Manto , & il rendoit enfuite les oracles en
vers. Tacite ajoute que la fin prochaine de Ger-
manicus lui fut annoncée affez oblctirement,
difoit - on , par cet oracle. Si l'on en croit
Pline, l’ufage des eaux de cette fontaine abre-
geoit les jours du Prêtre d’Apollon ( ||§| I*' Ct
103.).
Cl a r o s , dans l’Ionie, k a a p bn u n .
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l ’honneur de Fauftine-jeune.
CLASSES ou centuries du peuple romain.
Foyey Monnoie des Romains fous Servius.
C L A S S I A R l b s , foldat de marine , matelot
8e pilote. On trouve un exemple'de cette der-
| nière acception , qui eft affez rare, dans 1 hiltoire
! de la guerre d’Alexandrie (H ift.c . 1 1 .) ; Non
jam virtute propugnatorum 3 fed fcientia clajftariorum
fe victos vident.
C L A S S I C U M . Ce mot doit être rendu, félon
les occafions, par ceux de charge & de boueefelle.
Dion ( lit . 47. ) a décrit la manière dont on fon-
noit le clajficum dans un camp. Un feul trompette
( car les Romains en avoient dans l’infanterie
comme .dans la cavalerie) placé aupr.es de latente
du général ou de l'empereur, donnoit par fon
ordre le premier lignai. Un certain nombre de
trompettes placés en rond autour des aigles,
répondoient à ce lignai j & fur le champ tous les
trompettes de toutes les cohortes répondoient a
Tenvi le clajficum. • , ' r
C’étoit une des prérogatives attachées a la dignité
impériale ou à celle du général, d avoir auprès
de fa perfonne le trompette deftine a donner le
premier lignai du clajficum : Hoc^ injign? videtur
imperii, dit Végéce ( I. 22. canitur imperatore
prs fente. x „ .
On donnoit auffi le nom de clajficum a 1 air que
jouoient les trompettes, pendant que 1 on punif-
foit de mort un foldat ( ibid. ) : Clajficum canitur
> cum in militem capitaliter animadvertitur.
Uç même mot défîgnoit encote lufage ou ton
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-étoit à Rome , de trompetter dans les carrefours
un citoyen accufé d’un crime capital.
CLASSICVS. Ce mot défignoit fur les navires
un rameur, à Rome généralement un citoyen
clajfé par Servius, 8c en particulier un citoyen
de la première clajfe. On le trouve aufli employé
dansVarron(*Z.iti£. Latin, ir . 16.) pour deugner
le trompette chargé d’afiembler les clajjes pour
les comices.
C l a s s ic o s , furnom de la famille LOLL IA,
CLASSIS. Voye% Flotte.
C l a s s i s défïgne quelquefois une armee de
terre.Feftus ledit expreflement : ClaJJis procincïa,
exercitus inflruttus.
C LA TR A , divinité des Romains , qui avoit
la garde des grilles & des barreaux, clatrorum.
Yiélor place dans la fixième région de Rome ,
un temple dédié à Apollon & à Clatra. Muratori
a publié (25. n. 1. T k e f Infer. ) une table de
bronze, fur laquelle on lit ApolloKi & Cla-
træ , au-deffus d’un Apollon & d’une figure
de femme. Apollon eft reconnoiffable à fa tete
rayonnante, à fa lyre & au foudre. La femme
eft coëftee avec le lotus j'e lle tient d’une main
un fiftre avec un ferpent, & de l’autre le nilo-
mètre. On voit à fes pieds une proue de vaiffeau.
D’après ces attributs, Clatra feroit un furnom
d’Ifîs. On ignore ce qui a pu lë lui faire donner.
C L A V À R IUM , don en argent que faifoiënt
diftribuer les généraux à leurs foldats, pour acheter
lesclous dont leur chauffure étoit garnie {Tacit.
Hift. n i . yO. 7. ) ; Ipfos in regione belle attrita ,
inopia 3 & feditiofe militum voces terrebaht3 cla-
varium ( donativ.i nomen eft) flagitantium.
CL A V A T A veftimenta, dit Feftus, funt vefti-
menta clavis intertexta. C’étoient le LA TIC LA V E
& I’a n g u s t ic l a v e . Voyez ces deux articles.
CLAUDE I , oncle de Caligula.
Tiberius'Cl<audius Cæsar Augustus 3ermanicüs.
Ses médailles font :
C. en or. Il y en a des revers R.
RRR. reftituees par Trajan.
C. en argent.
RR. en médailles grecques d’argent.v
RR. en médaillons latins d’argent.
RR. en médaillons grecs d’argent.
R. en médaillons de potin d’Egypte, avec le
nom de Meffaline, & fa figure debout au revers.
C. en G. B. de coin romain.
On y trouve.des revers rares.
C. en M. & P. B
O. en G. B. de colonies.
R. en M. B. & RR. avec les têtes de fes enfans.
R. en P. B.
C L A
RRR. en G. B. grec.
C. en M. B.
RR. avec les têtes de Drufus & d’Àntonia.
Et R. avec fa tête & celle d’Agrippine.
R. en P. B.
On trouve des médaillons' grecs de bronze de
ce prince. Vaillant n’ en avoir pas connu. Pellerin
en a publié un.
Les têtes d’Augufte, que Claude fit peindre
à la place des têtes d’Alexandre, fur deux tableaux
qui repréfentoient ce conquérant, nous prouvent
combien peu de goût cet empereur avoit
pour les arts (Plin. I. 35. c. 36. ) . Mais curieux
de porter le nom de protecteur des lettres, il fit
aggrandir le muféum, ou le logement des favans
d’Alexandrie ( Atken. Dcipn. I. j .')3 & Ton ambition
fe borna à paiïèr pour un habile grammairien.
Nouveau Cadmus , il voulut mériter la gloire
d’avoir inventé des lettres : c ’eft lui qui mit en
ufage le d , ou F renverfée.
Le beau bufte de Claude, trouvé aile Fratocchie
( Montfauc. Ant. expL. t. f. pi. 12 9 .), pafïa en
Efpagne avec le cardinal Girolamo Colonna.
Lorfque le parti autrichien , dans Ig. guerre de
la fucceffion d’Efpagne, fe Fut emparé de Madrid,
milordGalloway chercha ce bufte, & apprit qu’ il
étoit à l’Efcurial, où il lé trouva fervant de contre
poids à l’horloge de l’églife. Il le fit enlever
de-là & tranfporter en Angleterre.
Un ouvrage très - important du tems de cet
! empereur, féroit le fameux morceau nommé vulgairement
le grouppe d’Àrie & de Pétus, dans
la Villa-Ludovifi, fi la repréfentation pouvoiç
s’accorder avec cette dénomination. Mais cette
explication eft faufié. Voyez A r i e .
On voit à la Villa-Albani une ftatue d’empereur
, vêtue d’ un vafte paludamentum, & à laquelle
on a adapté une tête de Claude.
Le veftibule de l'hôtel-de-ville de Lyon , renferme
deux tablés de bronze ,• fur Iefquelles eft
gravée la harangue que prononça Claude dans
le fénat, en faveur des Lyonnois, fes compar
triotes. -
CLAUDE I I , ou le Gothique.
M a r c u s A u r e l i u s C l a u d i u s A u g u s t u s .
Ses médailles font :
RRRR. en or.
RRR. en argent fin.
RR. en médaillons de bronze.
R. en P. B.
RR. à peu-près du modèle de G. B. de la colonie
d’Antioche de Pifidie.
RR. en médailles grecques de G. B.
RR. en G. B. d’Egypte, de la forme des médaillons.
C. en M. & P. B. de la même fabrique.
C. en P. B. latin. Il y a dans ces modules des
revers rares, tels que celui qui a pour légende
R E G I A R T I S ,