
fur Feftus * Alexander ab Alex. Génial, dier. vi. !
8. Panvin, de Civ. Rom. e. 37. Guter , de Vet.. Jur. Pont. iv. 8.
DAMATRIUS * dixième mois de l’année chez
les Thébains & les Béotiens. Junius, dans fou
livre de Anno & Menjtbus * le confond mal-à-
propos avec le mois d’Oétobre : il, répondoit au
mois de Juin & partie de Juillet 3 & droit fon
nom de y en béotien AuptuTtf * qui eft
celui de Cérès en grec * parce que c’eft dans ces
mois qu elle donne fes biens, 8c que l’on fait la
récolte des blés* dont ils rendoient grâces à cette
Déeffe.
DAMES Grecques & Romaines. Voy. F emmes*
Hab its * Ch e v eu x , V o il e 3 C h aus su re* & c.
D ames ( jeu de ). Il paroit que les Anciens
n’ont pas connu le jeu auquel nous donnons ce
nom , 8c que notre jeu d’échecs ou une efpèee-
de jeu plus analogue à celui-ci qu’au jeu de
Dames* étoit défigné par les mots Calcul! & Latrunculiï Veye£ ÉCHECS.
DAMIE^** J* fumom de la bonne Deeflè *
c’ eft-à-dire * de Cybèle ou de Maïa * félon Da-
cier. Ce nom eft grec , & vient de »as, 8c *
félon le dialeéle dorique * è'âpos * peuple. De-là eitfiiaç OU a\ûyAtç * public.
Ce furnom fut donné à Cybèle par antiphrafe *
fi l’on en croit Feftus * qui dit pofitivement que
le facrifice offert à cette Déeffe , fe notnmoit
Damium * & que ces noms étoient pris du mot
grec à'ajAÔTiQi pour * qui lignifie public *
pour exprimer, par contre - vérité* celui de
tous ces facrifices qui était le moins public &
le plus fecret. En effet* on ne facrifioit à la bonne
Déelfe que dans des maifons particulières* portes
& fenêtres fermées * fans qu’il fût permis à aucun
homme d’être préfent au facrifice * & il étoit
défendu aux femmes * qui feules poüvoient y
âlfifter, de révéler ce qui s’y pafloît 5 c’eft peut-
être pour cela qu’on a fi peu de connoiflànce de
ce qui regarde la bonne Déefle.
Mais Dacier, dans fes Notes fur Feftus * prétend
qu’il fe trompe ; que ce n’eft point par
contre-vérité que ce facrifice fe nommoit aînfi *
mais parce qu’ il fe faifoit pour le peuple > 8c il
cite fur cela Cicéron qui écrit à Atticus (/. 1. Ep, 10.) : « Je crois que vous avez appris que *,
pendant que l’on faifoit le, facrifice pour le peuple
chez Céfar, il y entra un. homme en habit de
femme. «Dacier allègue aufti le Gloflaire latin &
grec * qui définit ce facrifice * un facrifice qui fe
faifoit a l’air * en lieu découvert* expofé à l’air.
Quelques-uns dîfent que cette Damie étoit une
Dryade , femme de Faune , qui fut fi chafte & fi
retirée, qu’elle ne vit jamais ni n’entendit aucun
homme que Ton mari : de-là venoit ce grand foin
d’exclure les hommes de ces fêtes * & de voiler
même* dans la chambre où l ’on les céîebroît3
tout ce qui pouvoit avoir la forme de mâle, peinture
, gravure * fculpture, 8cc. Les femmes
feules * magnifiquement parées * fe donnoient
toute forte de licences pendant neuf jours 8c
neuf nuits, danfant * chantant 8c fe livrant à tous
leurs goûts.
D A M l A T R l x f Pr' treffe cle Ia borme
Déeffe Cybèle* qui étoit furnommée Damie.
Feftus l ’appelle ainfi ; mais les meilleurs Philologues
lifent Damiatrix * au-lieu de Damias.
DAM IUM . Voyez D am ia .
DAM N AM EN EU S. Voyez Dactyles«
DAME)ATI. Voyez Condamnes.
DAN. V o y e i D e N.
a ^nakhe1! ’ } i M * E g y p te &
l'Afie. Voye£ Mehah. Les Grecs donnoient fon
nom à la pièce de monnoie que l’on mettoit dans
la bouche des morts* pour payer à Charon le paf-
fage de fa barque. Voye% Charon.
DANAÊ * fille (fAcrifius* Roi d’Argos* fut
enfermée fort jeune dans une tour d’airain* par fon
père épouvanté d’un oracle fuivànt lequel fon
petit-fils devoit lui ravir un jour la couronne &
la vie. Jupiter * devenu amoureux de cette Prm-
ceffe * fe changea en pluie d’or , & * s’étant introduit
dans la tour * rendit Danaé mère de Per-
fée. Acrifius ayant appris la grofleffe de fa fille *.
la fit expofer fur la mer dans une méchante barque
; mais elle arriva heureufement dans l’ ifie de
Seriphe * ou elle fut bien reçue de Polida&e qui
en étoit Roi * & mit au monde Perfée.
DAN AIDES. Ce font les cinquante filles de
Danaüs* neuvième Rof d’Argos. Ce Prince régna
d’abord en Egypte avec fon frère Egyptus. j mais
celui-ci * après neuf ans d’union & de concorde,
fe rendit feul maître du royaume * & fournit fon
frère à fes loîx. Egyptus avoit cinquante fils * &
Danaüs cinquante filles. Le premier voulut donner
pour époufes à fes fils leurs coufînes-gérmainesw
La propofition effraya les Danaïdes, de manière
qu elles s’enfuirent à Argos * afin d’éviter un mariage
qui leur paroifloit impie. Argos étoit en
quelque forte leur terre natale, puifque la mai*
fon de Danaüs étoit iflue d’ Io * qui étoit Argienne.
PeJafgus * Roi d’Argos* les reçut favorablement *
8c leur accorda fa protection contre les pourfuites
d’Egyptus. Cette arrivée des Danaïdes à Argos
fait le fujet d’ une Tragédie d’Efchile * intitulée
les Suppliantes. Le Poète repréfente des Danaïdes
avec leur père > venant demander un afyle à Argos*
en qualité de fuppliantes. Pelafgus juge qu’il
feroit inhumain de rejeter les prières de ces illuf- J
très filles i mais il lui paroît aufti dangereux en j
même temps de les recevoir * par la crainte des
armes d’Egyptus. Cette délibération fait tout le
fond de la Tragédie grecque- .
i L’hiftoire de Danaüs 8c d’Egyptus paroit bien
différente dans le Poète tragique* de celle que
racontent les autres Poètes Selon eux ,
ne voulant point que fes filles époufafient les fils
de fon frère, foit qu’il en fût détourné par un
oracle qui lui avoijt prédit qu’il feroit tué par
un de fes gendres , ou plus vraifemblablement,
qu’il fe flattât de faire des alliances plus utiles
pour fes intérêts, s’enfuit d’Egypte avec fa famille
,' & fe retira à Rhodes* puis à Argqs. Il y
difputa le feeptre à Gélanor * en qualité de def-
cendant d’Epaphus * fils d’Io. Tandis qu il
valoir fes prétentions devant le peuple * un boeur
qui paffoit aux pieds des mure de la ville >
dévoré par un loup \ on interpréta cet evenerhent
en fa faveur j on crut voir * dans cet étranger *
une image du loup 8c un ligne de la volonté des
Dieux > & la couronne lui fut adjugée. Voye1
Gélanor. , .. Egyptus* jaloux des accroiftemens que la puil-
fance dë fon frère devoit recevoir des alliances
qu’il alloit contracter , en choififfant cinquante
gendres parmi les Princes de la Grèce , envoya
fes fils à-Argos* à la tête d’une atmee, pour
réitérer la demande de leurs coufines. Danaüs *
trop foible pour leur réfifter* confentit au mariage
de fes cinquante filles avec fes cinquante
neveux i mais il fit jurer fecrettement aux D anaïdes
* qu’armées d’un poignard caché fous leurs
robes * elles maffàcreroient leurs maris la première
nuit de leurs noces. Ce projet s’exécuta, & la
feule Hypermneftre épargna fon mari Lyncee. Jupiter
* pour punir ces filles cruelles de leur inhumanité
, les condamna à travailler éternellement
dans le tartare à remplir un tonneau perce. Voyc% Egyptus * Hypermnestre , Lyncee * Be-
brycs. , , r
Winkelmann a cru en reconnoitre deux .ur un
bas-relief de la ville Panfili* qui repré fente Orphée.
L’une des deux porte un petit feau, 8c
Faiir Navalis ( Muratori I- p. ? * * * • ) s fur le'
quel un homme travaille à tinvaiueau, & le type
d'une médaille de la ville de Nicomed.e (Froehch.
Tentant. Nùm.p. n yO /m a is Wmckelmann croit
.avec plus de raifon y reconnoitre Argus ou Glau-
cus i car Athénée ( l. 7. ) attribue a ce dernier la
çonftruâion du navire des Argonautes. Voye[
Argus.
DAN1C* Thermos, pitebi* lupin3 ancien poids
de l’Afie & de l’Égypte. . M
. l ’autre une petite coquille- Ce bas - relief peut
être , aufti relatif aux Thefmophories i car on
croyoit que les Danaïdes ayoient rapporte de
l’Égypte en Grèçe le culte de Cérès 8c fes Thef-
mophories.
DANAIS 5 Nymphe mère <Je Chrifippe. Veyt^
Chrisjppe.
DANAÜS , Roi d’Argos. Voy. Danaïdes.
Il v a lo it, en poids de France * 7 grains Zx j j ,
félon la Métrologie de M. Pauéton. g
Il valoit* en poids des memes pays , 1 7 kik-
kabos* ou z kération| ou4chalcous * ou 8 Sitanon.
DANSE. Les Grecs ddrent aux Égyptiens
prefque toutes leurs premières notions, dans le
temps qu’ils ét.oient encore plonges dans la plus
ftupide ionorance. N Wm
Orphée ( être réel * félon la Mythologie )
avoit parcouru l’Egypte * 8c qui s etoit fait initier
aux myftères des Prêtres d’Ifîs * porta, a fon retour
Bianchini ( IJlor. univ. p. 3 16.) » P[B
naître, fur un médaillon du Cabinet Odefcalchi,
Danaüs affifté de Minerve , fravaillant auyailieau
qui devoit le tranfporter d’Egypte en Grece, On.
pourroit expliquer de même deux agathes omx
de la colleftion de Stofch, le monument d e»
dans fa oatrie, leurs erreurs. Aufli le ly l-
tême des Grecs fur la Religion n étoit-il qu une
copie de toutes les chimères des Pretres d Egypte.
La danfc fut donc établie dans la Grece pour
honorer les Dieux,dont Orphée inftituoit le culte 5
& comme elle faifoit une des parties principales
des cérémonies & des facrifices , à mefure qu on
élevoit des autels à quelque Divinité, on înventoïc
aufti pour l’honorer,des danfes nouvelles; 8c toutes
ces danfes différentes étoient nommées [acrees.
Il en fut ainfi chez les Romains, qm adoptèrent
les Dieux des Grecs. Numa, Roi pacifique * crut
pouvoir adoucir la rudeffe de fes fujets * en jetant
dans Rome les fondemens d’une religion ; 8c c eit
à lui que les Romains durent leurs fuperihtions ,
8c peutrqtre leur gloire. Il forma dabord un collège
de Prêtres de Mars; i f régla leurs fondions ,
leur affigna des revenus , fixa leurs ceremonies ,
8c il imagina la danfe qu ils exccutoient dans l^tirs
marches pendant les facrifices * 8c dans les fetes
folemnelles. Voye% Danse des Sa liens.
Toutes les autres danfes facrées qui furent en
ufage a Rome 8c dans l’ Italie, dérivèrent de cette
^Chacun des Dieux que Rome adopta dans U
fuite * eut des temples, des autels 8c des danfes.
Telles étoient celles de la bonne De cjfe, les 5 a-
tûrnales * celles du premier jour de Mai * 8tc .
Voyer-les a leurs Articles.
Les Gaulois* les Efgagnols, les Allemands,
les Anglois eurent aufti leurs danfes facrées%
Tous les Anciens ne reconnoiffent pas egalement
Cybèle ou Rhée pour 1 inftitutrice de la
danfe. Théophrafte*cité par Athénée (/. /• p . i i .)9
.’dafoit qu’un Joueur de Flûte de Catane en Sicile,
| nommé Andron * fut le premier qui s avrfa d accompagner
les fons de la flûte de divers mouv-e-
I meas de fon corps, qui marquoient^une efpecç
P p q