
23. Des copies vicieufes dans les endroits im-
portans font fufpeéles de falfification.
24. On peut vérifier les défauts'de ces pièces
fur de meilleures copies, lorfqu’ on n'a point l’original.
Corollaire. La falfification des copies peut fe
prouver par l’original ou par des copies, foit'
authentiques , foit plus exadtes.
2 Plufieurs fautes groffières ne rendent pas
fufpeétes de faux‘des copies" non authentiques ,
ni fort anciennes..
1 6 . Telle faute qui fuffiroit pour faire condamner
un original, ne fuffit pas pour faire réprouver
une copie. ~
27. Les fautes des copies ne prouvent ordinairement,
ni leur fuppôficion , ni celle des originaux.
28.. C e . font des maximes' conftamment reçues
par tous ceux qui font infiruits de- la: Scien ce
diplomatique.: 1 .qu’on ne faüroit conclure de
ce qu’un titre n’exille plus en original, que les
copies que l’ on en a , foient l’ouvrage des fauf-
faires, tant que l’on n’eft pas en état de démont
r e r , par le ’ fonds même des chofes, que le titre
eft fuppofé : 20.vque les erreurs défaits, qui fe
trouvent dans les copies d’ aétes , dont les originaux.
n exiftent - plus, ne font pas des raifons
fuffî fa rites pour faire perdre tout Crédit à ces
copies ; quand ces erreurs de faits ne vont pas
à détruire ce que ces adtes doivent établir ,
,comme leur objet principal , & qui ne peut erre
détruit que par des adtes .contraires , dont l’authenticité
foit bien reconnue, ces erreurs de faits
n’étant le plus fouvent que des fautes de copiftes^
ainfi qu’on l’a fait voir- en plufieurs occafions.
c h a p i t r e V I .
Réglés générales fur la matière, l'encre'£? récriture
des D 1 p l o m e s . , .
A r t i c l e p r e m i e r .
Réglés fur la matière, àçs chartes antiques.
1. Les diplômes, dont la matière paffe parmi
les favans, pour avoir totalement' cèfie d’ être
en ufage environ un fiècle avant celui auquel ils
appartiennent, doivent être regardés comme fuf-
pe&s,
2. Les diplômes écrits fur une matière qui
n’étoit pas encore en ufage au*temps qu’ils furent
expédies, doivent paffer. pour uès-fiifpeéts , &
même pour faux , fi cette matière n’étoit pas inventée.
3. Les titres, dont la ufage qu’antérieurement àm alteièurre dna’atuer, oifti étcée'tetne nane técroionrniotéî t epfot inutn idqéu edmipelnôtm feosn ddéee tefluler cme a"tqiuè’roen,- iplsa rn eex demoipvleen t dêet rep arpéipeur téds’ éfcaourxc qeu, ’usunf fif ièrcélcee, nosu, dmeo icnest,t ed empuatisiè rqeu, ’on& nefu ftproeéutvse qpul’uà s pdroep oprièticoens qdue ’illesu rf univoenn-ut fdaeg ep.rès ou de loin le terme connu
de 4.p aLpeise rd idpel ôcmoetos,n ,d onn’ta iljar omita téitèér ee, mpaprlo eyxéeem qpulee np’oefftté riaepupruemyéeen tq àu-ele ufru rd actee , qufi’ ocne ttne’ ap ojaftméraiios rivtéu pdaef fpear repilosu r tiftaruesx ,a uqfutie qauncainedn si ls, fiel sd ifneen' t ddoe ivpleunst pdi’èucne sf ièdcel e caevttaen t .mqua’toiènr eco, m&m efunfcpee àc lst roquuv’aeurt adnest cqoun’inlsu pdrué cècdomenmt ednec epmluesn to due mleouinr su flaogine. le terme
tioyn.s Sdi ’ul’noen cchoanrtfee,r vde olne t fcoena ua uoruô it leesf-f afcoéù fcl’raipn-
craiedntènree sé cirnittruinrseè, qufaenss dpea rllae r pdieèsc: eq, ula’alilttéesr.a, ti©oun cdau- p&a rcdhee lm’éicnr iatuurfefi -mbiaenni fqefutee rolan tn olau vfreaauudtée .de l’encre
la 6p.o uLrersit ucrhea,r tleas vréotnugfétée s, . poaur pleasr raqtuse, lqguâteé esa cpcair,
dent , ne laifient pas de faire foi.
att7e.i nLtee s à effafi çvuérrèist éd, ’unni aàd tle’ aunteo ridtéo nndeesn t "cphooifnest qui ne fon g point effacées.
mo5d.e rnes_ Oà nl ap .emuat rqruece odnun orîotrie, loa uf amufêfmeteé àd eces llep ièces dquue sp anp’éettoieier;n tq .upaonindt ile- necfot rec eretna inu faqguee acue. st:emmaprs
dduo npt acrelesm aedntte sd ef oPnatr isd. atVéos.y eT3; eCl tifJuAt Sle, ijnu geexmpoefint,t
nov. 44.
À R T I C L E I I .
Réglés générales fur l'encre & l'écriture des
D i p l ô m e s .
la 1n.o uLvae apuritnéc idpa’ulne .pdriepulvôem ed,e . &l’ anctoinqfueiqtué,e momu ednet ldae qfui avliétér itdée olu’e ndcer ef a& fdaeu fl’féecteri,t udreo.it fe tirer de.
ou2 .f eDuleesm deinptl ôfmignesé s écdr’iutsn ee no ut opluutf ieouur se pne rpfoanrrtiiees, adv’oecr , deen lv’eenrmcriell odnif ,fé.r&encte., ndee dlao inveôntrt:ep,o iennt cleotmtre
sm’iulsn émfoennt t ppoafftféerri euprosu ra uf au'Xx IIo. uf ièfucflepie éftasn. s, Mêatries'’ tnriè se-nfo-lleeumr nenlos,m n,i dilos nnneé sf opnatr dpea sg eraxnedmsp ftesi gdnee1 tûorus,t foupçon légitime.
3. Des diplômes fignés en cinabre, s'ils n’é-
.toient émanés , ni des empereurs j fur-tout de
ceux de G. P . , ni de leurs païens , feroient
très - fufpeéts dans l’étendue de l ’empire ffes
.Grecs.
4. Tout diplôme des empereurs de C . P . , qui ne feroit pas figne' en cinabre par l’empereur ÿ ilfeo itm eoni s y& a pl’pinodflaénlti ofno n, dneovmr o,i tf oêittr ee nr éyp mutaér fqauuaxn,t ou du moins très-fufpeéï.'
y. Plus .1 écriture dés titres eft ancienne, plus
oh doit prefumér en faveur de leur vérité.
6 . On ne doit pas juger fauffe une pièce ori-
grnale , parce que l’écriture n’en reffemble pas
?■ z . 3 écriture repréfentéè dans les modèles
imprimes & dans ceux de Dom Mabillon, ou à
celle de quelque pièce authentique du même temps.
_ T* ^.^T&cours aux antiquaires eft d’ une nécef-
fcte indifpenfable, pour .prononcer fur la matière,
iur I encre, fur l ’écriture & l’antiquité des diplômes.
8. Les e'eritures du même temps, quoique de
divers peuples unis par une langue favante, ont
entr elles , malgré leurs différences , de grands
rapports de conformité.
9. Les écritures de différentes nations , quoique
• mPs & du même caradlère, font
aiiees a diftinguer.
10. D une écriture quelconque reconnue pour
lincere, les connoiffeurs peuvent remonter aux
écritures des temps les plus reculés, & defeendre
a celles des derniers fiècles.,
de fiècle en fiècle.
diplômes, qu’on ne fauroit affigner aucun temps ,
auquel on puiffe prouver qu’elle ne fût point en
ufage.-
, *3 ’ ^ écriture romaine curfive font nées les
écritures gothiques, mérovingiennes', lombardi-
fïues & faxones.
, impoffible de contrefaire d’anciennes
écritures, avec toutes les circeriftances dont elles
font accompagnées, plufieurs fiècles après qu’elles
ont ceffé d'être en ufage.
iy. A la feule infpe&ion d’un diplôme , les
antiquaires peuvent toujours prononcer avec certitude
^ fur fon antiquité, quand on la renferme
dans i’ efpace de deux fiècles«
n n.. .e..i.r ■ uiancs raDriquees ^puni.f£feemntP Sê trceo ncfoidnévraaibnlceu edse pdueis flaeuuxr ,d oaute l,é gqituimi nee
ment fufpe&ées.
1 6 . Une charte:, même authentique en apparence,
dont l’ écriture aufti-bien que celle de fes
dates, leur eft poftérieure de plufieurs fiècles,
doit etre réputée fauffe.
. 17* Si la date d’un prétendu diplôme authen-
tique etoit anterieure de plufieurs fiècles à fon
eenture, excepte celle de la date qui feroit ou
parqitroit du temps qu’ elle annonceroit , cette
piece n en devroit. pas moins paffer pour fauffe.
^ oute charte, dont l’ écriture feroit éloignée
d’un ou de plufieurs fiècles de fa date, fi
1 eenture de la date ne différoit point de celle
de la pièce. & que celle-ci n’eût point d’autres
derauts, elle devroit être regardée comme vraie,
& la faute de la date rejettée fur l’inadvertance
du notaire ou de l ’écrivain.
u 1 c outur e
cie la date, on n en p.ourroit. pas. conclure que
la charte fût faillie; mais que la date.aurSit été
ajoutée après coup , foit par trop de pre'caution,
îoit par fimplicité.
20*/ Les dates de diplômes plus anciennes que
leui écriture, rendroient ces diplômes légitimement
ou violemment fufp eâs , à proportion que
les d a t e s l e s écritures feroient plus ou moins
éloignées les unes des autres. J .
. V - p t L P 6,11* fouvent juger de la vérité , ou
de la fauffeté des chartes, par les petites notices
de divers âges qu’elles portent-fur le dos.
22. La diverfîté d’écriture dans un acte n’eft
pas un indice certain de, fa fauffeté. En effet
il n eft pas impoffible qu’un a été véritable foit
écrit de deux mains.
C H A P I T R E V I I .
Proposions & régies^ générales fur les formules
le fiyle des D i p l ô m e s & des autres actes»
P r o p o s i t i o n s .
-1* ne ^0ÎC s at:?:endre à trouver d’unifor-
mi te d an s ! es fo rm 1Ï1 é s-d es aéles publics, qu’au tant
que leur ftylë eft fixé par les loix ou par f ufage.
Très-rarement une formule devient-elle tout
d un, coup générale, iorfqu’elîe n’eft preferite
par aucune loi-, ou que la néceffité, ou quelque
utilité manifefte tirée des conjonclures du temps,
n oblige pas de l’adopter.
' 3.*- II f f i t quelquefois, plufieurs fiée-es , pour
qu’un ufage, déjà fort ordinaire., devienne uniforme.