
donner,une explication générale. La première fe-
roit donc la bonne , & défigneroit Lyon comme
le magafin des armées Romaines dans les Gaules,
COPIAS. Ce mot étoit quelquefois fynonyme
àtânnonafte de commeatus. Il défignoic alors ou
des convois militaires ou des magafins de bouche
pour les troupes , ou enfin des arfenaux.
COPIARIUS , étapier.
COPIS , V , ,
i c om s , f cPee recourbee, fabre , tels quen
portoient.les Gaulois & les Perfes.
C OP ONIA , famille Romaine, dont on a dés
médailles :
RR.R. en argent.
O. en bronze.
O. en or.
COPPA ■ ) '*
k o u j ia . ' ƒ V °y‘ l CoPH & E p isém e s .
COPPATIÆ 3 .chevaux marqués à la cuifle
d un ç 3 coph ou coppa. On voit, fur une empreinte
j. dans la collection de Stofch, un boeuf
qui èft 'marqué d'un ç fur la cuifTë gauche de
derrière. -
CO PTA 3 efpèce de pain ou de gâteau extraordinairement
dur , que Pon apportoit de Rhodes à
Rome. Martial en parle ( x ir . 68. ).*
Peccantis famuli pugno ne percute dentes :
Clara Rhodos copiant 3 quans liai mißt 3 edat.
Alexandre de Tralles ( v u . i. ) dit que la copia
étoit faite avec des amandes, des noix nouvelles
( cerneaux) , des raifins focs & des pignons : c’eft
le. nougat dés Provenceaux ; car Oribafe ( lib.
medicaminum ) lui donne le miel pour bafe.
COPTE. > T , - n '
COPTIQUE y langue copte elt un mélangé
de Pancienne langue égyptienne, Sc de mots grecs
qui s’y font glîfles peu-à-peu, après que cette nation
fe fut rendue maîtrefîe de <;e pays. Nous
pouvons expliquer par cette langue prefque tous
les anciens noms égyptiens, & la plupart des
étymologies égyptiennes qu’on trouve dans Hérodote,
Piodore de S ic ile , Plutarque, & dans
d’autres Auteurs anciens 5 elle offre un des principaux
fecours pour les antiquités de ce pays , qui
eft le berceau de plufieurs A its , de la plupart des
fciences, & prefque de toutes les fupcrftitions.
On a cru affez généralement que l’ancienne
langue égyptienne reffembloit à l’hébreu & à fes
diàleâes, Je fyriaque , le chaldéen , le phénicien ,
l’arabe, l’éthiopien ; mais cette idée eft entièrement
fauffe : elle eft fondée d’abord fur la chimérique
prétention , manifeftement démentie par
l’expérience, que toutes les langues anciennes
doivent être dérivées plus ou moins de l’hébreu ,‘
& enfuite fur quelques mots qui font les mêmes
dans l’hébreu & dans le copte y quoique d’ ailleurs
le fonds & les racines de ces deux langues foient
totalement différens. On n’a pas -fait attention
qu’il y a plus de mots qu’on ne penfe qui font du
nombre de ceux que les Grammairiens appellent
formés par Onomatopée 3 qui doivent -nature 11e-
j ment fe reffembler dans prefque toutes les langues,
& qu'il y a aufii plufieurs noms, fur^toüt
d animaux & de plantes, qui font les mêmes dans
toutes les langues, parce que cès animaux & ces*
plantes ont confervé dans les autres langues les*,
noms qu’ ils avbient dans les pays d’où ils étôifenè
originaires. Bochart étoit aufii imbu de ce pré-
-jugé, de l’ affinité de l’égyptien avec l’hébreuj4
d’après cela, on peut hardiment décider qu’il a:
peu connu la langue copte , quoiqu’il la cité'
beaucoup. - •• - - ,
Ce font encore quelques mots qui fe font trou-;
vés les mêmes dans l’égyptien & l’arménienqui1
. ont fait croire à Acoluthus que l'a langue armé-i
nienne étoit le meilleur moyen d’expliquer l’an-’
cienne langue d’egypte. Mais après ce que'plufieurs
Auteurs, & fur-tout le Piofeffeur Schroeder,
ont publié fur la langue arménienne, nous fora--
mes en état de juger que cette prétendue découverte,
d’Acoluthus doit être mifeau nombre de fes
rêveries. J’ai trouvé fur cette conjecture plufieurs'
lettres très-eùrieufes dans le Commerce épîftolaire,
manufcrit de L u d ôlf, Piques Sc Acoluthus, qui
eft à la bibliothèque publique de Francfort-fur-
le-Mein.:
Il y a dans l’alphabet coptp, à côté des caractères
grecs , quelques autres qui font étrangers.,,
.dont la prononciation n’eft-pas bien certaine, & .
que j’aurois pris pour des caraCtères de 1 ancien..
alphabet égyptien , fi je ne les trouvois différens
de ces fragmens d’écriture courante, ou épifiofo-,
graphique égyptienne^ que le Comte de Caylus,
a publiés, & qui pourront peut-être ( fur-tout
quand on aura plus de pièces de comparaifon y
être expliqués par le fecours de la langue copte.
Théodorus Petræus , Scaliger , Renaudot ,
Piques, Hountington, Bernhard ont eu connoif-
fance de cette langue. Guillaume Bonjour, de
Touloufe, a publié plufieurs brochures qui prouvent
qu’il y étoit verfé. Saumaife ne l’a pasmégli-
gée , à ce qu’on voit par fes ouvrages , fur-.tôut
par fes années climactériques. Jacques Kocher,-
Profeffeur à Berne, l’a parfaitement connue, &
en a donné dés preuves dans fa Dijfertaiion fur le
Dieu Cneph, inférée dans le fécond volume des
Mifceltane& 'Obferv. de d’Orville.
Kircher a publié , d’après des Auteurs Arabes ,
une grammaire & un diéf ion narre coptes y l’ignorance
& la fraude y paroiflent à chaque page; ce
font cependant des monumens qu’il faut conful-
ter, en tâchant de féparer foigneufément ce que1
cet Auteur, dont on a découvert quantité defourberies
littéraires * petites & miférables , â,
ajouté de-fa mauvaife tête aux originaux qu’il a
donnés au jour ; il faut au'fiî toiijours comparer
la traduction Arabe qui eft jointe , parce ■ qu'il l'a
quelquefois ;rhat ehtendtie.
Chrétien Gotholf Blumberg publia,en 1716 ,
à Léipftck , une grammaire copte -, mieux faite
que celle de Kircher,. & promit un dictionnaire
de cette, langue. v
Veyfiière de' ,Ia..Croze,;favoif le copte à fond i
S: en a fait un dictionnaire, dont les .manuferits,
doivent fe trouver à Berlin & à Leyde. On voit;
une notice de cet ouvrage & des fecours doht il
s’eft lervi 3 dans la cinquième claffe de la Bibliothèque
de Bremen.
•Paul Ëmefi Jablonski en a profité , &. a pareillement
employé cette langue,,qu’ il favoit très-.
Ifien, pour expliquer, les antiquités égyptiennes,
fur lefquelles il a publié les-meilleurs ouvrages.
Il a prouvé , par les manuscrits d Oxfor t, qu’i l ,
v’ a eù différens dialectes dans la haute & baflè.
Égypte. Dufour de Longueville en. avoit aufii
parlé dans fon Traitéfur les Epoques des anciens A l
pàroît que la différence de ces dialeéles n^a pas
été fort confidérable, & a principalement eu lieu
dans la prononciation.
J’ai, avec le fecours,desimprimés.coptes , &
de plufieurs manuferits des bibliothèques de Paris,
compofé un dictionnaire de cette langue > j ’ai cité
par-tout mes autorités, & me fuis appliqué à rapprocher
à chaque mot, copte les anciens noms
Égyptiens, fur lefqueîs je çroyois pouvoir,, par
ce moyen, jeter quelque lumière. J’ai toujours eu
l’idée d’en publier un abrégé > mais l’exécution
de cet ouvrage,,, qui ne peut avoir que très-peu
d’amateurs, quoiqu’ il ne paroifTé pas être fans.
utilité ,.a fouffert jufqu’ici.d.e grandes difficultés;
s'il voit jamais lç jour, il prouvera évidemment '
que leç racines de l’ancienne langue- égyptienne tie
fon t, pour la plupart , que desmonofyilabes., &
n’bnt aucune affinité avec qiielqu’autre langue
connue que -ce foit. Gn y trouvera encore quantités
de verbes 'redoublés. On verra une langue
dont la marche & la fyntaxe font extrêmement
fimples, & fort différentes du ftyle métaphorique
oriental.
Les principaux ouvrages coptes imprimés font-,
outre ceux dont je viens de parler , la verfion
copte du N. T. que David Wilkins publia en Angleterre;
ce même Auteur a aufii mis au jour le-
Pentatettque copte 3 qui eft une traduction d’une
verfion grecque.
On a dans plufieurs bibliothèques la traduction
copte de prefque tous les livres du V. T . , & de
quelques-ouvrages des premiers pères. On a plufieurs
dictionnaires coptes, grecs & arabes, quelques
liturgies, & des ouvrages myftiques. Tous
ces manuferits peuvent probablement être-de’quelque
utilité pour l’biftoire Eccl’éfiaftique -, & feront
certainement d’un grand fecours pour ià counfeiftande
de la langue & de l’antiquité égyptiennes.
( Cet article eji de M. :dc-‘S'chnt.dt de
Rotfan. !). - ' - , ’ • ' ;1’' ' _
• Dans la D efeription de U Egypte, par M. Maillet,
( rédigée par M. l’Abbé Mafcrier 3 in-11. 1 vol. .
1740, à Paris, chez Rollin f ils ) ! ’Auteur obferve
que l’on donne le nom de Copies aux Egyptiens
natureli, ç ’eft7à-dire , à ceux qui habitèrent anciennement
l’Égypte, ou à ceux qui en fc/nt ifitis.
L’es peuples qui l’habitent aujourd’hui font les'
: Maures , les Arabes, les Turcs , les Grecs y les'
j Juifs‘y les Arméniens, les Syriens, les Maronites
i & lés Francs : il y relie très-peu de vrais Coptes y 1
l’on en compte tout 3u plus trente mille , parce
que: ce peuple ayant été un des premiers qui
I adopta la religion chrétienne,, les Empereurs Ro-
; mains payëns g’’occupèrent du foin de perfécu-
S ter & de faire martyrifér lès Coptes. Dans la fuitef
; lés- Empereurs chrétiens détruifirent lès Coptes
! fous prétexte qu’ils füivoient l’héréfie de Diof-
Icore, patriarche d’Alexandrie. L ’on obferve que*
les Coptes de ce fiècle fuivent encore le fyftême'
’ de Diofèore. Il né relie aujourd’hui de vraies fa-1
milles Coptes que dans les campagnes voifines des-
-, déferts,.& dans quelques villages ; mats tous ces-
peuples n’entendent pas la langue copte. Les Turcs1
: perfécutaient les; Coptes , il les nommoient fc -
Iqques , c’eft-à-dire, •vilains -villageois , termes
: affez connus dans nos barbares loix dés-fiefs. Les
Turcs eroyoient être néceffités à réduire ces
villageois dans la plus affreùfe fervitnde, parce
que les Mahom-étans font moins nombreux Sc
i moins vigoureux,que, les peuples qui habitent le s 1
; campagnes de l’Égypte’. ,AIy-Bey , 'après s’être
érigé en'Souverain de l’Égypte , füivit une poli-1
tique différente..
COPTOS , dans l’Égypte KonTHTfiN.
Cette ville a fait frapper des. médailles Impériales
grecques en l’honneur de Trajan & d’Ha- :
drien. ,
COQ. Cet anima! fut confacré a Mars par Ics:
Grecs , à calife de fon ardeur pour les combats-
De-là vint que l’on- trouva dans fon chant des
pronoftics de viéioire ou de défaite. Pendant que
l’on faifoit un faerifice à-Trophonius, peu de jours
avant la bataille de Leu êtres, les coqs ne cessèrent
de chanter; ce qui fut pris par les Thébains
! pour un -figne affuré dé la "grande vi-éioire qu’ils
devojeijt remporter fur les Lacédémoniens.
Les anciens firent du coq le fymbole du courage
& de la valeur : de-là, dit Paufaniasle coq-
qui Curmqnte le eafqùe de Minerve dans la citadelle
d-Elis. « Les hommes qui tirent parti de
» tou t, dit M. de Buffon, ont bien fu mettre eu
»3 oeuvre cette antipathie invincible que la» Nature
»3 a établie.entre un coç & un coq y ils ont cultivé
33- cette haine innée avec tant d’art, que les com-
îp bats de deux oifeaux de baffe-cour font devenus:
'3? des fpedacles. digHes d’in te reflet k curioâié*