
ç u i , comme la plus éloquente , alla apprendre à
Enée le fort de Tes vaifleaux , & leur métamor-
phofe ( Æneid. lib. io. ).
CYMOPOLIE , fille de Neptune , époufa
Briarée , le fameux géant à cent bras.
CYMOTHOÉ, une des Néréides qui fe montra
favorable aux froy ens , & les aida à fe fauver
de la tempête que Junon ayoit excitée contre-
eux ( Æneid. lib. I .) . •
CYNIQUES. Pour leur origine, voye% Cyno-
SARGE.
Winkelmann ( Pli fl. de VArt. I. ir . ch. y. c. c.)
dit du manteau double: « Quand il eft queftion
d’un manteau plié en double, il faut entendre
fans doute le double drap des cyniques ( Horat.
I. i . ep. 17. v. 2y. ). 11 ell vrai pourtant que la
ftatue d’un Philofophe de cette feéle , de grandeur
naturelle, qui eft à la villa Albani, n’ a pas
le manteau plié de cette manière- Cette figure eft
remarquable par une grande beface , faite comme
une gibecière de chafleur, qui defcend de l’épaule
droite fur le côté gauche , par un bâton noueux
& par des rouleaux d’écrits à fes pieds. Cependant
, comme les cyniques ne portoient point de
tuniques, ils avoient plus befoin que d’autres de
doubler leur manteau : ce qui me paroît aufli plus
concevable que tout ce qu’ont écrit là-deffusles
Saumaifes & les autres Commentateurs. Le mot
double ne peut pas non plus s’entendre de la manière
de jeter le manteau , comme le prétendent
les favans ; car à la ftatue de notre cynique, le jet
du manteau ne diffère pas de celui de la plupart
des figures ajuftées de ce vêtement. » Voyc*
Diogène.
CYNISEA , fille d’Archifané, ayant remporté
le prix aux jeux olympiqûes, fut mife au nombre
des Héroïnes de la Grèce 5 & , après fa mort, on
lu i éleva des monumens héroïques à Olympie
( Paufan. r. ).
C YN N ONE S-US, dans la Lybie.
Goltzius feul a attribué des médailles impériales
grecques à cette ville.
CYNNOR. Voye^ My r r h â ,
CYNOCÉPHALE , efpèce de linge à longue
queue, que les Egyptiens nourrififoient dans les
temples, pour connoître le temps de la conjonction
du fo eil & de la lune ; car on prétendoit
que dans cette circonftançe , le cynocéphale, privé
de la faculté devoir, refufoit toute forte de nourriture
, & fembloip s’affliger de l’enlèvement dé
la lune. C’eft Horus Apollo qui, ( lib. 1. c. 14. )
rapporte ce fait. Lorfque les Égyptiens, dit-il
ailleurs (c. iy . ) , veulent exprimer l’idée de la
nouvelle lune, ils repréfentent un cynocéphale debout,
la tête ornée d’un diadème, levant les mains
c iel, ^drçfiant fes prièrçs à h P te fte , dans l’ef.
pérance de recouvrer l’ufage de la vue dès-qu’elle
pourra fe dégager des rayons du foleil.
'Un témoignage auflï précis s’applique au fujet
repréfenté fur une pierre gravée , publiée par le
Comte de Caylus ( Riec. 1. 33. ). Le cynocéphale y
paroît dans la pofture de fuppliant devant une
tête de Divinité 5 8c pour le mieux carâétérifér ,
on a misledifque de la luneau-deffïis du diadème
dont la tête eft ornée. L’Artifte a donc voulu dé-
figncr ici l’inftant où cette planète fe débarralfe
de la lumière du foleil.
On donnoit le furnom de cynocéphale à Anub:s
& à Mercure.
On ne fait fi dans les anciens monumens le cynocéphale
eft Anubis ou Mercure , ou Amplement
le fymbole de l’un ou de l’autre. Ceux qui prétendent
que c’eft Anubis lui-même, difent qu’on le
rèpréfentoit avec une tête de chien , & que c’eft
pour cela que Virgile ( Æneid. I. v in. v. 6y8. )
l’appelle latrator, aboyeur.’Ceux qui veulent que
ce foie Mercure, difent que le chien lui étoit
confacré ; & Strabon allure que le Dieu Cynocéphale
étoit adoré chez les Hermopolitains.
Çe qu’il y a de certain, c’eft que l’Anubis des
Egyptiens étoit le Mercure des Grecs & des Romains.
P~oye% A nubis ci-deflus , & Voflius ( J )e
Idolol. I. 1. c. 27. ) .
Le cynocéphale étoit une efpèce de Ange, plus
grande, plus farouche que les linges ordinaires, &
qui avoit la tête plus approchante du chien, comme
Ariftote le dit au /. il. de l'Hift. des Anim. c. 8.
Les Italiens l’appellent babuino ; les François babouin
, & les Flamands baviaen. Un cynocéphale
alfis étoit chez les Egyptiens l’hiéroglyphe des
deux équinoxes, parce qu’on crôyoit qu’il ren-
doit fon urine douze fois la nuit par intervalles
égaux j ce qui avoit donné lieu , difoit-on, à. la
divifion des heures.
Dans le cabinet de Ste Geneviève ôn voit un
cynocéphale Egyptien de porcelaine bleue , de
quatre polices de hauteur. 11 eft aflis & appuyé
fur les cuifles de derrière, fur fes mains & fes bras
qui font couvers en partie par un vafte chaperon
dont il eft affublé. Une figure de femme Egyptienne
aflife, de granit noirâtre , & confervée
dans le cabinet de Rolandi à Rome ( Hift. de V Art y
liv. i l . chap. î .F . a * ..y , tient devant fa poitrine
un cynocéphale aflis dans une caflette entourée
de quatre rangs d’hiéroglyphes , difpofés en colonne.
Cynocéphale a anfli été un nom de peuples
fabuleux de l’Inde. Pline ( /. v u . c. 1 . ) , Aûlu-
Gells (/ . ix . c. 4. ) & Solin ( c. 52.),. difent,
d’après Mégafthène, que dans plufleurs montai
gnes de l’Inde & de l’Ethiopie . il y 3 des nations
qui ont la tête d’un chien; S. Auguflin le dit aufli,,
Us ajoutent qu’ils aboyoient comme des chiens}
qu’ils étoient farouches , 8c que leur morfure
étoit dangereufe ; mais les relations de tous les
modernes n’en font aucune mention : c’ étoienc
peut-être des peuples qui ne vivoient que de la
chafle. Voilà ce qui donna occafion à cette raole.
Peut-être aufli fe nourrifloient - ils de chiens,
comme les habitans des ifles de la mer du Sud :
ce qui leur en fit attribuer les inclinations.
CYNOPHONTES, nom moderne donné par
Rhodiginus à une fête qu’on célébroit à Argos
aux jours caniculaires, durant laquelle on tuait
tous les chiens que l’on rencontrôit ( Athen. Deip-
nofoph. lib. 3. ). Son nom exprime en grec h mort
des chiens. Les Romains empruntèrent ce rit des
Grecs. Voye[ Canicule.
C YN O PO L IS , en Égypte. KYNOrr.
Cette ville a fait frapper des médailles Impériales
grecques en l’honneur d’Hadrien.
CYNOSARGE, chien blanc. Il y avoir au Midi
d’Athènes,, hors des murs de cette v ille, non loin
du Ly cée, un lieu un peu élevé dans le voifinage
d’ un petit bois. Ce, lieu s’appeloit cynofarge. La
fuperftition d’un citoyen alarmé de ce qu’un chien
blanc s’étoit emparé des viandes qu'il offroit a
fes Dieux domeftiques , 8c les avoit portées dans
cet endroit, y avoir élevé un temple à Hercule,
par le confeil d’ un Oracle interrogé fur ce prodige.
On facrifioit aufli dans ce temple à Hébe, a
Alcmène & à Iolas.
Il y avoit aux environs un gymnafe particulier
pour les étrangers 8c pour les enfans illégitimes.
On donnoit ce nom dans Athènes à ceux qui
étoient nés d’un père Athénien 8c d’une mère
étrangère. G’ étoit-là qu’on accordoit auxefclaves
la liberté, & que des juges examinoient & déci-
doient les conteftations occafionnées entre les citoyens
par des naiflances lufpeéles ; 8c ce fut aufli
dans ce lieu qu’Antifthène, fondateur de la feéle
cynique, s’établit & donna fes premières leçons.
On prétend que fes difciples en furent appelés
cyniques , nom qui leur fut confirmé dans la fuite
par la fingularité de leurs moeurs , de leurs fenti-
mens , 8c par la hardiefle de leurs aérions 8c de
leurs difeours.
CYNOSARGES , furnom donné à Hercule.
Un, citoyen d’Athènes, nommé Diomus , voulant
offrir un facrifiee à ce demi-Dieu, un chien
blanc faifit la viélimé & l’emporta. Diomus, fur-
pris, entend une ,voix qui lui ordonnpit d’élever
un autel dans l’endroit où le chien s’étoit arreté j
ce qu’il exécuta, & il donna à Hercule le nom de
Cynofargés » en grec chien blanc.
CYNOSURE „ Nymphe du Mont-Ida, iu t une
des nourrices dfe Jupiter, qui > pour la récom-
penfer , la tranfporta dans le c ie l,. dit Hygin, 8c
la plaça vers le Pôle. Cynofure fignifîe en . grec la
queue du chien, c’étoit en Grèce le. npnt de la
petite ourfé.
C TN TM IU S , )
C YN TH IA , furnom d'Apollon & de
CYNTHIEN, )
Diane, pris de la montagne de Cynthus , ntuee
au milieu de l'ifle de Délos , ou cés Divinités
étoient nées.
CYON , en Carie, k y itg n .
Les médailles autonomes- de cette Ville font : RRRK. en bronze.
O. en or.
O. en argent. ' ,
Cette ville a fait frapper une médaille Impériale
grecque en Thonneur de Julia Domna. . . .
PclUrin.
CYPAR1S SA , dans le Péloponnèfe. KïnAPic-
CIECM. , . ,
Cette ville a fait frapper des médailles Imper
riales grecques en l'honneur de Domna . de Cara.
calla, de Geta, de Sept -Sévère.
CYPARISSE, jeune homme de l'ifle de C o s ,
favori d'Apollon: il avoit un cerf apprivoifé qu'il
aimoit beaucoup, & qu’il prenoit foin de nourrie
lui-même ; mais l'ayant tué par mégarde, il en
fut inconfolable , & pria les Dieux de lui oter là
vie. Les larmes qii'il répandoir en abondance,
épuisèrent à la fin tout fon fang, & Apollon le
changea en cyprès 3 afin qu’il fût toujours le compagnon
des perfonnes affligées.
C YPA R IS SV S „'en Phoeide. Km .
Lés médailles autonomes de cette ville font :
RRRR. en bronze. . . . . . Pelltrin.
O. en or.
O. en aîgent.
C YPH I, mot arabe , qui lignifie une efpèce
de parfum fortifiant.
Mithridate dohna ce nom à des trochifques-
dont les Prêtres d'Egypte parfumoient anciennement
leurs dieux pour en obtenir ce qu'ils leur de-
mandoient. Il les fit auffi entrer dans la compo-
fition du Mithridat, parce qu’ils font excdlens-
contre les venins-, contre la pefte , contre les
maladies froides.ducerveau, & contre les fluxions
fur la poitrine. Us font compofés de raifins fecs,
de térébenthine, de myrrhe, de feoenantbe, de
canelle, de canne odorante , de bdtllium , de
fpic-nard, de cafta lignea , de fouehet, de grains
de genièvre , d'afpalath & de iâfrans à quoi or*
ajoute du miçl & un peu de vin pour en former
une m-afiè.
CYPHONISME. Le cyphomfmc efi un fupplice
des Anciens, auquel les premiers Martyrs ont
été fréquemment expofés. Il confiftoit à être
frotté de miel expofé au foleil à. la piquûre
des mouches Se des guêpes. Cela fe faifoit de
, trois manières ; ou l’on attachoit Amplement le-
patient. à un poteau , ou on le fufpendoit en