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cuivre > c*eft un témoignage de plus, pour Fufage
confiant de ce métal, chez les anciens : du refte,
cet eperon n a point de molette roulante & mobile
comme les nôtres $ il n’ eft compofé que
dune pointe fixe & folide * car elle eft fondue
avec la pièce , & cette pointe étoit certainement
dangereufe pour les chevaux 5 c ’eft la feule remarque
qu on puiflfe faire fur ce petit monument,
, aonfervation eft complette, & la patine
afiez belle.
Éperon de navire. Voye^ Rostrum.
EPERVIER , oifeau qui étoit en grande’vénération
chez les anciens égyptiens , parce qu3il
reprefentoit le Soleil, ou leur grand dieu Ofiris.
( Plutarch. de I f & Qfîr, ) Si quelqu'un avoit tué
l,n, de ces animaux , foit volontairement, ou par
megarde y il etoit i rr e mi ffibl e me n t puni de.mort ,
qomme pour 1 Ibis. Il y avoit dans la Haute-
Egypte un temple confacré à ces oifeaux , fitué
dans une ville appellée la ville des Éperviers 3
l e L e s prêtres de ce temple étoient
charges de nourrir un grand nombre d’éperviers,
d ou ils furent appelles I tpcticaSocncoi, nourriciers
& éperyiers. Chez les grec/, 1’^ “
facre au Soleil, ou a Apollon., dont il étoit le
prompt & fidèle meffager. ( Odyjf. X V . f i ç )
II fervoit pour les préfages. If étoit aufli un des
fymboles de Junon , parce q uil avoit la vue fixe
& perçante comme cette déeffe, quand la jaloufîe
Ja raifoit ^gir. Strabon parle en particulier d’un
epervier d Ethiopie, auquel on avoit dédié un
temple dans Pille de Phyléj il étoit fort grand
& different des nôtres, & même de ceux d’É-
sypfe-L Aufir-tôt que cet animal mourait, on lui
en fubftituoit un autre de même efpèce, &
d’Ethiopie : de là il étoit appelle U mi du.
s r l ' r^Tï ^.°n en vit un c!u* a lib^ r IL. ) étoit près de mourir;
Le comte de Caylus, parlant d’un êpervier
qur tient dans fon bec un ferpent, dit que les
égyptiens, tourmentés par les ferpensfurent
conduits par la reconnoiffance à révérer les animaux
qui les delîvroient de ce fléau. Cependant
“ luI Paroit qu ils ne regardoieht point Y êpervier
comme une divinité, & que fa figure n’étoit x>rdi-
nairement employée que comme un fymbole.
{ Caylus IV . p, i 2 I. ) 7
ftaOtune hvuomit aài nRe oamyaen -t, auun ep atlêatise Bdarberini, une ‘ êpervier, qui ftefigne Ofiris , ou l'Apollon dés grecs. Il y a
dans le cabinet Rolandin-de la même ville un
grand epenner de Bafalte, haut,de a i pouces d e ’
rrance, & coeffe A un. bonnet rond applati par
ie haut , & attache fous la tête avec deux liens.
Go rr, dans fes in f ■ rïptionesEtrurU ( tom. III.
pi. 6. } a publie, le deffin d'un êpervier de m,irbre
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tenant une foiirîs dans fes ferres, couvertd*ufié
efpece de chaperon fait avec des plumes, &
biffant les yeux découverts. On lit fur la bafe
qui le porte, le nom d'Archatès, prêtre de cet
oifeau de proie , à Afforus en Sicile.
EPÊUS fut fils d’Endymion & d’Hypéripné
& frère de Péon & d’Etolus. Endymian pro-
pofa dans Olympie, dit Paufanias, un prix de
b courfe aux trois princes fes encans y ce prix
etoit b fucceffion à fon royaume. Epêus remporta
b vidoire, & régna, après fon père, fur les
eleens , qui furent appellés , de fon nom, êpêens.
Etolus fe, retira chez les curètes, qui fe nommèrent
Etoliens , de fon nom 5 & Péon, incon-
folable d’avoir été vaincu dans une occafion de
cette importance, alla chercher fortune hors de
b patrie. S’étant arrêté fur les bords du fleuve
A xius, il donna fon nom à cette contrée, qui
fut depuis appellée la Péonie.
Pline ( lïb. V c. 6. ) attribue à Epêus l’invention
du bélier & d’autres machines de- guerre«
Cette opinion a autorifé Virgile à nommer Epêus
pour le conflru&eu* du cheval de Troye ( Æneid..
I L 164. ) •
* • * • • • • * L t ip fe doit fabrïcator Epeus,
1 Bath , Ariaba y me fuie de capacité
de 1 Afie de de l’Égypte.
^ ^ lle va^0^ en mcfurcs de France 3,3 pintes
Elle valoit en mefures anciennes des mêmes
Pays x 1 i métrétès.
ou, 2 féphel*
ou, 3 modios.
ou, 72 log..
( Métrologie de M. PaucTon. )
• O ip h i 3 H y p h i , mefures
cite de l ’Afie & de l’Egypte.
Elle valoit en mefures de France S
& -T&5 *
de capa-
hoifféaux
Elle valait en mefures anciennes du mêmepays-^
r I métrétès«
o u , 2 fépheL
ou , 3 modios.
( Métrologie de M . Paufton..)
I l i l S i y H rouge. Les foWats & les
chaiiems, 1 entoaillpient.. autour, d e . leurs bras
que h brievete des manches de. la.tunique laifioit
a découvert. ( Poî&x IV, a
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ÈPHÉBARQUE.
E C >H B A P X O Y N TO S .
YnE«I>HBAPX0 Y N T 0 2 .
E P H E B E U M .
Éphébarque, fous-iéphébarque , & c . On
conflruifoit dans les grandes villes des gymnafes,
pour inftruire & perfeélionner les athlètes dans
les exercices. Parmi les différentes pièces qui
çompofoient ces grands édifices, celle ou les
jeunes gens, les éphebesy apprennoient leurs exercices
en particulier, s’appelloit E'ç^eiiV. Vitruve
( Tkeophraji. in car ait. Vitruv. I. V . c. i i v ) qui
a décrit b ftru&ure de ces gymnafes , a placé
Yephebeum au milieu des deux portiques extérieurs.
Un officier particulier préfidoit aux exercices &
à riQflruétion des éphe'bes. ( Afrian. in epift.
I. I I I . c .y . ) & s’appelloit éphéb arque 3
Suivant un marbre de Cy z iqu e , cet officier avoit
à Cyzique un aide, ou fous-éph.ébarqueyL7ri<prifi<tf>xos.
( C a y lu s 2. p a g . 2 16 . )
ÉPHÈDRE , nom que l’on donne à un athlète.
Les athlètes tiroient au fort, pour conno'itre
ceux qui combattroient enfemble. On apparioit
ceux qui avoient des lettres femblables. Mais fi
le nombre des athlètes étoit impair, celui qui
refioit fans antagonifle , étoit mis en réferve
pour fe battre contre Je vainqueur ; & cet athlète
impair s’appélloit e<p6^>«s, É p h e d r e .
Plutarque fait une application heur,eufe de ce
mot à Crafius ÿ il dit qu’il étoit Y E p h e d r e du
combat, & comme un athlète de réferve, qui
tenoit en refpeét Céfar & Pompée.
EPHEMERIDE C A B ) . A B ep k em er id
É PH È SE , ville d’Ionie dans l’Afîe mineure,
célèbre par fon temple de Diane, une des fept
merveilles du monde. Voje%_ Diane.
Lorfqu’É/>Âe/èfutaffiégée par Créfiis , les habi-
tans, dit Hérodote, lièrent, avec une corde r
les murs de b ville à la fiatue de Diane, pour
confacrer leur ville à 1a déeffe , lui en faire un
préfent, & l’engager à b défendre. On difoit
que cette /ville avoit pris fon nom d’une femme
nommée Ephefe, mère d’Amazo , dont les amazones
ont tiré leur nom & leur origine. En effet ,,
ce font les amazones qui, félon Pline, onç bâti
cette ville. ( X X V . c. 29. ) Mais Eusèbe rapporte
qu’Androcus, un des fils de C od a is , roi
d’Athènes, 1a bâtit autrefois du temps de David,
.& y établit le fiège de fon empire. Syncelle
appelle Andronic le fondateur d’Ephefe*
E p h e f e fut réduite en province romaine l’an de
Rome 624, & 130 avant l ’ère vulgaire. Lespro-
confub d’Alie * ne dévoient aborder dans leur
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province que par E p h e f e . C ’eft 'pourquoi cette
ville prenoit le titre .de 1a p r em iè r e d’Afie.
Éphèse , en Ionie. E4>ESifiN.
Les médailles autonomes de cette ville font:
C . en argent. Ce font des Ciftophores.
R. en bronze.
Unique.. . . en or......... P e l l e r in :
Leurs types ordinaires font:
Une abeille.
Un cerf à mi-corps, ou entier.
Diane avec des cerfs, ou avec fes foutiens.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l’honneur de b plupart des
Augufles, depuis le fucceffeur de C éfar, jufqu’ à
Velérien le jeune. M . l’abbé le Blond, de l’académie
des Inscriptions & Belles-Lettres, a prouvé
que les époques gravées fur ces médailles, ont
pour er e l’an 130 avant J. C . 624 de Rome.
EPHÉSIENNES ( lettres ) , litter& ephefa.
Lettres magiques auxquelles on attribuait cette
propriété, que quiconque les prononçoit avoit
aufli-tôt tout ce qu’il defiroit. Elles étoient écrites
fur la couronne, la ceinture & les pieds de
b flatue de Diane dJEphefe ; & c ’eft: pour cela
qu’on les appelloit lettres d Ephe fe, ou lettres
éphéfiennes. Elles avoient aulïï 1a vertu de chaffer
les mauvais efprits des corps des poffédés à qui
on les faifoit prononcer. (, Plut, fympof l. y .
î uef i ' 5-)
ÉPHÉSIES , fêtes qu’on célébroit à E p h e f e en
l’honneur de Diane. De toutes les circonftances
de cette folemnité, nous ne connoiffons que
celle-ci 5 c’ eft que les hommes s’enivroient pieu-
fement, & pafioient 1a nfciit à mettre la ville ,
& fur-tout les marchés 3 en tumulte.
É PHESTIA au E PH E S T IE , ville de l’ifle
de Lemnos. E p h e f i ia . Elle étort fituée au pied
d’une montagne , célèbre par la chute de Vul-
cain. L e s habita ns l’appellent aujourd’hui C o c h y n o •
C ’eft de la montagne, dont on vient de parler,
que l’on droit autrefois, comme on fait encore
aujourd’h u i,. 1a terre figillée avec beaucoup de
cérémonie*
É PHESTIE S, fêtes en l’honneur de Vulcainÿ
dans lefquelles trois jeunes garçons , portant des-
torches allumées ,. couroient de toutes leurs fonces
5. celui qui avoit atteint le but le premier,
fans avoir é t e in t fa torche , gagnoit le prix deftine
à cette courfç. C e mot eft formé de hçcmifiw,
J fu lç a in r