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repréfentes habillés de la toge, comme fur une
médaille de Lentulus , avec la légende flamen
Martialis. Au lieu du bonnet, ce prêtre a fim-
plement la tête coiivertc de la toge } il tient devant
lui un bouclier, & derrière lui paroît un
augure. On trouve fur un beau bas-relief de
la Villa Médicis ( Admir. Rom. antiq.fi 42. ) des
figures habillé-S'-de la toge ; elles portent des
bonnets fa ts en forme de cafque p la t, garni de
liens , & d’ une longue pointe. Bellori les a pris
our des prêtres Saliens j mais il eft plus proba-
le que ce font de» flamines. On les voit fur ce
bas-reiief , fui'is d’une troupe d’hommes , de
femmes & d’enfans , qui paroiflent marcher vers
le lieu de quelque facrifice. Pietro Sanéto Bar-
toli qui a vu ce monument moins endommagé ,
fans doute , ou’il ne l’eft à préfent repréfente
les hommes qui portent les bonnets tenant à la
main, l’un une baguette, 8t l’autre une hache.
Il ne refte rien de tout cela j mais on n’en a
pas-befoin pour caraâérifer ces figures , ou pour
réfuter Bellori, qui n’a pas fait attention que les
prêtres SaÜer.s font toujours cara&érifés par la
cuira (Te & le bouelier. Les prêtres du bas-reliefs
font donc des flamines , que les monumens
offrent confiamment vêtus de la to g e , fans que
nous puiffions cependant rendre raifon de l’omif-
lion prefque générale de leur bonnet.
F L A M IN IA , ^famille romaine dont on a des
médailles.
R . en argent.
O . en bronze.
O . en or.
Le furnom de cette famille eft C i l o .
Goltzius en a publié quelques médailles, inconnues
depuis lui,
F L A M I N I N U S a furnom de la famille
Q u in c t ia .
F L AM IN IQ U E , f l a m ik ic a j c’eft ainfi qu’on
appelloit la femme à*un flamme. Celle du flamine
Diale s habilloit de couleur de flamme , & por-
toit fur fes habits l’image de la foudre, de même
couleur. 11 étoit défendu à la flaminique d’avoir
des fouliers faits du cuir d’une bête qui n’eût
pas été tuée. 11 ne lui éyoit pas permis de monter
des échelles plus haut que trois échellons.
Lorsqu’elle a’ioic aux argées , elle ne devoit ni
orner fa tête ni peigner fes cheveux. Voyez
A rgées. Elle portoit dans fa coëffure un rameau
de chêne verd. Le divorce lui étoit interdit, &
fon facerdoce ceffoit par la mort de fon mari :
enfin, elle étoit aftreinte, dit Aulugelle, aux mêmes
obfervances que fon mari (Feflus, Aulugelle
X . 1 y. Maçrob, Saturn. /, 16. )
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On trouve dans les Recueils de Gruter de
Mu ratori , fiaminica dejignata . . . . fiacerdos muni-
c ip i i . .......... Diva Plotine.
F L AM M A N T , oifeau remarquable par les
plumes rouges de fes ailes , qui l’ont fait appeller
en latin phoenicopterus ailes pourpres.Cettecouleur
flambante l’avoit déjà fait confacrer au foleil
par les romains. Ils en mangeoient la chair. Mais
ce qui le rendit plus précieux pour les riches
gourmands, ce fut fa langue à laquelle ils trou-
voient un merveilleux goût. Martial nous apprend
ces détails fur le flammant. ( XIII. 66. ) :
Dat mïhi penna rubens nomen : fied îingua gulofis
Noftrafiapït.....................................................
riine dit que ce rafinement de luxe & de
gourmandife avoit pour auteur l’infâme Apicius.
C X . 48- ) Phcenicopteri lingüam pr&cipui faporis
ejje Apicius docuit , nepotum omnium altijftmus
gurges. On trouve dans le traité de la cuifine
( de re coquin. VI. 7. ) d*iin Apicius l’aflaifonne-
ment des langues de flammants.
C e ragoût étoit fort cher, parce queToifeail
l’étoit lui-même en Italie. Sa cherté le fit choifir
par Calîgula , pour une des victimes or.’ il vouloit
être offertes à fes images. ( Suéton. in Caii vita. )
FLAMME. Dans la milice grecque, du temps
du bas empire , c’étoit un ornement & une marque
oui fervoit à dîftinguer les compagnies , les bataillons
, &c. fiàmula , en grec QXapisXer. La
flamme fe mettoit quelquefois fur le cafoue , quelquefois
fur la cuirafle, quelquefois au bout d’une
pique. Quand la flamme n’étoit qu’ un ornement,
les foldats la quittoient avant le combat, de peur
qu’ elle ne les embafraffât. L ’empereur Maurice
avoit ordonné que les flammes de chaque divifioîl
Biffent d’ une couleur particulière qui les difHn-
guât d’un autre bataillon ou des autres brigades.
Les cavaliers mettaient auffi fur leurs chevaux
des flammes qui fervoient à dîftinguer de quel
corps de troupes, étoient ce s cavaliers.
ou Flammearius en couleur de , f lateminmtuesr.i er en pourpre-orangée., tus , Flammearii , dit Fef- infeftores flammei coloris.
quFel apmomrtoeivt mo tr dvionilaài rdeem ceonut lehu r dflea pmoiunripqruee-ordainalgee #> l&es nqouuev eplolersto éiepnotu fléee sj.o Cure ttdeu p rmêtarreifalgee nfee uploeumveonitt ppaosu rfqeu oféi poanr ecr oduev rfooint dme afroi np avro illee dleivso ércpeo u; fce-se ft cporèms muen ppoauflra pgree dned rPel iunne b(o n aup.ure. Il paroît d’aXXI.
3 fl. ) que le flam-
meum teint autrefois en pourpre-orangé , ne Lé-
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toit plus qu’en-pourpre de fon temps : Lutei coloris
honorem antiquijftmum in nuptialibus flammei s
totum feminis concejjiim.
Lucain dit qu’on couvroit du fiammeum la tête
des jeunes filles le jour de leur noce , pour dérober
aux fpe&ateurs les mouvemens de joie
qu’un prochain changement d’état pouvoit occasionner
dans leurs yeux & fur leur vifage. ( Pharfal.
I L 3 6 1 .) ;
Non timendum nuptas leviter teSura. pudorem
Lutea demiJTos vclarunt flammea vultus.
Le feholiafte de Juvenal, qui vivoit au plutôt
vers le temps de Pline,' cité plus haut, dit
( Schol. Javen. V I . 22 y. ) , que le fiammeum étoit
de couleur rouge, ou de fang, par analogie au
colons de la pudeur : eft enim fanguincum, propter
ruborem euftodiendum.
Nonnius (X IV . 31.) nous donne à entendre, que
lè fiammeum étoit, non un voile proprement d it,
mais un habit que l’on ramenoit fur la tê te , &
que la couleur feule caraftérifoit : c’ étoit le
gallium des femmes , leur manteau : fiammeum
veftis, v e l tegmen, quo capita matrone, tegunt.
On voit en effet fur le bas-relief du palais Jufti-
niani, que l ’on croit repréfenter un mariage,
l ’éponfe ayant la tête couverte du manteau ordinaire,
qui eft ramené fur fa tê te , comme ilétoi^
d ’ufage dans les cérémonies de religion.
F L A M M E IS ( à ) . Muratori (9 5 1 .8 . Tkefi.)
»apporte l’inlcription fuivante, où l’efclave ,dont
la profeflion eft défignée par ces mots, eft fans
doute le même que le flammearius, l’artifan ,
faifeur defiammeum, dont il cft.parlé plus haut :
e u l y c h u s v i l i c
A P L ü M B O
K V A G O ' G . U S A F L A M
Ï E C E R U N T S I B I BT S U I S .
F L A T O R , j j ' 0
F L A T U R A R IU S , f fondeur des métaux
en particulier fondeur des monnoies. On lit fur
les anciens marbres : flaturarius auri & argentï
monetar........... flaturarius ftgilliarius ( fondeur de
ftatues).-......... . & c.
F L A V I A L I D A . Voyez M a t RAles.
F l a v i a , famille romaine dont on a des
médailles.
RRR. en argent.
RRR. en bronze.
O . en or.
F L E &ji
Les furnoms de cette famille font F i m b r i a ,
H e m i c y c l v s , S æ v i n v s .
Goltzius en a publié quelques médailles, I n connues
depuis lui.
F L A V IO P O L I S , dans la Cilicîe- 4>aao y io -
IIOAEITÛN.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques, avec fon époque, en l’honneur
de Trajan , d’Ântonin , de Marc - Aurèle, de
Commode, de Diaduménien, d’Élagabale, d’Alex.
Sévère , de Valérien l'ancien, de Domitien, de
Domna,
F l a v i o p o l i s , dans la Bithynie.
Ou a quelques médailles impériales grecques
de cette ville , félon le P. Hardouin.
FLÈCHES d’Hercuîe. C e héros trempa fes
flèches dans le fang de l’hydre de Lerne , & les
empqifonna ; en forte que toutes les blellùres
qu’elles faifoient, étoient incurables. C e f t avec
ces flèches quM tua le centaure Nefïiis. En mourant
, il les laifla à fon ami Philo&ète, comme
ce qu’il avoit de plus précieux fur la terre. EiL-s
furent fatales à Philoétète j car ayant voulu en
faire ufage dans I’ ifle de Lemnos, il laifla tomber
par mégarde une flèche fur fon pied , & fe fit
une horrible bleflure, dont j! fut dix ans à guérir.
Une des fatalités de T ro y e , étoit que les grecs
ne pôuvoient prendre là ville fans avoir 1 es flèches
d’Hercule : après bien des difficultés , Philo&ète
vint au fiège, & y apporta ces redoutables flèche s .
Voyez PhiloctÈt e .
Flèche fur les médailles.
Elle fert de type aux médailles de Ca?farée en
Bithynie.
FLEUR. Sur plufîetfrs monumens Vénus tient
une fleur à la main^ & n'a pas d’autre attribut.
Voyez VÉNUS.
L’Efpérance. tient auffi une fleur fur pîufîeurs
monumens.
F l E u r s . Les Grecs aimoient beaucoup les
fleurs j fouvent c’étoient des guirlandes de rofes
qu’on mettoit autour de la poitrine ou de la tète j
à défaut de fleurs , on prenoit des feuilles : des
couronnes de lierre autour des tempes , étoient
regardées comme un fpécifique contre'les fumées
du vin. L’ ufage de fe couronner de fleurs étoit fî
général , que dans les fêtes ou réjouiffances publiques,
au défaut de fleurs ou de feuilles vertes
( Xénophon, retraite des dix mille, ) on fe cou-
ronnoit d’Herbes fèches 5 celui qui portoit quelque
bonne nouvelle étoit couronné de fleurs ( Sophocle
dans les Trachiniennes, a&e L ) Cela s’ap