
So C L A
On ne connoît point, depuis ce règne jufqu’à
celui de Dioclétien, de médailles d'argent fin.
C LA U D IA ou C L O D IA , famille romaine,
dont on a des médailles.
RR. en or.
C. en argent.
R. en bronzé. ,
Les furnoms de cette famille font AISERN1-
N U S , CENTHO , D R U SU S , GLU CIA ,
M A R C E L LU S , NERO , PULCHER.
Goltzius en a publié quelques médailles inconnues
depuis lui.
C LAU DIA , veftale dont la réputation étoit
devenue équivoque. Elle trouva une occafion de
faire preuvede fa vertu, qu’un air trop libre, joint
au grand foin de fe parer, avoit rendu fufpeâe.
L e peuple romain ayant fait apporter de Phrygie
à Rome la ftatue de Cybèle, on dit que fe vaif-
feau s’arrêta tout court à l’embouchure du Tibre,
fans qu'on pût le faire avancer. On confulta l'oracle
des SybiUes, qui dit qu’une vierge devoit
le faire entrer dans le port. Claudia fe prefénta ,
adrefia tout haut fa prière à la déeffe ; & ayant
attaché fa ceinture au vaiffeau , elle le fit avancer
fans réfiftance, ce qui la fit admirer de tout le
H M H
L a juftification miraculeufe de cette veltale,
eft repréfentée fur un médaillon de -Fauftine-
mère, qui eft au Vatican, & qui avoit appartenu
au cardinal Aîbani ( Numifrtt. Card. Alex. Albani.
tab. 2 7 .7 1- 3. ) . , .
On la voit aulïi fur un autel du mufeum capitolin
, où Claudia, la tête couverte avec fa palla,
tire un navire fur lequel Cybèle eft aflife. Syn-
tychefit élever ce monument , en aélion de grâces
de la fanté qu’elle çroyoit avoir recouvrée par
la vertu de Cybèlp Sa l v iA , pour Sa.lutifera ,
& de fon navire, .qu’elle appelle auffi Sa lv ia
dans le même fpns, ,
A f A T R I m y u E T N A V I S A L V Î . Æ
S A L V I Æ V O T O S U S C E P T O
C L A U D I A S Y N T Y Ç S B
P, PC
laudia , fille de l’empereur Claude. ;
On trouve le nom de Claudia fur une médaille
grecque , rapportée dans le trefor britannique de
Haïm , tome i , pag. iSÿ.
Claudia , fille dé Néron,
Div a Claudia Neronis Fil ia .
Les médailles où l’on voit fon nom font :
RRR. en. P. B. On y lit autour d’un temple :
DIVA CLAUDIA NERom'j filia ; au revers :
DIV A POPPÆA , à l'entour d’ un autre temple.
E t fur une. autre médaille : POPPÆA AUG. ,
avec deux temples , comme fur la médaille précédente.
e l a
Claudia (Aqua}. Voye^ ClAUDIENNE.
CL A U D I A S , en Cappadoce. KAATArESM».
’ ! Hunter poffédoit une médaille autonome de
bronze, avec cette légende, & une femme a
tête tourrelée, aûife, que M. Combe attribue a
Claudias.
C LAUDICON IUM , dansla Lycaonie. KAAï-
AErKONIEPN.
Cette, ville a fait frapper une-medaille impériale
grecque en l’honneur de Néron ( Pellerm ,
i l . 141O- ‘
CLAüDIENNE ( l’eau ) , aqua claudia.'Caligula
voyant que les fept aqueducs de Rome ne fum-
foient pas pour les befoins 8c le luxe de cette grande
ville , fit venir l’eau qui poi^a le nom de Claude ,
fon fuccefîeiir, fous le règne duquel les aqueducs
de l’eau claudiénne furent achevés a 1 an ooo de
la fondation de Rome. Cette eau étoit très-bonne,
8c prefqu autant que l’eau Marria. Elle • art'ivoit
à Rome fur le mont Coelius, dou Néron la ht
conduire dans fon palais par le moyen d un aqueduc
, dont on voit quelques reftes fur le mons
Coelius. Deux fources fournifloient l’eau clau-
dienne j l’une commençoit, félon Pline, a 40
milles de Rome, fur le chemin de Sublaçum 3 oc
fe réuniïfoit à 8 milles de Rome à une fécondé,
pour arriver enfemble par la porte Majeure. De*
là l'eau claudienne tournoit vers la bafihque de
Latran, 8c fe diftribuoit enfuité au peuple vers
le temple de Claude, que 1 on croit etre aujourd’hui
Saint-Etienne-le-Rond- . '
Le gourmand Vitellius préferoit 1 eau .elau-
dienne , à toutes les autres dont Rome s abreu-
voit.
CL A U D I OP O L IS , dansla Lycaonie.xA AT AIO.
Vaillant attribue à cette v ille, exclufivement
à Claudiopolis d’Ifaurie, des médailles impériales
grecques, frappées en l’honneur de Faultine^
jeune , de Gordien-Pie, de Tranquilhne, de
Claude Gothique.
Cl a v d îo p o l is , dans Tlfaurie. KAATAiono-
AEITON. H . , . ... . ../
_ Cette ville a fait frapper, des médaillés impériales
grecques en l’honneur de Domitien, d Ha-*
drien, d’Antonin, de Çaracalla.
CLAVE. Voyei Clavus.
C L A V I ô E R , furnom d’Herculç, à caufequ’il
--portoit la maffue.
Cla v ig er 3 porte-clefs.Y oye£ C lef,
CLAUSÎÜS, dieu qu’on invoquoit en fermant
une porte. T oy^ PATULCius.
CLAVUS. 11 n’eft aucun objet fur lequel les
antiquaires aient eü des opinions aufli oppofees
que fur le clavus , dont la largeur plus ou moins
\ grande, établiflbit la diftinétion entre le laticlave
& Vangufticlaye.Une feule de ces opinions paroit
aujourd hui
C L A
aujourd’hui avoir été êmb,raflée par le plus grand
nombre des antiquaires > nous l'expoferons plus
bas.
Sigonius (de Judiç. n i . 19*) j Zamoski (de
Sénat. Roman. I. ! § . ) , 8c Egnatius ( iti Lamprid.),
ont dit que le clavus étoit fous la forme de fleurs.
Mais on fait que les hommes libres , fi l’on excepte
les débauchés , ne portèrent jamais à Rome des
habits ornés de fleurs. On n’en vit jamais qu’aux
femmes 8c aux efçlaves.
Accurfe (ad Leg. §. jf. de Aur. & Arg. Leg. )
$C Lazius ( Comment, Reip. Rom. i l . 3* & vm .
4. ) ont pris les clavus pour des fibules , des
bulles, ou de petits globes d’or 8c de pourpre,
que l’on coufoit vers la poitrine* Ce fentiment
eft plus extraordinaire que le premier. Dans le
grand nombre de ftatues, représentant des consulaires
8c des hommes vêtus de la to g e , qui
fubfiftent encore, on n’en voit aucune qui porte
aucune fibule, auçiin globule Caillant. Il eft d’ailleurs
certain que les Romains garnirent de clavus^
de pourpre des nappes 8c des ferviètes, ce qui
les auroit rendu d’ un ufage fort incommode ,
fi les clavus avoient eu quelque relief.
A ces deux opinions , qui font infoutenables,
a fuecédé celle qui regards les clavus comme des
morceaux 4e pourpre,çoufusau-devant de la tunique
des fénateprs 8c des chevaliers. Elle eft feule
d’accord avec les paflages des auteurs latins,
qui, en parlant des clavus, font toujours mention
de tunique, de pourpre 8c de couture. Acron
dit (in Horat. Sut. I. y. 3 t .) : Latum clavum
purpuram dïcit, que. in peStore extenditur fenato-
rum : gr&ci riv KoXoÇluva vpcant. Varron ( de Ling.
Lat. vm . §. yj. ) parle expreflemeht de pièces
coufues à la tunique : Siquis tunicam in ufu ita
ton fuit 9 ut altéra plagula fit angufiis d a v is ,
altéra latis : utraque pars m fuo genere caret ano-
logia, Ulpien défigne îiufli les clavus comme des
pièces coufues aux habits ( /. veftimentum ) ;
JnJlitA, piHura, clavique qui veftibiis infuuntur.
Là pourpre du clavus eft exprimée dans le commentaire
d’Acron, cité plus haut, 8c dans le
vers d’Horace que ce commentaire explique :
Induitur humeris cum lato purpura clavo.
Les morceaux de pourpre coufus à la tunique
des fénateurs 8c des chevaliers, étoient-ils ronds,
ou longs comme des bandes ? Oétavien Ferrari
(de Re Veft.) afiure qu’ils étoient ronds, 8c il
fe fonde fur la lignification propre du mot clavus
, qui défigne, félon li ii, un clou à tête
ronde, tels qu’étoient ceux des portes du panthéon.
Mais on peut lui faire deux objections
très - fortes, auxquelles il feroit impoftible de
répondre d’après fes principes. D’abord clavus
n’eft pas toujours pris dans l’acception particulière
adoptée par Ferrari. Vitruve parle de clous,
auxquels il donne T épithète mufearii y ou çes clous
Antiquités , Tome II.
C L A fri
avoient leurs têtes façonnéeS-en figures de mouches
, ou l'exprefjfion de Vitruve défigne, comme,
le penfent plufieurs philologues, des chevilles de.
bois, c’eft-à-dire, des morceaux de bois d’une
épailfeur à très-peu près égale, 8c fans tete. Dans
çes deux cas , on voit que Ferrari a donne trop
de latitude à l'expreffion ordinaire de clou. Il
eft certain d’ailleurs que'l’on ne voit point ordinairement
de ces ornemens ronds aux tuniques
des figures repréfentées dans les peintures antiques.
, .
On peut afliirer que les clavus etoient des bandes
de pourpre, coufues à la tunique par-devant *
8c qui defeendoient de la poitrine aux genoux.
Cette pofition perpendiculaire empeche de les
confondre avec les limbus, ou bandes qui p9 r-
toient le nom de méandres, quand elles formoient
des entre - lacs. Nous apporterons d abord une
preuve de fait : dans le grand nombre de figures
peintes dans les plafonds 8c les voûtes des catacombes
, qui font deflinées dans le Roma fotte-
ranea de Bofio , la plupart font vetues de tuni-2
ques ornées de deux bandes perpendiculaires
d’une couleur différente de celle du fond.
A cette preuve de fait, nous allons joindre des
textes clairs 3c précis. Acron , cite plus haut,
dit que le clavus s’étend fur le fein des fenateurs :
In pettore extenditur fenatorum. Ut purpura. , dit
Quintilien, en parlant du laticlave, relie defeen-
dant. Horace eft plus expreflif encore ( Sat. u
6. 2 8 . ) :
f . r Latum demi fit peâore clavum.
D’après des paflages aufli clairs, il eft démontré
que les clavus étoient des bandes de pourpre ,
coiifues perpendiculairement fur le devant de la
tunique des fénateurs 8c des chevaliers, 8c donc
la plus grande ou la moindre largeur diftinguoit
ces deux ordres. ..
Le mot clavus s’appliqua par la fuite aux bandes
de poiirpre dopt on orna les nappes , les
ferviettes 3c les couvertures des lits. Martial die
d’une nappe ainfi ornée ( iv . 46. 1 7 .) 5
Et lato variâta mappa clavo,
Voyei Angusticlave 8c L aticlave.
C LA X EN D IX . Prifcien ( v .p . 6yy.) dit que
çe mot défignoit une efpèce de coquille , donc
on couvroit les fceaux, figilla , poyc lçs con-
ferver.
CLAZOMÈNE, èn Ionie. KAAZiQMENiQif,
Ses médailles autonomes font :
RRRR. en or. . , , , 1 PçRerfa
RRR. en argent,
C. en bronze. # # *
Ses types ordinaires font un cygne, un bélier-
çoucjié ou çleboftt ? un fangüçr ailé a mi-corps.