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*n% campantâ neapolitani celebrant E BO N A cogno-
minantes. Capuccio ( Ub. 1. c, X I V . ) dans fon
hiftoire de Naples, rapporte cette infeription
grecque.
H B O N I E ü H i A N E ï f A T Û
0 E fi.
A Ebon3 Dieu tres-illuftre.
Le favant Mazocçhi ( lib , I. c. 1 1 1 . § . I V . n°.
ij" .) dans fes Origines P&ftan&, prétend que cette
figure de taureau , que Ton trouve fi communément
fur les monnoies de Naples & delà grande
Grèce, fous les noms d’ Ebona & de Bacchus
Parthenopée, repréfente Neptune, qui dans Hé-
fiode eft appelle T auptos, Pau ri nusm ( Caylus I V .
p . l 6 f . ) V o y e z Boe üF A TÊTE HUMAINE,
E B OR A , dans le Portugal, e b o r .
Cette ville a fait frapper des médailles latines
en l'honneur d’Augufte.
EB URARIUS. On trouve ce mot employé
pour eborarius dans une infeription. ( fpon, mife.
arud. Ant. feft. V I . p, z z z, )
Q. C O N S I D I U S E U M O L P U S
F A B E R E B U R A R.
E BU RN U S , furnom d elà famille Fa b ia .
E BURO N E S 3 dans les Gaules. E b u r o .
Les médailles autonomes de ce peuple font :
RR. en argent.
O . en bronze.
O . en or.
E B U R O VICES j dans les gaules. I b r v i x .
Les medailles, autonomes de ce peuple font :
R R R R . en bronze. Pellerin.
O . en or.
O. en argent. I
É CA IL LE . Pline ( lib. 16. ) parle d’ écaille de
tortue , dont on ornoit les tables, les lits , & c .
Il ajoute que fous le règne de Néron , les romains
teignirent cette écaille, & crurent ajouter,
un grand prix à fa valeur primitive, en lui donnant
la couletir & les accidens nuancés de l’érable
( &cer ) , du C ed re , & de l’arbre qu’ils appelaient
eitrea.
ÉCARLATE. Voyt% Coccus*
ECD
ECASTOR3 jurement que les anciens, & leurs
femmes en particulier, employoient fouvent.
C ’étoit l'abrégé de per &dem Caftons , parletem-
■ pie de Caftor. Quelques philologues ont voulu
établir une différence entre ce jurement qu’ils at-
tribuoient exclulivement aux femmes, 8c Ædepol,
par le temple de Pollux. Mais on peut affurer
que cette différence eft chimérique ; car il eft
certain que les hommes & les femmes juroient
par le temple de Pollux. Ædepol, quod jusjurandum
eft per Pollucem , viro 6* foemin& commune eft, dit
Au lu gelle ( liv. XI. ckap. 6. ) Il eft bien vrai que
ce même Aulugelle dit ailleurs, que le jurement
par le terme Ecaftor, étoit particulier aux femmes.
Mais il s’eft alors trompé} car un homme
jure Ecaftor dans Plaute ; ( Afenar. ad. $. fc. z.
v oo. ). Voyez mémoires de, l'académie des inferip-
tions , tome I. C e qu’il y a de plus certain, c’eft
que les femmes ne juroient point par Hercule :
elles nedifoient point mekercle ; le fcholialle d’Au-
lùgelle croit que c’étoit parce qu’une femme
avoit trompé Hercule, & par là avoit été caufe
de fa mort. Giraldi en donne une meilleure rai-
fon ; c’eft parce qu’Hercule avoit défendu qu’aucune
femme affiliât aux facrifices qu’on lui offrir
roit, depuis qu’une lieilienne lui avoit refufé à
boire lorsqu’il avoit grande foif.
EKAAHSIA. 1 TT
EKATHSIA. ƒ V o y e ^ H e c a . . . . . . .
ECCERE , per Cererem , jurement des latins
analogue aux autres , tels que Ædepol3 Ecaftor„
Les anciennes glofes l’appliquent à Cérès %
eccere 3 jeun* rq$ À^rpdf. Térence s’en eft ferv*
dans le Phormion} adt. z . fc. z .v . y,
G. obfecroet. P K . Ji rogabit. G. in te fpes. P . eccere,
E C C R IT U S , roi d’CEchalie, père de la belle
Omphale, maîtreffe d’Hercule. Voye% O m ph a le *
^ et officier étoit chargé de
défendre les intérêts des villes , comme nos procureurs
ou fyndics modernes. Pline le jeune en
fait mention. ( lib io epift. 3.)
ECDUSIES , fêtes inftituées en l’honneur de
Latone, qui fe célébroient à Pheftus, ville d.e
Crète. Un citoyen de cette v ille , nommé Lam-
prus , voyant que fa fortune ne fuffifoit pas pour
foutenir fa nobleffe, ordonna à fa femme, qui
étoit enceinte, de faire mourir l’enfant, fi c’étoit
une fille. Après cela, il retourna vifiter fon
troupeau. Pendant fon abfence fa femme accoucha
d’une fille ; mais la tendreffe maternelle l ’emportant
fur l’obéiffance qu’elle devoità fon mari,
elle donna à cette fille le nom de Leucippe^ Sc
E C H
îura a fon mari que c’étoit un garçon. Cependant
la vérité ne pouvant être long-temps cachée ,
elle alla au temple de Latone avec fa fille, 8c
conjura la déeffe de vouloir bien la changer en
garçon. Sa prière fut exaucée. Les pheftiens con-
facrèrent la mémoire de ce miracle par une fête
qu’ ils nommèrent tantôt (péri* , du verbe (pvuv3
naître , parce que Leucippe avoit acquis la virilité
; & tantôt E d u verbe quitter,
parce qu’ elle avoit quitté les habits de^fbn premier
fexe , pour prendre ceux de l’autre. ( -Anton.
liberalis , metamprph.AJ..)
■ ekeÏ ™ OE î } déeffe qui "préfidoit auxtrê-
ves , à la ceffation d’armes. Plutarque ( in Æliac. )
dit qu’en entrant dans le temple de Jupiter Olympien
, on voyoit à droite une colonne contre laquelle
Iphitus étoit adoffé avec fa femme Ecé-
chirie, qui lui pofoit une couronne fur la tête.
Le nom de cette divinité étoit le même que
celui des armiftices auxquels elle préfidoit.
. É CH A N SO N . Voyei C yatho ■ [«]., 8c PoÇILLATOR.
É CH E C S . Fréret ( mém. de l'acad. des, inferip-
tions ) a démontré que les anciens n ont pas connu
de jeu à3échecs tel qu on le joue aujourd’h u i,
& que les grecs modernes le reçurent vers le
fixième fiècle, pendant le règne du grand Ghof-
roës , des perfans qui le tenoient des indiens.
Ils rappellèrent ZarfUioj, qatneion.
Nous allons donc chercher uniquement dans
cet article quel rapport il y avoit entre le jeu des
anciens, appellé calculi ou latrunculi, & le jeu
moderne des échecs. On fe fervoit d’un échiquier,
& de pièces blanches & noires , ou blanches &
rouges. ( Epigramma vêtus. )
Difcêlor ancipiti fub jaétu cctlcttlus aàftcit .*
Decertmtque fimttl candidus atque rubens.
Ces pièces étoient de terre cuite (Perron, c. 33.)
intérim dum ille omnium agmen teftorum inter l'ufum
confumit, ou de verre coloré &: de criftal ( Lu-
c an. ad P i f on. n. 180. ) :
Calliodore modo tabula variatur apertet
Calculus , vitreo peraguntur milite bella :
( Maniai. X IV , 10. ) •
luftdioforum fi ludis bella latronum ,
Gemmeus îfie tibi miles bofiis erit.
Leur forme paroît avoir été la même pour toutes
, & ronde d’après un paffage de Pétrone,
E C H
dans lequel il eft fait mention de deniers d or
ou d’argent fubrtitués aux pièces ordinaire s , oc
d’un échiquier de bois de térébinthe {cap. 3 3.). •• •
Pro çalculis albis aut nigris aureos argenteofque ha-
bebat denarios. Voilà tout ce que nous pouvons
affurer de leur forme, qui étoit certainement la
même pour toutes les pièces, comme dans les dames',
car nous ne conhoiffons aucun paffage d ancien
écrivain qui parle de roi ou de reine.^ On n en
peut citer qu'un de Vopifcus , mais qui a cte mal
interprêté. C et hiftorien latin ( Procul. c„ 13. )
dit que le tyran Proculus fe fit déclarer Augufte,
en donnant pour prétexte de cette eleélion dix
parties de Latrunculi qu’ il avoit gagnées ^de fuite ,
ou il avoit été dix fois vainqueur, c eft-a-dire
imperator, fuivant l’expreffion ufitee de fon temps .
nam chm in quodam convivio ad latrunculos lude-
retur, atque ipfe decies imperator exijfet. On a con-
l clu mal-à-propos de ce paffage qu’ il y avoit dans
les latrunculi une pièce appellée empereur ou roi.
Trente pièces, dont quinze d’une couleur,
& quinze d’une autre, compofoient tous les caU
culi ou latrunculi ( Cento de aléa. ) :
Triginta magnat, adverfofque orbibns orbes.
Quint à la manière de jouet aux ca/culi ou la-
: (runculi, c'eft-à-dire, de les faire marcher, prendre
, de les laiffer prendre, de gagner & de
; perdre, les écrivains latins ne nous ont rien lauie
; de précis ; & nous n’en pouvons juger que d apres
, quelques paffages ifolés.
U falloit deux pièces de même couleur, pour
en prendre une feule de couleur differente ICHnit.
Trift. II. 478.5 :
Difcolor ttt retto graffetur limite miles ,
Cttm médius géminé calculus hofte périt.
{Art. amatttli III. 3J8»)
XJnns cum getniuo calculus hoflepérit ,
Bellatorqucfuo prenfus cum compare hellet
Æmulus', Si coeptum lape reçurent opus.
{ Martial. X IV . 17. 1-);
Calculus hic gemino difcolor hofle périt.
Pollux enfin dit ( Otwmaft. IX. 7. ) qu’après
avoir réparé les calculi félon leur couleur, 1 art du
ieu confiftoit à entourer avec deux pièces de meme
couleur une pièce de couleur differente, pour
pouvoir l'enlever.
Les joueurs mettoient une grande différence
entre l’aâion de prendre une pièce, caP‘ re > &
celle de l'embarralfer ou de lui fermer le paffage,
ligare. Cette dernière aétion, Itgatw, ne demandoit 1 6 Mmm i]