
COMPONERE Gladiatores. Voyez Appar
i e r . x
COMPULSOR , Sergent ou Huiffier qui exi-
geoit le paiement des fommes dues au fifc.
COMTE. Voyeç COMES.
COMUS, Dieu de la joie , de la bonne chère ,
des danfes nodurnes , Dieu favori de la jeuneffe
libertine. On le repréfente jeune , la face enluminée
d ivrefîe , 8c la tête couronnée de rofes ,
parce qu on s en couronnoit affez ordinairement
dans les feftins. Ceft de Cornus , dit Philoftrate,
que vient Kapa£cly 3 ou comejfarî , faire bonne
chere.
C o m u s j air de danfe chez les Grecs.
CONANA , dans la Pifîdie, k o n a n e & n .
, Cette ville a fait frapper des médailles Impériales
grecques en l’honneur de M. Aunèle , de
Sept. Sévère, d’Alex. Sévère.
CONC. Sur les médailles de colonies. Voyez CONCORDIA. x
CON CH A , mefure romaine , valant la moitié
du cyathe, pefant 5 drachmes , 1 fcripule 8c 20
grains d’huile.
CONCHYLIUM. Voyer Po u r p r e .
CONC1LIABULUM. Servius dit que ce nom
defignoit l ’endroit d’une province où les Préteurs
établiffoient des foires. Les Propréteurs, les Pro-
confiuls y faifoient aufll afîèmbler les peuples de
la province pour leur rendre la juftice. Ce concours
nombreux fît par la fuite ériger en muni-
cipes ces conciliabulum.
CONCILIUM , affemblée du peuple Romain, à l’exclufion des Patriciens > on i’appeloit au/fi comices
par tribus. Au refte, Tîte - Live n4a pas
toujours obfervé cette différence > & il appelle
( lib. vi. c. 2.0. ) conciliura l’ affemblée qui jugea
Manlius ., quoiqu’elle fût convoquée par cen-
îar-iés.
CONCIONES. Voyeç Ha r a n g u e s .
CONCLAMATION, cérémonie que les Romains
pratiquoient lorfqu’il mouroit quelqu’un
de leurs parens ou amis. Elle confiftoir à fonner
du cor ou de la trompette, pour annoncer que le
malade venoit de rendre le dernier foupir. Selon
Dora Jacques Martin , la conclamation étoit le
premier de tous les devoirs que les Romafnsren-
doient aux morts 5 1 origine de cet ufage remonte-
au-delà de l'a fondation de Rome 5 c'eft dé toutes
Iss cérémonies celle qui a été le plus généralement
^ & religieufement obfervée , puifqu’elle ne
s’eft éteinte qu’avec le paganifme y c’étoit une
cérémonie purement civile, qui: ne faifoit point
partie de la religion, 8c cet ufage de fonner du
cor ou de la trompette étoit continué pendant
huit jours. On appeloit à grand’ cris le mort
par Ton nom avant que de brûler le cadavre,
afin d’armer l’ânae fugitive 3 ou de. la
réveiller fi elle étoit cachée dans le corps,
quoiqu’il n’eût aucun ligne de vie. Pour annoncer
qu’il n’a voit point répondu parce qu’il
etoit décédé , on difoit conclamatum eft ; 8c on
! defignoit par ces mots conclamata corpora , les
! corps appelés ain.fi à haute voix avant que de les
1 mettre fur le bûcher. Un écrivain latin voulant
exprimer la ruine de la république, a dit d’elle:
De republica conclamatum eft.
On appeloit aufli conclamation .le lignai qu’ on
donnoit aux foldats Romains pour plier bagage
8c décamper. De-là l’exprefiion conclamare vafa.
Conclamare ad arma étoit le lignai. de fe tenir
prêts à donner. Ils répondoient à l’ un & à l’autre
lignai en criant vafa & arma.
CONCORDE , Déeffe j les Grecs l’adororent
fous le nom de àpoyot*. Elle avoit un temple à
Olympie. Les Romains lui élevèrent un temple
l fuperbe dans la huitième région de leur ville , à
la perfuafîon de Camille 3 après qu’il eut rétabli
la tranquillité dans la ville. Ce temple fut brûlé.,
; & le Sénat 8c le peuple le firent rebâtir. Tibère
l’augmenta 8c l’orna : on y tenoit quelquefois le
confeïl ou les affemblées du Sénat > il en relie
; encore des vefliges au bas du capitale , entre-
autres fept colonnes très-belles avec leurs chapiteaux
> quelques perfonnes doutent cependant
qu’elles ayent appartenu à ce temple. La Concorde
avoit'encore deux autres temples, l’un dans la
troîfième région, 8c l’autre dans la quatrième. On.
célébroit à Rome fa fête le 16 Janvier, jour auquel
an avoit.fait la dédicace de fon temple. Elle
! etoit repréfentée vêtue d’une longue tunique
debout , entre deux étendards , quand elle
étoit militaire > mais la Concorde civile étoit une
femme alfife, portant dans fes mains une branche
d’olivier 8c un caducée, plu« ordinairement une
proue de navire 8c un fcep.tre,ou une corne d’abondance
dans la main gauche. Son fymbôle étoit
deux mains u n i e s o u plus fimplement le ca-
• ducée.
CONCORDIA. Ce mot , joint au nom d’une
colonie fur les médailles Romaines , indique ,
félon Vaillant, que cette colonie a été; fondée ou
rétablie à la même époque qu’une autre colonie
dont elle fait gloire d’être alliée». Concordia eft
ici fynonyme du m,ot opowia, y qui défigne fur les-,
médailles grecques l’ alliance de deux villes confédérées.
On lit fur les médailles latines. d’Apa-
m.ée enBithynie: cot- j u l . c o n c . a u g . a p a m . ^
c’eft-à-dire y Çolonia Julia Concordia Augufta
Apamena. La fondation fimultanée des deux villes
Àpamée de Bnhynie & Prufia?., 8c l ’alliance qui
réfulta entre elles de cette fimultanéité de fonda«
tiort, font-annoncées ici-par-le mot concordia.
C o n c o r d i a . On donnoit ce. nom.à l’ enfeigne
d’une cohorte-. Elle étoit compofée d’une main,
étendue placée dans une couronne de laurier.,.&.
fichée au.bout d’une,lance*.
COU CREP ARE digitis. Voyci D o i g t s .
CONCUBINE. Voyêi le Dictionnaire de Tarif-
prudence.
CO N CU B IUM , minuit, ou la partie de la
nuit qui s’écoule après minuit.
CONCURRENS & LETTRES DOMINICALES.
Les années communes font cpmpofées de 5z fe -
tnaines & un jou r, 8c les années bifièxtiles font
compofées de 52 femaines 8c deux jours. Ce jour,
ou ces deux jours furnuméraires, font appelés
concurrens, parce qu’ils concourent avec le cycle
folaire, ou qu’ils en fuivent le cours, ainfi qu’on
va le voir.
La première année de ce cycle on compte un
concurrent 3 la fécondé deux, la troifiéme trois ,
la quatrième quatre, là cinquième fix, au-lieu de
cinq, parce que cette année eft biffextile , la
fixième fept, la feptiènie un, la huitième deux,
la neuvième quatre, au-lieu, de trois, par la rai-
fon que cette année eft encore biffextile , 8c ainfi
des autres années, en ajoutant toujours un dans
les années communes, & deux dans les bifièxtiles,
8c en recommençant toujours par un, après avoir
compté fept, parce qu’il n’y a que fept concurrens,
autant qu’il y a de jours dans la femaine,
8c autant qu’il y a de lettres dominicales.
Ces lettres dominicales font A , B , C , D , E ,
F , G , 8c fervent, comme perfonne ne l’ignore,
à marquer les jours de la femaine. A , défigne le
premier jour de l’année ; B , le fécond 5 C , le
troifiéme, 8c ainfi des autres, par un cercle perpétuel,
jufqti’à la fin de l’année. Comme l’année
commune finit par le même ..jour de la femaine
qu’elle commence , 8c l’année biiïextile un jour
après , les lettres Dominicales qui marquent le
jour de la femaine changent chaque année en
rétrogadantj de forte que fi la lettre G , par
exemple, marque le Dimanche d’une année commune',
la lettre F marquera le Dimanche de
l’année fuivante , fi cette année eft commune }
mais fi elle eft biffextile, la lettre F ne marquera
le Dimanche que. j.ufqu’au 24 Février inclufive-
ment, 8c la lettre E le marquera depuis.ee jour
jufqu’à la fin de L’année. Cela fe fait ainfi dans les
années biffextiles, à eaufe du jour intercalaire
ajouté au mois.de Février en ces années-là. Les
fept lettres qui marquent egalement tous les jours
de la femaine , font appelées Dominicales, parce
que le Dimanche eft le premier jour de la femaine;
8c celui qu’on cherche principalement par L’ufage
de ces lettres A , B , 8cc.
L t concurrent 1 répond à la.lettre Domicale F ,
fe 2. à Ë,.lê-3 à. D ,. fe. 4, à. C , le y .à. B , le 6 a A ,
fe 7 à G. C ’eft ce qu’on peut- remarquer dans notre
Table CuRoxFotoGjQUE où nous avons placé
fes concurrens à côté dès lettres. Dominicales du.
Calendrier Julien, parce qu’on trouve un grand,
nombre de chartes qui font datées de ces concur-
rejis.a p p e lé s quelquefois ^â&e jplis^ ou ega£&
majores , pour les diftirjguer des epaéles de la
lune , appelées fimplement épacles.
ce L ’ ufage des concurrens, dit M. de Marca, fut
» introduit pour trouver par leur moyen 8c des
« réguliers des calendes de chaque mois , le^ pro-
w pre jour de la femaine , ce que les Chrétiens
33 inventèrent dès le temps du Concile de Nicee,
m pour favoîr déterminément le jour de Pâques,
»j lequel devant être célébré le Dimanche, eu
» l’honneur de la rélurreéïion , 8c non le Ven-
» dredi , feion l’opinion condamnée de quelques
33' Quartqdécimains , qui célébroient la Pâque du
• »s crucifiement, 8c non celle de la r-efurreétion ,
33 il étoit néceffaire d’ inventer un ordre perpétuel
3> pour indiquer avec affurance la première férié.
33 En Occident on y a pourvu fort aifement, par
33 le moyen des lettres Dominicales, ainfi que
33 Bède l’a expliqué il y a plus de mille ans. Ma-is
a? les Chrétiens orientaux qui n’ont point la mé-
»3 thode des fept lettres alphabétiques pour mar-
33 quer les fept jours de la femaine, font obligés-
»3 d’avoir recours à un moyen plus^ fubtil, qui
33 eft celui' des concurrens 8c des réguliers. Les
>3 vieux Calendriers latins confervent cette inven-
33 tion , non pas comme néceffaire,. mais à caufo
>3 de fa genùlleffe. C’eft pour cela que Scaliges
33 dit fort bien qu’îl faut retenir la fcience des
* concurrens y & en rejeter Tufage; Maximus Mo-
[ 33 nachus en fon Compoft Eccléfiaftique , pu-
» blié par le P. Pétau, explique fort diftindement
»3 ces concurrent,qu’il nommme épades du foleii,.
39 & les réguliers qu’il nomme jours ajoutés. Paul
33 Alexandrin, qui éerîvoit l’an 377 > & Vendus
; »> Val en s AntiocBeniis donnent des règles pour
: 33. trouver le Plinthe ou les concurrens & ,régu-
>3 liers, dans le calendrier Égvptiaque, & LÉthio-
I v> pique-JoânnesChryfococcès fait la même chofe:
; »3 pour lès, années Arabiques 8c Perfiques. Qui
33 voudra favoir la méthode particulière de ces»
» concurrens , pourra lire Bède, Scaliger & le P,
‘ 33 Pétau , dans fes notes fur le Compoft de- Ma»--
? 33 xi-me. 33 ( Hift. de Béarn 3 p. 461. )
Dans les Chartes „ , 1a lettre Dominicale dépannée
eft fouvent employ ée avec les notes chro-
; nologiqiieS5,.mais quelquefois , au-lieu de. la nommer,
on fe contente dè la. défigner par le rang:
• qu’ elle tient dans l’alphabet. Ainfi, au-lieu des
marquer littera A , on. met littera I , au-lieu de
liltera B , on metlittera I I , 8c de même des autres
„ témoin cette Charte de Raoul , Comte
d’Évreux-: Attum eft hoc Rodomo civitate , ànna ab
Incarnatione D. N. J. C. M X 1. Indicl. LX ht-
terç V I I 3 Luna X I V , X V I I . K al. Octobrium
régnante Roberto Rege. Francarum „ & Procurante
Normanniam Rickardo l l 3 in fede- Rotomagenfi Ar-
chipr&fùle Roberto. (fPommeraye, hift. de V Abb.
de S. Quen.de Rouenx.part..i. p. 422»),
ÇONDALUS. Feftus dit que ce mot defignoit
un-anneau. ; - Condalius. annulas ÿcondalium fïmiiitcr