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aucun^rapport.avecjes têtes ou.avjsc jes.,t jrp.es de
cesmédâüionsr Ils indiquent feulement les noms
des èraveurs. Te l e 11 YEutymius 'des c’çntprniates
de Néron & de Trajan, dans lequel . or) ne. doit
pas reconnoître le lutteur du même nom ,.;.çité
dans Pline & dans Paufanias 5 car le revers de ce
médaillon porte un char conduit par un homme.-;
ce qui n’a aucun rapport avec l’exercice de la
lutte. Le prayeur de cette contorniate s’appeloit
donc Eùtymiüs, il a placq/qn nom fijyqfon
ouvragç. Solôrt , Step/iayasj, .$tephcmu# >> JPfiflfoiii 8c d’autres Arriftes ont, eu là. mprpe-vanité;,
Pont fatisfaîte de la même.manière. '
Nous adoptons dans fo-n eritiér l’explication de
Baudelot, Il fautJcroire qué les contorniatesn'ont
jamais été; mpnnore^qufelles ont été frappées dans
le court efpa.de d é jà fin du troifîème fiècle jus qu’
au milieu, du fuivant^i & . que les ;noms qui y
font- placés, appartiennent stux Graveurs de ces
médailles..-Mais iLy. a.une très-grande différence
entre les médailles GonfulaireS , les médailles
Grecques 8c les contorniates, fur lefquelles'on'voit
quelquefois des héros ou des hommes üluftres.
Car de ces :trp,is: .claffes de médailles les contor-
niâtes,féuksj nîont. jamais été deiîinées à! fervir de
mqnnqie. Elles : font. l’ouvrage de quelques Ar-
tiiies qui i le S fabriquant pour les ■ faire 'fervir -de
jetons,.de pièces de plailir , comme les médailles
modernes, mont fuivi que leur caprice dahs le
^hoix des têtes.
C ON TR A- S C R IB A , .Officier des grandes
MaifOns Romainesdont la fon&ion, filo u s la
rapportons à celle de. yavriyp^çm 3 de Julius Pol-
lux, étoit de * recevoir les comptes de. .l’économe
difpenfator , de les apoftiller & de les corriger;
fonâîiôn qui répond a celles de l’ officier, appelé
par Ifîdore , révifor rationum , & que nous rendrions
dans nos ufages par celle de contnÿiepr de
la maifon , contrôleur de la bouçjie , officiers, con-r
pus Hans ,1a baffe latinité, fous,le nom de coiytm
rptulatoreS i chargés de l’examen des rôles. -
CONTRASIGILL ÜM. Voyèi C o n t r îsÔely
CONTREMARQUE, j** ,.Le. mécanifme de
» Part dp cbntremarqucr lés médailles, à en juger
»i par l’élévation du métal plus ou moins appa-r
M rente à l’endroit qui répond directement à la
yy fpntfemarqne fur.le cote oppofé, nedemandqit
?s "qu’un, grand coup dp marteau fur le nouveau
jj -poinçon que le monnoyeur.pofoit .fm.la.pièce ;
m' -& comme il écoif effentiel ,que par cette,, qpé?
» ration les lettres, dé la légende & lés.. figurés du
» champ de la médaille opp.ofé à la contremarque.,.
sa ne fuffént ni applaties ni effacées , op copçoiç
P qu’il falloir qu’on plaçât la pièce fur un .billot
„ d’ùn bois qui cédât à la violence, du coup »,c’ eff
W par ce défaut de réfiftancedù bois qui fer.voit
s* de point d’appui , que le, niétaf prêtant, fous
lo le martçau, fo in o it une.çfpêçe dp boffe dec
o N
v là fq tiçe la preuve que les monnoies antiques
jj ne fe contrémarquoient point dans . lé temps
» qu-opjes, fàbriqûqiti . . • >.V ,.A, • La. .forme
»•3 des poinçpns^étpir ronde»» j ovale. QU: quarrée >
jj; de trois 8c de quatre à cinq lignes de: diamètre »
»i les. poinçons étoient gravés^ -en creux ôt ; M tèi
jj. . bo.urs^ afin que leur impteffio-n rendît en relief,
*>. .& dans -le Cens naturel, les figures & lesJet-
très,[dont; .ils étoient chargés, { Menu de TAc.
de-s ■ Infer.; ,x-iv. 13 3 . £,-;vf - - îijc.u' ; tri tfn)"-V.
C qtbit afn.ft^ queMahudehe^pliquoit , en %7$9f*
le, mécanifme des, contremarques. Il accompagnoic
cette ; explication. , .qui jA ; jtrçsj jufte , dpbferya-
uons qui n’ont pas le même mérite. .Cet Acadér
rrifçiêp. ne des. auroit, pas,.hasardées., s’il eût pu
avoir cônnoiffance du riche tréfor que pofféda
long-temps après lui Pellerin. Tel eft ,le fort d.es
fçiehces qui ont les faits pour bafe: la découverte
d’un leul monumentfuffit .pour renverfer les pltis
briilans fyftê.mes.- Nous allons donner le précis,
des obfervations de Mahudel, 8c nous y joindrons
celles que de Boze faifoit dans le même
temps fur le même fujet.,
Obferv. 1, L’art 8c l’ ufage de contremarques les,
mpnnoiesiônt prisdeur. origine dans la Grèce 3 ce
que l’on.apprend .en voyant le ;grand nombre de
médaillés en argent &.en bronye dès villes grec-
quès , .qui. font contremarquées. Les médaillesv des,
Rois le.font moins Couvent que celles de la grande.
Grèce -, des iflës de l’Archipel, de l’Afie mineure, 8c d’Antioche de Syrie en particulier. La fabrique'
de ces monnoies paroît être plus ancienne que,
lès. Empereurs-Romains , fous lefquels la plupart_
des.villes grecqiiés confervèrent l’ufage çfes co/?-
tremarques , depuis Augufte jufqu’ à Gallien. J
.Ofcferv. II. Les.Romains, .du temps de la Ré-,
publique, ne fe font point .fervi ^de contremarque'
fur les monnoies de bronze qüi eurent cours à
Rome dans les çommencemens, ni fur celles d’argent
&,d’or qui furent fabriquées au cinquieme-Sc:,
au fixième .fiècles de fa 'fondation. L’ ufage n?ÇU. a;
c,6mmençé*chez eux qpe fqus Àugûfte , 8c, parbit1
ayqir etë’ fufpen.dü aptes Trajan poiir, recommen-:
cér fous Jufting Juffinien ,• ,& .quelques-uns,de.
leurs fucceffeurs. Le bronze feul y fut aÏÏiijetu.j?
ôc lés contorniates, qui font des médaillops :de
ce métal, n’en ont pas été exemptés.; r
Qbferv. III. Les Grecs ,& les Romains
trçmarqué, , différemment, leurs monnoies ; car çn
net voit pour coi\tremapques fur les médailles, dës-
Rbis , 8c. fur celles, des v illes,. -tprs. même qû’eîlè.s.
•furent foumifes aux Emperèurs, qué des t||,e ^ K
dés buffes, des fleurs.^&c. fans, aucunes lettrés.
Les Romains,au contraire, n’émplbyèrçrït fur 'feup.
mohnoiés 8c fur celles de leurs colonies que' dés
• lettres ou des monogrammes, De force ]qu 'on rie,
volt ordinairement çn. -cojSTiM&Ai&yt*. 'fir'Jes^
. médailles Romaines, Impériales } aucune, figure , ni
fur les Grecques Impériales aucune iiifcriptwn,
gpecque. •' - ;2J ■; . ..., i ^ j .. * , ' - , g . l
Ooferv.
c o N
. Qbferv. IV. On voit fouvent jufquâ deux, f8c
même trois contremarques fur: les médaillés grecques
8c, latines j elles- y font placées fans: aucun
ménagement pour les têtes 8c pour les revers.
Cette .difformité choquante aura peut-etre f^®
pour engager les fucceffeurs de Trajan à profertre
cet ufage , qui ne reprit faveur que fous quelques .
Souverains du bas-Empire,vqui avoient totalement
perdu le goût des Arts.: ’ ; •
Qbferv. V. Les contremarques, des^ medatl.es -
latines d’un même Empereur 8c du même type ,
ne.font pas toujours les mêmes ; 8c il y en a fou-
vent de femblables fur des pièces de types diffe-
rens. Ce qui marque que le décret par lequel illavoit
été ordonné de çont roemJ R Qu er., S et oit quelquefois
étendu généralement fur toutes .les monnaies
dp toutes fortes de types, d'un même Empereur., y
Obferv. VI. Les contremarques des médaillés
antiques n’ont point été Je fruit. 4,u caprice des
Monétaires. Tout y annonce l’autorité du minif-
tère public, foit de la part des Empereurs > f0^
de la part du Sénat, èonjointement avec le peup
le, repréfenté par fes principaux Magiffrats dans
les villes grecques, par -les Tribuns, à-Rome , 8c
par les Décurions dans les colonies. On peut s’en
convaincre par l’explication d’ ün nombre de con-
tre/narquès des Impériales latines, que Mahudel a
jointe'à fes obfervations.
Les.prinçipes établis dans les, obfervations precedentes
ont fait croire.à cet Ecrivain, i ° . que
l’on plaçoit les contremarques pour augmenter la
vale.ur de. certaines efpèces fans en augmenter la
matière; 8c que le cours des pièces,contremarr
quées ffétoit pas général dans tout l’empire , mais
qu’il étoit limité. 2°. 11 a donné un fécond, motif
à l’ufage des > contremarques 3 celui dé reprefenter
une nouvelle fabrication néceffaire i félon lui ,
à l’avènement d’un nouvel Empereur, mais rendue
impoffible dans l’exécution par un concours
de çirconftances particulières, 3^. Un Empereur
faifoit » félon Mahudel, • contremarqmer à fon.nom
les monnoies d’ un de fes prédéceffeurs, pour honorer
fa-mémoire , comme par une efpècê de
refiitution: c’eft en ce fens qu’on p eut, félon lui,
attribuer à Trajan la contremarque DACICUS ,^que
l’on voit fur une médaille de Domitien. 4°.^ Enfin
il penfe que les contremarques des monnoies an-.-
noncent leur deftination à des largeffes publiques;
On trouve-en effet fur des médailles communes'
de Juftinien & de Tibère fécond, la contremarque
SCLs , que Magnon 8c Pierre Diacre rendent par
ces mots facra largicionis. , \
De Boze, après avoir réfuté ces explications
de Mahudel, par, des raifonnemens vi&briéux.
dont nous ferons ufage pour combattre le même
favant, propofà le fîpn. Il fe i ê du.it ( Science des
Jdéd. i . pàg. 3 ƒ■ }. ) a reconnoître les pièces contremarquées
pour de fi m pie s méreaux que l’on
donnait aux ouvriers employés aux travaux^ publies
, pour leur fervir à être .payés des tréforiers,
Antiquités , Tome. I l •
C O N T-9 ?
: lorfqu’ils repréfentoiînt ces'témoignages de leur,
travail. 11 prend encore ces pièces pour, des mm-
noies obfioionales, c ’ell-à-dire, pour ces monnoies.
dont on augmente la valeur par une marque de
convention dans les villes affiegées.. De Boze■>
qui s’éloigne ainfî de l’opinion^de Mahudel fur
Ies,mé(daiîles latines contremarquées,. fit. rapproche
cependant de lui pour .1.'ufage des m,edailies'grec-
ques qui font dans le même cas. La beaure 8c Je
fini de leurs contremarques l’engagent?a les reconnoître
pour le figue d’une augmentation de va-
leiir.. ; • .}ƒ ;■ . v ■ *
Les Antiquaires adoptèrent fans reclamer le
fyûême de de Boze , jufqu’ au moment où parut le
recueil de Pellerin. Cet Ecrivain, qui porta a 1 âge
de Neftor le flambeau de la critique dans la fcien- -
ce. numifmatique , 'crut que les contremarques
'n’annonçoient point une augmentation de valeur;
il penfa Ôc .dit en plufieurs endroits de fes ouvrages,
fuivtout dans fon fécond fupplement,
que les villes contremàrquoient de leurs noms abie-
gés, ou de leurs- fymboles, les monnoies étrangères
auxquelles elles vouloient donner cours
dans le commerce,& l’ufage journalier concurremment
avec,, les leurs,. ■ : . , . ■ ..
M. l’Abbé le Blond s’ eft fervi de ce principe
pour expliquer un médaillon des Maliens, contre--
marqué d’une vache ( Mém. des Inforip, tom. 40.
pag. 92. ). explication que M. Dutens ne paroît
pas avoir combattue avec des armes égales. Nous
développerons l'opinion de Pellerin , apfts avoir
montré les défauts des fyftêmes, anciens fur les
contremarques. - • - , .
On ne fauroit adopter que deux obiervations
de Mahudel 3 la première & la fixième : elles portent
fur des faits qui rte font contredits de per-
fonne. Mais on doit rejeter fon obfervation fe-.
. conde> dans laquelle il affure que les médaillés du
temps de la République n'ont point ete conçrc-
' marquées. Pellerin, en effet, a publié une médaillé
confulairé f n.Juppl. Pl. 3. ) d argent « * -
cremarquée, fur laquelle on lit le nom de Plan-
clus > qui exerça l'édiüté dans les années. 699 &
700 de Rome. M. Neumann en a rapporté cinq
autres , (tom. 9 pl. 7. ) & il prouve qu'on ne
peut affigner le temps où les Confulaires ont ete
contremarquées , que dans le cas ou le nom d un
Empereur s tel que celui -de Yefpafien, y eft
placé-. ■ :■ -■ ’’■■■ ' . . . ' . . . ■
Le principe de cet Ecrivain , qui exclut les contremarques
en lettres grecques , des meuailles
grecques , n'eft pas moins, errone ; car on trouve
un médaillon de Commode, frappé à Héraclée,
.ƒ (ét. Juppé, pl- 3-) avec les lettres CAPA en contre-
marque ; un médaillon ( Neumann, pl. i . tom. tr.)
de Septime-Sévère & d’Etrufcille , frappe a Stra-
tonicée avec la contremarque ©EO-j quatre me-
dallions de,Gordien , frappés ( 11. ƒ'nppl.pl. 6. 7,
& EckcL pl. ' 5- ) à Séleucie , avec les contre.
marques O & K i 0 médaillon 1 C ir-fuppl. pl. z. ) i K l