
70i F U G
Penès Claudium Menetrium»
T EN B ME Q V I A F V G l ET
R E V O C A ME D O M I N O ME
O B O N I F A T I O L I N A R I O
S E R V Y S. S V M
L E O N T I S, S . C R I N I
T E N E. ME . N E F V 'G I A
ET R E V O C A . I N C L I V
O T R I À R I O
Penès Aehillem Maffeum.
I A N V A R 1 V S D I C
O R. yS E R V V S. S V M. D E X
j f R I. | E X ,C EfP T O - R I S. S E N A
T VS . QV I . M AN E T . IN. RE
G I O N E . Q Y I N T A IN. A
R E A. M A G A R I-
T -E N E ; M E Q
V I A F V G. E T R^Ê B
O G A ' M E V I fC T O &
1 A C O L I T
O A D O M I N
I Ç Y C L E M
E NT I S P
*
Au. revers.
î V G I E Y P I*.
O G I Q E X
E. R F., V R B
In Mufeo Bellori,
P T R O N I A T E N E ME Q V I A F VG I
B I S ET R E V O C A ME A D D O M V
A T H E O D O T E N I S ’
AD p O M I N V M M EV M Y I T A L I O N E
Ex Spottib.
T E N E ME NE F V g I A M •
E T R E V O C A ME AD D O M l N V M
Î V V I V E N T I V M IN A R À C A L I S T I.
T. M. Q. F. E. REV . ME. P. RV B ' RIO
L A Tf D O M . M JE O.
F U M
FU ITE * cette déeffe étoit compagne de U
Terreur. On n'en connoît ni defcription , ni mo*
nument.
FUITES. Voyez Fugales.
F U L C R A . Voyez Pieds.
F U L G O R A , divinité qui préfidoit aux éclairs,
aux foudres & aux tonnerres. Sénèque en fait une
déeffe veuve, fans nous en apprendre davantage.
On croît pourtant qu'il ne faut pas diftin-
guer cette divinité de Jupiter, qu'on invoquoio
fous le nom de Fulgur, pour préferver du ton»
nerre. ( St. Aug. de civit. DeE V I . 10. )
FULGUR A L , nom d’un temple dédié à Jupiter;
ce mot vient de fulgur.t éclair :1e foudre
du maître des dieux, produit les éclairs.
FULGUR ATEUR. Parmi les devins étruf-
ques, les plus ellimés étoient ceux qui explir
quoient pourquoi la foudre étoit tombée en tel
endroits & qui prefcrivoient ce qu'il falloit faire
pour prévenir les fuites. Selon une ancienne inf*?
cription, ces devins s’appelloieut fulgurateurs., &
le dieu qui préfldoit à la foudre, elt appelle dans
une autre Ïhkription, àiou fulgurateur. ( Dijferu
de V Acad, de Corione. )
F U L G U R IT U M . On appelloit ainfi chez les
romains un lieu, ou un objet frappé de la foudre :
quafi fulgure jà u m . C e s lieux & ces objets deve-
noiènt fâcrés; il n'étoit plus permis d'en faire
des-ufàges:prôfanès. On y élevok un autel , &
on y offroit en Sacrifice une brebis de deux ans ;
ce qui faifôit appeller ces lieux bidentales , biden-
talia. Les grecs plaçoient fous cet autel une urne
couverte, dans laquelle ils mettoient les relies
des chofes qui ayoient été brûlées-, ou noircies
par le tonnerre : ce qüê les romains imitèrent;
Les Augures étoient chargés de cette fond ion. .
F V L V I A , famille romaine dont on a de£
médailles.
RRR. en argent.
R. en bronze.
O . en or.
Les furnoms de cette famille font C entv-
m a l v s , Flaccvs, N obilior, Pæ t in v s ,
Pætvs.
Goltzius en a publié quelques médailles^ inconnues
depuis lui.
FUMÉE; il y avoit une forte de divination
qui conlidéroit l'épaiffeur, les.évolutions & tous
les accidens de la fumée. Homère fait mention
F U N
des devins qui prédifoient l’avenir par h 'fumée j
de.l'encens. Voyez C apnomantie.
Ovide décrit cette ;divination dans k s Trilles.
C v . 6. )
FUNAMBULES. Veyez D a n s e u r s de corde. |
F U N D A 3 défigne dans Macrobe ( Saturnal. !
I I . 4. ) une bourfe qui renferme des pièces de j
monnoie, fans doute à caufe de fa reffemblance ;
avec la fronde fonda , fortifiée d’une poche de ;
cuir, pour mieux aflujettir la pierre à lancer.
F V N D A N I A , famille romaine dont on a des
médailles.
R . en argent.
O. en bronze.
O. en or.
FUNÈBRES. La coutume de faire des oraifons
funèbres ell très-ancienne ; les romains l'avoient
adoptée , & c'étoit un de„s plus proches parens
du mort qui la prononçoit. Âugufle fit l’oraifon
funèbre de fon aïeule Julia à l'âge de douze ans.
( Suet. Aug. c. V I I I . ) Cette coutume commença
prefque avec la république; au moins la première
harangue funèbre qu'on fâche avoir été faite
à Rome, fut celle de Brutus, celui qui chaffa
l’es rois, qui fut le premier conful, & qui ayant
été tué dans un combat contre les étrufques,
fut loué dans la place publique par Valerius Pu -
blicola fon collègue; ainfi que le racontent
Polybe & Plutarque dans la vie dé Publicola.
Quelques auteurs prétendent que cet ufage étoit
plus ancien chez les grecs ; que Solon , Iégiflateur
( félon Aulu-Gelle, liv. X VIII. chap. X X I . )
des athéniens au temps que Tarquln l'ancien
régnoit à Rome, en fut l'auteur, ce que l'orateur
Anaximénès a affuré dans fes écrits. ( Po-
lydore Virgile , de Invent. rer. lïb. I I I . chap. X.')
Les jeux funèbres étoient une cérémonie des
funérailles chez les anciens. C'étoient des combats
de gladiateurs ; & cette coutume étoit très-
ancienne , quoiqu'elle n'eût pas toujours été la
même; car d'abord on égorgeoit des captifs devant
le bûcher, comme des vî&imes1 pour ap-
paifer les mânes. Achille le pratique dans Homère
(MiW® liv. X X I ) pour les funérailles de Patrocle ;
Énée ^Enéide, liv. XI. ) , pour celles de Pallas ,
fils d'Evandre. Céfar rapporte dans fes commentaires^
liv. V I Ie. de la guerre des Gaules) que
les gaulois avoient le même ufage. Dans la fuite
il parut barbare d'égorger des hommes ; & pour
s'épargner l'horreur de ce fpeétacle, fans que
les morts y perdiffent rien , on fit combattre
entre elles les miférables vi&imes , qui pou-
voie nt ainfi défendre & conferver leur vie r fi elles
F U N 7°?
étoient vainqueurs. Cette coutume paffa des
grecs aux romains, chez qui ce cruel jeu fe
nomma un préfent, munus. Le premier qui in-,
troduifit à Rome ce barbare exercice, fut Junius
Brutus aux obsèques de fon père , ou ,
félon d'autres, Appius Claudius & M. Fulviuà
pendant leur confulat. Les magiftrats & les particuliers
donnoient des jeux funèbres, & ils étoient
quelquefois joints à des pièces de théâtre. L'empereur
Claude ordonna que l'on célébreroit ces
triftes jeux à des jours fixes tous les ans aux frais
de l'état, & que les édiles en prendroient foin.
Mais il en eut horreur lui-même ; & peu de temps
après il les abolit. Il fut néanmoins toujours*
permis aux particuliers d'en faire repréfenter,
pourvu qu'ils euffent quarante mille fefterces de
rente. C e ne fut que Théodoric, roidesgoths,
qui les abolit à la fin du V e. fiècle.
FUNERA.. Voyez F u n è r e .
FUNÉRAILLES des égyptiens. Les égyptiens
font les. premiers de tous les peuples qui aient
montré un grand refpeét pour les morts, en
leur érigeant des monumens facrés , propres à
porter aux fièçles futurs la mémoire des vertus
qu'ils avoient cultivées pendant leur vie. Voici
le détail des funérailles pour les particuliers.
Quand quelqu'un étoit mort dans une famille,
les parens & les amis commençoient par-prendre
des habits lugubres , s'abflenoient du bain, & fe
privoient de tous les plaifirs de la bonne chère. C e
deuil duroit jufqu'à quarante & foixante-dix jouis.
Pendant ce temps-là on embaumoit le corps avec
plus ou moins de dépenfe. Dès que le corps étoit?
embaumé, on le rendoit aux parens qui l'enfer-
moient dans'une efpèce d’armoire ouverte, où
ils le plaçoient debout & droit contre la muraille ,
foit dans leurs maifons, foit dans les tombeaux
de .la famille. C.’eft par ce moyen que la recon-
noiflance des égyptiens envers leurs parens fe
perpétuoit d’âge en âge. Les enfans, en voyant
le corps de leurs ancêtres , fe fouvenoient de leurs
vertus que le public avoit reconnues, & s’exci-
toient à aimer les préceptes qu’ ils leur avoient 1 ailles. On dit des vertus que le public avoit re-
; connues , parce que les morts avant d’être admis
dans l’afyle facré des tombeaux, dévoient fubir
un jugement folemnel ; & cette cirçonftance des
funérailles chez les égyptiens, offre un fait des
plus remarquables de rhifloire de ce peuple.
C ’eft une confolation en mourant de laiffer un
nom qui foit en eftime ; & de tous k s biens
humains , c’eft le feul que le trépas ne peut ravir ;
mais il falloit en Égypte mériter cet honneur par
la décifion des juges : car auffi-tôt qu’ un homme
étoit privé du jour, on l’amenoit en jugement,
& tout accufateur public étoit écouté. S’il prou-
volt que la conduite du mort avoit été mauvaife,