
a °po° N '} Paiestb.
C e mot ÀÎ2PON , gravé fur une médaille de
C h io , défigne la monnoie d'argent qui avoit
cours dans l'ille de C h io , de même que les
ir.ots fuivahs , ACCAPIA AYO , AccA PIA TPTA ,
‘o b o a o c , & c . qu'on trouve fiir des médaillés
de cette même ifle , défig'iièfit fês autres'nVôh-
noiès.
DORS ANES. C'eft le nom que les indiens
donnoient autrefois à Hercule. ( Hefyckius. ) Sca- 1
liger j & après lui Selden , ( de diis fyr. fynt. j
c. '6. p. 187. ) doucent fi le nom Defanaus,3 ou
félon d'autres 3 Dofanaus , que S. Jérôme, dans
la chronique d’Eufèbe, donne à l'Hercule, des
Phéniciens , ne feroit point Dorfanes , parce que !
Dorfanaus & Dorfanes approchent" allez. Quoi
qu'il en foit de ce point, Selden ne paroît pas !
douter que le Dorfanes des Indes ne foit le même
que le Sandes des Perfes, qui 3 félon Bérofe & 4 autres, ( dans Àgathias ) étoit l'Hercule de ces
peuples, qui fouvent font compris fous le nom ;
d'indiens.
Quoiqu'il foit difficile de .donner l'étymologie
d'un .ancien mot indien Voflîus ( de idolol. -I. I . ;
c. 22. ) croit néanmoins que celui-ci peut venir j
du chaldéen, ddres 3 qui-veut dire fouler aux pieds, j
Une des principales louanges d'Herciile é to it ;
d'abattre les tyrans 8c de les foulér-aux pieds.
D:ORS~©, fur nom de Fabras.
D O R S U A L I A , coüvérttirès de peauSc d’am- ,
maux , ou de draps que l'en mettoit fur le- dos !
des chevaux '&"dës boe u fs , foît'pôuf ténif liéu j
de fell.es, foit pour les parer. { Tr fb.T o lL . Gàt- j
lien. c. 8.) Procejferunt etiam altrinfecûs centeni j
albi boves, córnibus duro jugàtis 3 t j dorfualibus J
fericis d ifèd B r^ s ^ d ê f é ^W t ë s^
DORURE,. Les anciens ont- pratiqué toutes
les efpèé’es d e dorure 3 à‘étamage , de dôublage en j
o r , argent , plomb & cuivre ( voyè^ "ces; différens j
articles), que nous cbnnoifïbns- aujourd'hui;je
le prouvétai.en détail dans ce di^ipnn'aire , quil
. eft le plus balle Ihoriüment bleve~“a‘ ÎHir gloire.
N . B. Il faut .appliquer à \* argenture ce qui va
être dit ici de4 a ?dofar&;3 & fleVpas confondre le |
doublage avec Ia dprure.
D o r u r e 1 égyptienne. -
Le comte de Caylüs , ( rec: L p. 1 3. ) décri-;
vant un Ofiris de bronze, de treize.- pouces dej
hauteur , ~ fait remarquer une des plus grandes!
Angularités d é ' éetté ' figtire} t laquelle elle
doit fa confervatjon parfaite, Pour l’empêcher!
d'étre altérée parle" temps, *1 ouvrier avoit pris'
la pfécaütrbfr d'enduire' le bronze de tous cotés
d'tirïe couche de plâtre, épaiffe d'environ une
ligne, qu'îl avoit en fuite dorée , comme on a
coutume de dorer aujourd'hui fur cette matière.
La précaution de garantir ainfi le bronze eft une
nouvelle preuve des foins que les égyptiens fe
donnoient pour faire paffer à la polléri.te les
plus petits ouvrages qui fortoient de leurs mains.
Ôn comprend aifément qu'il a été nécelfaite d introduire
quelques corps, pour rendre la liaifon
de cet enduit plus ferme & plus folide-, for ùne
matière lifle comme le bronza, & fans tenue en
beaucoup d’endroits ; on s'eil fervi pour cet
effet * de paille d e r iz , & elle ell très-facile à
reconnoître.
On voit dans la eolleêlion. darçtHRÇs^le Saints
Genevieve, unfphihx égyptien, de bois de 'cyprès
, qui conferve plufieurs -traces de.fbti ancienne
dorure.
La dorure eft encore vifîble dans plufieurs endroits
des ruines de Perfépolis. ( Greave, defc*
des antiq. de Ptrfép. p. 23. ) , - , . ,
« Pline, dit M. dePaW, ( recherches fur les égypt.
tom. I. p. -2i>j ) attribue aux égyptiens une manière
particulière de peindre fur l'argent ; & fi l'on prévoit
fes expreffiôns à la rigueur , il feroit fort difficile
de lés bien développer. Auffi a-t-on cru qu'il
s’agiffoit d'une . efpèce d'émail, ou bien d'une
efpëcë de vérnis qu'bn répandcfit fur les vâfes
de ce - métal, à peu près c-ofinme cette pâte noirâtre,
dont eft enduite la table îfiaque , où on
a enfu'îte incrlifté des lames d'atgent fur un fond
dé cüivf'ei Mais la table ifiaque eft un ouvrage
é'X’écüté -en- Italie^ q u i -n'eft égyptien que par
le fujet qu'il Tenferme î?. .
, « On peut être -certain, que .la prétendue
peinture, dont Pline avoulu parler, (Hv. t f d c . 9 .)
n’ a jamais b fé quJu h e 'to ü ^ faite an feu. C'eft
ainfi qu’on repréfentoit. fur de grands plats d'argent
la figure d'Ahlïbrs , 'dont la' face déçoit toujours
çtre,de couleur d'or, ou en verjneil. Et c’ eft
là iin fait dont il b b ft yplüs1 pbffibîe de doutef«..
: <x Comme leslonc, qui eôncernoîent le fyftème
diététique', dont j'ai faritt!parlé, dans cet ou-
-vrage ,- .'obl%èoient :Iés égyptiens: • fouvent de purifier très- 1 & 1 (tfcèsrfompuleufement. .les ;vaf^s.çqiji
fervoîent-àu boire a U. manger, ils avoieqt rai-
•-if'gorné cds e• &n l’yes- proasm e/imnsp ylomyearis, .l[afe çuilfeemkieirnét, , cceotmtem feo rletes
dorure- dont ILsbgit: ici-, .qui eft infiniment
plus'propre en ce qmelîe rte fauroit receler au-
:-cime ■ foinllare-vainfî*qqe oies ouvrages .çifelés; Et
| voilà pourquoi) Pline ajoute ces termes pofitifs*.
! pingicque JÊgyptuk^kan. ooelah ■ ■ argemum w* ^
ce ter-^comtede QaylüS (rec. d’untiqù. tomil. f .
l'îfi. ) 'décrivant1■ un 'fragment d'émail ycjui';eft fin
‘ échantillon de la magftîfice'n'cè des"rbft*ains dans rih’-
térieur de leurs raaifons, l’accompagne des réflexions
fui vantes, qui appartiennent direéfement
aux dorures égyptiennes. La. cou]e.ur en eft d’un
bleu clair 3 extrêmement beau , & fon epaif-
feur eft d’environ fept lignes ; fa plus grande hauteur
eft de quatre pouces deux lignes, & fa plus
grande largeur de trois pouces quatre lignes, il
faifoit partie d’une incruftation dont les murailles
étaient revêtues. Ces fortes d’incruftations étoienc
fouvent enrichies d'ornemens dorés , pareils à ceux
que nous voyons fur ce morceau. La figure eft
drapée, & le goût du deflein fait juger que l'ouvrage
eft romain. Elle repréfente une viétoire, les
àiles déployées, & tenant avec les mains une efpèce
de banderolle. C'eft-ainfi qu'elle paroît fur plufieurs
médailles du temps de Septime Sévère : elle" a
trois pouces trois lignes, de hauteur, & la tête
en eft prefqu'effacée. Cet ouvrage devoir produire
un. effet magnifique. Le bleu turquin de l'émail
& les ornemens dorés 3 ont encore aujourd'hui
de l'éclat 5. mais, ce n'eft qu'une foible image de
celui dont ils- ont dû briller dans le teipps^qu'ils
n'avoient effuyé aucun accident. C e qui mérite
encore notre attention , c'eft que l'or a été mis
en feuille , & a tenu fur la furface polie de l'émail,
par le moyen d'un mordant, qui m'a déjà
étonné plufieurs fois. Il n'eft pas douteux' que
la pratique de dorer ainfi à froid ne foit très-
sncienné : ôn la trouve exécutée en.Egypte. Outre
les auteurs qui en parlent, & que j'ai cités dans
un mémoire^lû à l'académie des belles• lettres,
©n peut voir ce que le : P. Sicard dit de l'éclat
& die la eonfervation de ces dorures y mêlées avec
des couleurs rouges & bleues.: ( M-iJf du Leu.
tom. I I . 6* y n . ) m.
« On verra ici fans doute avec plaifir îexpl.K
cation de cette pratique des anciens. J'en fuis redevable
aux expériences & à l’amitié de M . Rouelle
ra in é , de l ’académie des fciences. La fimpliçit-é
de cette opération,,, que l’on a. tant admirée .fans
la connoître nous avertit de fufpendre notre
jugement fur les chofes que nous navons pas
examinées avec a fiez d'attention. Les moiffans
font des efpèçes de vernis , de gomme, de ré- ,
fines , qui n’étant pas encore fe c s , ont-la propriété
de happer les corps légers, qu'on leur préfente.
Les- huiles graffes qui le deffèchent à l'air,
lesréfines liquides, & celles qui ont befoin d’être ■
diffo utes[ pour obéir au pinceau, font les matières
qui peuvent compofer les mordans.. On couvre
légèrement & 1 également l'efpace de quelques
corps fol idesque ce foit, quand.on le veut dorer ,
©u colorier. Les anciens connoiffoient plufieurs 1
efpèçes de thérébentine, demaftie, enfin la gomme
de varnr;,. ou le fandarak , & grand, nombre de ,
refines-. Tout cela pouvoit leur fervir de mordant, & 1
fes _ mettoit en état d'en varier lescombinaifons ; !
mais les matières les plus communes fe trouvoieçt
fuffifimtes pour cette opération*. C e n'eft point au
mordant que 1 l'on doit la durée des couleurs,
c'eft aux matières de ces mêmes couleurs , qui étant
une fois appliquées & établies., n'ont pu fe
détruire, puifqu'elles font d’une nature à n'être
pénétrées ni par l'air, ni par l'humidité ».
[ 5* L'or, le bleu & le rouge fo n t , comme je
l'ai déjà d i t , les corps qui fe font confervés en
durant tant de fiècles: voyons par quelle
raifon. Rien n'eft capable de détruire l'o r , fur-
tout quand la feuille a été employée avec une
certaine épaiffeur ; on a pu d’ailleurs répandre
ces feuilles d'or pulvérifées fur le mordant li-
; quide, ou bien avec un pinceau imbibé de ce
même mordant; & l’or aura tenu, fi toute la
furface a été exactement couverte : mais l’or
employé de cette dernière façon, eft beaucoup
moins brillant. Le bleu a la m.ême folidité que
l'or ; c'eft une matière vitrefcible naturelle , c'eft
l'outremer ».
« Le rouge'eft fait avec le cinnabre ou- le minium
des anciens. Cette matière, foit minérale, foit
faêtice, eft une combinaifon du fouffre & du
' mçrcure : elle eft des plus durables ».
« La nature de ces couleurs les a donc mifes
en état de réfifter aux injures du temps ,. fur-tout
dans des pays auffi chauds que la haute Egypte ,
& dans l'intérieur de quelques maifons de la ville
de Rome. L ’une & l'autre fituation avoit les mêmes
degrés de féchereffe , ce que nous apprenons des
voyageurs , & en examinant des m.onumens, tels
que celui-ci , relie du luxe & de 1a fomptuofité
des romains. ».
D orure grecque & romaine*
On doroit anciennement , comme on le fait
encore de nos jours, les figures & les panneaux
des plafonds & des voûtes ; & l’or d'une voûte
écroulée du palais-des empereurs à Rome, s'eft
conferve, malgré l'humidité du lieu, auffi frais
que s'il ne venoit que d'être employé. Il faut
en chercher la caufe dans l 'épaiffeur de l'or battu
des anciens ; car* pour la dorure au feu , leur or
étoit en épaiffeur aux feuilles qu'on emploie aujourd'hui
pour cet ufage , comme fix font à un*
& pour les autres dorures, comme vingt-deux à
un , ainfi que Buonarotti nous l'a prouvé. ( OJfer„
foprâ. ail. medagl. p. 370 — 373. ) Voy. ci-deffus
D O R U R E 'égyptienne.
Le comte de Caylus ( rec. I I I . pag0. 305. ) citç
un morceau de criftal de roche des romains, gravé
au touret, ôc doré dans la gravure qui repréfente:
un poiffon..
Plufieurs ftatues de bronze furent dorées, ainfi
que nous le voyons encore, par l'or qui s’ elb
confervé fur la ftatue équeflre de Marc-A'uréie „
fur les débris dés quatre chevaux & du char „
placés au fronton, du- théâtre d’herculanum % üit