
F.
• Les auteurs de la nouvelle Diplomatique
divifent toutes les F , recueillies des monumens &
des chartes, en huit grandes fériés ( tom. II.
P • 31?- )• '
Les r n i forment la première grande férié
de FF. La première des fous-féries qu'elle renferme,
remonte au-deffus de Fère chrétienne ,
& fe diftingue par un trait droit, ordinairement
détaché de la halte ; i c. même trait defcendant
fans défunion ; 3 e. même trait, Amplement ou
doublement; courbe. En fuppofant celle-ci fub-
divifée en deux , la fécondé partie feroit renvoyée
au moyen âge, ou même au bas temps; 4*. F
en r; j c. en C. ( [) Carrés; 6 e. F renver-
fées , contournées depuis la haute antiquité juf-
qu au moyen âge. On entend ici par la haute
antiquité celle qui précède Fétabliflement de la
domination françoife , par moyen âge, les.fiècles
fuivansv jufqu'au X Ie. , par b is temps, la durée
fubféquente antérieure à la renaiflance des lettres.
La IIe. férié réunit diverfes formes& pofitions
de Félément primitif incliné, i° . vers la droite;
2°. vers lagauche ; ;° . à halte prolongée par le haut ;
40. à traverfe fupérieure en T ; y°. dépourvue
de cette traverfe. Les trois premières appartiennent
à la haute antiquité; les deux autres au
moyen âge.
Dans la IIIe. grande férié de FF font comprifes
fes figures les plus communes : i° . terminées par
des rondeurs, ou en talus, & c . 2°. Par des
baies & fommets quelquefois avancés vers le côté
gauche.
La IV e. eft compofée d'F un peu irrégulières,
mais prefque toutes à lignes droites. Quelques-
unes defeendent à peine aux derniers temps du
moyen âge. Les trois grandes fériés fuivantes
font à peu près du même temps. i re. fous-ferie :
une traverfe abailfée ; 2e. toutes horizontales non
tranchées; 3e. en parties obliques ; 4e. à trois
traverses, avec une extension inférieure de la
halle.
La V e. ne renferme pas des F moins irrégulières
; elles font toujours courbées par leur queue
ou par Fune de leurs traverfes. i° . Traverfe
fupérieure, confiflant dans la continuation de la
halle ; 20. débordant vers la gauche ; 30. courbée
en s'élevant ; 40. en S couchée ; j° . F courbées
feulement dans la queue en dehors; 6°. en
dedans ; 70. traverfe détachée, & c . 8°.-F à bafe
en griffe étendue, du moyen âge; minuscules
& curfives; io°. prefqu'en 6 ronds.
Celles de la V I e. férié reflemblent à certains
E majufcules ou curfifs; i° . à plufieurs traverfes
en S couchées ; 20. traverfe fupérieure droite,
brifée; 30. traverfes, prefque toujours s’élèvent;-
40. defeendent; j° . fe courbent intérieurement,
au moins en partie.
Si l’antiquité des F de là V I e. férié eft incon-
te ftab le fu r -tout dans fes trois premières fous-
féries, elle Feft encore plus conftamment dans
la V I Ie. férié , qui contient des F prefqu’en forme
de K ; i° . angle ouvert du côté droit ; 20. traverfes
courbées; 3ô. bafe obliquement élevée ;
4°. sbaiffée en forme de troisième traverfe,&c.
La VIIIe. férié eft réfervée aux F gothiques,
i° . prefqu’en R ; 20. en P ; 30. en H. La IV e.
fous-férie eft caraCtérifée par fon irrégularité, &
par la multitude de fes angles 8c de fes éperons.
L'F pour le <î> fe montre fur les médailles des
Falifques, peuple de la grande Grèce, voilîn
du Latium.
Spanheim reconnoît dans cette F le digamma
éolique, ayant la force de F H , 8c peut-être de
FV. Voye1 Digamma.
Les romains, à Fexemple des grecs, fubftituè-
rent fouvent FF au PH ; comme les médailles le
prouvent. On lit T riumfus quad. fur celles
de Numérien, T riymfator. gent. barbar.
fur celles d’Honorius , Isis faria. fur celles
d'Hélène, femme du Céfar Julien. D n. Focas
fur la plupart des médailles de l'empereur Phocas,
& c . éce.
L'F chez les romains & le 0 chez les grecs,
étoientles caractères que les maîtres imprimoient
fur le front de leurs efclaves, lorfqu'ils avoient
pris la fuite. C'étoient les lettres initiales dés
mots fuga 8c <ptvyv3 fuite.
^ A lÊ ^ L A *3 ^ ^acr^ ce te faifoit à Rome
fur lé mont Cælius, avec de la farine de fèves
& du lard, le premier jour de juin , en l'honneur
de la déelfe Carna; d'où vient que les calendes
de juin s'appelloient fabariA. ( Mdcrob. Saturn.
lib. I. cap. 12.) Voyeç CARNA.
F A B A R IU S . Les anciens, au rapport de Boul-
lenger, appelaient fabarius up chanteur, pvobablement
par . e que leurs chanteurs mangeoient 1
beaucoup de fèves, qui, à ce qu'on prétend,
fortifient la voix.
F A B A T A R1U M , vafe dans lequel on offroit :
aux dieux Lares la bouillie de farine de fèves.
F A B A T U S , furnom de la famille Roscia.
F A B lA , famille romaine, dont on a des médailles.
C . en argent.
R. en bronze.
O. en or.
Les furnoms de cette famille font;
Ambvstvs , Bvteo , Ebvrnvs, H ispanien-
sis, Labeo, Licinys, Maximvs , PlCTOR,
ServiliAn v s, Verrvcosvs.
v Goltzius en a publié quelques médailles inconnues
depuis lui.
FABIENS. Les luperces, ou prêtres de Pan,
étoient divifés à Rome en trois collèges, celui
des Fabiens, celui des Quintilliens , & celui des Juliens. Voye% Luperces .-
FA B IU S , fils d'Hercule & d'une fille d'Evan-
d re , étoît regardé comme la tige de Fillullre
famille des Fabius à Rome.
FA B LE , ce mot, qui lignifie en général une
narration, s'applique en particulier aux narrations
feintes ou ornées de fictions. C e dictionnaire
offre un recueil de toutes les fables qui ont
rapport à la religion des anciens, à fes myftères,
à fes fêtes , à f:s cérémonies, au culte dont elle
Jionoroit fes dieux & fes héros. Les fables font
de plufieurs fortes ; il y en a d'hiftoriques, de
phyfiques , d'allégoriques, de morales , dé mixtes
; il y en a enfin, qui ont été inventées pour
amufer, 8c qui n*ont pas d’autre but.
Fables hiftoriques;toires mêlées avec plufi ecuer: s ffoicntti onds'a ;n c&ie cnense fsa bhliefs- font en affez grand nombre.
Fables philofbphiques ; ce font celles que les
poètes ont inventées, comme des paraboles propres
à envelopper les myftères de la Philofophie :
par exemple, lorfqu’on dit que l’Océan eft le
père des fleuves ; que la Lune époufa l'A ir , &
devint mère de. la Rofée.
Fables alle'goriques ; c'étoitune efpècede parabole
qui çaehoit un fens snyftique, comme celle
qu’on lit dans Platon, fur Porus & Génie, ou
dur les Richeffes & la Pauvreté, qui engendrèrent
l'Amour.
Fables morales ; ce font celles qu’on a inventées
pour envelopper quelques préceptes propres
à régler les moeurs, tels font tous les apologues,
telle eft celle où Jupiter envoie pendant
le jour les étoiles fur la terre, pour s’informer
.des aCtions des hommes.
Fables mixtes, c’eft-à-dire, mêlées d’allégorie
& de morale, & qui n'ont rien d'hiftorique,
ou qui, avec un fond hiftorique , font cependant
des allufions manifeftes , ou à la Morale, o u i
la Phyfique,
Fables aftronomiques , c'eft-à-dire, qui font
fondées fur les levers, lés couchers , ou les divers
afpeCts des aftres. M. Dupuis, de l'académie des
Infcriptions, s'occupe, àvec le plus brillant fuccès,
de leur- Recherche ; & ce dictionnaire renferme
plufieurs^ dé fes travaux.
Fables inventées à plâifir; ce font celles qui n'ont
d’autre but que d’amufer , comme celle de Pfîché,
8c celles qu'on nommoit milêfiennes 8c fybaritides.
F A B R ICÆ . 7 r_ _
FABRICENCES. ƒ M i Fa b r iq u é .
F A B R IC IA , famille romaine, dont on a des
médailles.
O. en or.
O. en argent.
RRRR. en bronze.
Le furnom de cette famille eft P aterncts.
F A B R IN IA , famille.romaine, dont on a des
médailles.
O. en or.
O. en argent.
RRR. en bronze.
■ c•i vFilA. BRIQUES d'armes, fabricA. ( C&fàrde bell. 1. 3 4.) La notice de J’empire nous apprend
' que les empereurs en, avoient établi cinq dans
l’Orient , trois dans le P on t, une dans l’A f ie ,
deux en Thrare, fix dans FItalie, quatre dans
la partie de l’IIlyrie, qui appartenoit à l’empire
• d’Urient, cinq dans le refte de Flllyrie, compris
dans l’empire d’Occident, & huit dans les Gaules.
Ces fabriques étoient établies dans des villes
fituées près des chehrins militaires, & des frontières
de l’empire. Les ouvriers , fabricenfes 3 qui
y travailloient , étoient enrôlés & attachés à
chacune d’ elles fous l'jnfpeCtîon des comtes.