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fo.it paraître devant lui, & qu’il avoir préparé u?V
tonneau d'airain pour s'y aller cacher en cas de
befoin. Il ne lai Doit point entrer Hercule dans fa
ville : l'es montres qu'il -apportoit étoient laiffés
hors des murs , & Euryfthée lui envoyoit fes
ordres par un héraut. Non content de voir Hercule
mort, il voulut exterminer les relies d'un
nom odieux pour lui : il pourfuivit les enfans
de ce héros de climats en climats, & jufques
dans le fein de la Grèce. Ceux-ci s'étoient réfugiés
à Athènes, auprès d’un autel de Jupiter, dit
Eurypide, pour contrebalancer Junon , qui ani-
moit -Euryfthée. Théfée , dont ils avoient imploré
la protection, prit leur défenfe, refufa de les
livrer à leur ennemi , qui étoit venu les redemander
les armes à la main, & qui périt avec
toute fa famille dans le combat. Il fut tué par
Hillus , fils d’Hercule , qui lui coupa la tê te , &
l'envoya à Alcmène ; elle lui arrachales yeux.Voy.
H e r c u l e , I p h ic l u s .
EU R Y S TH É E , roi d’Argos, beau-père d’A-
tré e . Voye£ A t r ÉE*
E U R Y T E , roi d’O échalie, en Theffalie, fe
vantoit d’une fi grande adrefle à tirer de l’a rc ,
qu'il défioit tout le monde. Voulant marier fa
fille J oie , il fitpropofer un combat, promettant
de la donner à celui qui le vaincrait dans cet
exercice. Il ofa même entrer en lice contre'les
dieux : voilà pourquoi, dit Homère, il ne parvint
pas à une fi grande vieillefTe ; car Apollon ,
irrité de ce qu'il avoit ofé le défier, lui ôta la
vie. Hercule » qui avoit appris à ’Euryte à tirer
de l’arc, le tua & enleva fa fille. Cet enlèvement
fut caufe de la mort d’Hercule. VoyeçD é j a n i r e ,
H e r c u l e , J o l e .
Euryte fut aufli père de Dryope. On lui rendoît
un culte dans l ’Oéchalie; & la fête que l’on
célébrait en fon honneur, futinftituée patSybotas.
Euryte ? un des géans qui firent la guerre
à Jupiter. Hercule étant venu au fecours de fon
père, s'attacha à combattre Euryte a & l’afifomma
avec une branche de chêne.
EU R Y TH E , ou Eu r y th io n , centaure, oc-
cafionne la guerre des centaures contre Tes Tapy-
thes. Il étoit aux noces de Pyrithoüs. Suivant
Homère 3 le vin lui ayant troublé le cerveau > il
devint furieux, & commit des infolences contre
les lapithes. Ceux-ci fe jettèrent fur lu i, le traînèrent
hors de la falle du feftin, & lui coupèrent
le nez & les oreilles ; ainli il porta le premier
la peine de fon .ivrognerie. Ovide dit que
cé:Çentaure donna oceafion à la guerre, par l'outragé
qu’ il voulut faire à Hippodamie. Il fut tué
par -Théfee. Euryte àvoit.été undes Argonautes.
K^yei Ç # n t a ü r e $..‘
E X
Éu r y t h e , mère d’O ën c e , roi de Calydott«-
Voye% Oenée.
EU R Y TH IO N , miniftre des cruautés de Gé-
ryon, fut mis â mort, avec fon maître, pat
Hercule.
E U R Y T IO N . Voye^ H ellotés.
EU R Y TU S . Voye^ Molionides^
EU SÉ B IA , en Cappadoce*; depuis Cæfarée.
EÏSEBEIA2.
Les médailles autonomes de cette ville font ?
RRR. en bronze.
O . en or.
O . en argent.
Leur type ordinaire eft un aigle éployé.
EUSEBIE, époufe de Confiance II.
F l a v i a E u s b b i a A u g u s t a .
Ses médailles ne font connues que dans l&.
recueil de Goltzius.-
EUSÉBIE ; c'eft le nom que les grecs don-
noient à la Piété, qu'ils avoient déifiée, Voye% Piété. E’omCù#, Piété.
EUTERPE. Aufone la fait inventrice de la
flûte. Elle tient des flûtes fur lé farcophage du
capitole, où les neuf Mufes font sepréfentées j.
ainfi que fur le marbre de l’apothéofe d’Homère ;
de. même que fur un beau farcophage de la villa
Mattéi.—-C e t te mufe porte ordinairement l’habit
des a&eurs tragiques, parce qu’ ils étoient toujours
accompagnés par des flûtes.—
EUTHÉNIE. Les grecs appelloient ainfi
l’Abondance, qu’ils avoient perfonnifiée, mais fans
aucun temple, ni autel. Voye£ Abondance^
EU TH YM E , fameux athlète. Voye% L y b a s ,
EV YUS eft un nom fort ordinaire de Bacchusi
il eft pris de ce qu’ ayant une fois tué un géant;,,
Jupiter, fon père, s’écria ï en g re c , «y 4
mon fils !
EUZARTES fcutum, Muratori ( Thefi 648. 1 .)
rapporte une infcription grecque, trouvée à Mégare
par Wheler , dans laquelle il eft fait .mention de
ce jeu OU combat ( EÏZAPTH2 ASI3IS ) , inconnu,
; d’ailleurs, ,
[ E X confute , ex prstore , & c . , ancien eonful,;
ançiçn préteur,
E X A
- E X A C T E U R ; c’étoit , i° . un domcftîque
chargé de pourfuivre le rembourfement des dettes
de fon maître. z°. Un autre domeftique qui avoit
l ’oeil'fur les ouvriers. 3 °. Un officier de l'empereur,
qui hâcoit le recouvrement des droits ap-
pellés pecuniarium fifcalium. On le nommoit aufli
compulfor. 40. Un autre officier qui fuivoit les
patiens au fupplice, & qui veilloit à ce que
l ’exécution fe f i t , ainfi qu’elle avoit été ordonnée
par les juges. C e lu i-c i s’appelloit exaftor
Jupplicii. .
E X A G IU M , poids romain. Le mot grec répond
au mot latin fe x tu la , fixième partie de l’once
romaine. Il eft dit dans une infeription, rapportée
a l'article Boucheries : fub exagio potius ven- j
dere 3 quam digitis concludentibus tradere.
On voit dans le cabinet de Ste. Géneviève un
petit flan carré de bronze, du poids d’un gros
& fix grains & demi, qui porte pour légende
au revers d’Honorius, Exagium solidi. C ’étoit
une pièce de trébuchet, faite pour donner le
poids jufte du fou d’or. M. de Romé de l’Ifle
penfe qu’ elle a perdu par l’aétion du temps , cinq
grains & demi du poids qu’elle avoit, lorfqu’elle
pefoit autant que Je fou d’or
^ E X AM IL IO N , f. m. Muraille célèbre que
l’empereur Emmanuel fit élever fur lTfthme,
de Corinthe , l ’an 1413 , & qui fut ainfi nommée
de ||p f i x 3 & de , qui , en grec vulgaire,
fignifie un mille, du latin mille. Cette muraille
avoir fix milles , c’eft-à-dire , deux lieues de long.
JJexamilion fut bâti pour garantir le Péloponèfe
de l’incurfîon des barbares ; il commençoit au port
Lechée , à feize ftades de Corinthe, & finiifoit
.au port Cenchrée, vers le golfe Saronique. Amu-
rat II. ayant levé le fiège de Conftantinople en
1424, fit démolir \‘examilion3 quoiqu’il eût conclu ,
la paix avec l’empereur grec. Les vénitiens le
firent rétablir l’an 1463. En quinze jours l’ouvrage
fut achève par trente mille ouvriers, couverts
par l’ armée commandée par Bertoldo d’E ft , gé- •
né rai des troupes de terre, & par Louis Lorédo,
général de la mer. Les infidèles firent de vains
efforts pour détruire ce rempart ; ils furent re-
poufles & contraints de fe retrancher aux environs
; mais Bertholdo ayant été tué au fiègé
de Corinthe, qu’on fit enfuite , Bertino de C a lT
^tinato ayant pris le commandement de l’armée,
abandonna , à l’approche du Beglerbey , le fiège
& la défenfe d§ la muraille pour laquelle on avoit
fait tant de dépenfe.
E X A R Q U E , vicaire de l’empereur d’Orient,
ou préfet qu’ il envoyoit en Italie', pour la défendre
contre les lombards , qui avoient conquis
toute cette contrée, à la réferve de Rome &
de Ravenne. Vexarque faifoit fa réfideuce ordi-
E X C
naïre dans cette dernière ville. Lépremier exarqut
fut le^Patrice Longin > envoyé par Juftin le jeune ,
en y68.
Les exarques fubfiftèrent environ 18 ƒ ans » juf-
qu’ à ce qu’Aftolphe, roi des lombards, prit
Ravenne par force , l’an 7^2. Eutychius étoit
pour lors exarque de Ravenne, &cefuc le dernier.
E X A U C T O R A T IO , licenciement des troupes
romaines, foit qu’ il fût fait avec honneur,
ioit qu’il fût accompagné d’infamie. Lampride
( in A lex . c. X I I . ) nous en a confervé la formule
: quirites, difeedite $ atque arma deporlite.
E X A U G U R A R E , termedu langagedesprêtres
romains. Il vouloit dire , rendre profane un endroit
confacré ci-devant à quelque divinité.
E X C E D E R E , éviter l’attaque d’un adverfaire,
terme de gladiateur.
E X C E P T O R E S , greffiers - abréviateurs, qui
écrivoient en notes les aétes des tribunaux.
E X C I T A R J , être renvoyé d’une place que
l'on ne devoi* pas occuper, terme d’amphithéâtre.
E X C O M M U N IC A T IO N {h i f i . anc.-) , réparation
de communication ou de commerce. En
ce fens, tout homme exclus d’une fociété ou
d’ un corps , & avec lequel les membres de ce
corps n’ont plus de communication , peut être
appellé excommunié ; c ’étoit une peine ufitée en certains
cas chez les anciens , & qui étoit infligée par
les prêtres. On défendait à ceux qu’on excommu-
nioit y d’affifter aux facrifices, d’entrer dans les
temples ; on les livrait aux démons & aux eumé-
nides avec des imprécations terribles j c’ eft ce
qu’on appelloit facris interdïcere 3 diris devovere ,
execrari. La prêtreffe. Théano , fille de Menon ,
fut louée' de n’avoir pas voulu dévouer Alcibiade
aux Furies , quoique les athéniens l’euffent ordonné
; & les èumolpides, qui en ce point obéirent
au peuple furent très-blâmés , parce qu’on n’en
devoir venir à cette peine qu’aux dernières ex-
trémité$.
L’ excommunication paffa chez les romains , mais
avec la même, réferve ; & nous n’en voyons guère
d’exemples que celui du tribun Afcius ,.qui n’ayant
pu empêcher CrafTus de porter la guerre chez
le s . pairhes , courut vers la porte de la ville par
| laquelle, ce général devoir fortir pour fe mettre
I à la tête des troupes; & là jettantcertaines herbes
' fur un brâfier, il prononça des imprécations contre
CrafTus. La plus rigoureufe punition qu'infligeaient
les druides chez les gaulois, c’étoit, dit C é fa r ,
lii>. V I , d’interdire la communion de leurs myC-
. tères à ceux qui ne \,ouloient point acquiefcer